Le Professeur

BÊTA PUBLIQUE

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— Tu ne me dégoutes pas du tout. Bien au contraire, bien au contraire...

Je la serrais fort contre moi, son parfum était enivrant. Elle était très douce.

— Oh! Clara, ce n'est pas possible, je ... Je ne pu terminer ma phrase. Un formidable coup de tonnerre fit se blottir Clara encore plus contre moi et elle se mit à sangloter.

Je me mis à la rassurer du mieux que je pu. Je lui caressais les cheveux, lui parlais doucement. L'orage se calma et elle finit par s'apaiser dans mes bras.

— C'est bon les bras d'un homme, me murmura-t-elle, j'avais oublié. Humm que c'est bon! Embrasse-moi!

— Ecoute Clara, c'est bien ce que je craignais, ça dérape là.

Pour toute réponse, Clara me roule une pelle passionnée. Tant pis! me dis-je, je n'en peux plus moi non plus. Je réponds aux caresses et aux baisers de Clara. Très excités, nous faisons l'amour assez rapidement.

Après avoir goûté aux joies de l'amour physique, Clara s'exclame en riant :

— C'est bien ce que je disais : que c'est bon un homme!

— C'était formidable Clara. Je ne regrette rien. En fait j'avais envie de toi depuis longtemps. Mais que va dire ton mari? Et ma femme?

— Oh! Mais ils n'ont pas besoin de savoir. De toutes les façons, mon mari n'avait qu'à rester pour s'occuper de moi. Il gagne assez de fric comme ça. Pourquoi chercher toujours plus de contrats qui le conduisent à me délaisser? Quant à ta femme, s'il le faut, je lui parlerais. C'est ma meilleure amie, je me charge de lui expliquer que tout est de ma faute et que tu n'y es pour rien.

— Dans ces conditions, pourquoi ne pas recommencer?

Le matin nous trouva endormis l'un dans les bras de l'autre. Je m'éveillais et allait préparer le petit déjeuner. Clara fit son apparition, rayonnante.

— Merci beaucoup Paul. Grâce à toi j'ai pu dormir d'un excellent sommeil. C'était si bon.

— Je t'en pris, ce n'est rien, dis-je d'un ton gêné.

— Paul, tu voudras bien venir me faire l'amour de temps en temps?

— Oui, bien sûr. Souvent même. Mais je suis marié tu sais.

— Je sais. C'est bien compliqué tout ça.

— Mets-toi un instant à la place d'Anne. Que dirais-tu si tu savais que ton mari t'a trompé avec ta meilleure amie?

— Il y a quelques mois, à sa place, j'aurai éprouvé de la colère et je t'en aurais voulu atrocement Paul. Mais aujourd'hui, franchement, je ne suis plus du tout sûr. Est-ce qu'on ne peut pas aimer plusieurs personnes en même temps. Tu vois, je n'ai pas de sentiment de culpabilité vis-à-vis de mon mari. Je l'aime toujours, comme avant. Ce n'est pas parce que j'ai fait l'amour avec toi, et que nous le referons, que ça change quoique ce soit à mes sentiments pour lui. Ce qu'il y a entre lui et moi et vraiment très fort, j'irais même jusqu'à dire indestructible. Et je me sens plus riche de commencer à t'aimer toi.

— Moi, je me sens fautif vis-à-vis de ma femme. J'aimerais bien être comme toi, aussi légère.

La conversation évolua vers des sujets plus anodins et je quittais Clara en milieu de matinée pour rentrer chez moi. Anne ne se douta de rien et me dit que j'avais fort bien fait d'avoir rassuré notre amie.

Le samedi de la semaine suivante, en milieu d'après midi, alors que j'étais plongé dans un livre, Anne m'apporte le téléphone.

— C'est pour toi, c'est Clara. Il semblerait qu'elle ait besoin de toi.

— Ah! fis-je l'air de rien en m'emparant du téléphone.

Clara me dit qu'elle souhaite me voir et passer la nuit avec moi.

— Mais Clara, tu es folle, complètement dingue et Anne, que va-t-elle penser?

— Viens! dit-elle sur un ton impérieux et elle raccroche brutalement.

— Anne, je suis embêté. Clara a besoin de mes services et j'espère ne pas en avoir pour longtemps. J'ai l'impression que mon nez s'allonge bien plus que celui de Pinocchio.

