L'Appât Du Gain (Partie 05)

Informations sur Récit
Parfois, le danger n'est pas là où l'on pense.
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Partie 5 de la série de 6 pièces

Actualisé 11/15/2023
Créé 08/26/2023
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Il n'était pas loin de dix-huit heures lorsque Florian et sa fille prirent finalement congés. Clarisse n'arrivait pas à comprendre la raison pour laquelle elle était jalouse de la jeune Clémentine. Était-ce parce qu'elle viendrait se mettre au service des deux hommes à partir du lendemain alors qu'elle, elle allait devoir partir pour reprendre sa vie d'avant.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'était pas plus heureuse que ça alors qu'elle allait être libérée de ce contrat infâme qui l'obligeait à leur appartenir durant 48 heures. C'est vrai que la grosse somme d'argent avait été au début sa seule motivation mais ensuite elle avait eu du mal à reconnaître qu'elle y avait pris goût.

Elle aurait dû être folle de joie de n'avoir plus qu'une nuit à passer dans ces lieux et pourtant elle se sentait perdue. Depuis la veille, elle avait été humiliée, prises par de nombreux hommes et elle avait même été torturée dans un sous-sol d'usine. Elle aurait pu être traumatisée par tout cela alors qu'en vérité elle s'était découvert un penchant à toutes ces choses pervers qu'ils lui avaient fait vivre.

Bientôt, elle allait retrouver son fiancé Julien et étrangement, elle n'était pas heureuse. Elle n'arrêtait pas de voir le visage de Dylan, le barman qu'elle avait trouvé très mignon lorsqu'ils l'avaient emmenée nue en ville.

Elle se dit que c'est parce qu'elle était entre leurs mains qu'elle avait ces pensées négatives mais dès qu'elle aurait repris le cours normal de sa vie, elle oublierait tout ça très vite.

Le traiteur qui finissait de débarrasser la salle à manger, se rinçait les yeux autant qu'il le pouvait sur le corps nu de la jeune femme. Noël et Philippe, après le départ de leurs invités, étaient revenus dans la grande salle pour boire un café noir, ordonnant à Clarisse de rester debout, immobile à côté de leurs chaises, telle une esclave obéissante.

Le septuagénaire voyait bien la façon dont le traiteur la regardait à chaque fois qu'il pénétrait dans la salle pour débarrasser la table. Il n'avait pas dû souvent voir un tel spectacle surtout avec une femme au corps aussi parfait.

Philippe, après avoir fini sa tasse, finit par dire.

- Je vais me soulager un peu. Elle m'excite depuis ce matin et je n'ai pas encore pu la baiser.

- Avant, je l'aurais bien offerte un peu au traiteur pour le remercier du travail impeccable qu'il a fait.

- Mais!

Le fils commençait à en avoir assez des lubies de son père. Il était le seul à ne pas profiter autant qu'il le voulait des charmes de la jeune femme. Pourtant il n'avait pas envie de se confronter à son paternel car il n'était pas de taille à gagner contre lui.

Alors que le traiteur débarrassait les deux tasses vides pour finir son service, Noël le remercia pour son professionnalisme.

- Je parlerais de vous à mes amis

- Merci Monsieur

- Pour vous remercier, je vais vous donner un pourboire largement mérité.

L'homme sourit en entendant Noël, espérant juste que le propriétaire des lieux soit des plus généreux.

- Comme je vois que vous appréciez les charmes de ma petite-fille, je vais vous autoriser à la prendre maintenant.

- Hein!

- Clarisse, ma chérie, va te positionner les mains sur la table et écarte les cuisses pour que monsieur puisse se faire plaisir.

Ils avaient fait croire durant tout le repas qu'elle était la fille de Philippe et, pour ne pas décevoir les deux hommes, la jeune femme obéit en allant se placer à l'endroit demandé, comme si c'était normal.

Le traiteur n'en croyait pas ses yeux et en voyant cette superbe créature aller s'appuyer sur le meuble tout en se penchant pour offrir son intimité, il ne sut pas quoi faire, intimidé par la présence du père et du grand-père.

Le septuagénaire, remarquant que l'homme était gêné par leur présence, le rassura.

- Amusez-vous avec elle, je vais me retirer avec mon fils dans mon bureau car nous avons des choses à régler.

