Ma Grosse Copine Se Venge

BÊTA PUBLIQUE

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Elle retire sur le morceau de métal obstruant ma bouche, j'en profite pour essayer de la calmer :

« Écoute, je crois que j'ai déjà été punie, j'ai passé au moins trois heures coincée dans cette ferraille. C'est épouvantable, j'ai dû pisser dans le trou et j'étais à deux doigts de m'évanouir à cause des vapeurs alors...

— Alors ce n'est pas suffisant, je vais te punir de façon à ce que tu comprennes le mal que tu as causé. Que plus jamais tu ne recommences.

— Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais, si tu ne me sors pas de là dans les cinq minutes, je vais crier et ensuite... »

D'un coup, elle referme la partie métallique du bas et enfonce le tuyau dans la bouche, me coupant net la parole.

« Très bien, je vais t'expliquer mon plan. Je vais te nourrir, te gaver jusqu'à ce que tu deviennes énorme... une vraie baleine ! Tu me trouves grosse? Je serais anorexique comparée à toi quand tu sortiras d'ici... Tu te dis sans doute que les gens vont s'inquiéter s'ils ne te voient pas venir en cours. Mais j'ai déjà prévu une raison pour ton absence... tu sais que j'avais planifié des recherches archéologiques en Pologne, et bien je t'ai "laissée" ma place. Oui, quand je me suis partie tout t'a l'heure, je t'ai inscrite à ma place pour les fouilles. Du coup, on va disposer d'un mois avant que quiconque ne s'inquiète pour toi. D'autant que tu n'es pas du genre à donner souvent de tes nouvelles, tu ne penses toujours qu'à toi. Et au pire, si quelqu'un s'interroge, je dirai que t'as rencontré un Polonais trop chou et que tu prends du bon temps en Poméranie... Et maintenant, voyons ce que je vais te préparer ; un plat copieux à manger, toutes ces émotions ont dû te donner faim... »

Elle se dirige vers le placard et sort un sachet contenant une douzaine de tranches de pain de mie. Elle s'empare aussi d'une bouteille d'huile de colza d'un litre et d'une plaquette de beurre. Elle commence par étaler généreusement le beurre sur les tranches de pain, elle en couvre toute la surface d'une épaisse couche. Puis, elle débouche la bouteille d'huile et en inonde le pain de mie. Je regarde la mie de pain se gorger d'huile grasse, lorsque tout le pain est complètement imprégné du liquide, je constate que la moitié de la bouteille a été vidée. Elle se met à couper les tranches en morceau sur une assiette et en fait de petites boules. Quand elle est satisfaite de la quantité (une quarantaine), elle s'approche de moi avec son assiette. La mie de pain est visqueuse d'huile et de beurre, c'est des bombes caloriques en puissance, elle me présente son œuvre :

« Regarde ! De la bonne mie de pain pleine de beurre et d'huile ! Qu'est-ce qu'un nutritionniste en penserait à ton avis ? Que c'est à réserver aux porcs peut-être ? Mais de toute façon, tu n'as pas ton mot à dire ; tout ce que je te donnerais à manger, tu l'avaleras sans pouvoir protester. Allez, mange les petites bouboules ! »

Elle met une des billes de pain de mie dans le tuyau. Ce dernier étant en pente, les boules roulent rapidement jusqu'à ma bouche. Quand la bille touche ma langue, j'en sens tout le gras. Il y a de quoi vous écœurer... D'autant que Rose ne me laisse pas le temps d'assimiler tout ce pain poisseux, elle propulse immédiatement une deuxième boule. J'essaye de la contenir, mais elle se liquéfie dans ma bouche, le beurre fond, et l'huile coule dans ma trachée. En fin de compte, je préfère avaler ces saloperies plutôt que de les laisser dans ma bouche. Au moins, quand elles tombent directement dans mon estomac cela préserve mes papilles gustatives de toute cette graisse.

Elle dispose de toute une montagne de boulettes dans son assiette, et elle les lance dans le tuyau deux par deux. Promptement, elle réussit à faire disparaitre tout le contenu dans ma bouche. Je viens d'engloutir une plaquette de beurre et un demi-litre d'huile en seulement cinq minutes! Je suis ballonnée, l'acide gastrique de mon estomac remue en vagues, elles clapotent pour essayer d'absorber tout ce gras. Et je meurs de soif! Je parviens à murmurer alors qu'elle retire le tube « Eau. De l'eau.

