Le Club - Partie 14

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Laroquette le nouveau membre éduque une de ses élèves.
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Partie 14 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Lilleland, un groupe de 4 hommes riches et puissants a fondé un club très secret avec pour objectifs d'écraser toute la région sous leurs bottes. Afin de sceller leur alliance, ils décident d'asservir des jeunes femmes de différents milieux dont le seul défaut semble être d'avoir croisé leur chemin.

Les membres du club :

David Angel, 35 ans, riche homme d'affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l'élément fondateur du club.

Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l'homme politique le plus influent de toute la région. C'est surtout le produit d'une éducation chrétienne stricte qui l'a frustrée pendant toute sa vie et dont il s'est totalement libéré grâce au club.

Guillermo Diaz, 45 ans, c'est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.

Guillaume Uron, 29 ans, c'est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l'un des hommes les plus puissants de la ville et s'est notamment emparé d'Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d'un bar à pute dans un quartier borgne.

Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l'école Oscar Bono, c'est le responsable de l'académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.

Les victimes du club :

Amandine Blenon, 37 ans, c'est la femme d'un notable reconnu qui s'est compromis dans de sales affaires d'escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d'Angel qui s'est emparé de tous ses biens et s'est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.

Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour sans abri, victime d'un chantage de la part d'Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.

Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l'aide d'un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.

Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.

Muriel Guri, 20 ans, serveuse. Fille aînée d'un homme d'affaire, elle doit désormais se plier totalement à la volonté de Diaz et de son âme damnée Humberto pour rembourser les dettes de son père.

Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d'argent en jouant avec Diaz qui désormais l'oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d'elle quand il le désire.

Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu'elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.

Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d'accueil d'hôtel, Uron l'a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.

Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l'hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune feme a d'abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l'esclave d'Uron.

Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant -- colonel de l'armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.

****************CHAPITRE 01*****************

La scène était irréelle. Depuis qu'il était devenu le chef de la mafia de Fortlud à la suite du glorieux « Caïd », Yvon Parini s'était habitué a recevoir des quémandeurs de toutes sortes. Les requêtes qu'on lui demandait d'exaucer étaient variables mais ce qui ne changeait jamais était la crainte que tous ressentaient en sa présence. Cette fois, il voyait bien que l'homme venu le voir n'avait aucunement peur de lui et cela le déroutait.

L'homme au masque se tenait au milieu de la grande salle de la forteresse entouré de tous les comparses du clan et pourtant et il trônait comme s'il était le maître des lieux. Yvon n'aimait pas ça surtout qu'il ne savait rien de ce personnage sinon qu'il était affreusement riche et qu'il participait activement aux soirées mondaines et dépravées de la ville. C'était peu et l'inconnu le terrorisait.

- Que voulez -- vous donc mon cher... au fait comment dois -- je vous appeler?

- Monsieur sera parfait, répondit l'homme au masque.

Plusieurs de ses hommes tiquèrent devant cette audace mais il balaya la salle de son regard bleu intense et étrangement le silence s'imposa. Décidément, Yvon détestait cet homme.

- Alors que voulez -- vous? insista -- t --il en prenant bien soin d'oublier le « monsieur ».

- Je suis venu vous proposer une affaire, expliqua l'homme au masque sans sembler remarquer son impolitesse. Une affaire très juteuse.

- Me proposer une affaire? Laquelle?

- Je sais que vous avez récemment agrandi votre cheptel avec une nouvelle acquisition, une dénommée Mathilde.

- Mathilde? En effet, vous voudriez peut -- être avoir recours à ses services?

Bien entendu, comprit -- il, tu payes mes putes très cher mais tu es constamment obligé d'en trouver de nouvelles parce que dès qu'elles ont passé une seule nuit avec toi, elles refusent de recommencer sauf si je les menace de mort et encore.

- Dans ce cas, ce n'était pas la peine de vous déranger, il suffisait d'avoir recours à la voie habituelle...

- Vous n'avez pas compris, le coupa -- t --il. Je ne la veux pas pour nuit. Je sais qu'elle travaille pour vous parce qu'elle vous doit une grosse somme d'argent et je souhaiterais tout simplement vous racheter sa dette... le double de sa valeur.

Voilà qui était intéressant, l'homme au masque voulait sa petite poupée personnelle. Mathilde lui devait une somme suffisante pour faire d'elle sa débitrice pour au moins les trois prochaines années et il savait très bien que par la suite, il pouvait prolonger ce bail encore plus mais l'offre de l'homme au masque était tentante.

- C'est intéressant en effet mais si moi je vous disais que je suis attaché à cette jeune femme et que je ne veux pas perdre... sauf si vous me proposiez le quadruple. Que me répondriez -- vous?