En les voyant quitter la pièce, l'homme se décontracta un peu et une fois seul avec la jeune femme, il s'approcha d'elle d'un pas hésitant.

Clarisse, vu sa position, ne pouvait pas le voir mais sentant sa présence derrière elle, une vague de frissons due à l'excitation lui parcourut tout le corps.

Depuis la veille qu'elle était entre leurs mains, elle s'était découvert une addiction au sexe qu'elle ignorait complètement jusqu'à ce jour. Avec son fiancé, elle avait eu une vie qu'elle pensait rassurante même si le sexe était sans originalité. En fait, elle se rendit compte qu'elle avait, avec lui, une vie des plus chiantes, même si elle pensait l'aimer sincèrement.

Depuis qu'elle était au manoir, elle avait pris du plaisir à faire des fellations ou à subir des sodomies, deux choses qu'elle abhorrait jusqu'ici.

Le traiteur qui avait vu le corps de la jeune femme de loin sans aucun espoir de l'approcher, l'avait maintenant à portée de sa main. Il était magnifique et chaque courbe approchait de la perfection ultime.

Lorsqu'il toucha les fesses mises en valeur par la posture offerte, l'excitation fut telle qu'il sentit son membre grossir illico dans son pantalon blanc. Elle ne bougeait pas un muscle alors qu'il lui caressait son joli postérieur, ce qui était presque impensable pour lui. Comment une jeune femme aussi belle pouvait-elle le laisser la toucher sans même se rebeller.

Il sentait tout de même qu'elle frémissait sous ses caresses ce qui le motivait à aller bien plus loin. Lorsque ses doigts vinrent s'infiltrer dans la chatte convoitée, il découvrit que cette dernière était trempée d'excitation, prouvant qu'elle en avait elle aussi très envie.

Clarisse poussa un gémissement en se sentant fouillée par cette main étrangère. Elle ignorait pourquoi elle était autant excitée à chaque fois qu'elle était offerte à des étrangers.

L'homme tout en la doigtant vint tirer ses anneaux de seins qui lui firent un peu mal. Elle ne les avait que depuis peu de temps et ses tétons percés étaient trop maltraités pour bien cicatriser..

- Depuis le début du repas tu me fais craquer, lui dit-il à voix basse, jamais ma femme ne m'a autant fait bander.

Il cessa de la tripoter pour retirer son pantalon, voulant la prendre avant que les propriétaires des lieux ne reviennent et ne changent d'avis.

La jeune femme poussa un long feulement lorsque le membre glissa entre ses chairs et que les mains vinrent lui saisir les hanches. Elle, qui était pudique à peine deux jours plus tôt, avait du mal à se reconnaître.

Elle était devenue une salope aimant se faire baiser et ne regrettait plus du tout Clarisse du passé. Elle se demandait juste comment elle avait pu vivre jusqu'à ce jour sans ça alors que c'était devenu comme une drogue pour elle.

L'homme la besogna avec hargne alors qu'elle s'écroulait sur les coudes tant l'acte était intense. Elle criait à chaque coup de boutoir, se laissant défoncer avec jubilation. La jouissance s'empara de son corps alors que l'homme libérait toute la frustration qu'il avait cumulée durant tout le service du midi.

Lorsqu'il déversa ses flots de sperme en elle, il ressentit un plaisir encore inégalé, comme quoi cette petite pute était exceptionnelle. Pourtant, malgré toute la jouissance qu'il ressentit, il se mit à haïr les deux hommes d'avoir chez eux cette fille qui était à elle seule une source de luxure. Il aurait bien voulu avoir chez lui une femme aussi bandante même s'il aimait réellement son épouse.

Clarisse avait eu elle aussi un orgasme et lorsque l'homme se retira, elle resta prostrée de longues minutes, avachie sur la table, essayant de récupérer un peu ses esprits.

Elle ne bougea même pas alors que le traiteur reprenait son travail afin de partir rapidement. Même s'il avait adorait la baiser, il commençait à avoir des scrupules en pensant à sa femme qui l'attendait chez lui, préférant quitter au plus vite cette demeure trop malsaine.

