Le Modèle

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Obligée de servir de modèle pour des cours de peinture.
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Élisa était inquiète et se demandait comment elle allait faire. Même si elle n'était pas vraiment responsable, elle s'en voulait de n'avoir pas pris plus de précaution lorsqu'elle avait reçu l'argent de ses parents. Ils se saignaient pour payer ses études et ils lui viraient deux fois par an l'argent nécessaire pour tenir le semestre.

C'est vrai qu'en étant agriculteurs, les rentrées d'argent n'étaient pas régulières ces temps-ci, mais pour leur fille unique rien n'était trop beau. Ils voulaient qu'elle ait une bonne situation et pour ça ils n'hésitaient pas à faire des sacrifices, quitte à se serrer la ceinture quelquefois.

Mais pourquoi avait-elle répondu à ce mail en pensant qu'il provenait de sa banque. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête en rentrant les coordonnées de son compte elle, qui pensait être plus intelligente que ça.

Ils lui avaient tout pris et la banque ne voulait pas la rembourser dans la mesure ou elle était fautive.

Maintenant, elle allait devoir expliquer au directeur Michot qu'elle n'avait plus les moyens de payer sa chambre ni même de quoi manger. Ses parents avaient choisi cette école privée car contrairement aux autres où il fallait payer l'année d'avance, celle-ci acceptait un paiement mensuel pour les foyers modestes.

Elle attendait sur sa chaise, dans la salle d'à côté, ayant pris rendez-vous pour expliquer son cas. Il ne lui restait que quelques mois à faire pour valider sa deuxième année et elle paniquait à l'idée d'être renvoyée. Elle ne pouvait pas demander à son père de nouveau de l'argent et ne se voyait pas revenir à la ferme en disant qu'elle avait été renvoyée.

Son seul espoir était que le directeur de l'établissement soit conciliant avec elle et qu'il lui laisse du temps pour trouver un travail. Le seul problème était que l'homme n'était pas réputé pour sa bienveillance et elle avait peur qu'il soit intraitable avec son dossier.

Élisa était pourtant une bonne élève et avait eu le Bac avec la mention bien à l'âge de dix-sept ans. Là, elle allait avoir dix-neuf ans dans deux mois et risquait fort de se trouver dehors si elle ne trouvait pas une solution rapidement.

Le problème était qu'elle était introvertie et avait très peu d'amis, préférant rester seule plutôt que de faire la fête avec les autres étudiants. Elle avait la chance de ne pas partager sa chambre même si cela coûtait plus cher, mais ainsi elle pouvait réviser sans être dérangée.

La seule personne avait qui elle parlait un peu était Élodie, sa voisine dans la plupart des cours qu'elle suivait. Si en dehors des classes elles ne se voyaient jamais, il n'y avait qu'elle qui la connaissait un peu même si elles n'avaient plus d'affinité que ça.

Du coup, elle ne pouvait même pas demander à un ami de l'aider financièrement le temps de trouver de l'argent. Elle aimait être seule et là ça se retournait contre elle.

N'ayant ses premiers cours de la journée qu'à dix heures elle avait pu avoir un rendez-vous vers huit heures, ce qui l'arrangeait grandement. Lorsque le directeur la fit entrer, la jeune femme n'en menait pas large. Elle allait devoir quémander un sursis et n'était pas vraiment préparée à ça.

L'homme resta impassible tout le temps qu'elle parla, lui racontant sa mésaventure bancaire. Elle essaya d'être le plus honnête possible en expliquant qu'elle avait été crédule en pensant être sur le vrai site. À la fin de ses explications, elle espéra l'avoir convaincu mais le visage de ce dernier ne laissait pas entrevoir énormément d'espoir.

- Pour résumé, dit-il enfin, vous n'avez plus d'argent et vous me demandez de patienter un peu pour tout ce qui concerne vos frais d'hébergements ou de cantines

- Heu, oui monsieur

L'homme resta un moment silencieux avant de reprendre

- Nous sommes un établissement privé et en acceptant ce genre de chose, on mettrait la clef sous la porte rapidement

- Oui, mais...

