Le Club - Partie 14

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

- Vous pouvez entrer, mademoiselle Ordoz, lui lança la secrétaire.

Sonia se leva et entra dans le bureau, déterminée à vendre chèrement sa peau et elle ne se doutait pas que c'était justement ce qu'elle allait être amenée à faire.

****************CHAPITRE 05*****************

Le laboratoire scientifique de la police de Lilleland était désert. On était à l'orée du week-end et la quasi -- totalité des chercheurs étaient déjà rentré chez eux. Franco Ribisi était l'un des rares à faire des heures sup. Il était assis sur une paillasse à relire ses rapports. Concentré sur son travail, il n'entendit pas l'homme qui s'était glissé dans l'obscurité du laboratoire.

- Vous êtes consciencieux, fit l'intrus le faisant sursauter.

Franco porta son regard vers l'homme qui venait de parler et vit le commissaire divisionnaire Antonin Marius, rien de moins que le chef de la police du secteur de Lilleland. Il fut surpris de voir le flic le plus puissant de la ville venir dans son labo et se demanda s'il n'avait pas foiré une de ses affaires sensibles.

- Monsieur le commissaire? s'inquiéta -- t -- il. Que se passe -- t -- il?

- Rien de grave, le rassura Marius. J'aime passer voir mes subalternes les plus efficaces. J'ai toujours travaillé comme ça.

Franco réfléchit une seconde. Marius n'était en place que depuis très peu de temps, suite au décès accidentel de son prédécesseur mais il arrivait avec une réputation flatteuse de policier efficace et redoutable. Cependant, les anciens cadres avaient eu la surprise de le voir débarquer avec ses hommes de confiance qui désormais occupaient bon nombre de postes clés. Marius avait nettoyé la police de Lilleland et compte tenu de son passé, ça n'avait pas été un mal.

Marius s'avança dans la lumière et se pencha sur une paillasse.

- La science m'a toujours fasciné, déclara -- t -- il, mais je dois avouer que je suis un flic de la vieille école qui pense que rien ne remplacera le travail de terrain.

- Sans doute, monsieur le commissaire, concéda Franco, mais le monde évolue.

- Je le reconnais. Cependant pour que la police soit efficace, il faut que chacun sache rester à sa place. Ce qui veut dire que je ne mets pas mes mains dans vos éprouvettes et vous vous ne fouillez pas dans les dossiers de mes enquêteurs.

Franco comprit enfin le but de la visite de Marius. Quelqu'un avait remarqué son petit jeu et cela avait fait suffisamment de tintamarre pour provoquer le dérangement du chef de la police. Il sentait qu'il allait devoir mesurer chacune de ses paroles.

- Je ne comprends pas de quoi vous parlez, mentit -- il.

- Ne me prenez pas pour un idiot. Si je suis ici c'est parce vous avez posé des questions sur un commissaire principal des plus influents. Le genre de questions qui font supposer que ce commissaire ne serait pas aussi honnête qu'il devrait l'être. Qu'elles sont les raisons qui vous ont conduit à un comportement aussi imprudent?

Franco marqua un nouveau temps de silence. Etait -- ce possible que Marius ne fut pas au courant de l'affaire? Il réalisa alors que Marius pouvait s'inquiéter de l'éventuelle corruption d'un commissaire principal.

- Je vous ai posé une question, s'impatienta Marius. Je voudrais connaître vos raisons et savoir si j'ai bien fait d'avertir la police des polices.

- C'est... prématuré. Je n'ai que des présomptions pour l'instant.

- Oui mais je ne peux pas me permettre de laisser la gangrène s'installer dans mon administration. Alors pourquoi pensez -- vous que le commissaire Giroud est corrompu?

- C'est plus complexe que ça. En fait, je pense qu'il a tout fait pour étouffer un meurtre.

Antonin Marius s'approcha alors de Franco et ce dernier put lire l'appréhension sur son visage.

- Ce sont des accusations graves que vous lancez là. Vous avez des preuves?

- J'en ai peur.

- Expliquez -- moi ça.

- Tout cela est lié à la mort de la jeune Opale Apolline.

****************CHAPITRE 06*****************

- Le problème d'Anne -- Marie est qu'elle est incapable de faire abstraction, expliqua Christine.