Lorsque Clarisse se redressa, l'homme était en train de charger son véhicule, ne cherchant même pas à la prendre de nouveau. Étrangement, en se sentant délaissée de la sorte, elle eut un petit coup au moral et décida d'aller à la recherche de Noël et de son fils. À aucun moment ils ne lui avaient dit de rester dans la salle à manger et en allant à leur rencontre, elle ne leur désobéissait pas.

Empruntant le couloir, elle marcha lentement pour pouvoir les entendre. Elle ignorait dans quelle pièce ils s'étaient enfermés et elle fut tout heureuse lorsqu'elle lui sembla percevoir la voix du septuagénaire derrière une grosse porte en bois.

Elle hésita tout de même à l'ouvrir, de peur de les déranger et sans vraiment savoir pourquoi, elle colla son oreille au bois.

- Je ne sais pas comment elle va le prendre demain.

- Elle ne pourra rien dire, on a trop de vidéo d'elle en train de se faire baiser.

- Elle qui se croyait riche, mais comment tu vas récupérer les 100 000 euros que tu as déjà versés sur son compte

- Je pense qu'elle ne fera pas de problème pour nous les virer lorsqu'elle aura visionné la vidéo où elle se fait prendre par Joseph, à moins qu'on lui montre celle sous l'usine, lorsqu'elle est attachée. Elle nous rendra l'argent sans rechigner si on lui explique qu'en cas de refus, on les enverra à son fiancé et à sa famille.

- Si tu n'étais pas mon père, je dirais que tu es un vrai salopard, répondit en riant Philippe.

Clarisse était tétanisée en entendant les hommes, ne sachant plus quoi faire. Elle qui était si heureuse jusqu'à présent venait de recevoir un énorme coup de massue.

Ils n'avaient pas le droit, l'argent était à elle. Elle l'avait gagné en faisant tout ce qu'ils voulaient, obéissant sans discuter aux ordres les plus pervers.

Elle avait envie de hurler sa rage et de rentrer dans la pièce pour s'expliquer.

Pourtant, elle continua d'écouter, pensant peut-être avoir mal compris.

- Et ça tient toujours pour ce soir

- Oui, Sergueï doit arriver dans une petite heure pour l'embarquer. Si elle fait l'affaire, il nous versera la prime convenue.

- Ce sera une pute de premier choix.

Cette fois Clarisse eut vraiment peur car elle se sentait en danger. Elle comprit que le père et le fils n'étaient pas que des hommes d'affaires mais aussi des personnes dangereuses.

Retournant à la hâte dans la salle à manger pour demander de l'aide au serveur, elle fut paniquée en constatant qu'il avait disparu. Il n'avait pas demandé son reste et avait quitté la demeure comme un pestiféré. Maintenant, elle n'avait plus d'autre choix que de se débrouiller seule même si cela la paniquait.

Elle ignorait où ils avaient rangé son petit sac à main dans lequel se trouvaient ses papiers, son téléphone ainsi que son argent. Le chercher pourrait prendre trop de temps et elle ne pouvait plus attendre si elle voulait leur échapper.

Tant pis, il fallait qu'elle se sauve et n'ayant plus aucune affaire, elle n'eut d'autres choix que de mettre les vêtements qu'elle portait au repas et qui jonchaient le sol.

Enfilant sa petite jupe en cuir et son top transparent, elle ressemblait vraiment à une prostituée mais c'était mieux que de sortir toute nue.

Elle était terrorisée mais elle ne devait plus traîner. Elle savait qu'elle aurait mal aux pieds car elle n'avait pas de chaussures et n'avait pas le temps pour en chercher une paire.

Lorsqu'elle franchit la porte d'entrée, elle pensa à Dylan dont le bar se trouvait dans la ville d'Arleson. Lui seul pouvait l'aider même si elle ne se rappelait plus ni le nom de son établissement, ni même comment y aller.

La ville était à vingt minutes en voiture mais elle n'avait aucune autre solution.

En sortant de la grosse maison, elle fut soulagée que la nuit ne soit pas complètement tombée. Cela la rassura un peu et malgré la douleur au niveau de ses pieds, elle se mit à marcher rapidement pour s'éloigner de la bâtisse.

Elle ignorait si, en sortant de la demeure, elle était partie dans la bonne direction pour se rendre à la ville mais pour elle, ce qui comptait, s'était surtout de s'éloigner le plus possible pour ne pas devoir rendre l'argent déjà versé.