- Il n'y a pas de « mais... » et je suis désolé pour vous mais vous allez devoir chercher un autre établissement. Faire crédit n'est pas la devise de cette école car si cela se savait, les étudiants s'arrêteraient de nous verser leurs dus.

Le monde s'écroula autour d'Élisa. Elle avait presque fini sa deuxième année en ayant des notes au-delà de la moyenne et tout allait s'arrêter parce qu'elle s'était fait pirater son compte bancaire

Ne pouvant pas s'en empêcher, elle se mit à pleurer en pensant à ce qu'allaient lui dire ses parents si elle revenait sans son diplôme. Elle n'osa même plus plaider sa cause en voyant le regard de l'homme qui paraissait insensible à ses malheurs. Elle se leva sans un mot et allait sortir lorsque le directeur la rappela

- Je viens d'avoir une idée qui peut peut-être arranger vos affaires.

Ces quelques mots donnèrent d'un coup de l'espoir à la jeune femme qui se retourna pour faire face à l'homme.

- Comment ça Monsieur, si vous avez une idée je suis preneuse.

- En fait, le professeur Chardon, votre professeur d'arts plastiques, aimerait organiser des cours facultatifs de peinture et il bute actuellement sur un problème majeur.

- Lequel?

- Il ne trouve pas de modèles et je pensais que vous pourriez peut-être le faire.

Élisa réfléchit quelques secondes avant de demander.

- Et en quoi cela consiste?

- C'est un cours où peu d'étudiants sont inscrits car cela se passe le soir. Vous restez immobile durant le temps de la séance et les personnes présentes essayent de vous reproduire sur une toile ou une feuille de dessin.

- Mais en quoi cela pourrait régler mes problèmes?

- Vu qu'il n'y a pas de volontaires et que vous avez un physique plutôt agréable, je ferais en sorte que votre chambre soit payée jusqu'à la fin de l'année et que votre repas du midi soit gratuit. Comme c'est le soir vous ne manquerez aucun cours.

La jeune fille eut un méchant doute étant donné que personne ne voulait le faire.

- Je devrais poser nue?

- Oui, mais il n'y a que très peu d'étudiants inscrits à ce cours et ce sont tous des artistes qui sont habitués aux femmes dénudées.

Élisa paniqua à l'idée de se montrer nue et elle demanda

- Et si je posais en maillot de bain?

- Non, on cherche un modèle pour de l'art pas pour des souvenirs de vacances.

- Je peux avoir du temps pour réfléchir.

- Pas vraiment car dès qu'une volontaire se présentera, l'offre vous concernant ne sera plus valable. Je vous laisse jusqu'à demain et si vous le voulez, je peux demander au professeur Chardon de vous recevoir pour vous expliquer mieux que moi.

En quittant le bureau du directeur, la jeune femme était perdue. Elle était paniquée à l'idée de se montrer nue et pourtant avait-elle vraiment le choix. Si elle voulait continuer ses études était-elle prête à faire le modèle même si elle savait que cela resterait dans un milieu très privé.

Le directeur avait téléphoné au professeur d'arts plastiques qui l'attendait dans la foulée.

Son bureau était au dernier étage, juste à côté de sa salle de cours. Elle était stressée comme rarement lorsqu'elle frappa à la porte de son bureau, ne sachant pas encore si elle allait accepter.

- Entrez

Elle n'avait qu'une heure de cours par semaine avec ce professeur et elle ne l'aimait pas trop, le trouvant bizarre. Âgé d'une quarantaine d'année, il était grand et sec et avait un regard qui n'était pas très franc, voire même vicieux.

Hésitante, elle franchit tout le même la porte pour se retrouver face à lui alors qu'il était assis derrière son grand bureau.

- Bonjour Monsieur

- Bonjour Élisa, Monsieur Michot m'a expliqué que vous étiez peut-être intéressée pour devenir notre modèle.

- Heu! c'est que, ce n'est pas tout à fait ça, je voulais juste savoir ce que j'allais devoir faire si j'acceptais.

- Il s'agit de cours de peinture qui ont lieu à 21h00, après le repas du soir et pour une classe très restreinte. Il faut croire, hélas, que l'art n'intéresse pas beaucoup de monde.

- Et je serais nue?