- De ne pas me prendre pour un pigeon car tous ceux qui ont essayé ne sont plus de ce monde pour s'en vanter.

Yvon manqua s'étouffer devant son culot. Il reprit son souffle alors qu'un murmure traversait le groupe de ses hommes. Il savait que sa position exigeait qu'il massacre cet homme qui avait osé le menacer et pourtant il hésita. S'il avait réussi à survivre aux purges du « Caïd » alors que toute sa famille se faisait massacrer et s'il se maintenait au pouvoir depuis maintenant presque 10 ans c'était en partie parce qu'il était doté d'un 6e sens qui lui indiquait quand il se trouvait en présence d'un danger. En ce moment justement, ce 6e sens ne cessait de lui crier de faire très attention. De plus cette écervelée de Mathilde n'en valait vraiment pas la peine. C'était vraiment une mauvaise gagneuse qui montrait en permanence aux clients le dégoût qu'elle ressentait d'être en leur présence. Si elle n'avait pas eu un joli petit cul par lequel il aimait passer de temps en temps, il était plus que probable qu'il l'aurait déjà revendu à une bande de manouches juste pour être sûr de rentrer dans ses frais. Elle ne valait sa copine Sylvia qu'il rêvait toujours de piéger dans ses filets un de ces jours.

Un silence s'était installé. Chacun attendant la réponse de l'autre. Yvon dissipa le malaise en éclatant de rire.

- Voilà une blague très drôle, fit -- il en voulant cacher son malaise. Bon je serais bon prince et j'accepte votre proposition. Dès que l'argent sera viré sur mon compte, vous pourrez venir prendre livraison de la marchandise.

- Autre chose, ajouta -- t --il. Je sais qu'un homme très connu dans la ville est actuellement à la recherche d'une jeune fille disparue. Il ne serait pas très bienvenu pour nos affaires s'il retrouvait sa trace.

Yvon comprit le message. Il ne savait pas très bien quel pouvait être le lien entre cet homme et Thierry Diomandé mais en tout cas, il se dit qu'il préférait largement duper un privé à la petite semaine que ce fantôme de l'opéra.

- Cela risque de coûter plus cher, tenta Yvon qui ne pouvait pas se permettre de trop lâcher en si peu de temps.

- Je paierais une rallonge significative pour qu'il fasse choux blanc et pour que vous restiez discrets.

En son for intérieur, Yvon fut rassuré. Il avait réussi à ménager la susceptibilité de cet homme qui l'inquiétait tout en sauvant la face devant ses hommes.

L'homme au masque sembla satisfait lui-aussi, un sourire se dessina sur la seule partie de son visage visible.

- J'attends votre paiement, reprit Yvon. Ensuite vous pourrez prendre possession de votre petite poupée.

- Cela me convient.

L'homme au masque quitta la grande salle sans se départir de son sourire satisfait. Une fois dans la rue, il sortit son portable et envoya un message à son agent personnel afin de s'assurer qu'il quitte sa position dissimulée. Yvon ne saura jamais que durant toute leur conversation sa vie ne tenait qu'à un fil. Il fallait dire que même le maître actuel de Fortlud ne connaissait pas aussi bien la forteresse que lui. Dans l'ensemble, la mort d'Yvon ne l'arrangeait pas. Le temps du chaos à Fortlud n'était pas encore venu, il devait encore patienter ; celui qu'il attendait depuis tellement longtemps n'avait pas encore décidé de sortir de sa cachette.

****************CHAPITRE 02*****************

- Mademoiselle Ordoz, tonna le Bethany Carter. Ouvrez votre veste!

Sonia tourna un regard de défi en direction de son professeur d'Anglais. Elle tenta d'intimider cette jeune femme qui finalement ne devait avoir que quelques années de plus qu'elle. Cependant, Bethany n'était pas du genre à s'en laisser compter par ses étudiants et elle répéta son ordre avec fermeté.

- Ouvrez votre veste ou je vous exclus immédiatement de l'examen!

Prise au piège, Sonia dut se plier au diktat de son professeur. Elle écarta le pan de sa veste en lin gris et le PDA apparut alors au grand jour. Bethany resta impassible devant la révélation de cet objet qui était la preuve que la jeune fille tentait tout simplement de tricher.

- Je ne m'en suis pas servi, se défendit la jeune fille. Je peux tout simplement le jeter et on oublie tout cela. Vous pouvez aussi me donner un malus...

- Vous croyez que c'est aussi simple, l'interrompit Bethany. Vous avez triché et c'est suffisant pour être exclue de cette épreuve et ce n'est qu'un début. Soyez sûre que je ferais remonter cette information au directeur. Vous pouvez déjà préparer vos valises, vos jours au sein de notre école sont comptés.