— Mais bien sûr, je veux te garder en bonne santé! »

Elle remplit d'eau un grand verre, qu'elle me donne à boire. J'accueille cette hydratation comme Moïse devant la mer rouge, elle me sauve la vie. Mais alors que je n'ai bu qu'une gorgée, elle s'arrête d'un coup :

« Oh ! Ce que je peux être tête en l'air! J'ai failli oublier le principal! »

Qu'est-ce qu'il y a de plus important que de l'eau dans un verre d'eau ! Mais j'ai la langue tellement engourdie de lipide que j'arrivais à peine à la remuer, alors pour ce qui est de lui crier dessus... Retournant dans la cuisine, Rose sort un paquet de sucre en poudre et en verse dix bonnes cuillères à soupe dans le verre. Elle revient ensuite vers moi, et m'abreuve de l'eau affreusement sucrée par le tuyau.

C'est le genre de liquide qui donne encore plus soif après avoir bu. Mais au moins mon estomac accepte la précieuse eau et se calme.

« Alors comment tu te sens?

— Je suis désolé de t'avoir piqué ton mec!

— Tu le seras bien plus, quand j'en aurai fini avec toi. Demain, j'achèterais un mixer électrique pour te préparer de bons petits plats. Cela dit si tu promets de ne pas crier quand je te nourris, je n'en aurais peut-être pas besoin.

— Oui! D'accord, je ne crierais pas. Mais il faut me délivrer ! C'est cruel, c'est de la torture.

— C'est vrai que c'est cruel... »

Je suis un peu surprise, j'avais supposé qu'il serait plus difficile de la convaincre. Elle me voit sourire, et se reprend.

« Oh, ce n'est pas pour toi que j'ai de la peine. Mais quand je te nourris à l'entonnoir, ça me fait penser aux oies qu'on gave, et j'ai toujours refusé de manger du foie gras. Mais la différence c'est que les oies sont des créatures innocentes et gentilles, toi t'es une créature fourbe et moralement hideuse... Tu mérites un sort bien pire que celui des oies...

— Écoute... »

Mais déjà elle remet le tuyau en place m'empêchant de parler.

« Bonne nuit, Lucie, fais de beaux rêves. »

L'obscurité m'entoure à nouveau. Je l'entends retirer le seau sous mon siège et aller le vider dans les toilettes. Au moins je n'ai plus à respirer l'odeur infecte de mon urine. Mais mon optimiste est de courte durée, car une heure plus tard mon estomac se met à protester contre le traitement qui m'a été infligé. Et bien que je tente tout pour me retenir, je finis par lâcher une belle dose d'excrément. C'est alors un véritable enfer. L'air qui stagne dans ce cube démoniaque est tellement vicié que j'en défaille presque. Mais le corps humain s'habitue à tout, et au bout de quelques heures je me suis habituée à l'odeur méphitique qui m'entoure. Mais pour ce qui est de dormir, c'est une autre paire de manches. Je n'arrive qu'à somnoler quelques minutes... être assise bien droite n'est pas une position confortable pour trouver le sommeil, et quand en plus votre esprit se met à cogiter sur ce qu'une sadique risque de vous faire subir le lendemain, alors fermer l'œil devient impossible. Au moins, j'évite les cauchemars... Quant à mon ventre, il est sujet à bon nombre de crampes, j'ignore si elles sont causées par les lipides en train de macérer dans mes sucs gastriques ou par l'angoisse de ce que j'aurais à subir au réveil de Rose.

Dans ces conditions, j'attends ce qui me paraît être une éternité avant que n'arrive le matin. J'ai la tête lourde d'une nuit blanche, lorsque j'entends Rose chantonner, puis allumer la radio. Comme la veille, elle retire le pot sous la cage, un vent d'air frais oxygène mon habitacle. Quand, quelques minutes plus tard, elle le replace propre, l'odeur épouvantable a presque disparu. Je regagne espoir, j'appelle de tous mes voeux pour que la nuit lui ait porté conseil, qu'elle ait changé d'avis, et qu'elle regrette de m'avoir coincée dans cette boite.

Elle ouvre la partie supérieure du casque.