— Pourquoi tant d'histoires mon chéri? La femme de ton meilleur ami, ma meilleure amie, a besoin de toi. Vas-y. Où est le problème?

— Ben, y a pas de problème. C'est juste que si ça dure longtemps tu risques de t'ennuyer, de te poser des questions.

— Me poser des questions? Mais lesquelles? me lance Anne, le regard décidément très malicieux.

Je m'embrouille dans mes tentatives d'explications :

— Je ne sais pas moi, des questions.

— Va, cours et s'il faut que tu y passes la nuit, n'hésite pas!

— Quoi, mais Anne! tu me pousses dans les bras de Clara?

— Te pousser dans ses bras? Mais mon pauvre Paul, je sais tout! Oublierais-tu que Clara est ma meilleure amie et que nous nous confions vraiment beaucoup de choses? Tout cela s'est fait avec mon accord total et entier. Nous formons un vieux couple toi et moi, non seulement je suis sûr que cela n'affectera pas notre amour mais j'espère que cela remettra un peu de charbon dans la chaudière sexuelle, il n'y a plus beaucoup de feu ces temps-ci...

Je manque de m'étouffer sous la surprise.

— Tu étais au courant dès le début? Et ça ne te fait rien que ton homme fasse l'amour à une autre femme? Je ne comprends pas très bien.

— Ma meilleure amie a besoin de toi, elle va assez mal et je pense que cela te fera du bien à toi aussi. Je suis large d'esprit tu sais et je t'aime, suffisamment pour accepter certain remèdes.

— Je ne sais pas quoi dire. Merci! Ecoutes Anne, je file chez Clara.

Très décontenancé par l'ouverture d'esprit de ma femme, j'arrive chez Clara en fin d'après-midi. Elle me saute au cou et m'embrasse goulument.

— Viens, me dit-elle d'un air coquin, je nous ai préparé une petite collation. Tu m'as manqué.

Je me laisse guider par sa main, n'osant pas encore poser les questions qui se bousculent dans ma tête.

Une fois assis devant un souper léger je me lance.

— Alors comme ça Clara était au courant dès la semaine dernière?

— Oui Paul. C'est mieux non?

— Mais vous auriez pu me mettre également dans la confidence. J'ai l'air de quoi moi? Anne et toi, vous jouez avec moi. Je devrais vous mettre à la diète toute les deux, 6 mois sans câlins.

— Je pense que tu serais le premier à en souffrir Paul, me lance-t-elle amusée.

Moi, bougon :

— J'ai vraiment l'impression d'être un jouet entre vos mains. C'est extrêmement désagréable de se savoir manipulé.

— Oh la! Pas de grand mot. Nous nous sommes juste mis d'accord de telle sorte qu'il n'y ait pas d'embrouille entre Anne et moi si toi et moi nous nous aimons quelque temps. N'en fait pas toute une histoire et profite de la situation.

— Bon! si tu dis qu'il n'y a pas de problème, passons à autre chose.

— A la bonne heure, Paul. Dis donc, Anne n'a pas l'air au courant de tes activités de « grand maître ». C'est bizarre non?

— Je t'ai déjà demandé de ne pas mêlé Anne à ça. Peut-être est-elle au courant mais qu'en fin de compte elle ne te dit pas tout. Mais peut être aussi que je le lui cache. Que t'importe? Là, c'est nos affaires, pas touche!

— Oh! Je voulais juste savoir si Anne était au courant, mais tu as raison, c'est ton, votre, jardin secret, je n'insiste pas.

— Merci!

— Mais j'ai des tonnes de questions. J'ai beaucoup repensé à ce que tu m'as dit la fois dernière. L'orage a brutalement interrompu notre conversation. Comment peut-on vouloir pratiquer un acte aussi « contre nature »? Comment cela peut-il procurer du plaisir?

— La sodomie a toujours été pratiquée et depuis la nuit des temps. De nombreux écrits, de nombreuses gravures l'attestent. Cela fut longtemps un moyen de jouir sans risquer de grossesse, au moyen âge par exemple. Mais crois-tu vraiment que si les femmes n'y avaient jamais trouvé leur compte cette pratique aurait perduré autant.

— Je t'arrête Paul. Si cette pratique se maintient dans le temps c'est plutôt parce que les hommes l'imposent aux femmes.

