Le Co-Voiturage Ch. 03

Je cherchais une position confortable quand un premier éclair zébra le ciel, suivit quelques secondes plus tard par un sinistre grondement. Puis la pluie commença à tomber. Les éclairs se faisaient de plus en plus fréquent et le craquement brutal qui venait juste après montrait que l'orage se rapprochait. À présent, la pluie était un vrai déluge, une pluie froide, battante. Cela dura une bonne partie de la nuit. Puis, l'orage s'éloigna, suivi par une pluie plus fine, mais continue. J'étais trempé. Je grelottais et il m'était impossible de dormir.

Je vis le jour se lever lentement, j'étais épuisé et la pluie qui tombait toujours m'empêchait de fermer l'œil.

Madame Leroy vint me chercher quand le soleil brumeux était déjà haut dans le ciel. La lumière était grise. Elle avait un parapluie au-dessus de la tête quand elle ouvrit la cage. Je m'extirpais dans l'herbe mouillée et la suivis à l'intérieur. Elle marchait devant moi en ayant bien soin de rester protégée, mais la laisse était trop longue pour que je puisse m'abriter moi aussi sous le parapluie. J'étais d'ailleurs tellement fatigué que je n'y pensais pas. L'herbe était froide sous mes genoux.

Après être rentré, je me précipitais sous la douche. L'eau chaude me fit du bien. Mais c'est, écrasé de sommeil, que je me présentais au salon. Je n'arrivais pas à me concentrer et tout me paraissait flou

Elle me regardait apparemment consciente de mon malaise.

« Ça va? »

« C'est dur, mais ça va »

« Va faire le ménage, ça t'occupera »

C'est en luttant contre le sommeil que je nettoyais la maison. Elle commençait à être propre et je fus surpris quand Madame Leroy ajouta :

« Tu feras ma chambre et tu changeras les draps »

C'était rare qu'elle m'autorise à entrer seul dans sa chambre. Le lit était défait, la salle de bain sale, une limite grisâtre de savon marquant la hauteur de l'eau.

Je m'enfouis la tête dans les draps, cherchant à retrouver l'odeur de Madame Leroy, mais je crus que j'allais m'endormir et me relevait brusquement.

J'attachais un soin particulier à nettoyer cette chambre et c'est en passant la tête sous le lit que je fis une découverte : Une culotte sale.

Je l'observais avec un frisson dans le dos. C'était une culotte blanche en dentelle. Une légère trace jaunâtre marquait le coton à l'endroit qui abritait son sexe. Je ne pus me retenir de la porter à mes narines, retrouvant le parfum de son sexe un peu plus aigre sur la culotte, mais je sentis la douleur habituelle dans ma cage. Après une hésitation, je sortis la langue et léchais cette bande amidonnée.

J'avais de plus en plus mal et j'allais arrêter ce calvaire auto-infligé quand j'entendis la voix de Madame Leroy.

« Tu as retrouvé ma culotte »

Je me retournais brusquement. Elle était là, adossée au chambranle de la porte, les bras croisés.

Je tenais encore la culotte à la main. Qu'avait-elle vu?

« Mais continue »

Elle venait de répondre à ma question, elle avait tout vu!

Sans la lâcher des yeux, je portais à nouveau la culotte à mon visage. C'était humide de ma salive, mais l'odeur était encore là et je sentais mieux la sueur qui émanait de l'arrière. Je ne pus retenir un gémissement de douleur.

Elle éclata de rire.

« Bon allez, ça va, va mettre ça dans le panier à linge sale »

Trop heureux de fuir son regard ironique, je me précipitais jeter la culotte dans la corbeille.

Quand je revins dans la chambre, elle était toujours là.

« Bon, c'est pas mal, tu as changé les draps? »

« Oui Madame »

Elle fit un geste du menton vers mon sexe.

« Ça va mieux? »

C'était très humiliant de reconnaître que j'avais bandé en respirant sa culotte, mais je ne pouvais pas faire autrement.

« Oui »

« Dorénavant, tu feras ma chambre tous les jours »

« Bien Madame »

« Tu as fini ton ménage? »

« Pas tout à fait, Madame »

« Tu finis et tu viens me rejoindre au salon »

Elle sortit de la pièce et je continuai à nettoyer la maison.