- Explique -- moi donc? demanda Angel en lui caressant les fesses.

- Dans notre métier, nous rencontrons de nombreux cas et la plupart sont difficiles voire désespérés. Les bons travailleurs sociaux se battent de tous leurs corps pour redresser les personnes mal parties dans la vie tout en sachant que beaucoup d'entre eux ne remonteront jamais à la surface. Il faut alors être capable d'oublier les personnes que nous n'avons pas pu aider suffisamment, de laisser le boulot à la porte de notre vie privée sinon il nous dévorera. Anne -- Marie en est incapable.

- Comme toi, c'est d'ailleurs à cause de ça que tu m'appartiens désormais.

- Ca n'a rien à voir, s'emporta -- t -- elle lassée de ses interruption.

Elle vit alors son regard devenir plus dur et elle comprit qu'elle l'avait froissé ce qui, avec un tel homme, voulait dire qu'elle s'exposait à une atroce punition. Elle baissa les yeux et se lova contre lui comme une chatte en chaleur en signe de soumission. Elle se maudit pour sa veulerie mais elle savait que quand elle était entre ses mains, le courage n'avait aucune valeur. Il parut satisfait de ces témoignages d'allégeance et elle put reprendre son explication.

- Dans mon cas, je suis aller trop loin pour sauver une personne qui me tenait à cœur mais qui était toujours sous ma responsabilité, si je n'avais pas retrouvé Natacha ce jour-là, je l'aurais rangé dans un coin de ma mémoire et je serais passé à autre chose.

Elle faillit se mordre les lèvres en pensant qu'elle aurait pu échapper à l'enfer qu'elle subissait. Elle n'avait bien entendu pas conscience d'avoir été piégée de A à Z par l'homme qui désormais abusait d'elle à chaque fois qu'il le désirait.

- Anne -- Marie elle garde toujours en mémoire ses échecs en s'accusant personnellement. On ne peut pas vivre avec autant de remords, la conclusion est toujours la même, on a recours à des dérivatifs pour pouvoir supporter sa vie.

- Et quels sont les dérivatifs d'Anne -- Marie?

- Les antidouleurs. Elle a commencé à en prendre après une blessure à la jambe mais j'ai découvert que désormais elle a toujours des boîtes sur elle. Je voulais en parler avec elle avant qu'elle ne sombre totalement mais c'était avant...

- Avant de me rencontrer.

- Oui.

« Il était difficile de penser aux autres quand on se faisait prendre par tous les orifices par des étrangers des deux sexes à longueur de journée » pensa -- t -- elle mais bien sûr, elle se dispensa de lui en faire la remarque.

- Bref je pense que depuis son problème n'a pas dû s'arranger et chaque nouveau cas perdu doit la faire plonger un peu plus dans la dépendance. Qui sait se qui se passera si son cas le plus attachant la lâche.

- Et comment s'appelle sa Natacha?

- Jennifer Guillot.

Angel sourit et elle comprit qu'il avait déjà dû s'intéresser au dossier de cette jeune fille. Elle n'osa même pas imaginer quel plan horrible pouvait germer dans son esprit malade.

- Tu vas m'écouter soigneusement, ordonna -- t -- il. Je vais te dire comment faire pour sauver ton illusion de vie idéale.

Elle ferma les yeux pendant qu'il lui expliquait comment envoyer en enfer non pas une mais deux jeunes femmes innocentes.

****************CHAPITRE 07*****************

Sonia s'assit en face du directeur Laroquette. Elle considéra ce vieillard qui devait avoir presque 60 ans pendant qu'il feuilletait ses dossiers. C'était un homme puissant mais seulement dans le cadre de son académie car en dehors les notables de la ville le méprisaient. Elle se souvenait du ton condescendant qu'utilisait son père en parlant de lui. Il le traitait d'arriviste et de hasard du destin, le jugeant indigne de son prédécesseur. Sonia ne savait pas chose du directeur Trautmann si ce n'était qu'il avait trouvé la mort dans les conditions tragiques qui avaient vu la disparition jamais élucidée de deux élèves de l'école voici un peu plus de 10 ans. Laroquette était son adjoint et avait repris les rênes depuis cette époque avec efficacité mais il n'était pas du sérail et cela lui serait toujours reproché.