— Non Clara, ce n'est pas si simple. La muqueuse ano-rectale est pourvue de nombreuses terminaisons sensitives. L'introduction sans ménagement de doigts ou d'un pénis provoque des douleurs. Par contre une introduction très douce accompagnée d'une bonne lubrification peut-être « neutre » ou se révéler très agréable ou le devenir petit à petit, jusqu'à procurer des plaisirs orgasmiques. Cette muqueuse n'est pas pourvue de corpuscules de volupté de Krause comme le clitoris, le pénis, le vagin, ni de tissus érectiles et pourtant la volupté survient.

— Comment cela se fait-il?

— Tout endroit du corps stimulé dans des circonstances exaltantes peut devenir érogène. Le lobe de l'oreille par exemple...

— Etonnant, très étonnant, me lance Clara.

— Ce n'est pas tout. La contigüité avec le vagin rend la zone anale apte à l'éroticité. La cloison vagin-rectum est mince. En stimulant la paroi rectale côté vagin, le doigt ou le pénis stimulent indirectement le vagin où se trouvent des tissus érectiles. L'implication des viscères donne aux sensations une coloration « viscérale ». Dans le cas de la pénétration profonde du vagin par le pénis ou les doigts, on ne fait qu'ébranler indirectement ces viscères. Dans le cas de la pénétration anale on est dans les viscères. Mais dans des deux cas c'est le même viscère -- l'intestin— qui est contacté. Or tout ce qui touche aux tripes éveille des sensations et des émotions particulières. À l'inverse, des émotions profondes donnent des serrements dans le ventre : « ça nous prend aux tripes ». Plus que viscérales, ces sensations sont vécues avec un mélange inédit de plaisir, d'étrangeté et de bouleversement. Il existe des facteurs psychologiques qui élèvent le niveau d'excitation. La transgression que constituent ces caresses excite la femme qui s'y prête et active son imaginaire. Le caractère de don total et impudique de son offrande émeut la femme de façon considérable.

— Tu en parle très bien Paul, j'allais dire « grand maître ». Tout ce que tu m'apprends me trouble beaucoup. Il faut que tu saches que Marc m'a embêté avec ça. Il voulait que j'accepte d'essayer et j'ai toujours refusé.

— Il ne faut pas se forcer. Néanmoins c'est comme dans la cuisine, tant que tu n'as pas goûté à un plat, tu ne peux vraiment pas savoir si tu vas l'aimer ou non. Il faut goûter délicatement et voir...

— J'aime beaucoup ce que tu viens de dire « grand maître ». Si Marc en savait aussi long que toi, s'il était aussi délicat, j'aurais sans doute accepté de goûter à cette pratique si particulière.

— Un couple doit se servir de la sexualité pour développer sa confiance, sa complicité, pour jouer, éprouver ce plaisir ultime. Rien ne doit être tabou, tout doit pouvoir être expérimenté si c'est fait dans le profond respect de l'autre et pour répondre à la demande soit commune soit de l'un des partenaires.

— Il faudra que tu donnes des cours à Marc. Et peut-être à moi aussi...

Je m'affole, Clara me demande-t-elle de l'initier à la sodomie, je n'ose pas y croire, pas tout de suite. Aussi, je lui demande prudemment :

— Des cours de quoi?

— De sexualité, tout ce que tu viens de dire, la confiance, l'aspect ludique. J'ai l'impression de manquer quelque chose depuis que je t'ai entendu. Non pas que faire l'amour avec Marc ne me comble pas, mais j'ai souvent l'impression de quelque chose qui pourrait nous apporter infiniment plus et de ne pas pouvoir atteindre cet objectif, c'est frustrant! Maintenant que je t'ai entendu parler, il me semble deviner vaguement ce que je cherchais sans le distinguer clairement.

Clara demeure songeuse un moment puis reprend :

— Et les femmes que tu connais qui s'adonnent à la sodomie, qu'est-ce qu'elles en pensent?

— Elles trouvent les sensations très nouvelles, très riches. Elles disent que les orgasmes qui surviennent sont très différents des autres et très forts. Elles disent que c'est l'occasion de montrer à son homme à quel point on l'aime, que se livrer ainsi constitue une grande preuve d'amour. Que c'est l'occasion de s'unir à son homme le plus totalement qui soit en repoussant les limites de l'intimité, en se sentant un peu forcée, sinon dans sa volonté, au moins dans l'enveloppe naturelle de son corps.

