Le Manoir des Sacrifices

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Une reconstitution d'un sacrifice rituel un peu étrange.
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Chapitre 1 : Le manoir

Lorsque vous venez d'avoir 19 ans, que vos n'avez jamais eu de petit copain, que vous êtes pourtant mignonne mais qu'on vous fuit car on vous prend pour une folle, vous vous dites que votre vie ne tourne pas rond.

Pourtant, j'adorais la mienne.

C'est vrai que j'étais une jeune fille un peu bizarre car j'avais certaines passions qui pouvaient effrayer.

Je ne parlais pas du sport qui était une de mes hobbies, ni même de l'histoire que j'aimais beaucoup, non, c'était ma troisième passion qui posait problème.

Depuis toute petite, j'étais attirée par tout ce qui touchait au paranormal et plus précisément au diable.

J'adorais les légendes qui tournaient autour de ce sujet, les histoires qui racontaient les supplices en enfer. J'avais dans ma chambre des tas de livres, des statuettes et même des manuscrits que je savais faux mais cela n'était pas important.

Du coup, je n'avais pas du tout les mêmes centres d'intérêt que les filles de mon âge. Je ne m'intéressais pas aux garçons même si je n'étais pas lesbienne, je me moquais de la mode, m'habillant comme un garçon et le maquillage, je n'en avais jamais mis de ma vie.

Alors c'était presque normal qu'à 19 ans, je sois encore vierge, que je vive encore chez mes parents et que je n'avais pratiquement pas d'amis.

Mais j'étais heureuse comme ça.

Je venais de finir ma première année de fac et lorsque j'avais annoncé à mes parents que j'arrêtais les études, ils avaient été déçus mais avaient accepté ma décision.

Ils auraient pu me mettre la pression pour que je trouve un travail rapidement mais ça n'avait pas été le cas. Il faut dire qu'avec leur commerce, mes parents avaient un bon revenu et qu'avoir leur fille encore chez eux ne leur posait pas de problème.

Pour preuve de leur gentillesse, ils m'avaient payé le permis de conduire et offert une petite twingo sans rien me demander en retour.

Je passais une bonne partie de mes journées à surfer sur internet ou plongée dans mes livres à la recherche d'une info qui m'aurait échappée.

C'est par hasard que je tombais sur une légende qui m'était complètement inconnue. Il s'agissait du Démon Arkos, un des nombreux fils de Satan. La légende racontait qu'il était venu à plusieurs reprises dans notre monde pour s'accoupler avec des vierges

Décidément, la vierge était souvent dans les histoires que je lisais.

J'ai voulu en savoir plus sur cet Arkos, trouvant l'information captivante.

En fait, d'après la légende, le passage menant à notre monde avait lieu tous les 24 ans, le jour du solstice d'été.

Depuis la nuit des temps, les adeptes d'Arkos se réunissaient ce jour là, et organisaient une cérémonie durant laquelle une vierge était sacrifiée.

C'était surprenant qu'en étant passionnée par le sujet, je n'en avais jamais entendu parlé avant.

En continuant un peu mes recherches, je constatais excitée, que cela tombait cette année et plus précisément le 21 juin

Incroyable, c'était dans 8 jours et je découvrais ça par hasard juste avant la fameuse date.

Cela me donnait encore plus envie d'approfondir mes recherches, de savoir si cette légende avait des origines fondées.

C'est alors que je tombais sur un article datant de plusieurs années et qui parlait du manoir de monsieur Fernal.

Dans les siècles passés, des cérémonies en l'honneur du Démon Arkos se seraient déroulées dans le sous-sol de ce bâtiment et le propriétaire, passionné d'histoire, aimait refaire des reconstitutions.

L'article avait été édité il y avait quatre ans et je supposais que le manoir appartenait toujours à ce monsieur. Je ne trouvais aucun numéro de téléphone ni d'adresse mail concernant cet homme, mais je trouvais l'adresse du manoir.

Quelle ne fut ma surprise en découvrant que ce dernier n'était qu'à quatre vingt kilomètres de chez mes parents.

Décidément, cette recherche était faite pour moi.