« Je suis gentille, Lucie. Je vais te préparer une bonne potée : de la farine trempée dans l'huile et mélangée à un peu de saindoux acheté en vrac. Un petit déjeuner bien nourrissant, tu trouves pas? »

Je peux la voir préparer une assiette complète de cette pâte immonde, puis verser le tout dans le tuyau. La bouillie descend lentement pour se répandre dans ma bouche. Je suis obligée de tout avaler si je ne veux pas mourir étouffée. La pâte forme comme un poids dans mon estomac. Je sais que vais prendre des heures à digérer tout ça. Et c'est tout ce que j'aurais pour m'occuper, car Rose referme la partie supérieure du globe et me replonge dans le noir.

La lumière ne réapparait que quatre heures plus tard, pour l'heure du déjeuner. Je l'ai entendu cuisiner. Et je vois qu'elle a placé devant moi un plat bien copieux :

« Allez mange, cochonne. Ce sont de bonnes frites, un bon kilo que j'ai mis à la friteuse. Elles sont molles et bien huileuses, tu n'auras aucun mal à avaler. Et puis elles couleront facilement avec toute la mayo qui va les couvrir. »

Elle plonge les frites dans le bocal de mayonnaise et les glisse dans le tuyau. Elle utilise ensuite un manche à balai pour les pousser jusque dans ma bouche. Je n'ai absolument pas faim, mais je suis capable de les manger et même de les apprécier au départ. Le temps qu'elle les plonge dans la mayonnaise, j'ai le temps de manger les premières, et j'ai moins l'impression d'être gavée qu'avec la pâtée du matin.

Mais au bout de dix minutes, l'écœurement me gagne, la mayonnaise me sort par le nez. Quand elle se rend compte que je ne peux plus rien avaler, elle me donne du soda pour que je puisse me calmer, puis elle recommence à me nourrir, cela me paraît sans fin.

Le soir, le même manège recommence. Seul le repas est différent, cette fois il s'agit de saucisses juteuses coupées en petits morceaux.

« une cochonne qui mange du cochon, tu devrais avoir honte... Allez, pour fêter cette première journée, je t'offre de la bière pour descendre tout ça. Et hop! »

Elle sort une canette de 1664. La bière coule facilement dans ma trachée, mais la deuxième canette passe plus difficilement et elle l'enchaine directement après la première.

« Tu sais ce qui est bien l'alcool? » me demanda-t-elle. « C'est que les sucs gastriques se concentrent dessus. Ils cherchent à détruire l'alcool, et tout ce qui est gras ne se dissout pas. Grâce à ça, c'est comme si on rajoutait du beurre directement dans tes muscles. »

C'était vrai. Je sens la graisse s'accumuler en moi. Je deviens l'une de celles dont je me suis toujours moquée, une bibendum, une obèse.

Ce premier jour, la peau de mon ventre se tend. Comme si je suis rempli à ras bord.

Le deuxième jour, je me rends compte que c'est une illusion. J'ai beau penser ne pas pouvoir consommer une bouchée de plus, la nourriture trouve toujours la place pour s'installer dans l'estomac. Et puis peu à peu je sens ma peau se déformer. Contrairement à la fable, je n'ai pas éclaté comme la grenouille qui voulait être plus grosse que le bœuf. Non, je suis la grenouille qui a réussi, qui s'est transformée en grosse vache.

Et c'est une bénédiction. Il me devient plus facile d'avaler les portions gargantuesques que prépare Rose. Je dis plus facile, mais cela reste un calvaire. Mon ventre déborde de sur les côtés. Puis ce sont les membres ; mes bras, mes jambes la graisse fond dedans pour les transformer en amas flasque.

Au cours des jours suivants, je commence aussi à avoir faim. À force d'être goinfrée, je deviens accro à la bouffe. Quand je n'ai pas reçu de nourriture depuis plus de deux heures, mon ventre se met à gargouiller et je suis prise de fringale. Je suis alors heureuse de voir Rose rentrer chez elle et de la voir cuisiner. Et je mange avec plaisir la bouffe grasse, huileuse et calorique qu'elle me sert.

