Le Club - Partie 26

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Angel se posta devant la fenêtre de sa chambre pour admirer une partie de l'immense muraille qu'il avait fait construire afin de se protéger des agressions extérieures. Il savait qu'enfin les travaux se terminaient et qu'il serait enfin en totale sécurité entre les murs de cette maison. Bientôt, les ouvriers qui avaient installés leur baraquement à l'orée de l'ancienne résidence des Forci partiraient, le laissant reprendre sa vie telle qu'il la concevait. Soudain une idée germa dans son esprit et un rictus mauvais se dessina au coin de ses lèvres. Il quitta sa chambre pour descendre au salon et y retrouva Sandrine qui y nettoyait les sols. L'ancienne bourgeoise sentit sa présence et frissonna d'appréhension. Cependant, elle ne stoppa pas son activité pour autant ; elle savait parfaitement qu'avec le maître des lieux la meilleure des réactions consistait à attendre qu'il vous donne ses directives. Angel se dit qu'intérieurement, elle devait espérer qu'il l'épargne pour cette fois et il voulut jouer avec ses nerfs. Il la sentit se raidir quand il s'assit sur le canapé qui se trouvait juste derrière elle tout en continuant à la fixer. La vision de sa croupe majestueuse qui se balançait au fur et à mesure de son travail l'excitait au plus haut point et il avait envie de se lever pour la trousser mais il se retint : il était bien plus excitant de laisser monter en elle cette petite terreur mêlée d'espoir d'échapper au pire qui la dévorait en ce moment même. Il patienta donc jusqu'à la fin de son labeur afin de lui donner l'illusion qu'elle pourrait quitter cette pièce sans tomber entre ses griffes, se comportant ainsi comme un chat avec une souris. L'érection qui le tenait lui faisait presque mal mais le fait de sentir le vain espoir chez elle était déjà une petite jouissance qui le comblait. Elle se redressa et voulut partir presque en courant. Ce fut à ce moment qu'il se leva et bondit sur sa proie lui arrachant des pleurs de désespoir. Il la força à se pencher en avant, relevant ainsi ses fesses au maximum. Dans sa tenue de soubrette, elle se retrouvait totalement exposée et il ne prit même pas la précaution de lui préparer l'anus avant de la pénétrer. Elle poussa un cri quand son pénis lui perfora le rectum mais le membre de chair entra sans aucune difficulté ; le temps où elle devait porter un gode plastique pour lui élargir le goulot était bien fini et désormais cet orifice était aussi accueillant que ceux des autres soubrettes de cette maison. Elle prit appui sur l'un des canapés afin de ne pas s'effondrer sur le sol alors qu'Angel commençait son horrible besogne. Dans un réflexe conditionné, elle écarta cependant les jambes pour faciliter la pénétration de celui qui désormais gouvernait sa vie. Angel adorait constater à quel point ces bourgeoises se pliaient à sa volonté et quand il profitait de leurs corps, il se souvenait alors de l'époque où ces mêmes femmes de notables le méprisaient ouvertement alors qu'il n'était qu'un pauvre hère perdu de la « cour des miracles ». Ses cris redoublèrent alors et elle se tordit en deux sous l'effet des coups de boutoir de son tourmenteur. Puis Angel ralentit le rythme de ses va et vient car il s'était rendu compte de l'intrusion d'un témoin dans la pièce.

Christine avait reconnu la voix hurlante de Sandrine et avait accouru à son secours sans se soucier du fait qu'elle ne pouvait en réalité rien faire pour elle. Elle se tenait désormais droite dans l'entrée du salon, les bras ballants et incapables de décider quelle attitude adopter. Angel sourit devant cette réaction qui se voulait héroïque. Depuis qu'il avait « offert » Sandrine à Christine, les deux femmes avaient noué une véritable relation amoureuse presque au corps défendant de l'ancienne bourgeoise. Christine, totalement libérée du carcan de son éducation bourgeoise, s'était abandonnée à ses penchants homosexuels dont le refoulement l'avaient irrémédiablement conduite à l'asservissement qu'elle connaissait désormais alors que Sandrine semblait trouver dans cette relation une illusion de sécurité qu'Ange allait s'employer à détruire.

