Le Club - Partie 30

BÊTA PUBLIQUE

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CHAPITRE 6

Thomas regardait Lamartine comme s'il ne comprenait pas le sens réel de ses paroles et ce dernier comprit alors ce que ce que cette expression signifiait.

- Vous pensiez vraiment que Paul Moreno était un héros pour les habitants de la « cour des miracles »? S'étonna-t-il.

- Pourquoi pas? Lui rétorqua Thomas. Il était le « caïd » ; celui qui a créé un empire à partir de la « cour des miracles ».

- Mais à quel prix! Qui a vraiment profité de la fortune de l'organisation du loup? Seulement les séides de Ryan alors que nous étions tous les victimes de leurs trafics.

Lamartine se tut le temps de se tourner vers la commode qui se trouvait placée sur sa droite. Thomas réalisa qu'il fixait une photo sur laquelle on le voyait étreignant une jeune femme blonde.

- Ma sœur à 28 ans maintenant. Elle a petit boulot de vendeuse dans un magasin des quartiers centraux et vit à quelques pâtés de maison d'ici avec son mari et ses deux enfants. Ce n'est pas la vie la plus fabuleuse du monde mais c'est presque le paradis par rapport à ce que les membres de l'organisation du loup lui réservaient.

Il ferma les yeux, visiblement l'évocation de ces souvenirs lui coûtait.

- Elle venait d'avoir 18 ans quand une équipe de choc de Ryan l'a tout simplement kidnappée dans la rue. Je n'ai pas besoin de vous indiquer quel était leur but.

- Ils voulaient en faire une prostituée.

- Oui et il ne s'agissait pas d'une exception. A la fin du règne de Ryan, Paul exigeait de lui toujours plus de chair fraîche en provenance de Lilleland et il peinait à remplir ses « quotas ». Il n'y avait pas une seule jeune femme désirable de la « cour des miracles » qui pouvait se sentir en sécurité.

- Elles n'étaient pas les seules, compléta Thierry. Ryan s'attaquait aussi aux autres femmes de Lilleland, filles de notables comprises.

- Mais nous étions ses victimes privilégiées et il n'y a pas beaucoup de jeunes femmes d'une vingtaine d'années nées entre Majeure Town et Patton qui ait échappé à la prostitution.

- Et votre sœur?

- Ma sœur a été sauvée par une intervention divine. Elle était détenue dans les geôles de l'Excelsior, attendant terrorisée de subir le conditionnement quand vous avez pris l'immeuble d'assaut. Ce jour-là vous avez non seulement éliminé Ryan et ses hommes mais vous avez aussi et surtout libéré plus d'une centaine de jeunes filles. Ma sœur en faisait partie ainsi que bien d'autres de notre quartier. Nous n'avons jamais considéré le règne du « caïd » comme autre chose que ce qu'il était : une période de terreur sans nom qui sans vous aurait perdurée. Vous êtes le seul à avoir osé affronter la folie de votre frère alors que même les puissants notables de cette ville préféraient courber l'échine devant lui.

Thomas se tourna alors vers Thierry qui demeurait silencieux. Il comprit que cette explication était du déjà entendu pour le détective privé. Pendant des années, l'image de lui en monstre responsable de la destruction de la moitié de la ville véhiculée par les notables était partagée par les habitants de son quartier de naissance. Il fallait dire qu'à l'époque du règne de Paul, il n'aurait pas pu faire un pas dans les rues de « la cour des miracles » sans mettre sa vie en danger et que des hommes comme Lamartine l'aurait volontiers vendu en échange de la prime mirobolante que Ryan avait placée au dessus de sa tête.

- Il nous a aidé, rajouta Thierry. Il nous a permis de sauver Constanta Molanta en dépit des risques qu'il encourait.

- Je n'en prenais pas tant que ça, rectifia Lamartine. Le gros Tony n'est qu'un fantoche qui travaille en réalité pour le vrai caïd. Nous avons eu du mal à l'identifier mais nous savons désormais qu'il s'agit d'Antonin Marius, le commissaire en chef.

- Nous? Demanda Thomas. Qui est ce « nous »?