En tous les cas, ce qui est sûr c'est que la majorité des femmes, une fois dépassées leurs appréhensions et à conditions d'être stimulées avec art, subtilité et tendresse, considèrent la sodomie comme un « must » de l'érotisme.

— A t'écouter disserter aussi savamment, je serais presque convaincue. Mais dis moi Paul, n'y a-t-il pas des risques de devenir incontinent si on fait ça trop souvent?

— Bonne question! La réponse est non, sauf en cas de sodomies brutales, non préparées et répétées trop souvent. Les homosexuels mâles ne souffrent pas d'incontinence.

— Je vais finir par me demander si cette histoire de « grand maître » n'est pas vraie finalement. Tu connais trop bien ton sujet. Et tu es décidément un sacré prof! Tu m'as quasiment convaincu qu'il s'agit d'une pratique « normale » et tu m'as même donné l'eau à la bouche...

— Oh! Très bien! Marc sera ravi que tu acceptes d'essayer.

— Il est loin. Il ne reviendra que dans je ne sais combien de temps. Non! j'ai envie d'essayer avec un expert de la chose, avec un « grand maître ».

— Tu n'es pas sérieuse Clara.

— Et pourquoi pas? On baise déjà ensemble, non! Et je tiens à profiter du « spécialiste » que j'ai sous la main.

— Ecoute Clara, il faut que tu y réfléchisses, que tu te prépares psychologiquement. Il y a peu de temps tu ne voulais pas en entendre parler et là...

— Taratata, j'ai envie que tu m'inities là, tout de suite « grand maître ». C'est maintenant ou jamais. Décides-toi, vite!

Je suis décontenancé, les choses vont trop vite, j'ai l'impression de perdre le contrôle et je n'aime pas ça. J'essaie d'user de mon autorité de « grand maître » :

— Clara, crois-moi, tu retireras infiniment plus de plaisir si tu sais attendre, si tu te prépares. Je ne te demande pas d'attendre des années, juste un mois, pour augmenter encore ton désir...

Clara me regarde en faisant une moue boudeuse. Un silence gênant s'installe. Je m'impose de ne pas le rompre. C'est dur, mais au bout d'un moment, il semble que Clara revienne à de meilleurs sentiments.

— OK Paul, tu as gagné.

— Ces choses là n'ont pas à être considérées en termes de vainqueur et de perdant. Crois-en mon expérience, aie confiance en moi, si tu veux que la sodomie devienne une source de jouissances nouvelles pour toi, il ne faut pas faire n'importe quoi. Es-tu bien sûre de vouloir fouler au pied toutes tes préventions, tous les tabous, les interdits qui entourent cette pratique? Es-tu bien sûr de vouloir franchir le pas? Teste-toi cette semaine, essaie d'immiscer ton index dans ton anus, imagine un pénis à la place... Fais ça tous les soirs. Pendant la journée, visualise-toi en train d'être sodomisée et d'éprouver du plaisir, masturbe-toi en même temps afin d'associer le plaisir réel et l'idée d'être enculée.

— Paul! Pas la peine d'être grossier.

— Ca fait partie du jeu, à pratique extrême, vocabulaire osé.

— Je ferai comme tu le suggères Paul, tu viens d'achever de me convaincre tout à fait. J'ai cru que ces histoires de « société secrète » étaient une plaisanterie imaginée par Marc, mais je suis convaincu que tu es bien un « grand maître » et que tout cela est bien réel, où aurais-tu été cherché tout ça?

— Dis! Tu me montreras?

— Te montrer quoi?

— Ben les locaux, les gens, une cérémonie d'initiation.

— Houla! Doucement Clara, chaque chose en son temps. De toutes les manières il y a très peu d'initiations « publiques » comme tu dois t'en douter. La première fois est déjà assez stressante comme ça, alors y ajouter un publique! Il faut des circonstances et des caractères très particuliers pour que ça réussisse. Dis-moi Clara, tu n'as pas le tempérament d'une actrice porno?

— Euh! Non, sûrement pas.

— Alors tu comprends que l'immense majorité des initiations se font en privé. Les femmes qui sont encore plus excitées à l'idée de d'exhiber leurs ébats et leur plaisir en publique sont rarissimes.