Finalement, ce n'était pas le fait qu'ils aient prévu de la prostituer qui la paniquait le plus, c'était surtout le fait de perdre l'argent déjà versé. Elle avait fait une croix sur les 300000 euros qu'ils lui devaient encore, n'ayant aucun moyen de les forcer à la payer.

Les graviers lui rentraient dans la voûte plantaire et elle serrait les dents pour ne pas ralentir. Tout en marchant sur le bas côté, elle savait qu'ils ne mettraient pas longtemps pour la rattraper s'ils partaient à sa recherche. Pour l'instant, aucune idée ne lui venait réellement à l'esprit, elle devait juste retrouver Dylan en espérant qu'il puisse tout arranger.

Dans maximum une heure la nuit allait tomber et Clarisse n'arrivait pas à savoir si cela serait un avantage ou un inconvénient. Certes, elle serait moins visible mais pour se déplacer ça risquait d'être beaucoup plus difficile.

C'est alors qu'elle entendit derrière elle un véhicule arriver. Elle se dit que c'était peut-être sa chance et sans hésiter elle se retourna pour faire signe au chauffeur de s'arrêter.

En fait, il s'agissait d'une voiture sans permis dans laquelle était installé un homme d'une quarantaine d'année au visage pas très beau. Ce dernier, en apercevant sur le côté de la route l'auto-stoppeuse lui faisant signe, freina à fond pour s'arrêter près d'elle.

Comment une jeune femme aussi belle et si peu vêtue pouvait traîner par là, lui qui connaissait cette route par cœur.

Clarisse se rendit compte que l'homme était vraiment très laid car sa peau, rongée par la leishmaniose, ses yeux trop serrés pour être harmonieux et sa bouche aux lèvres presque inexistantes, le faisaient ressembler à une créature de film d'horreur.

En voyant le visage inquiet de la jeune femme, l'homme n'en fut pas offusqué, habitué à la réaction des gens lorsqu'il l'apercevait. Se penchant pour ouvrir la vitre du côté passager, il la fixa d'un regard très étrange

- Je peux vous déposer quelque part, lui demanda-t-il avec une voix étrangement suave n'allant pas du tout avec son physique.

- Heu... oui... vous allez à Arleson

- Je dois d'abord m'arrêter chez moi mais je pourrais vous y conduire ensuite si vous le désirez

Clarisse, si elle ne voulait ne pas se faire rattraper par Noël et son fils, n'avait pas trop le choix. Même si elle mettait plus de temps à bord de cette auto qui ne devait pas rouler très vite, c'était mieux que de continuer pieds nus.

- C'est gentil, je veux bien, merci

En ouvrant la portière pour rentrer dans la voiturette, elle savait que l'homme allait pouvoir découvrir davantage son corps très peu vêtu et malgré l'aspect rebutant du conducteur, la jeune femme n'était pas spécialement inquiète. Pour sauver l'argent de son compte, elle était prête à prendre des risques vu qu'elle n'avait pas vraiment le choix.

L'homme en la découvrant un peu mieux ouvrit de grands yeux. Le top transparent ne cachait rien de sa poitrine et ses anneaux de tétons étaient des plus visibles, la rendant encore plus attirante.

C'est en admirant ses jambes alors qu'elle s'asseyait qu'il se rendit compte qu'elle était sans chaussures.

- Mais! vous êtes pieds nus, ça doit vous faire mal!

Clarisse se rendit compte qu'elle ne pouvait pas lui dire la vérité, risquant d'être incomprise concernant le contrat. Préférant mentir, elle répondit d'une voix légèrement hésitante.

- C'est que...Je me suis disputée avec mon copain alors qu'on jouait à un jeu de rôles et... je suis partie comme ça.

- Mais vous habitez où?

- Heu, on était en camping-car.

- Habillée comme ça?

- Heu... oui.

Elle réalisa alors que son histoire n'était pas du tout plausible mais que c'était toujours mieux que de lui dire la vérité. L'homme étant du coin, c'était peut-être un ami de Noël ou de Philippe et par sécurité, elle préférait ne pas citer leurs noms.