Par exemple un soir elle prépare des poissons panés. Elle met plein de beurre et d'huile, la panure est croustillante et luminescente. Presque appétissante, c'est gras, mais il y a du colin dedans, c'est mangeable, peut-être bon. Sauf que je la vois retirer la panure, la laisser sur le côté. Elle mange les poissons gris et blanc et vient vers moi. « Tu vois, on mange la même chose, on partage. » Mais moi je consomme le pané, elle le poisson... Elle dit de même le jour où elle fait rôtir un poulet, elle me donne toute la peau croustillante à manger. Elle est contente, et verse toute la sauce par-dessus et me la donne à becter.

« Tu sais avant je mangeais la peau, et j'aimais ça. Mais depuis que tu vis avec moi, je suis contente de te la donner. Je crois que j'ai déjà perdu du poids grâce à toi! »

Elle me donne des repas complets, du fromage aussi. Beaucoup de gruyère et surtout des pots entier de fromage blanc à 40 % de matière grasse.

« Tu sais, en fait je trouve ça érotique. Quand tu avales toute cette crème blanche, ça me fait penser à toute les fois où tu m'as raconté que tu suçais des mecs. Je suis sûre que ma crème blanche est meilleure, veinarde! »

Un soir elle rentre de course, elle ramène de bonnes grosses mottes de beurre. Elle se sert un petit repas, tout en laissant fondre une motte dans la casserole, mélangeant de temps en temps pour éviter que ça ne carbonise. Comme elle est de bonne humeur (ça lui arrive de plus en plus souvent, elle s'est finalement vite remise de son cocufiage,) elle rajoute du lard et fait cuire une demi-douzaine d'œufs sur le plat et mélange le tout. Quand j'avale tout ça, je sens mon niveau de cholestérol passer dans le rouge.

Mais il n'y a pas que l'huile ou le beurre ; les glaces ont leur période de grâce. Je me mets souvent à suer par la faute de tout ce que j'absorbe, et quand elle voit le gras suinter de mon visage, elle me sert des boules de glaces, c'est rafraîchissait.

Quand elle est très pressée, elle aime bien me servir des sardines à huiles, elle verse toute l'huile contenue dans la boite sur une tranche de pain, et met la sardine dessus.

Quand elle s'organise une soirée Netflix, j'ai le droit à beaucoup de cacahuètes, chips et pop-corn. Elle vide une bonne partie du sachet pop-corn et quand elle m'entend respirer à nouveau, elle verse le reste du paquet.

Si les deux premiers jours j'ai eu le droit à trois repas majeurs. On passa à quatre dès le troisième jour de détention, et à la fin de la semaine on était passé à cinq repas. Le petit-déjeuner à 7 h 30. Le déjeune à 12 h le gouter à 16 h ou 17h selon les jours. Le diner à 20 h et le souper à 22 h 30. Enfin le week-end, quand elle rentre tard le soir après être allée en boite, j'ai le droit à un Midnight Delight.

Parfois en pleine nuit, vers trois-quatre heures du matin, elle me réveille alors qu'elle est en pyjama et me dit :

« J'ai un creux et je me suis dit que c'est dommage de ne pas t'en faire profiter. »

Elle me bourre de chocolat jusqu'à ce que ma bouche soit remplie.

« Je ne pense pas que tu sois capable de remarquer la différence, mais c'est du chocolat constitué essentiellement de graisse végétale. Je l'ai recouvert de beurre, ça doit être délicieux. Si je ne faisais pas attention à ma ligne, j'en mangerais. »

Après m'avoir fait avaler deux tablettes puis donner à un boire un sirop à la fraise sucrée sans modération. Elle referma le globe.

Les pires moments de ma captivité sont quand elle invite quelqu'un chez elle. Une camarade de classe pour travailler à un exposé, ou un garçon qu'elle espère séduire. Je suis alors désespérée. Entravée comme je le suis, je ne peux effectuer le moindre mouvement pour signaler ma présence ni émettre le moindre son qui indiquerait à l'invité qu'une jeune femme est torturée à quelques pas. Je pleure souvent, et même ça personne ne l'entend.

Au bout d'un mois mes mèches me gênent, elles me retombent sur mes yeux, m'empêchant de bien voir les quelques fois où elle est assez généreuse pour ouvrir la partie haute du globe. Elle le remarque :

« Tu deviens vraiment crade. Je vais faire quelque chose pour tes cheveux. »

Mais au lieu de me recoiffer, elle part dans la salle de bains et revient avec une trousse. Elle en sort des ciseaux et une tondeuse.

