Le Club - Partie 26

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Uron fait dans la médecine et Thomas rencontre son ennemi.
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Récit n'a pas de balises

Partie 26 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Lilleland, un groupe d'hommes riches et puissants a fondé un club très secret avec pour objectifs d'écraser toute la région sous leurs bottes et de soumettre de jeunes femmes innocentes à leur bon plaisir.

Les membres du club :

David Angel, 35 ans, riche homme d'affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l'élément fondateur du club.

Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l'homme politique le plus influent de toute la région. C'est surtout le produit d'une éducation chrétienne stricte qui l'a frustrée pendant toute sa vie et dont il s'est totalement libéré grâce au club.

Guillermo Diaz, 45 ans, c'est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.

Guillaume Uron, 29 ans, c'est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l'un des hommes les plus puissants de la ville et s'est notamment emparé d'Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d'un bar à pute.

Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l'école Oscar Bono, c'est le responsable de l'académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.

Antonin Marius, 41 ans, commissaire de police, c'est le chef de la police de Lilleland qui cache un pourri de la pire espèce sous des allures d'homme intègre.

Les victimes du club :

Amandine Blenon, 37 ans, c'est la femme d'un notable reconnu qui s'est compromis dans de sales affaires d'escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d'Angel qui s'est emparé de tous ses biens et s'est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.

Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour sans abri, victime d'un chantage de la part d'Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.

Jennifer Guillot, 19 ans, jeune marginale du centre. Angel provoque sa chute et la transforme en esclave afin de piéger Anne-Marie Leo, 25 ans, assistante sociale dans ce même centre.

Sandrine Forci, 40 ans, bourgeoise, voisine d'Angel, elle a eu le malheur de défier ce dernier qui s'est vengé en la contraignant de devenir son esclave pour éviter la ruine de sa famille.

Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l'aide d'un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.

Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.

Muriel et Sandra Guri, 20 ans, serveuses. Filles d'un homme d'affaire, elles doivent désormais se plier à la volonté de Diaz pour rembourser les dettes de son père.

Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d'argent en jouant avec Diaz qui désormais l'oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d'elle quand il le désire.

Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu'elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.

Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d'accueil d'hôtel, Uron l'a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.

Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l'hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune femme a d'abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l'esclave d'Uron.

Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant -- colonel de l'armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.

Sonia Ordoz, 20 ans, étudiante, fille d'un riche notable prise en train de tricher à un examen important, elle est devenue l'esclave de Laroquette pour ne pas être déshéritée par son père.

Anita Fuentes, 26 ans, professeure, réfugiée politique, Laroquette a réussi à compromettre ses chances d'obtenir un permis de séjour et désormais elle est obligée de se plier à sa volonté sous peine d'être expulsée dans son pays d'origine où elle est condamnée à mort par la dictature.

Morgane Bastier, 18 ans, lycéenne, Laroquette lui fait subir un lavage de cerveau pour en faire sa parfaite petite esclave.

Amanda-Jean Carpenter, 30 ans, policière interrégionale, victime d'un chantage de la part de Marius qui tient sa sœur Olivia, 22 ans, en otage qui l'oblige à se plier aux désirs de Diaz.

Anna Belknap, 28 ans, experte scientifique de la police de Lilleland, et Serena Southerlyn, 34 ans, procureure, Marius a découvert qu'elles avaient envoyés un innocent à la mort et se sert de ce secret pour abuser d'elles à chaque fois qu'il le désire.

Gwendoline Blouse, 18 ans, sans profession, et Marine Ospins, assistante sociale, 24 ans, deux jeunes filles qui ont subi les foudres du « Club » en tentant de faire chanter Christine Veron.

LES ENNEMIS DU CLUBS :

Thierry Diomandé, 41 ans, détective privé, père d'Opale Opaline, victime décédée d'Angel, c'est aussi un ancien policier qui a connu une guerre larvée vieille de 10 ans.

Thomas Serfati, 40 ans, appelé aussi le « frère », considéré comme un anti-héros à Lilleland, il a naguère combattu son frère, l'ancien chef de la pègre de la région dans une lutte qui s'est terminé dans le sang. Aujourd'hui, il revient à Lilleland pour aider son ami Thierry à venger sa fille.

L'unité de traque des criminels dangereux, c'est l'équipe d'Amanda-Jean Carpenter composée notamment de William Fossett, Jason Pantkin, Emily Proctor, Shemar Morgan et Spencer Gubler. Ils ont décidé de sauver leur amie en se lançant dans une enquête illégale sur les exactions du « Club ».