— Bon bon, Paul! Très bien! Mais tu ne vas pas t'en aller comme ça, me dis Clara en minaudant. J'ai besoin que tu me répètes certaines choses et que tu m'en précises d'autres. Viens.

Clara me pris par la main pour me conduire à sa chambre.

Nous fîmes l'amour passionnément. Je fis subir à Clara un cunnilingus passionné et lorsqu'elle fut au comble de la jouissance, j'en profitais pour titiller son anus. Comme elle réagit plutôt bien, j'enfonçais doucement le bout de mon index humecté de salive.

Revenue à elle, Clara me chuchota :

— Oh! C'est plutôt bizarre, pas désagréable, mais étrange comme sensation.

— Eh bien tu as un mois pour te préparer à ton initiation.

— Un mois! Mais c'est super long. Je ne tiendrai jamais si longtemps!

— Oh si! Il le faudra bien. Mais tu ne resteras pas inactive, tu dois te masturber au moins une fois par jour en imaginant intensément que tu te fais sodomiser et que tu éprouves du plaisir. Tu dois visualiser cela très fortement en te caressant le sexe et en te pénétrant l'anus avec un ou deux doigts.

Pendant ce mois : diète absolue, aucune relation sexuelle, juste la masturbation. Le but de te priver d'homme est de te faire désirer très, très fort cette première sodomie.

— Mais Paul, je ne tiendrai jamais!

— Crois-moi Clara, d'autres femmes plus faibles que toi sont passées par là. J'en ai fait attendre plus longtemps encore. La durée est à l'appréciation du Maître. Dans ton cas, je te sens suffisamment réceptive pour ne t'infliger qu'un mois de préparation. C'est une des durées les plus courtes Clara, crois-moi.

— Je te crois Paul. Tu as suffisamment d'expérience, j'ai parfaitement confiance en toi. Je ferai comme tu le dis. N'empêche, ce sera dur.

— Sûrement, mais je peux t'assurer que si tu suis bien mes instructions, tu ne le regretteras pas. Tu vas ouvrir les portes d'un plaisir nouveau. Et si tu veux que le plaisir avec un grand P soit au rendez-vous, il convient de te préparer comme il faut. C'est un domaine ou l'improvisation pait rarement.

J'en restais là pour cette séance. Je voulais être sûr que Clara se conditionne bien. On dit fort justement que le cerveau est le « plus gros organe sexuel », eh bien! je voulais que cet organe travaille beaucoup chez Clara.

Le mois se traîna en longueur. Je bouillais d'impatience comme un jeune puceau. J'avais un mois pour mettre une touche finale à mon scénario de « cérémonie initiatique ».

Finalement, Marc avait eu une excellente idée : quoi de mieux que cette histoire de secte secrète millénaire, de « grand maître » pour mettre Clara en confiance?

Un mois ne fut pas de trop pour rassembler les éléments du décor. Je passais une partie de mon temps libre à chiner chez les antiquaires de la région pour trouver les accessoires qui rendraient la mise en scène crédible. J'achetais divers bougeoirs de bonne taille, en laiton et en bronze, très ouvragés, de petites tapisseries portant de mystérieux signes cabalistiques ; bref, tout ce qu'il fallait pour créer une atmosphère de « rituel initiatique très ancien ».

Je n'arrêtais pas de répéter la « cérémonie » dans ma tête, précisant les détails qui me rendraient crédibles, éliminant les points qui pourraient instiller le doute dans l'esprit de la future initiée. Il fallait que Clara ait une confiance absolue en moi, qu'elle soit convaincue que j'étais très expérimenté dans ce domaine. J'avais bien compris qu'elle ne se laisserait dépuceler que si elle se sentait entre les mains d'un expert. Essayer la sodomie avec son mari Marc lui faisait trop peur car il n'y connaissait rien.

Enfin, le samedi tant attendu arriva. Je me précipitais chez Clara avec deux gros sacs bourrés de mes différents accessoires. Ma femme me regardait charger la voiture d'un air bizarre mais je n'y pris pas garde. Je bredouillais que Clara avait besoin de mes services : une porte qui fermait mal, le robinet de l'évier qui fuyait et d'autres choses nécessitant pas mal d'outils...

— Mais Marc a un atelier très bien équipé, non? me demanda Anne l'air soupçonneux.

— Euh, oui! fis-je hésitant, mais je ne sais pas où sont rangés les outils, et je préfère les miens. Tu comprends?