- Comme je vous l'ai expliqué au début, notre expulsion du centre-ville nous a rendus encore plus précaire mais aussi plus libres. Avec les années nous avons créé un réseau de solidarité qui nous a permis de rendre la vie dans ces zones moins difficiles et d'éviter que nos enfants ne tombent tous dans la délinquance comme dans les quartiers des immigrés néo-arrivants. Les caïds pensent qu'ils contrôlent nos quartiers comme les quartiers nord mais ils se trompent. Nous acceptons de remplir certaines missions pour eux si elles ne sont pas trop compromettantes et bien rémunérées mais nous ne nous impliquons jamais trop avec eux. Il y a une semaine, les recruteurs du gros Tony ont fait le tour du quartier à la recherche de gros bras. Nous devions nous faire passer pour des flics et couvrir ses gars pendant qu'ils réalisaient un coup fumant. Quand nos informateurs nous ont renseignés sur la nature de ce coup, nous avons compris que nous devions nous en mêler pour tenter le faire échouer discrètement. Nous savons le rôle joué par la juge dans la chute de Ryan et nous voulions la préserver mais surtout nous voulions confirmer une rumeur folle qui circulait dans toute la ville : le « frère » était de retour.

- Ta petite promenade nostalgique dans l'avenue Triod n'a pas été aussi anonyme que tu le pensais, précisa Thierry.

- Que le « frère » se promène seul dans les rues de Lilleland comme simple quidam apparaissait tellement incroyable que ceux qui t'ont vu ne pouvaient l'affirmer avec certitude. Cependant, nous savions que si la « juge blanche » était en danger, tu ne pourrais pas rester sans intervenir et volerais à son aide.

Thomas écoutait le discours avec une impression d'irréel. Il semblait vraiment le considérer comme une sorte de héros moderne, lui conférant des capacités qu'il ne possédait évidemment pas. Il n'était même pas au courant de la tentative de meurtre à l'encontre de Constanta et sans l'aide de l'unité de Traque des Criminels Dangereux, ils n'auraient jamais rien pu faire pour elle.

- Nous avons réussi et nous vous avons retrouvé et désormais vous pouvez compter sur nous et, soyez-en sûr, nous sommes très efficaces. Mes amis ont permis la fuite du juge Molanta en faisant disparaître le corps du complice que j'ai éliminé et en nous assurant un itinéraire sûr. A votre demande, nous avons conduit la juge dans un lieu sécurisé où Marius ne pourra jamais l'atteindre. Nous sommes prêts.

- Prêts à quoi? Questionna Lamartine.

- A répondre à votre appel. Nous sommes nombreux et vous ne pouvez compter ni sur la police ni sur l'armée cette fois. Mais nous pouvons trouver des armes et si vous nous en donner l'ordre nous nous opposerons aux hommes de Marius ou à quiconque qui vous menace.

Thomas dévisagea Lamartine et il fut frappé la dévotion qu'il y lut. Il sut qu'il ne mentait pas et qu'il suffisait qu'il prononce un mot pour obtenir ce qu'il cherchait tant : un moyen de mettre fin aux activités du « club ». Il ouvrit la bouche puis des images revinrent à son esprit. Il se revit à la tête des escouades militaires du général Cathy dans les rues d'une Lilleland en feu. Il se souvint du sang et des cris et réalisa qu'il n'aurait jamais la force de revivre ça.

- Je suis désolé, dit-il, mais je ne peux pas vous demander un tel sacrifice. Je ne conduirais plus de massacres.

CHAPITRE 7

Diaz fut le dernier à arriver à la villa de David Angel. Il y retrouva tous les membres du Club, à l'exception notable d'Antonin Marius et nota également la présence d'un géant noir qu'il ne connaissait pas du tout. Un dernier détail choqua le millionnaire hispanique : l'absence des soubrettes. En dehors de Christine Veron qui lui avait ouvert la porte, aucune autre esclave personnelle d'Angel ne semblait présente.

- Installez-vous donc, mon cher Diaz, lui proposa Angel. Vous ne connaissez pas encore Monsieur Shemar Morgan, je pense.

- Morgan? S'étonna Diaz. De l'unité de William Fossett?

- Exactement. Ce cher officier a contacté le juge pour lui proposer un accord qui pourrait nous arranger tous.

Diaz écouta alors le juge expliquer comment Morgan se proposait de mener les hommes de Marius jusqu'au repaires des agents interrégionaux qui venaient de faire échouer leur plan d'assassinat du juge Molanta. La suite lui parut presque irréelle, ils comptaient éliminer toutes les personnes présentes et faire porter le chapeau à un groupe de criminels que le juge sortirait de ses dossiers les plus chauds.

- Vous réalisez l'énormité de ce plan? Finit-il par affirmer. Ce sont des policiers interrégionaux.

- Comme Amanda-Jean Carpenter, lui rétorqua Angel sur le ton du reproche. Nous avons un problème sérieux et il va falloir nous en occuper.