Après tout, j'avais du temps de libre aussi pourquoi n'irais-je pas y faire un tour demain matin. Il y avait une partie d'autoroute et je pouvais y être en moins d'une heure.

Au pire, si le propriétaire ne pouvait pas me recevoir, ça m'aura toujours permis de faire un tour plutôt que de rester enfermée.

Le soir lorsque mes parents rentrèrent du travail, je préférais ne pas parler de mes intentions. Je savais que même si ils acceptaient mes lubies, l'occulte n'était pas trop leur tasse de thé.

Cette nuit là, je dormis très mal, n'arrêtant pas de penser à Arkos, excitée d'avoir trouvé une légende sur un démon vénéré pas très loin de chez moi.

Le lendemain matin, je pris mon petit déjeuner dans un drôle d'état d'esprit. J'avais trop envie de savoir ce qui s'était passé autrefois dans cette demeure mais j'avais peur que le propriétaire ne veuille me recevoir.

Je pris une douche rapide puis avant de m'habiller je me regardais dans la glace.

C'est vrai que même si je n'étais pas très grande, j'avais un très joli corps mais je n'aimais pas le montrer et je le cachais à tout le monde.

M'habillant comme à mon habitude d'un jean un peu trop grand et d'un petit t-shirt, je mis mes baskets puis pris ma voiture direction le manoir. Je pouvais y être vers 09h30 mais je prenais le risque de trouver la porte close.

Lorsque j'arrivais devant la bâtisse, j'en eus le souffle coupé. Elle était énorme, sur 4 étages et faisait bien 80 mètres de long. Sur les murs sombres, du lierre s'était répandu et le toit en ardoise lui donnait un air austère.

Devant le manoir se trouver une très grande cour recouverte de graviers et quelques statues venaient décorer l'ensemble.

C'était vraiment comme je me l'étais imaginée, voir même en un peu plus lugubre.

Je me garais sur un bord de la grande cour ne sachant pas trop quoi faire. Je restais plusieurs minutes à me demander si je devais aller frapper à la grosse porte d'entrée. J'allais me décider lorsque celle-ci s'ouvrit sur un homme d'une cinquantaine d'année.

En venant ici je ne savais pas trop comment j'allais procéder car le sujet n'était pas facile a aborder.

En voyant l'homme se diriger vers moi, je me décidais à sortir du véhicule. Je ne voulais pas paraître malpolie en restant dans ma voiture.

L'homme, habillé tout en noir malgré la saison, avait le regard sévère, voir inquiétant mais j'essayais ne pas en tenir compte. A vu de nez il devait avoir une cinquantaine d'années mais était bien conservé.

- Bonjour mademoiselle, vous êtes sur ma propriété et je vous demanderai de vous en aller.

- Excusez moi, je suis venue voir monsieur Fernal

- Je n'ai pas l'honneur de vous connaître?

- Heuu non, vous êtes monsieur Fernal?

- Oui, Alain Fernal et s'il vous plait, veuillez vous en aller, je n'ai pas beaucoup de temps libre actuellement

Voyant que l'homme ne voulait pas me recevoir, déçue, je tentais le coup en disant

- Je vous souhaite une bonne journée, je voulais juste vous parler d'Arkos mais ce n'est pas grave

Je vis au regard de l'homme que je venais de marquer des points. Il parut très surpris, ne s'attendant pas a ce que je cite le nom du Démon

- Excusez moi, très peu de gens connaissent Arkos, qui vous en a parlé?

Voyant que je venais d'intéresser l'homme, j'en profitais pour dire le peu que je savais

- Je suis passionnée par les forces occultes et plus particulièrement par Arkos Je suis venue vous voir car le 21 Juin est un jour particulier pour lui et je sais que votre manoir est lié à ce démon.

- Je vois que vous êtes bien renseignée. Finalement je vais peut être pouvoir vous accorder quelques minutes.

- Merci c'est gentil

- En fait, je suis occupé car j'ai décidé de faire une reconstitution historique pour ce grand jour. Une sorte de représentation théâtrale et j'avoue que cela me prend beaucoup de temps à organiser.

- Et il y aura des spectateurs?