Il quitta ses dossiers des yeux et enleva ses lunettes à double foyer pour la fixer du regard. Elle se sentit mal à l'aise.

- J'ai pris connaissance du rapport du professeur Carter, lui affirma -- t -- il. Il est accablant. Vous êtes une honte pour cet établissement, mademoiselle Ordoz. J'aurais cru qu'à 20 ans et presque 10 ans passées parmi nous vous auriez appris à respecter nos règles. La seule punition envisageable est le renvoi à effet immédiat.

- Mais..., balbutia -- t -- elle consciente qu'elle jouait son avenir. Vous ne pouvez pas faire ça. Je ne mérite pas une telle sanction pour une épreuve qui aurait dû être secondaire.

- Voilà un argument bien ridicule. Je suis celui qui a décidé que l'anglais serait obligatoire cette année. Remettez -- vous en cause mes décisions? Suis -- je un imbécile selon vous?

- Aucunement, monsieur mais ... mon père est un généreux donateur de votre institution. Il serait affreusement déçu de mon renvoi.

- Je l'attendais celle -- là. La réponse de tous les enfants gâtés de cette ville : se réfugier derrière papa. Je ne me suis jamais laissé impressionné par ces menaces surtout quand elles provenaient d'une gamine pourrie qui se croit tout permis.

- Je ne vous permets pas...

- Vous ne me permettez pas quoi, jeune fille?!? Vous voulez me donner des ordres dans mon bureau? C'est le pompon. J'ai déjà signé votre avis d'exclusion et je suis persuadé que votre père sera ravi de le recevoir. Vous saviez que Mattéo avait été élève dans notre école?

Mattéo, son frère aîné renié. Il avait donc parfaitement conscience du sort qui l'attendait en la mettant dehors et n'en avait cure. Elle se mit à pleurer.

- Je vous en prie, fit -- elle oubliant toute bienséance. Vous me condamnez.

- Mais vous vous êtes condamnée toute seule. Sortez!

Elle fut incapable de se lever terrassée par l'idée de devoir affronter la colère de son père et surtout ses conséquences. Le directeur posa son regard dur sur elle et elle sentit qu'il ne lui accorderait aucune pitié. Elle trouva enfin la force de quitter ce bureau. Elle se dirigea vers la porte à pas lourd.

- Jeune fille! lui lança Laroquette alors qu'elle posait les mains sur la poignée de la porte. Attendez!

Elle se retourna en se demandant ce qu'il voulait encore d'elle.

- J'ai réfléchi et je pourrais peut -- être revoir ma position.

Son cœur bondit dans sa poitrine. Il lui indiqua le siège et elle se pressa de retourner s'assoir. Il se leva alors.

- Vous me faîtes pitié et je pense que nous pouvons trouver une punition intermédiaire où vous conserveriez votre place. De plus la punition resterait confidentielle, vos parents ne seraient jamais mis au courant.

- Monsieur, je ne sais pas comment vous remercier.

- Moi je sais comment tu peux le faire, tu n'as qu'à me tailler une pipe.

- Pardon? faillit -- elle s'étouffer.

- C'est simple si tu veux conserver ta place dans cette académie et accessoirement ne pas te retrouver à la rue sans un sou comme ton abruti de frère, il faut me sucer la queue.

Il s'était assis sur le rebord du bureau à moins d'un mètre d'elle et avait baissé la braguette de son pantalon. En le voyant sortir son pénis et le tenir à pleine main, elle sut qu'il ne plaisantait aucunement et faillit s'enfuir du bureau en courant puis une petit voix lui rappela que ce salopard avait tout à fait raison et elle ne pouvait pas accepter l'idée de renoncer aux largesses de son père ni à son avenir doré. Elle quitta alors son siège et ouvrit la bouche pour prendre ce pénis ridé dans la bouche. Laroquette lui attrapa alors les oreilles pour l'obliger à engloutir la totalité de son membre et elle manqua s'étouffer. Il lui imposa son rythme en lui tirant sur les oreilles et elle entendait ses remarques salaces sur l'agilité de sa langue. Elle dut continuer cet acte odieux jusqu'à ce qu'il jouisse. Les mains toujours plaquées sur ses oreilles, il la força à avaler sa semence qui s'écoula dans sa bouche. Quand il la relâcha, elle se mit à toussoter, crachant des petits jets de salive et de spermes sur le sol du bureau. Le directeur grogna alors.