- Nous avons passé toute la journée à peaufiner ce plan afin de le rendre le plus plausible possible, expliqua le juge. Nous pourrons même faire en sorte que les responsables de l'unité de Fossett pensent que son enquête porte sur les boucs-émissaires que nous avons choisi : des petits anarchistes aux tendances vandales que je vais transformer en dangereux terroristes révolutionnaires.

- Très bien, accepta Diaz. Et quand comptez-vous mener cette opération?

- Dès demain soir, répondit le juge.

- Demain!?! S'affola Diaz. Vous ne croyez pas que c'est trop hâtif? Je suis certain que ce plan monté en seulement deux jours comporte encore des dizaines de failles qui peuvent nous conduire au désastre.

- Vous croyez que je peux facilement cacher mon double-jeu? Intervint Morgan. Ce sont des experts en comportement humain et je sens qu'ils ont déjà des doutes. De plus, nous devons agir très vite à cause de la présence de ces deux hommes qui nous ont rejoins depuis peu.

- Nous savons que Thierry Diomandé n'est pas mort, réagit Uron.

- Mais vous ne savez rien pour l'autre, c'est une espèce de malade capable de tuer ou de torturer sans remord. Je suis sûr que vous avez déjà entendu parler de lui, il se fait appeler «le frère ».

Un ange passa.

- « Le frère » est mort, le contredit Uron.

- Et bien pour un mort, il est drôlement actif, affirma Morgan.

- Alors si c'est un fantôme, affirma Angel. Un fantôme que nous allons renvoyer en enfer, pas plus tard que demain.

- Je pense que nous devrions réfléchir encore, voulut intervenir Diaz.

- NON!!! Tonna Angel. Nous avons décidé que l'opération se ferait demain, le sujet n'est plus en discussion.

Etrangement, le géant hispanique qui d'ordinaire imposait sa volonté à toutes les personnes de son entourage resta sans voix devant cet excès d'autorité. Un nouveau silence suivit cette intervention et tous comprirent que le sujet était clos désormais.

- Mon cher Morgan, reprit Angel qui avait comprit que son esclandre avait créé un certain malaise. Avez-vous déjà goûté aux charmantes petites chéries du juge?

- Non, répondit l'officier interrégional. Nous n'avons pas eu le temps pour la bagatelle malheureusement.

- Juge! Voyons! Je vous pensais plus au fait de l'hospitalité. Je vais rattraper cette erreur.

Il fit sonner une étrange clochette et Christine Veron surgit de la cuisine. La directrice du foyer social était toujours aussi excitante dans son uniforme de soubrette qui la laissait presque nue.

- Malheureusement la plupart de mes esclaves sont retenues par une tâche importante, expliqua Angel avec un sourire sadique, mais Christine connaît son affaire.

Du doigt, il indiqua le policier interrégional et la jeune femme n'attendit pas une seconde pour se ruer vers lui. Elle s'agenouilla entre ses jambes et dégrafa son pantalon pour en extraire son pénis qu'elle l'emboucha sans attendre. Morgan posa les mains sur le crâne de la jeune femme alors que sa tête commençait ses va et vient verticaux. Il finit par fermer les yeux afin de marquer le plaisir qui était en train de monter en lui.

- Si vous avez des goûts particuliers, ajouta Angel. N'hésitez pas, c'est une fille totalement « open ».

Morgan réouvrit les yeux et les posa sur le dos nu de Christine.

- Si vous voulez, je possède tout un panel d'instruments de punition, fit encore Angel en comprenant le sens de ce regard. Ca tombe bien, il se trouve que je comptais punir cette petite conne au sujet afin de lui rappeler où était sa place.

Christine se crispa alors en comprenant qu'en dépit de ses affirmations, Angel avait finalement décidé de lui faire payer son dernier acte de désobéissance et elle comprit que cet inconnu noir allait participer à son châtiment. Elle eut l'étrange impression qu'il allait se montrer affreusement cruel.

POST NOTE :

Juste un petit mot pour préciser que je viens de terminer la pré-rédaction du dernier chapitre de la saga du "Club". Pour les lecteurs intéressés, les aventures d'Angel et ses acolytes dureront donc finalement 38 chapitres alors j'espère que vous aurez la patience et l'envie de me lire jusqu'au bout. Merci.

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1 Commentaires
misterbonemisterboneil y a presque 14 ans
Je vous suit.

J'ai pris un peu de retard dans mes lectures, mais je vous suis.

Je me demandais justement combien de personne pouvais suivre une série aussi longue et complexe.

Je crois que vous avez des fans agent.

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