- Tous les spectateurs présents participeront à la cérémonie. Il y aura juste un cameraman pour filmer la reconstitution

- Et je pourrais y participer

- Je suis désolé mais ça sera impossible. Tous les invités ont déjà reçu leur invitation.

Depuis que j'étais passionnée par l'occulte, jamais je n'avais eu une telle opportunité en pouvant assister à une reconstitution et la déception fut immense.

- Lorsque la reconstitution sera passée, ce sera un plaisir de vous revoir mais en attendant je dois vous laisser. J'ai encore mon personnage principal à trouver.

J'étais vraiment très déçue de voir que ma demande avait été refusée. J'allais rentrer dans ma voiture lorsque j'eus un éclair de génie (oui je me vante un peu)

- Excusez moi monsieur Fernal, lorsque vous parlez de personnage principal vous parlez de celle qui jouera le rôle de la sacrifiée.

- Vous êtes bien au courant... oui effectivement, il faut que je trouve une comédienne.

J'hésitais quelques secondes puis me lança

- je pourrais peut-être jouer ce rôle si ça peut vous aider

- c'est gentil mais je crois bien que cela soit impossible. Nous essayons d'être le plus fidèle possible à la cérémonie initiale et pour ça on recherche une vierge. Bien sûr, c'est juste pour le folklore, mais de nos jours trouver une telle personne est très compliqué.

En temps normal, je n'aime pas parler de ma virginité mais là j'avais trop envie d'assister à cette reconstitution.

- Je corresponds au personnage, lançais-je

Du coup l'homme qui avait commencé à retourner vers le manoir s'arrêta net et se retourna en me fixant.

- vous êtes vierge?

- heuu oui, je n'ai toujours pas trouvé mon chevalier servant

- si vous êtes toujours d'accord, vous venez d'obtenir le rôle.

- Merci, c'est génial... et il y a aura du texte à apprendre

- Non, on joue sur l'improvisation, comme autrefois. Venez juste le 21 vers 18h00, il n'est pas nécessaire de venir plus tôt.

- Et je dois m'habiller comment?

- Peu importe, nous vous fournirons votre tenue. Je vous demanderai juste votre numéro de téléphone et votre nom. Et en attendant je vous donne ma carte en cas d'imprévu. Mais s'il vous plait, ne me faites pas faux bonds.

- Pas de risques, répondis-je en riant. Je m'appelle Manon Lormont et je vous envoie tout de suite un message sur le numéro de la carte pour que vous puissiez l'enregistrer.

En disant cela, je pris mon portable et fit sonner sur le numéro mentionné sur la carte. Maintenant il pourrait me joindre

J'étais aux anges. J'allais enfin assister à une reconstitution et en plus je serais aux premières loges.

Je dis au revoir au maître des lieux et je repris la route, heureuse comme tout. J'avais trop hâte d'être le 21 mais il allait falloir attendre une semaine et j'allais trouver le temps long.

Une fois rentrée, je passais le reste de la journée à essayer de trouver d'autres détails sur cette cérémonie. Mes parents ne rentrant pas manger a midi, je fus tellement occupée à chercher que j'en oubliais le repas.

De toute façon, j'en apprendrais bientôt plus sur Arkos car j'avais l'impression que ce monsieur Fernal avait pas mal de connaissance concernant ce sujet

Comme je l'avais prévu, la semaine passa vraiment très lentement et lorsque enfin arriva le 21

Juin, j'étais dans un état d'excitation comme encore jamais je n'avais été.

Chapitre 2 : la préparation

Toute la journée je me demandai comment j'allais m'habiller. Même si il m'avait dit que ça n'avait pas d'importance, je voulais faire bonne impression.

Qu'allait-il penser de moi si je me pointais au manoir avec mon survêtement ou un de mes vieux jeans troués. Le problème est que ma garde robe était inexistante.

J'avais calculé qu'il me suffisait de partir à 17h00 pour arriver à l'heure aussi j'avais le temps de faire quelques achats.

Pour ce qui était de mes parents, vu que j'avais 19 ans je leur avais juste dit que je sortais et que je ne rentrerai que le lendemain. Malgré leur curiosité, ils ne m'avaient pas demandée ou j'allais.