- Mais quelle souillon, l'insulta -- t -- il. Tu crois que les femmes de ménage sont payées pour ramasser tes merdes. Tu vas me nettoyer ça.

Il lui tira le haut de la chevelure, la faisant crier et l'obligea à se pencher jusqu'à presque se coucher. Son visage toucha le sol et sa joue trempa dans une petite flaque qu'elle avait crachée.

- Lèche, commanda -- t -- il.

Il pressa un peu plus sur sa tête et elle sentit qu'il ne relâcherait pas la pression avant qu'elle ait cédé. Elle sortit sa langue et lapa ce mélange de crachat et de semence.

Il l'obligea ainsi à lécher quatre petites flaques avant de lui permettre de se relever. Elle se sentait souillée par ce comportement mais se dit qu'elle avait réussi à éviter le pire mais elle ne se doutait pas qu'il n'en avait pas fini avec elle.

- Je vous mets en période probatoire, lui expliqua -- t -- il.

Elle se redressa de sa chaise, cela voulait dire qu'il pouvait l'exclure à n'importe quel moment.

- Mais c'est injuste, s'énerva -- t -- elle.

- Asseyez -- vous tout de suite! la tança -- t -- il. Asseyez -- vous ou je vous renvoie immédiatement.

- Combien de temps durera cette probation? demanda -- t -- elle en se rasseyant.

- Tout le temps de vos études parmi nous.

Mon dieu, se dit -- elle. Je vais passer les 5 prochaines années avec une épée de Damoclès sur la tête.

- Cette probation a de nombreuses conditions. La première étant que vous soyez irréprochable en cours.

- Aucun problème, fit -- elle.

- La seconde étant que désormais vous devrait obéir à toutes mes volontés.

- Mais... , j'ai déjà...

- Je ne veux pas de discussion si vous n'êtes pas d'accord vous pouvez toujours quitter cette pièce tout de suite. Vos parents recevront votre avis d'exclusion dès demain.

Elle baissa les yeux. Elle venait d'accepter de devenir la maîtresse de ce salaud pour les 5 prochaines années.

- Au fait, à ce que je sais, vous avez un bel appartement en ville à ce que je sais.

- Oui, mes parents vivent en banlieue et ils voulaient que je sois la plus prés possible de l'école.

- Vous allez le rendre. Une nouvelle aile de l'école vient d'être ouvrir, elle accueillera les élèves méritants et vous en serez la première résidente. Vous verrez, votre chambre est parfaite : spacieuse, fonctionnelle et surtout elle communique directement avec la mienne.

Elle resta sans voix. Il sourit alors.

- Nous allons passer de fabuleux moments ensemble.

Et il lui fallut toute sa volonté pour ne pas vomir sur ses chaussures.

****************CHAPITRE 08*****************

- Opale Apolline est une jeune fille que j'ai connue, expliqua Franco. Plus exactement, j'ai bien connu sa mère, Jasmine. Elle est née comme moi dans la « cour des miracles ». Quand j'ai appris la mort de la jeune fille, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un œil sur le dossier et j'ai découvert que la conclusion officielle de la mort était qu'il s'agissait d'une prostituée qui tapinait sur la route et, fuyant un client violent, a été victime d'un tragique accident. J'ai trouvé cela inconcevable.

- Et pourquoi donc? demanda Marius.

- Voyez -- vous, Jasmine était une prostituée, c'était malheureusement le sort de bien des femmes de part chez nous mais elle a tout fait pour sa fille échappe à ce sort. Opale a promis à sa mère sur son lit de mort de ne jamais sombrer dans cet univers et je sais qu'elle aurait préféré mourir que de renier sa parole.

- Les paroles ne sont que des mots qui ne pèsent pas lourds devant la dure réalité.