- Oui, mais en tout bien tout honneur. En contrepartie le directeur m'a dit qu'il vous avait proposé quelques aides en nature mais cela ne me regarde pas.

La jeune fille réfléchit quelques secondes avant de demander.

- Si j'accepte, je commencerai quand?

- Ce soir si vous êtes d'accord. Dans la pièce 223 qui se trouve au fond du couloir. Elle a été aménagée depuis pas mal de temps pour ce genre d'activité même si elle n'a jamais servi. Il y a un petit débarras attenant qui vous servira de vestiaire.

Élisa n'ayant pas trop le choix, finit par accepter, se rendant compte que sa vie risquait de changer, elle qui était timide et casanière.

- J'accepte... et je veux bien commencer ce soir.

- Très bonne nouvelle, je vais vite prévenir le directeur qui tenait lui aussi à ce que ces cours de dessins se fassent.

- Heu... à ce soir...

- À ce soir jeune fille. Une dernière chose, si vous pouviez vous raser le pubis pour ce soir. Au niveau artistique cela est bien mieux pour le rendu du sexe.

- Hein!

- Les poils ne sont pas toujours les alliés de l'art

- Bon, si vraiment c'est nécessaire...répondit la jeune femme en déglutissant

- C'est indispensable.

La jeune femme sortit du bureau un peu perdue, les jambes tremblant légèrement. Si elle voulait continuer ses études elle n'avait pas d'autres solutions mais cela lui faisait peur. Elle n'avait eu qu'un seul petit ami avec qui elle avait rompu quelques mois plus tôt et même avec lui elle ne s'était jamais vraiment mise nue. À chaque fois qu'ils avaient fait des câlins, elle ne s'était jamais déshabillée complètement, gardant toujours une partie de ses vêtements alors qu'elle avait pourtant un très joli corps.

Là elle paniquait en pensant qu'elle allait devoir se mettre nue devant des inconnus et elle était morte de peur rien qu'à cette idée. En sachant qu'en plus elle allait devoir y aller avec son sexe complètement épilé, elle était sur le point de partir en courant pour rentrer à la ferme.

Pourtant, à 10h00, elle pénétra dans la salle de cours et alla s'asseoir a côté d'Élodie tel un automate.

- Ça n'a pas l'air d'aller, tu es toute blanche?

- Ce n'est rien, j'ai juste passé une mauvaise nuit et je n'ai rien dormi.

Même s'il s'agissait de la personne avec qui elle parlait le plus, elles n'étaient pas suffisamment proches pour qu'elle lui raconte ses malheurs. Jusqu'à midi, Élisa fit un effort pour ne rien laisser paraître mais lorsque l'heure du repas arriva, elle préféra aller dans sa chambre plutôt que d'aller se restaurer à la cantine.

De toute façon elle mangeait souvent toute seule et personne n'allait se rendre compte de son absence. Comme elle n'avait pas faim, elle avait décidé de s'occuper de son triangle pubien afin d'être prête ce soir.

Une fois dans sa chambre, la jeune femme se déshabilla complètement comme elle le ferait sûrement ce soir. Se mettant devant le grand miroir encastré dans la porte du placard mural, elle redécouvrit son corps.

Même si par pudeur elle ne s'était jamais exposée devant son ex, elle avait un corps vraiment magnifique. Fine mais harmonieusement dessinée, une poitrine pas très grosse mais adorable et des jambes à rendre jaloux un mannequin, elle n'avait vraiment rien à envier aux autres femmes.

Elle se regarda un long moment, imaginant son corps devant des inconnus et elle se sentit toute bizarre même si cela l'effrayait. Se décidant tout de même, elle alla dans sa petite salle d'eau afin de rendre son sexe exempt de poils disgracieux. Il lui restait la moitié d'un tube de crème dépilatoire et elle décida de l'utiliser pour arriver à ses fins.

Même si sa toison n'était pas drue, elle se sentit encore plus dénudée lorsqu'elle passa sous la douche pour rincer son mont de vénus et son sexe. Elle se trouvait impudique, voire même obscène et pourtant elle allait s'exposer ainsi.

À 21 heures elle le ferait, ayant finalement pris sa décision même si la peur ne la quittait plus.