- Approche! Ordonna-t-il à l'éducatrice.

Cette dernière se figea en comprenant qu'elle allait devoir participer et Angel dut planter son regard bleu et froid dans le sien pour obtenir son obéissance.

- A genoux! Décréta-t-il quand elle fut arrivée à son niveau.

Docile, elle plia les genoux et se retrouva la tête au niveau de son entrejambe. Angel sortit alors son pénis de l'anus de Sandrine et le présenta à Christine qui n'eut pas besoin de consignes pour l'enfourner et s'activer. Cependant, Angel ne lui laissa pas la latitude de le faire jouir et libéra son sexe de sa bouche pour le replonger rapidement dans l'anus de Sandrine qui se remit à gémir sous ses coups de boutoir. Il alterna ainsi entre les fesses de l'une et la bouche de l'autre pendant de longues minutes avant de finalement jouir dans les intestins d'une Sandrine, terrassée. Il resta quelques secondes figé dans en elle avant de s'écarter entraînant à sa suite la pauvre Christine obligée de marcher à quatre pattes. Il s'assit dans un canapé et intima à Christine de lui nettoyer le pénis puis reporta son attention vers Sandrine qui était resté pliée en deux à l'endroit où il l'avait laissé.

- Ma chère Sandrine, fit-il, je ne sais pas si tu t'es rendu compte que les travaux du mur de sécurité étaient sur le point de se terminer. Les ouvriers ont bien travaillé et rattrapé le retard provoqué par les manifestations que tu avais organisé avec tes amis.

Sandrine ne répondit pas, elle savait qu'il y avait un but à ces explications et elle attendait la conclusion.

- Ces ouvriers ont tellement bien travaillé, reprit Angel, que j'ai estimé qu'il méritaient une petite prime supplémentaire et c'est toi qui va la leur apporter.

Sandrine déglutit difficilement en encaissant cette nouvelle ; elle avait parfaitement conscience qu'Angel la comprenait dans le montant de « la prime » qui comptait verser à ces ouvriers.

CHAPITRE 5

Le juge avait vraiment du mal à saisir le sens du plan de Guillermo Diaz.

- Je vois pourquoi vous voulez éliminer le juge Molanta, répliqua-t-il, mais pourquoi vouloir risquer de compromettre Bella Cathy dans une opération aussi périlleuse?

- Parce que justement elle est compromettante, se justifia Diaz. Au stade où se situe Bella Cathy, elle est sur le point d'être nommée commandante de la base militaire de Lilleland mais nous ne pouvons pas encore être certains de sa totale soumission.

- Elle est sous la coupe d'Uron et d'après ce que je me souviens de nos soirées « privées », elle est totalement docile.

- Mais pour l'instant, elle n'a pas encore sous son autorité plusieurs centaines d'hommes entraînés capables de réduire cette ville en cendres. Je voudrais être certain qu'elle obéira quand nous exigerons qu'elle aille à l'encontre de ses principes les plus élémentaires.

- En fait, vous voulez être certains qu'elle n'a plus de conscience.

- Tout à fait et quel meilleur test que celui-là quand on connaît la relation privilégiée entre le juge Molanta et le général Cathy, le père de Bella. Si notre belle militaire passe ce test alors nous saurons qu'elle est prête pour prendre les rennes de l'armée de la ville et nous gagnerons sur tous les fronts.

- Nous éliminerons une personne trop curieuse et accessoirement candidate à l'élection municipale et nous nous assurerons du contrôle totale sur les forces armées de Lilleland.

Le juge sourit enfin, persuadé que le plan de Diaz, s'il avait besoin d'être finalisé, contenait de grandes idées. Il réattrapa Marine Ospins par la queue de cheval pour la contraindre à reprendre la fellation qu'il lui avait faite interrompre et la jeune assistante sociale, affolée par l'horrible discussion qu'elle venait d'entendre s'exécuta docilement. Le juge ferma les yeux alors profitant du plaisir qui montait sans savoir que toute leur conversation avait été espionnée.

CHAPITRE 6

Thierry Diomandé avait écouté Diaz et de Saint Servier comploter la mort de Costanza Molanta le ventre noué par la rage.