Autant pour une fille qui a grandi dans un monde de poupées, trouver une robe pouvait paraître facile, autant ce fut un cauchemar pour moi. Je n'arrivais pas à trouver la pièce que je voulais. A chaque fois que je me regardais dans le miroir, le reflet que je voyais était celui d'une jolie fille que je ne reconnaissais pas.

Finalement, ce fut un vendeur qui vint à mon secours et j'opta pour une petite robe d'été m'allant jusqu'au genoux avec un léger décolleté devant.

Vu les compliments qu'il n'arrêta pas de me faire j'en conclus que je devais être à son goût et c'était un peu nouveau pour moi.

Je complétais ma tenue avec une jolie paire d'escarpins et toute heureuse je rentrais chez moi avec un poids en moins sur l'estomac. Ce soir je n'aurais pas honte de me pointer à leur petite fête.

Il n'était pas tout à fait 18h00 lorsque j'arrivais au manoir de Fernal. J'eus une petite appréhension en me rendant compte que la grande cour de gravier était remplie de véhicules. Il y en avait bien une quarantaine si ce n'est plus. Je m'attendais a ce qu'il y ait du monde mais pas autant.

Monsieur Fernal devait guetter ma venue car à peine ma twingo stoppée que la porte s'ouvrait sur lui. Contrairement à la dernière fois que je l'avais vu, là il avait le visage illuminé, un peu comme si je venais de lui sauver la soirée.

D'un autre coté, c'est un peu ce que je venais de faire car sans moi sa petite reconstitution tombait à l'eau.

C'est avec une certaine fierté que je sortais de ma voiture, attendant le maître des lieux sans bouger.

- Bonjour Manon, je suis très content de vous voir. J'avais peur que vous n'ayez un empêchement

- Bonjour monsieur Fernal, pour rien au monde je n'aurais ratée cette soirée.

Il me regarda attentivement, ce qui me gêna un peu puis me dit

- Je n'avais pas remarqué la dernière fois que vous étiez si belle

- Merci, je n'ai pas l'habitude des robes

- Vous devriez en portez plus souvent, vous avez un très joli corps

Sans pouvoir me contrôler, je me mis à rougir ne sachant plus trop quoi dire. Voyant ma gène, l'homme me dit :

- En attendant suivez moi, vous prendriez bien une petite collation.

- Heuuu oui, avec plaisir

Il reprit la direction de la demeure et trop heureuse, je le suivis sans un mot.

Lorsque nous franchîmes la grosse porte d'entrée, je fus impressionnée par la beauté des lieux.

On rentrait directement dans une pièce gigantesque, avec un plafond à plus de 4 mètres d'où pendaient des lustres à pampilles.

Le sol, tout en marbre donnait encore plus de magie à la grande pièce.

Trois grandes tables avaient été dressées sur lesquelles se trouvaient des bouteilles de champagnes et des plateaux de petits fours.

Des domestiques en grande tenue faisaient le service mais ce qui me perturba le plus, c'était le nombre d'invités regroupés autour de chaque table.

Lorsque avec monsieur Fernal nous pénétrâmes dans la salle, tous les gens, dés qu'ils nous virent, se turent.

Jamais je n'avais vu ça et un malaise me saisit lorsque tous me fixèrent alors qu'un silence de mort s'était installé dans la demeure.

Je ne savais plus ou me mettre jusqu'à ce que Monsieur Fernal, voyant que ses invités s'étaient figés, se mit à parler avec une voix impressionnante.

Il ne cria pas, il parla juste fort mais son timbre grave raisonna dans la pièce comme si des hauts parleurs relayés sa voix.

- Mes chers amis, j'ai l'honneur de vous présenter Manon, notre invitée particulière qui va nous permettre de passer une soirée exceptionnelle.

- Heuuu bonjour, renchéris-je avec une voix toute fluette par rapport à celle du maître de maison.

C'est alors que tous les invités posèrent leurs verres sur les tables et qu'ils se mirent à applaudir comme si j'étais une star internationale. Si j'avais été une petite souris, je me serais sûrement cachée sous une table mais là, si je le faisais, je risquais de passer pour une folle.

Le maître du manoir m'emmena vers une table ou il n'y avait pas trop de monde. Les gens qui s'y trouvaient se poussèrent de façon très cérémonieuse et monsieur Fernal me tendit un verre de champagne que venait de remplir un domestique.