Elle ne voulait pas rentrer chez elle et annoncer à ses parents qu'elle arrêtait ses études parce qu'elle avait été imprudente, eux qui étaient si fiers d'elle.

L'après-midi, elle ne suivit pas vraiment les cours, n'arrêtant pas de penser à la soirée qui l'attendait. Élodie la regardait en silence mais préférait ne rien lui dire, se doutant qu'il n'y avait pas que le manque de sommeil qui la mettait dans cet état.

Lorsque la journée de cours se termina enfin, Élisa regagna sa chambre. Elle était de plus en plus stressée, surtout en voyant l'heure qui avançait inexorablement. Pour le repas du soir, comme pour le midi, elle ne mangea pas, n'ayant pas du tout faim. Elle n'arrêtait pas de se demander comment elle avait pu se retrouver dans cette situation.

Une demi-heure avant l'heure fatidique, elle quitta sa chambre pour se rendre à la salle 223. Elle ne se sentait vraiment pas bien mais elle ne pouvait plus reculer. Une fois devant la porte elle hésita à entrer, se demandant une dernière fois si elle ne faisait pas une erreur.

Pourtant sa main appuya sur la poignée et elle s'arrêta de respirer en pénétrant dans la pièce.

La salle était relativement grande et une estrade assez haute était dressée au centre. Des chevalets étaient appuyés contre un mur alors que quatre d'entre eux étaient installés devant des chaises vides.

Le professeur discutait avec quatre élèves qu'elle ne connaissait pas et, en la voyant arriver, ils lui firent tous un petit signe amical. Monsieur Chardon, un grand sourire aux lèvres, quitta le petit groupe pour venir à sa rencontre.

- Heureux de te revoir Élisa, on t'attendait avec impatience.

- Heu... oui....

- On a aménagé le débarras en vestiaire si tu veux bien aller te préparer.

- Heu... oui...

Comme il lui montrait la porte du réduit, la jeune femme se dirigea vers lui sans réfléchir. Tous les garçons la regardaient fixement sans qu'elle s'en rende vraiment compte.

- Messieurs, veuillez prendre place pendant que notre modèle se prépare.

La petite pièce ne devait pas dépasser les trois mètres carrés et ne comportait qu'un portant sur lequel plusieurs cintres y étaient accrochés et une chaise en paille appuyée contre un mur. C'était peu mais suffisant pour qu'elle se déshabille.

Tremblante, elle retira sa petite robe d'été puis enleva sa culotte et son soutien-gorge qu'elle déposa sur la chaise. Enlevant également ses petites ballerines, c'est paniquée qu'elle sortit du petit réduit pour affronter le prof et les garçons.

Ces derniers étaient tous installés derrières leurs chevalets, la fixant avec envie alors qu'elle apparaissait complètement dénudée. Jamais de sa vie elle n'avait eu aussi honte et pourtant elle se dirigea vers l'estrade en essayant de faire le vide dans son esprit.

Chardon vint à sa rencontre et lui prit la main pour l'aider à monter sur le podium lui étant destiné.

- Tu cachais un vrai trésor sous tes vêtements, tu es magnifique.

- Merci Monsieur...

L'homme s'était mis à la tutoyer sans vraiment qu'elle ne le réalise. Elle avait un peu décroché, ne se rendant plus vraiment compte de ce qu'elle faisait.

- Tu écartes légèrement les jambes et tu places tes mains derrière la tête pour la première pose.

Et tout en disant ça il avait placé sa main dans le creux de ses reins.

- Je veux que tu te cambres un peu plus, voilà, c'est splendide.

Se retournant vers ses élèves il leur dit.

- Vous avez une demi-heure pour dessiner au fusain Élisa. Je veux que vous me rendiez des chefs-d'œuvre.

Les élèves rigolèrent en entendant leur professeur. Ils n'avaient pas beaucoup de pratique et malgré la beauté du modèle, leurs peintures risquaient de ne pas être à la hauteur escomptée.

La jeune femme essaya de rester immobile, mais les minutes qui s'écoulèrent parurent des heures. Elle voyait les regards scruter chaque millimètre de son anatomie et la honte fit place à un sentiment étrange. En constatant que son corps avait l'air d'être vraiment apprécié et en les voyant s'appliquer à le peindre le mieux possible, une sorte de fierté s'empara d'elle.