- Peut -- être mais je me suis intéressé au dossier, j'ai fureté et j'ai alors relevé un nombre incroyable d'incohérences. Tout d'abord le lieu où Jade est morte n'est en aucun cas un coin à tapin mais au contraire un quartier résidentiel. Si des putes y avaient exercé, vous pouvez être certains que les riverains auraient immédiatement averti la police. Or, il n'y aucune trace de plaintes de ce genre.

- Peut -- être débutait -- elle dans ce coin en se disant qu'elle y serait plus tranquille.

- Alors elle aurait eu très peu de chance de trouver des clients mais ce n'est pas tout. Le rapport d'autopsie a été bâclé. Pas de toxicologie demandée ni d'examens profonds mais le médecin légiste est un ami et il m'a parlé de ses impression et remis quelques photos.

Franco sortit alors une petite pochette qu'il ouvrit sur sa paillasse. Le premier document était la photo d'une jeune femme, nue posée sur une table.

- Opale était nue au moment de l'accident. Une pute de tapin ne se met jamais entièrement nue. Ensuite, le médecin a relevé la présence de sperme dans ses orifices (les trois) alors qu'une pute utilise des capotes normalement. La quantité était telle qu'elle n'a pas pu avoir qu'un seul partenaire mais plusieurs peut-être même une dizaine et sans doute simultanément mais comment savoir puisqu'aucun examen de ce sperme n'a été demandé. Elle porte aussi de nombreuses traces de violences compatibles avec un viol : le rapport final n'en fait aucunement référence. Et puis il y a ce symbole sur sa fesse gauche.

Marius se pencha pour regarder ce que Franco lui montrait.

- Mais c'est, commença -- t -- il.

- Gravé au fer rouge oui et très récemment. Pas très orthodoxe quand même.

- Et cela signifie quoi?

- Un loup surmonté d'une lune? Je n'en ai aucune idée.

- Tout cela est troublant en effet mais en quoi cela concerne le commissaire Giroud.

- Parce que c'est lui qui a dirigé l'enquête tout simplement. Une enquête bâclée visiblement orientée. Et c'est d'autant plus surprenant que le dit commissaire ne travaille plus sur ce genre d'affaire depuis des années.

- En effet à ce que je sais il est désormais l'enquêteur privilégié de plusieurs juges d'instruction parmi les plus influents. C'est un homme puissant contre lequel même moi n'ai pas beaucoup de moyens de pression.

- En réalité, il travaille essentiellement pour le juge de Saint Servier qui est l'un des hommes les plus puissants de la région et je pense que ce n'est pas un hasard.

- Vous pensez qu'il était en service commandé.

- Tout à fait. Comme je vous l'ai dit, le quartier où Opale a été retrouvée est résidentiel. On retrouve des dizaines de villas de notables. J'ai vérifié, le juge n'y habite pas mais il doit certainement y avoir des amis. Alors j'ai supposé qu'un de ces amis a organisé une « fête » où des jeunes filles pauvres étaient livrées en pâture. Opale devait faire partie du lot mais elle a refusé son sort et s'est enfuie, finissant renversée.

- Et vous avez une idée de l'identité de cet ami?

- Je ne suis qu'un expert scientifique enquêtant sur la mort d'une amie, je n'ai pas les moyens de trouver ce genre d'informations surtout qu'elles sont sensibles. Le juge de Saint Servier est un homme puissant et donc dangereux.

- Mais moi, j'ai les moyens qui vous manquent. Je vais relancer cette enquête. Je ne tolérerais pas que l'on viole et assassine impunément des jeunes femmes sur mon territoire. Avez -- vous d'autres informations qui pourraient me servir?

- Oui tout est dans ce dossier.

- Parfait vous me montrerez ça dans un endroit plus tranquille. Dîtes -- moi. Avez -- vous parlé de tout cela à quelqu'un d'autre?

Franco fronça les sourcils visiblement surpris par cette question.

- Vous l'avez dit vous-même, reprit Marius, c'est un dossier sensible et ce sont des hommes dangereux auxquels nous allons nous attaquer, je ne voudrais pas qu'ils découvrent que nous sommes sur leur piste avant que je ne l'ai décidé.

- Je comprends, reconnut Franco qui sembla cependant encore hésiter une seconde. Non, je n'en ai parlé à personne d'autre. Qui s'intéresserait à la mort d'une pute de la « cour des miracles » d'ailleurs.