CHAPITRE 1

Une sonnerie alerta le docteur Savannah Elliott qui se rua en direction de la chambre 27 pour répondre à cet appel qui indiquait qu'un de ses patients faisait un accident cardio-vasculaire. Elle arriva quelques secondes après deux infirmières qui s'activaient déjà sur la personne de plus de 80 ans qui occupait cette chambre depuis déjà plusieurs mois. Elle bondit dans la mêlée et donna ses consignes. Les infirmières, toutes les deux chevronnées, devançaient souvent ses ordres rendant son travail plus performant. Il fallait dire que dans ces moments d'intense stress, Savannah se montrait toujours d'une efficacité bluffant même pour ses collègues les plus aguerris.

Elle sortit de la chambre après que le cœur de son patient soit reparti mais elle ne se faisait pas d'illusions : elle n'avait fait que reculer l'inéluctable de quelques jours. Cependant, elle voulait profiter de cette petite victoire.

Elle rejoignit la salle de repos, histoire de faire redescendre un peu la pression avant de retourner dans l'arène et notamment s'occuper des jeunes internes dont elle était responsable.

La salle était vide, elle s'approcha de la machine café et tira une capuccino avant de s'assoir à une table. Elle dégustait le liquide chaud et finalement pas si désagréable compte tenu de son prix quand elle surprit une conversation.

- Tu es au courant de la dernière? fit une voix féminine qu'elle ne reconnut pas.

- Non, laquelle?

- L'hôpital aurait été racheté par un consortium.

Totalement terrassée par cette conversation, Savannah se retourna et vit les deux infirmières qui venaient d'entrer dans la salle de repos. Les deux femmes furent surprises par sa réaction.

- Qu'avez-vous dit? questionna-t-elle sans se soucier de leur réaction.

- Mon mari est un de nos conseillers juridique, expliqua l'une des infirmières. Il m'a affirmé que le directeur de l'hôpital allait annoncer notre rachat cet après-midi.

- Mon Dieu, s'affola l'autre infirmière. Cela veut dire que le nouveau propriétaire risque de réclamer des économies pour rentrer rapidement dans ses fonds et il qu'il va y avoir des charrettes. Tu sais qui est le nouveau propriétaire?

- D'après mon mari c'est un novice dans le domaine de la santé, un type qui jusqu'à présent travaillait surtout dans le domaine de l'hôtellerie, un certain Guillaume Uron.

CHAPITRE 2

Emily et Thomas remontaient les rues étroites de Fortlud jusqu'à arriver à cet endroit que les locaux appelaient la forteresse. Emily sentait parfaitement la tension qui s'était emparé de son compagnon à l'approche des épaisses murailles de ce lieu chargé d'histoire et qui officiellement servait de musée. Ils passèrent sous une grande arche et la policière vit les deux immenses portes de métal qui se trouvaient de chaque côté. Elle réalisa qu'il suffisait de les refermer pour bloquer l'accès de la forteresse par le chemin qu'ils venaient d'emprunter. Elle se demanda alors s'il existait d'autres chemins conduisant à ce lieu où si, comme l'affirmait Thomas, il s'agissait d'un bastion dans lequel les parrains locaux pouvaient se barricader même en ces temps modernes.

Ils remontèrent une longue allée pavée et Emily fut surprise de ne croiser personne alors qu'ils auraient dû rencontrer les visiteurs ou dans le pire des cas les hommes de main de ce Yvon Parini qui était censé contrôler la forteresse. Et soudain, elle comprit que, comme l'avait prédit Thomas, ils étaient attendus et qu'on leur avait dégagé la route.

A un moment, Thomas lui indiqua qu'ils devaient quitter le chemin balisé pour emprunter une petite voie qui bifurquait sur la droite et signalait la direction des appartements des employés. Bien sûr, elle était interdite au public mais ils n'en eurent cure. Ils marchèrent encore quelques minutes avant d'arriver devant une petite porte en bois marquée «privé ». Thomas tapa deux fois puis une troisième fois quelques secondes après et on lui ouvrit. Un homme d'une grande taille leur fit signe d'entrer et ils se retrouvèrent dans un grand hall en face de cinq hommes, armés. Emily fut alors convaincue que son compagnon n'avait rien inventé et qu'ils se trouvaient effectivement dans le repaire de truands.

- « Le frère », fit l'un d'entre eux avec une voix dans laquelle Emily discerna un tout léger tremblement. Yvon t'attend mais avant tu dois me donner tes armes.

Il devait faire dans les deux mètres et s'approcha d'eux, visiblement dans l'intention de les fouiller mais Emily se rendit compte qu'aucun des autres hommes n'avait esquissé le moindre geste pour l'imiter.

- Hors de question que tu poses la main sur moi, indiqua Thomas en fixant l'homme.

- Alors tu n'iras pas plus loin, menaça l'homme en bombant le torse bien plus que de nécessaire. Et si tu ne sais pas compter nous sommes cinq contre...