- A la votre, me dit il en trinquant après avoir lui aussi pris une coupe

- Merci à la votre aussi.

Après avoir bu une gorgée, l'homme rajouta.

- La cérémonie commencera officiellement dans une heure, après avoir bu ce verre nous irons à mon bureau ou vous attend votre tenue

- Et tous ces gens? demandais-je en faisant un geste circulaire

- Eux aussi vont aller se changer. En fait, tous se passera dans le sous-sol, comme depuis des siècles

- Et comment ça va se dérouler?

- Je vous expliquerais tout dans mon salon.

Fernal posa alors sa coupe et prenant sa voix grave qui résonnait dans toute la salle il dit.

- Mes amis, il est temps que vous alliez enfiler vos tenues. Attendez nous dans la première salle, la cérémonie commencera dans une heure.

Il y eut un brouhaha et tous les hommes présents s'éparpillèrent pour aller s'habiller.

C'est alors que je réalisais qu'il n'y avait aucune femme de présent. En fait, j'étais la seule du sexe faible et cela me fit un peu peur.

Je suivis le propriétaire du manoir dans son bureau qui était très spacieux. Un gros bureau en chêne massif trônait au centre et quelques meubles du même acabit finissaient de meubler la pièce.

Sur un gros fauteuil, se trouvait une grande cape dont l'envergure permettait de recouvrir complètement une personne.

- il est temps que je vous explique un peu comment la reconstitution de déroulera.

- Heuu oui, j'avoue que je suis un peu perdue.

L'homme sourit puis expliqua

- En fait tout se passera dans le sous sol. J'ai un ami qui filmera la reconstitution. Le sous-sol est constitué de trois grandes pièces en enfilade.

- Et on fera la reconstitution dans une de ces pièces?

- Non, dans les trois, avec trois épreuves différentes. Pour débuter, vous attendrez ici qu'on vienne vous chercher pour vous mener dans notre sous--sol. Je ne serais pas avec vous car vu que je suis le maître de cérémonie, je vous attendrais en bas.

- Mais et ensuite?

- Ensuite je vous ferai boire un breuvage. Autrefois il permettait d'annihiler la résistance des femmes, de les rendre obéissante, mais c'était aussi un puissant analgésique qui leur permettait de supporter toutes les douleurs.

- C'était une drogue?

- Oui, mais là ce ne sera qu'un cocktail que mon majordome aura préparé.

- Et après?

L'homme sourit

- après je vous expliquerai quand le moment sera venu. Maintenant il est temps de mettre votre tenue.

Tout en disant cela, il me montra la cape posée sur le fauteuil.

Hésitante, j'allais prendre la pièce de tissu, la posais sur mes épaules et la rabattais devant.

- A votre avis, me demanda t'il. Autrefois, que portez les sacrifiées sous leur cape...

- heuuu, je ne sais pas

- Allons, nous devons faire une reconstitution exacte. Les sacrifiées étaient nues sous la cape, ce qui est logique quand on y pense.

Mon sang se glaça. Pas une seconde je n'avais imaginé me mettre à poil et là, je ne savais plus quoi faire.

- C'est vous qui avez voulu ce rôle. Vous ne pouvez plus faire marche arrière, on compte tous sur vous.

- Mais, jamais vous m'avez dit...

- Parce que je croyais que vous étiez au courant.. vous paraissiez tellement en savoir sur Arkos et la cérémonie..

Je me rendis compte que l'homme était malin. En me présentant les choses de cette façon, il me mettait un peu la pression.

- et si je garde juste mes sous vêtements? je serais presque nue

- Mais cela ne sera plus une reconstitution. Vous avez insisté pour être là et je vous ai fait confiance. S'il vous plait ne me décevez pas.

Voyant que je n'avais pas vraiment le choix, je me décidais finalement

- D'accord, ou puis-je me changer

- Ici

- Ici? vous allez sortir?

L'homme me sourit.

- Ne faites pas le bébé, mettez vous toute nue, je ne vais pas vous manger. En plus en vous déshabillant devant moi vous combattrez votre timidité.

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