Au début, il avait été ravi que son plan ait fonctionné. Les hommes de l'unité de traque des criminels dangereux avaient réussi à se faire passer pour des fonctionnaires régionaux inspectant les installations électriques des logements de plusieurs membres du « Club » pour y dissimuler des micros. Ils avaient ainsi réussi à piéger les appartements de Laroquette, la maison de Diaz et les bureaux d'Uron à l'Excelsior. Ils avaient envisagé de faire de même pour l'appartement du juge de Saint Servier et pour la résidence d'Angel mais la paranoïa affichée par les deux hommes ne les avait pas incités à prendre le risque. Ils restaient donc dans un relatif aveuglement concernant les secrets de leurs ennemis mais ils venaient quand même d'apprendre une affreuse nouvelle.

- Nous ne pouvons pas laisser faire ça, décréta Thierry en se tournant vers Fossett.

Thierry se trouvait installé dans la salle de réunion du rez-de-chaussée avec le chef de l'unité ainsi que Pantkin et Morgan.

- Et que voulez-vous faire? questionna Fossett.

- A votre avis? La meilleure solution est de prévenir Costanza de ce qui la menace.

- Et qu'est-ce que ça changera? Je vous rappelle que ce « Club » contrôle la police ; ce qui veut dire que si elle demande une protection, elle se jettera dans la gueule du loup.

- Alors assurons nous-mêmes cette protection.

- Avec quels moyens? Nous ne sommes qu'une poignée sans aucun mandat officiel. Sans compter que si nous intervenons si vite aussi directement nous allons leur révéler notre existence et je vous rappelle que vous étiez le premier à nous déconseiller ce genre d'initiatives.

- Mais c'est différent!!

- Différent en quoi?

- Parce c'est Costanza Molanta, intervint Pantkin en fixant Thierry droit dans les yeux. Parce que vous refusez de sacrifier la femme de Corentin.

CHAPITRE 7

Yvon était allongé sur son lit et profitait du spectacle de Sylvia s'exhibant devant lui. La jeune étudiante reconvertie dans la prostitution de luxe faisait d'énormes efforts pour cacher le malaise qui ne la quittait pas. Elle s'était pourtant jurer de ne jamais tomber entre les griffes du caïd de Fortlud mais la déchéance de sa meilleure amie avait tout changé. Mathilde était devenue la chose de l'homme au masque et Sylvia pressentait au fond d'elle qu'elle était la prochaine sur la liste et il y avait une chose qui la terrorisait encore plus que d'accepter le joug d'un maquereau c'était de devenir le jouet des perversités du démon de la capitale des montagnes.

Elle dansait donc nue devant le parrain de Fortlud faisant tout pour être la plus lascive possible. Elle était une professionnelle et savait faire monter la pression chez les hommes qu'elle ne désirait pas une seconde même si dans ce cas-là, elle ne recevrait pas un cent pour sa prestation pourtant bien difficile. A en juger par l'érection qui le tenait, Yvon appréciait visiblement son petit spectacle et elle sut qu'il n'allait pas l'épargner. Il siffla alors pour lui intimer l'ordre de venir le rejoindre sur le lit et elle s'exécuta en faisant montre de l'illusion de l'enthousiasme. Elle s'allongea et enfourna le pénis d'Yvon qui gémit immédiatement de plaisir en sentant sa langue experte commencer son travail. Il s'amusa aussi à lui flatter le haut de la tête. Il la laissa continuer son petit jeu puis la força soudainement à basculer en arrière, jambe écartée en V pour qu'il puisse plonger sa bouche. Il écarta ses grandes lèvres et s'amusa à balader sa langue dans son intimité avec une dextérité qu'il devait croire phénoménale. Experte dans l'art de la simulation, Sylvia se mit à gémir d'un faux plaisir et poussa la parodie jusqu'à se tortiller comme soumise à un plaisir incontrôlable. Yvon continua ses caresses indolores pendant plusieurs minutes puis se redressa et elle comprit qu'il se décidait enfin à passer aux choses sérieuses. Elle serra les dents en sentant son gland presser sur son intimité et elle réussit à ne pas crier quand il la pénétrer avec sa brutalité habituelle. Il commença alors à la besogner en s'étendant sur elle. Elle sentit le contact froid de ses mains sur sa poitrine et sa langue râpeuse qui maculait son cou de bave. Elle recommença son cinéma de la fille comblée en espérant tromper cet idiot imbu de sa personne et échapper aussi au supplice ultime.