- Je te reconnais, commença Thomas, Alonso Esperanza. Je me souviens parfaitement de toi.

- Je...., balbutia l'homme qui devint livide.

- Tu faisais partie des commandos de Ryan lors de ses grandes heures, reprit Thomas, tu étais de ces hommes qui violaient à la chaînes toutes ces pauvres victimes innocentes dans le but d'en faire des esclaves bien dociles pour l'organisation du Loup.

L'homme s'était arrêté net mais ce fut Thomas qui s'avança vers lui et aussi étrange que cela paraissait, il semblait avoir grandi tant Esperanza s'était recroquevillé sur lui-même.

- Dis-moi Alonso, as-tu fait partie des pourritures qui ont violé ma femme? Elle n'a jamais oublié leur visage. Alors crois-tu que si je le lui demande, elle se rappellera du tien? REPONDS-MOI!!!!

L'homme sursauta comme un enfant apeuré devant la colère de son père et Emily fut persuadé qu'il était sur le point de pleurer mais ce ne fut pas ça qui l'effraya le plus. Ce qui la terrorisa fut le regard dur que Thomas portait sur lui et elle sut que ce n'était pas un jeu pour réussir à passer tout en conservant son arme. « Il pense chaque parole qu'il prononce, songea-t-elle, si jamais Esperanza a la sottise de réagir, il va l'exécuter comme un chien ». Derrière elle, elle sentait les quatre autres truands qui observaient cette scène, tétanisés, mais elle savait que si un coup de feu partait ils retrouveraient vite leurs esprits et elle savait aussi que Thomas en avait conscience mais qu'il s'en fichait. Elle saisit alors pleinement le sens des paroles de Thierry et sut qu'elle n'avait Thomas en face de lui. « C'est 'le frère' qui menace cet homme en ce moment, analysa-t-elle, et c'est lui qui n'hésitera pas à provoquer un bain de sang pour satisfaire ses névroses ». Elle décida d'agir avant qu'il ne soit trop tard et elle s'approcha de Thomas le plus calmement qu'elle en était capable et posa sa main sur son avant-bras.

- Thomas, fit-elle, nous sommes venus pour parler avec Yvon Parini car il peut nous aider à sauver votre nièce, Thomas. Vous vous rappelez, Sophie, votre nièce, Thomas.

Elle avait répété son nom volontairement dans l'espoir que l'homme qui se trouvait prisonnier derrière la bête puisse sinon le contrôle au moins tempérer la folie qui l'habitait.

Il posa les yeux sur cette main posée sur son avant-bras et Emily sentit une vague glacée traverser son corps. Elle résista cependant à l'envie irrépressible de retirer sa main et quelques secondes plus tard, il leva ses yeux jusqu'aux siens.

- Vous avez raison, reconnut-il. Nous avons mieux à faire.

Ils passèrent alors le hall d'entrée sans que personne n'ose à nouveau leur réclamer leurs armes.

CHAPITRE 3

Kono gara la voiture du juge dans le grand parking de la résidence de Guillermo Diaz et descendit pour ouvrir la porte au vieux politicien. Ronaldo accueillit de Saint Servier et le conduisit immédiatement jusqu'à l'étage principal où Diaz l'attendait en bonne compagnie. De la jeune fille qui était en train d'administrer une fellation à l'homme d'affaire hispanique, le juge ne voyait que sa queue de cheval châtain foncée qui se balançait au rythme des allers-retours verticaux de sa tête, son dos striés de meurtrissures de coups de fouets et un fessier admirable reposant sur ses chevilles pliées.

- Mon cher juge, fit Diaz en le remarquant enfin. Prenez donc un siège. Attendez donc une minute, j'ai bientôt fini.

L'hispanique ferma les yeux et poussa un râle de satisfaction indiquant qu'il était en train de jouir. Dans le même temps, il posa ses grosses mains sur la tête de la jeune femme pour l'obliger à conserver la bouche bien plaquée sur son pénis et, dans un cri étouffé, cette dernière dut avaler son sperme. Quand enfin il relâcha son emprise sur elle, elle détourna la tête en toussant violemment et le juge put enfin voir son visage et la reconnaître.

- Marine Ospins, fit-il autant surpris que ravi de voir que l'assistante sociale maitre-chanteuse avait été asservie dans un délai aussi court.

- Elle a encore énormément à apprendre, estima Diaz, mais c'est une bonne élève surtout quand on l'éduque à coup de trique.

Diaz passa ses mains sur le dos de la jeune femme qui tressaillit de douleur indiquant que certaines de ses meurtrissures étaient toutes récentes.

- Vous voulez y gouter? proposa Diaz. Je connais vos goûts particuliers et je serais heureux de les combler surtout qu'elle n'a pas encore connu ce genre de plaisir mais je crains que vous ne soyez pas très concentré alors je vous suggère seulement d'utiliser sa bouche qu'elle a très habile.