Mais 30 minutes sans bouger était une vraie torture et elle commença à avoir des crampes dans les jambes et les bras.

- Je veux que vous reproduisiez ses seins et ses fesses de la meilleure manière possible. N'hésitez pas à vous lever pour examiner de plus près votre modèle.

Élisa frissonna en entendant le professeur leur demander de s'approcher d'elle et pourtant elle ne bougea pas lorsqu'ils se levèrent.

Elle était là, entièrement nue, les jambes écartées qui laissaient son sexe bien en évidence surtout depuis qu'il était épilé.

Elle était telle une statue, les bras derrière la tête pour bien mettre en valeur sa jolie petite poitrine, alors que les quatre garçons commençaient à tourner autour d'elle pour la voir sous toutes les coutures. Ils étaient à moins d'un mètre d'elle et pourtant elle n'avait plus peur, ne comprenant pas pourquoi.

Elle fut tout de même soulagée lorsqu'ils retournèrent derrière leur chevalet pour finir leurs esquisses. Les minutes s'égrenaient et ils n'avaient qu'une demi-heure pour peindre son joli corps.

Lorsque le professeur Chardon demanda à ses élèves de poser leurs fusains tout en annonçant à Élisa que c'était terminé, ce fut pour elle un soulagement. Finalement elle s'était fait des montagnes de cette séance et ce n'était pas si terrible que ça.

C'est vrai qu'elle était nue mais c'était pour de l'art et la peur l'avait finalement quittée.

- Aujourd'hui, comme c'est le premier cours, on va s'arrêter maintenant.

- Déjà! mais on vient juste de commencer, s'exclama un élève qui aurait bien voulu continuer un peu à admirer Élisa

- On fera une séance un peu plus longue demain. Tu peux aller t'habiller pendant que je critique chaque peinture.

La jeune femme ne se le fit pas dire deux fois et elle se dirigea vers le petit réduit sous les regards frustrés des garçons qui étaient surtout venus pour voir une fille nue.

Lorsque, trente minutes plus tard, elle regagna sa chambre, elle était soulagée car elle s'était attendue à pire. Finalement, elle allait pouvoir continuer ses études même si chaque soir elle allait devoir poser nue pour une poignée de garçons. Ce n'était pas si terrible que ça et c'était le cœur léger qu'elle s'endormit cette fois.

Après tout, c'était pour une bonne cause, surtout si l'art en sortait grandi.

*********

- Tu as meilleure mine qu'hier, constata Élodie en la voyant venir s'asseoir à côté d'elle

- Oui, j'ai dormi d'une traite, j'avais besoin de sommeil.

La jeune femme avait réellement passé une bonne nuit, n'ayant plus d'appréhension concernant son nouveau travail du soir. Avec le recul elle avait même aimé la façon dont ils l'avaient regardée, ce qui était plutôt surprenant vu son côté introverti et sa timidité chronique.

Même le professeur Chardon avait été gentil en raccourcissant le cours pour qu'elle se repose et maintenant, elle avait presque hâte d'y retourner.

Finalement cette nouvelle journée de cours se passa très bien et lorsque ce fut l'heure du repas de midi, elle dévora à la cantine, n'ayant rien mangé la veille.

Elle avait du mal à comprendre pourquoi elle avait envie de se mettre de nouveau nue devant ces quatre garçons, était-ce par exhibitionnisme ou tout simplement par ce qu'elle aimait se sentir belle.

Toujours est-il que lorsque la journée d'étude fut finie et que son repas du soir fut pris, elle prit une longue douche pour être la plus jolie possible.

Contrairement à la veille, elle se maquilla légèrement, elle qui était toujours nature et choisit dans son petit dressing sa plus jolie robe d'été.

Lorsqu'elle se retrouva devant la porte de la salle 223, il lui sembla qu'à l'intérieur, il y avait plus de bruits que la veille. Les quatre apprentis peintres devaient sûrement se lâcher avant le cours et cela la fit sourire.

En ouvrant la porte, toute envie de rire la quitta et une angoisse sans nom s'empara d'elle.

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