« Je vais m'exercer à la coiffure. Tu as toujours trouvé que tes cheveux blonds superbes, non? »

C'est vrai que j'ai souvent vanté ma chevelure. Lui expliquant qu'il suffisait que je fasse voleter ma crinière pour que les garçons se mettent à genoux devant moi.

« D'ailleurs je me souviens d'un soir où tu m'expliquais que mes cheveux étaient trop courts, et je te cite : « Qu'avec des cheveux brun couleur excrément et de cette qualité je serais toujours moche même si je maigris. » Ça m'a marqué. Jusqu'à présent, je pensais que tu avais bu un peu trop ce jour-là et que tu ne pensais pas ce que tu disais. Mais maintenant je me rends compte que c'était le fond de ta pensée, parce que tu es une personne dégueulasse, tellement égocentrique que tu t'en fiches de blesser les autres, même tes amies... »

Elle passe les ciseaux le long de ma peau, comme une sadique dans un slasheur-movie.

« Alors je vais te débarrasser de tout tes motifs de fierté, ton physique de mannequin, mais aussi tes cheveux de Barbie. »

Elle enfonce les ciseaux dans mes cheveux et commence à couper. Je vois des grosses touffes de ma chevelure tomber. Elle a décidé de me raser complètement la tête. Les clics clics du ciseau sont rapides, en cinq minutes je n'ai plus grand-chose sur le crâne ; et pour parfaire son œuvre, elle passe la tondeuse pour que je sois rasé à poil ras. Puis elle apporte de la mousse à raser et un rasoir pour que ne pas laisser une trace de poil. Enfin, elle trempe une éponge dans de l'eau de javel et commence à me frotter le crâne.

Après avoir javellisé ma tête, elle apporte deux citrons qu'elle coupe et presse dans un torchon, une fois le torchon bien imprégné, elle déplie la serviette sur mon crâne chauve. Très vite ma tête chauffe. Elle voit à mes yeux exorbités que le mélange doit faire effet et elle déclare :

« T'as un peu chaud, mais t'en fais pas ; j'ai plein de soda à te faire boire. Je vais laisser le torchon quelques heures sur la tête, je te conseillerais bien de serrer les dents, mais c'est ce que tu fais tout le temps... »

Elle commence à verser le soda sucré dans le tube, je bois. Ça ne rafraîchit pas mon crâne, mais c'était mieux que rien. Elle explique alors son plan :

« Tu ne comprends pas ce qui se passe? C'est connu pourtant, le mélange de Javel et de citron est très brûlant, comme j'ai laissé la javel s'incruster dans les pores de ta peau, cela va brûler les racines de tes cheveux en profondeur avec une efficacité remarquable. Tu peux être sûre qu'aucun cheveu ne repoussera. Oh, peut-être que la racine sera remplacée par une autre. Mais il faudra attendre un renouvellement complet des cellules, peut-être quinze ou vingt ans.... Ça fait, voyons... Oui, tu seras encore chauve à tes quarante ans!

Je pleure. Il y a la douleur bien sûr. Mais ce n'est pas grand-chose face à la réalisation que j'aurais le crâne nu pendant toute ma jeunesse. Comment peut-elle être aussi cruel! Elle est moche, pourquoi veut-elle que je le sois aussi! C'est immonde!

« Allons je déteste te voir pleurer, heureusement je peux te faire disparaitre de ma vue... »

Elle referma le haut du crâne, me laissant seul dans le noir et avec ma douleur.

« Pour te réconforter, je t'ai préparé du chocolat fondu au beurre. Alors tu vois que je reste une bonne copine. »

Puis un jour :

« Allez Lucie, il est temps de sortir d'ici. Ce n'est pas que je n'aime pas partager ma chambre, mais tu coutes cher en nourriture. »

Chapitre 4 : La délivrance

Elle commence à retirer tous les verrous... et enlève le tuyau de ma bouche. Cette fois je pleure de joie. Je pensais que ce moment n'arriverait jamais.

Quand elle ouvre la boite, je tombe en avant. J'ai perdu toute force dans mes jambes, mais ce n'est pas que ça. Mon centre de gravité s'est déplacé. Je tente de me relever et j'y arrive suffisamment pour avoir une vision de mon corps.