Le juge hocha la tête et Diaz tira sur la queue de cheval de Marine qui poussa un nouveau cri de douleur. De Saint Servie savait que l'homme d'affaire ne montrait jamais aucun signe de douceur avec ses esclaves dans aucune circonstance, préférant se faire uniquement obéir par la violence. Le fait était que cette méthode fonctionnait aussi puisque Marine rampa vers le juge et, sans un mot, dégrafa son pantalon, sortit son pénis pour commencer une nouvelle fellation. Le juge s'adossa dans son siège pour profiter du travail expert de la jeune femme.

- Revenons à nos moutons, fit Diaz qui ne voulait pas que son invité perde le sens des priorités. Nous avons de nombreuses choses à parler. La première étant les élections municipales qui approchent à grand pas.

- Oui, le maire Andretti pense toujours que je le soutiens et les sondages le donne gagnant mais son avance s'effrite.

- Il est temps de sortir notre lapin de notre chapeau.

- Oui, notre candidat est prêt. Il est parfait, inconnu au bataillon, totalement corrompu et soumis à notre autorité et facilement remplaçable s'il devient trop gourmand. Vous allez nous en faire un héros.

- C'est en cours. Tout cela dépend et notre ami Laroquette et sa petite esclave Sonia Ordoz.

- De plus, Marietti ne peut déjà plus compter sur le soutien de plusieurs notables et notre grand projet va continuer à acculer les autres à la ruine. J'ai appris que l'AngDiaz avait raflé deux gros projets à ce pauvre Pierre Bastier.

- C'est grâce encore à notre désormais nouvel associé Laroquette et aux informations glanées par cette chères Morgane Bastier. Il est tellement plus facile de faire des devis plus intéressants que son concurrent quand quelqu'un vous fournit tous les documents de ce dernier. A ce rythme, j'ai bien peur que l'entreprise de Bastier ne passe pas l'Eté.

- C'est bien triste. Et un soutien financier en moins pour Andretti. Mais pourquoi m'avoir fait venir, nous aurions pu en parler durant la réunion du Club.

- En fait, j'ai un autre problème bien plus grave. Vous connaissez Adriano Silva.

- Le nabot auquel vous avez laissé la belle Caroline Georges en « sous-location ».

- Exactement. Il m'a appelé voici quelques jours pour me signaler qu'il avait eu une visite des plus désagréables : Costanza Molanta.

De Saint Servier se redressa et écarta Marine. La jeune femme tomba par terre, un filet de sperme coulant au coin de sa bouche.

- C'est sérieux?

- Vous saviez que le juge Molanta était une amie personnelle que Caroline et le risque existait qu'elle s'inquiète un jour de la transformation de cette femme de caractère en la poupée gonflable d'un obscur technicien surgi de nulle part. Le juge a tenté de forcer le passage pour parler à Caroline mais heureusement Adriano a réussi à la convaincre que Caroline était en voyage professionnel mais cela ne durera pas et si elle met son nez dans nos affaires, elle finira par flairer quelque chose. Sans compter que j'ai appris qu'elle comptait mener la liste de gauche à l'élection municipale.

- C'est plus que gênant, Costanza est une figure incontournable au même titre qu'Andretti et elle constituerait une candidate bien plus plausible que les baudruches habituelles de ce parti de fantoches. Que proposez-vous?

- A vous de me le dire, vous la fréquentez depuis plus longtemps que moi. C'est une de vos collègues et une adversaire politique.

- Costanza Molanta n'est pas n'importe qui et vous le savez. C'est une icône dans l'univers de Lilleland de par son rôle dans « la guerre des deux frères » et une femme extrêmement intelligente. C'est l'une des rares filles de notable qui ne soit pas totalement sclérosée par ses préjugés. Dans son métier, elle est irréprochable et si tous les membres de son parti étaient comme elle, le parti de centre-gauche serait au pouvoir depuis longtemps.

- Justement, elle est trop dangereuse pour nous, surtout qu'elle se présente aux élections municipales. Nous devons la circonvenir.

- Vous pensez l'avilir. Vous croyez que je n'y ai pas pensé? C'est l'une des rares personnes de cette région sur laquelle je n'ai jamais réussi à constituer de dossier, c'est vous dire. Elle est droite comme la justice et n'a pas peur d'affronter ses erreurs.

- Alors, il nous reste une solution : l'assassiner.

De Saint Servier dévisagea Diaz comme s'il se demandait s'il n'était pas devenu fou.

- Et j'ai déjà trouvé le tueur tout désigné, ajouta l'homme d'affaire : Bella Cathy.

CHAPITRE 4