Leur coït hypocrite dura ainsi pendant plusieurs minutes, Yvon prenant bien soin de ne pas porter son plaisir jusqu'au point critique. Il se retira soudainement sans avoir joui et l'obligea à se tordre en deux et elle saisit avec horreur qu'il voulait ainsi se dégager la voie vers son anus. Elle se mordit la lèvre inférieure quand il força la résistance de son sphincter anal dans cette position qui n'avait vraiment rien de confortable pour elle. Totalement concentré sur son seul plaisir, Yvon ne faisait plus du tout attention à elle et au fait qu'elle ne tentait même plus de simuler le plaisir. La douleur était horrible et elle devait faire de gros efforts pour ne pas crier alors qu'il la pistonnait avec une ardeur de plus en plus vive. Elle tentait de se tortiller pour trouver une position moins désagréable mais il l'avait piégée dans cette situation et elle ne pouvait qu'attendre la fin de son calvaire, les yeux embués de larmes de sang. Finalement, il finit par libérer sa semence qui envahi ses boyaux provoquant une délivrance chez la jeune femme qui n'avait pourtant l'habitude que ses clients n'utilisent pas de préservatifs.

Yvon se retira alors de son anus, lui permettant de retrouver une position plus confortable. Elle se rassit en reprenant son souffle et sentit le poids de son regard. Elle comprit alors qu'il comptait repartir à l'assaut dans très peu de temps.

Il fit un geste dans sa direction quand on tapa à la porte de la chambre.

- Don Parini, fit une voix de l'autre côté de la porte, il est ici.

- Déjà? répondit Yvon et Sylvia pouvait jurer que sa voix tremblait.

CHAPITRE 8

Savannah arriva dans la grande salle de réunion et y retrouva une assemblée de médecins et d'administrateurs nerveux. La rumeur de rachat de l'hôpital avait été confirmée et le nouveau propriétaire qui était bel et bien le dénommé Guillaume Uron avait convoqué une réunion de toutes les personnes ayant un quelconque pouvoir décisionnel afin de faire le point. Tous attendaient donc ce qu'il allait déclarer espérant un statu quo et craignant un plan de rigueur. La trentaine de personnes s'installa donc autour de l'immense table ronde en laissant plusieurs chaises disponibles pour ce nouveau propriétaire qui se faisait encore désirer. Une fois tout le monde assis, la porte à double battant s'ouvrit et un petit groupe de personnes entra alors comme un troupeau en furie. Un homme, la trentaine naissante, très beau les menait. Savannah se dit que cet Uron savait ménager ses entrées. Il s'installa en face de tous les responsables qui l'attendaient donc avec impatience et appréhension. Il sourit.

- Mesdames! Messieurs! Lança-t-il. Je sais que je vous prends au dépourvu et que le rachat de votre établissement a été plus que rapide.

Savannah leva les yeux au ciel devant cet euphémisme qui qualifiait l'OPA éclair que cet homme d'affaire avait mené sur l'établissement de santé le plus important de la ville.

- Sachez avant tout que je suis un homme efficace, affirma-t-il, je n'irais donc pas par quatre chemins. Si ce rachat blitzkierg a été possible c'est parce que les finances de l'hôpital central sont dans un état lamentable et qu'il va falloir y remédier.

Un murmure traversa la pièce, le pire était en train de se produire : Uron allait annoncer un plan de rigueur et ils allaient tous devoir annoncer à leurs subalternes que certains d'entre eux ne seraient pas conservés dans l'effectif de l'établissement.

- Pour sauver l'hôpital, j'ai décidé d'investir personnellement 30 millions pour rénover toutes les installations et ainsi sauver tous les emplois.

Un ange passa ; personne ne s'attendait à une telle offre. Savannah fixa cet homme sous un air différent.