Sonia resta immobile quelques instants, tétanisée par cette nouvelle. Elle était au bord des larmes. Bethany continuait à la fixer de son regard accusateur et elle comprit qu'elle n'obtiendrait rien d'elle. Elle ramassa ses affaires et sortit de la pièce. Son dernier espoir reposait sur le directeur mais Jean Laroquette était connu pour être encore plus inflexible que ses enseignants.

****************CHAPITRE 03*****************

La maison des Blenon était devenue la demeure du diable dans l'esprit de Christine. Depuis qu'elle était tombée sous la coupe d'Angel, elle ne cessait d'aller de déchéances en déchéances en ce lieu. Pourtant, elle ne pouvait rien faire d'autre que de répondre à chacun de ses appels. Cette fois, elle avait même dû abandonner son le foyer en pleine journée, annulant tous ses rendez -- vous.

Elle passa la guérite de sécurité sans aucun problème et affronter les regards moqueurs des gardes pour remonter la grande allée de la propriété jusqu'au parking. Elle longea le nouveau mur en construction qui, une fois terminé, transformerait la villa en une véritable base fortifiée d'où l'on ne pourrait pas s'échapper. Elle gara sa voiture dans le parking presque vide, il n'y avait que la grande voiture d'Angel ; les soubrettes qui vivaient avec lui n'en possédaient bien entendu aucune. Elle se réconforta en se disant que cela voulait dire aussi qu'Angel était seul et qu'elle n'aurait pas à subir les assauts de ses complices comme lors de l'horrible soirée qui s'était déroulée quelques semaines auparavant et dont elle portait désormais la trace indélébile.

Elle tapa à la porte et Laura lui ouvrit. La jeune fille avec laquelle elle avait malheureusement eu des ébats lesbiens portait toujours son tablier obscène. Elle lui fit signe de le suivre et, contrairement aux habitudes, elle ne la conduisit pas au salon, lieu des orgies, mais à l'étage. Elles croisèrent Amandine qui faisait le ménage. La mère de Laura affichait une expression de lassitude effrayante. Christine comprit facilement qu'Angel ne devait lui laisser aucun répit. Laura continua son chemin sans un regard pour sa mère.

Elles arrivèrent finalement dans la chambre d'Angel. Le maître des lieux était assis à son bureau en train de travailler sur son ordinateur portable. Elle savait qu'il dirigeait l'essentiel de ses affaires depuis ce lieu.

Il abandonna son travail pour reporter son attention sur les deux jeunes femmes.

- Très bien, dit -- il, tu es ponctuelle. Laisse -- nous, Laura.

Laura les quitta sans demander son reste. L'obéissance était devenue une seconde nature chez elle. Christine resta donc seule avec cet homme qu'elle haïssait.

- Approche, ordonna -- t -- il en utilisant ce ton calme qui, elle le savait très bien, cachait toujours une menace.

Elle ne tenta pas de le défier et vint se placer à quelques pas de lui. Il lui tendit alors un dossier. Elle se pencha pour lire le nom écrit sur la couverture : Anne -- Marie Leo. Elle se raidit. Anne -- Marie était une assistante sociale qui travaillait au foyer sous ses ordres depuis quelques années. Agée de 25 ans, cette fille de bonne famille était l'un de ses meilleurs éléments et aussi quelqu'un qu'elle respectait.

- Je la veux, déclara Angel.

Elle avait déjà compris ses intentions mais son esprit s'y refusait. Elle avait déjà accepté de vendre les jeunes filles placées sous sa responsabilité et cela avait conduit au drame de la mort de la malheureuse Opale mais là c'en était trop. Il exigeait qu'elle trahisse une amie.

- NON, hurla -- t -- elle. Pas elle, pas mes employées.

Angel se leva alors elle réalisa mais trop tard qu'elle avait réveillé la bête. Elle voulut s'échapper mais il l'attrapa par le bras et la ramena à lui.

- Il est vraiment temps que tu comprennes que ton avis n'a aucune importance pour moi. Tu n'es rien d'autre qu'une chienne dévouée à mon seul service.