À peine eut-elle claqué la portière que l'homme démarra l'air pensif, n'attendant même pas qu'elle boucle sa ceinture. Tout en conduisant, il jetait de temps en temps des regards sur elle, l'admirant sans rien dire. Clarisse le trouvait vraiment très laid mais elle n'arrivait pas à être effrayée car ce dernier ne paraissait pas méchant.

Lorsqu'il quitta la route d'Arleson pour prendre un petit chemin de terre, la jeune femme resta calme. L'homme l'avait prévenu qu'il passerait chez lui, même si elle avait pensé qu'il resterait sur le trajet.

Il roula durant un bon quart d'heure ce qui surprit Clarisse qu'une maison puisse être autant isolée.

Lorsqu'ils rentrèrent enfin dans la cour d'une vieille ferme, la jeune femme sut qu'ils étaient arrivés. Les bâtiments délabrés auraient bien eu besoin d'un bon rafraîchissement et certains avaient même des trous dans leurs toitures.

L'homme se gara devant une bâtisse devant servir d'habitation en faisant bien attention de ne pas écraser les poules éparpillées partout. Tous les autres édifices, étaient des granges ou des garages et ils donnaient l'impression d'être sur le point de s'écrouler.

- Je vous attends dans la voiture, proposa Clarisse

- Non, tu viens avec moi, ça risque de prendre un certain temps et comme il se fait assez tard, on va manger un morceau avant d'aller à Arleson.

L'homme s'était mis à la tutoyer comme si sa tenue légère lui donnait certains droits sur elle.

- Je n'ai pas spécialement faim mais si c'est ce que vous voulez, je veux bien vous accompagner

- Maman sera heureuse de te rencontrer, elle adore avoir de la visite

L'homme se mit à sourire mais cela ne le rendit pas plus beau. Il se savait défiguré et avait toujours effrayé les femmes. Pour la première fois depuis longtemps, il en trouvait une qui paraissait ne pas trop s'en soucier et il était heureux.

- Il y a des bouts de verre dans la cour, je vais te porter pour pas que tu ne te blesses les pieds.

Clarisse, en entendant qu'il y avait sa mère, se sentit soulagée car l'homme n'allait pas lui faire de mal devant sa petite maman. D'un autre côté, le danger ne lui faisait pas peur elle qui avant, s'effrayait pour le moindre imprévu.

Après être sorti du véhicule, il en fit le tour pour ouvrir la portière de la jeune femme. La prenant avec précaution, il la plaqua contre lui sans rien lui demander.

Lorsqu'elle fut dans les bras de l'homme, elle n'aima pas trop cette fragrance qui émanait de lui. Il sentait comme la naphtaline et elle n'arrivait pas à savoir si c'était lui ou ses vêtements qui avaient cette odeur. Pourtant, elle essaya de ne pas montrer sa gêne et se laissa porter comme si de rien était.

- Tu es très belle, lui dit-il alors, maman va t'adorer.

- Heu... merci.

La jeune femme se sentait mal à l'aise et n'arrivait pas connaître la raison. Depuis la veille elle avait tout subi et avait aimé ça mais là, elle avait comme un pressentiment. Cet homme de quarante ans parlait de sa mère d'une façon très bizarre et cela l'inquiétait.

Elle resta tout de même amorphe alors qu'il la portait vers la porte d'entrée. L'homme avant de rentrer, fit tout de même les présentations.

- Je m'appelle Armand et toi?

- Heu! Clarisse... Enchantée de vous connaître.

Bizarrement ce prénom correspondait plutôt à la haute société et l'homme n'avait pas une tête à s'appeler ainsi. D'ailleurs, en voyant son visage, y avait-il un nom qui aurait pu réellement lui convenir.

Armand n'était pas très épais et malgré son physique fluet, il la portait sans difficulté. Ce fut pourtant Clarisse qui appuya sur la poignée de la porte d'entrée étant donné que l'homme ne pouvait pas la lâcher.

Lorsqu'ils franchirent le seuil de la maison, Clarisse grimaça en découvrant l'intérieur. Elle avait déjà vu des habitations pas très propres mais là c'était le summum.

Le sol n'avait jamais dû être lavé, les tapisseries étaient à moitié arrachées et des fils électriques pendaient du mur. Pourtant, ils n'étaient que dans le hall d'entrée et le reste ne devait sûrement pas être mieux.

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