- En échange, je vais demander à ce que tous les responsables acceptent de baisser leurs revenus de 15%.

Un tollé s'éleva de l'assemblée, le nouveau propriétaire était en train de proposer à tous ces privilégiés pour la plupart millionnaires et qui se considéraient comme la véritable richesse de l'hôpital de se sacrifier un peu pour sauver l'établissement. Certains se levèrent en promettant de démissionner dans l'heure.

- Votre démission est acceptée docteur Missian et la votre aussi docteur Opoctor, fit une jeune assistante à l'accent slave assise à côté d'Uron. Nous espérons avoir vos lettres dans la journée comme promis.

- Oui, confirma Uron, et je tiens à préciser aux autres candidats que les problèmes financiers ne concernent pas que l'hôpital central et que le salaire moyen d'un chirurgien dans les autres établissements est 25% inférieurs à ceux pratiqués ici pour des résultats similaires sinon meilleurs. Si vous pensez retrouver des meilleures conditions chez nos concurrents, je vous souhaite bonne chance. En ce qui me concerne, j'ai déjà une liste conséquente de candidats qualifiés pour remplacer tous les démissionnaires.

Une chape de mort se posa sur la salle et de nombreux médecins échangèrent des regards inquiets.

- Ma remarque vaut aussi pour les administrateurs et avocats, ajouta Uron. Je trouve que certains salaires et avantages sont... biscornus. Ainsi que le fait que certains cumulent les deux fonctions, n'est-ce pas docteur Patrick.

Le docteur Patrick, 75 ans, grand patron des urgences, bien qu'il n'y ait plus mis les pieds depuis des années, administrateur et actionnaire minoritaire de l'hôpital, ouvrit grand les yeux, surpris qu'on ose lui faire une remarque. Depuis des dizaines d'années, il était devenu une sorte de génie tout puissant, se mêlant de toutes les affaires de l'hôpital et surtout magouillant dans tous les secteurs pour remplir son compte en banque sur le dos des patients.

- J'ai constaté un nombre incroyable d'irrégularités vous concernant, accusa la jeune femme à l'accent slave. Nous pensons aussi qu'il faut parler d'escroquerie dans de nombreux cas.

- COMMENT OSEZ-VOUS!!! S'offusqua Patrick en se redressant.

- Asseyez-vous docteur Patrick, lui intima Uron sur un ton très serein, pour l'instant ce ne sont que des suppositions. Faisons en sortes d'en rester là, après tout vous êtes à un âge où la retraite est d'actualité pour vous.

Patrick dévisagea l'homme d'affaire qui aurait pu être son fils si ce n'était son petit-fils mais ce dernier ne se laissa pas impressionner par les manières de grand homme du médecin qui finit par rendre les armes en premier.

- Vous avez raison, mais la calomnie n'est jamais agréable.

- Je pense que nous nous sommes compris et que vous saurez juste préparer votre succession avec efficacité.

- Ma succession? Oui, bien sûr, mais...

- Je pense que vous avez la personne idéale déjà.

Patrick réalisa alors qu'on lui avait glissé un petit papier plié. Personne n'avait vu qui avait réalisé cette prouesse mais le chef du service des urgences comprit qu'il s'agissait du nom de son successeur et il déplia le papier pour le lire à haute voix.

- Oui, je pense que mon successeur ne peut être que le docteur Elliott.

Savannah manqua s'étouffer en entendant son nom.

CHAPITRE 9

Emily se sentait de plus en plus mal à l'aise. Après le spectacle terrifiant du hall d'entrée, elle commençait à se demander si Thomas serait capable de se contrôler en ce lieu qui ravivait en lui de profonds traumatismes. Le pire fut quand ils débouchèrent dans cette grande salle au haut plafond voutés. Elle eut impression d'écrasement dans cet endroit si vaste avec ses tribunes latérales surmontant des arcades larges reposant sur des colonnes d'une blancheur virginale. Au fond, une bonne trentaine d'hommes à l'air agressif se tenait au pied d'une estrade en marbre gris sur laquelle était installé un trône en chêne. Un homme y était installé avec une telle désinvolture bien trop affichée pour être naturelle.