Elle continuait à secouer la tête, refusant de céder. Il lui tordit le bras en lui arrachant un cri de douleur. Il l'obligea à se pencher contre le lit. Elle posa sa seule main libre sur les draps de soie pour ne pas s'effondrer. Il lui souleva la robe et abaissa sa culotte jusqu'à ses chevilles. Elle sentit alors son sexe qui se frottait contre les lèvres de son vagin. D'instinct, elle écarta les jambes pour rendre la relation la moins douloureuse possible mais il n'avait jamais eu l'intention d'utiliser cet orifice. Une fois suffisamment excité par ce frottement, il remonta son pénis vers sa raie culière et elle sut qu'il allait la sodomiser. Ce n'était pas la première fois qu'il passait par ce chemin mais avec son membre aux dimensions supérieures à la moyenne et sa brutalité habituelle, cela continuait à être un calvaire pour elle. Elle commença à crier quand il la pourfendit presque de moitié et quand il accéléra sa progression, la douleur devint affreuse. Il avait lâché son bras pour agripper ses hanches et elle en profita pour s'accrocher aux draps comme si cela pouvait amoindrir la douleur qui lui ravageait les entrailles. Quand il commença à la pistonner, elle se cambra encore plus pour enfouir son visage afin de couvrir ses hurlements. Angel n'avait cure de sa douleur affichée, ne se souciant que de son seul plaisir. Il finit par jouir en elle comme il le faisait à chaque fois et elle accueillit cette sensation de chaleur humiliante comme une libération.

Un peu plus tard, ils étaient couchés dans l'immense lit. Il l'avait enlacée comme un amant posant sa main sur sa fesse droite. Un étranger qui voyait cette scène n'aurait jamais deviné qu'il venait de la violer tant elle acceptait docilement son étreinte. Elle réalisa à quel point, il pouvait avoir emprise sur elle dans certaines circonstances et cela la terrorisait.

- Reprenons, lui murmura -- t -- il à l'oreille. Nous parlions d'Anne -- Marie.

Elle voulut secouer la tête à nouveau mais elle sentit alors sa main arracher le patche qui dissimulait la marque au fer rouge incrustée dans sa peau. Il posa une main sur cette marque et enserra son cou avec l'autre.

- Dois -- je te rappeler ce que tu es? la -- menaça -- t -- elle. Ce signe est pourtant là pour ça. Tu nous appartiens, esclave. Je ne suis pas comblé : deux chiennes à demeure ce n'est pas assez, j'en veux plus et j'ai perdu ton dernier petit cadeau. Alors tu as le choix où tu m'aides à trouver une nouvelle locataire ou tu deviens cette locataire.

Elle écarquilla les yeux devant cette menace et réfléchit s'il était capable de la forcer à venir s'enfermer en ce lieu de débauche. Sa raison lui disait qu'elle était trop forte pour céder mais une voix au fond d'elle affirmait qu'il finirait par la faire céder comme il y arrivait toujours. Elle perdrait alors son emploi mais surtout sa famille tout cela pour devenir comme les deux fantômes qu'elle croisait chaque fois qu'elle venait. Elle refusait de tomber si bas.

- Que voulez -- vous? abandonna -- t -- elle dégoûtée par sa lâcheté.

- Tout ce qui n'est pas dans ce dossier. Révèle -- moi les secrets inavouables d'Anne -- Marie Leo.

****************CHAPITRE 04*****************

Sonia attendait assise dans le couloir devant la porte du bureau du directeur Laroquette. L'anxiété la rendait folle et maudissait sa bêtise. Tous les efforts qu'elle avait produits depuis des années pour se faire accepter dans la très sélective filière d'étude scientifique supérieure de l'école Oscar Bono. Après 6 années de longues études, tous les diplômés étaient assurés d'obtenir des emplois très rémunérateurs au sein des plus grands laboratoires privés du pays pour les meilleurs ou des postes d'enseignants dans des universités pour les autres. Elle avait dû trimer pendant un an dans une classe préparatoire après son bac pour obtenir le droit d'y entrer et son père, homme d'affaire réputé, avait dû payer des fortunes pour lui permettre de réussir autant que pour s'acquitter des droits d'inscription qui étaient astronomiques.

Elle avait mis tout ça en périls à cause d'une matière secondaire et par la faute de la volonté du directeur qui avait soudainement décidé que tout bon scientifique se devait de parler couramment au moins deux langues étrangères. Les langues étrangères étaient donc passées de module facultatif à obligatoire ce qui voulait dire qu'une note en dessous de la moyenne aurait fortement compromis ses chances de passage. Elle avait alors pris la décision ridicule de tricher pour éviter de planter son année à cause de l'anglais mais cette salope de Carter l'avait prise la main dans le sac et maintenant le renvoi semblait inéluctable. Son père n'allait pas lui pardonner. C'était un homme dur qui ne laisser pas passer les échecs, elle se souvenait toujours du sort de son frère aîné mis à la porte du jour au lendemain pour avoir refusé de travailler dans l'entreprise familiale. Elle ne voulait pas connaître un tel sort.

La porte du bureau s'ouvrit et le professeur Carter en sortit. Sonia la dévisagea mais l'enseignante passa devant elle fière. Sonia serra les poings, comment cette connasse d'étrangère issue d'un milieu modeste pouvait se permettre de la prendre de haut et penser que sa seule volonté pouvait décider de son sort.