La Reine de Glace Pt. 03

BÊTA PUBLIQUE

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-Ça vous dirait de baiser avec nous?

Et Maxime de répondre.

-Ça pourrait être amusant.

Sylvie, n'avait jamais donné son avis, mais elle avait une confiance aveugle en son amant. Les deux couples se retrouvèrent donc dans une chambre d'hôtel. L'homme se faisait appeler Frank et la femme Cindy. Maxime commanda du champagne et après avoir porté un toast à leur soirée et au sexe à venir, le temps était venu de passer à l'action. La voix de Frank s'éleva

- Les filles devraient nous faire un spectacle. Question de réchauffer l'atmosphère.

-Bonne idée Frank. Viens par ici ma belle Sylvie. On va chauffer ces messieurs.

Cindy la pris alors dans ses bras et l'entraîna dans une danse sensuelle. Sylvie était vraiment mal à l'aise. La femme était nettement plus grande qu'elle et se frottait comme une chatte, ses mains s'aventurant un peu partout sur son corps. Elle avait déjà dansé de manière suggestive avec des amies, mais elle s'était toujours tenue loin des expériences entre filles. Cindy se pencha vers elle et lui glissa à l'oreille.

-Laisse toi aller. Je ne suis pas plus lesbienne que toi. Les hommes aiment penser qu'on s'excite entre nous, alors on va leur en donner un peu. Laisse-moi faire, ton Maxime va apprécier.

Si elle ne se laissa pas aller, Sylvie se laissa faire. Cindy déshabilla lentement la jeune femme tout en la caressant. La chose n'était pas désagréable, mais le contact de leur bouches était souvent accompagné d'un mouvement de recule difficilement contrôlé de la part de la novice. Sylvie vida son verre d'un trait et fit un effort pour se mettre dans l'ambiance en se concentrant sur le plaisir que ce spectacle pouvait procurer à son amant. Bientôt, les deux femmes furent entièrement nues. Le visage de Cindy était penché sur le siens. Leurs deux langues dansaient nerveusement et le sexe de Sylvie était amplement lubrifié.

Les deux hommes entrèrent dans la danse et bientôt, le lit ne fut plus qu'une arène où les mains, les bouches et les sexes s'entremêlaient dans un désordre tout à fait érotique. Sylvie ne pouvait dire qui de Cindy ou Frank la touchait, mais sa peau reconnaissait instinctivement le contact de Maxime. Elle commençait à s'abandonner.

À un moment donné, Frank présenta son pénis à sa bouche. Elle hésita, ajusta sa position et suça le petit membre très raide. Maxime la gratifia d'une caresse qui la fit frissonner. Bientôt, elle se retrouva étendue sur le dos, les jambes écartées, la bouche de Maxime sur son sexe. Les deux amants s'embrassaient à pleine bouche au dessus de sa poitrine. Ils brisèrent leur étreinte et chacun pris un mamelon dans sa bouche. Sylvie jouis presque immédiatement.

La danse se poursuivit et les corps s'entremêlèrent de nouveau. Cindy était étendue sur le dos. Frank, à genoux à sa tête, se faisait sucer tendrement. Maxime était à genoux sur le lit. Sa main gauche fouillait dans la chatte de Cindy. De la main droite, il caressait les cheveux de Sylvie qui, à quatre pattes sur le bord du lit, lui prodiguait une fellation experte. Ses yeux étaient fermés et elle se donnait entièrement à la tache.

Il se retira délicatement de la bouche de son amante. Sylvie ouvrit lentement les yeux. Elle se figea soudain. Maxime avait écarté les jambes de Cindy et glissait son pénis dans la fente gluante de la femme qui criait :

-OH OUI! Baise-Moi Max!

Ses yeux s'emplirent de larmes. Ses poings se serrèrent. La rage montait en elle alors qu'elle regardait les fesses de l'homme de sa vie monter et descendre. De sa position tout proche, elle pouvait entendre le bruit de succion mouillé produit par le contact des deux sexes. Sylvie était paralysée.

-Han! Han! Han! Oui. Encore. Je vais jouir, Encore. Han! Han! HAAAAAA!

Sylvie n'avait pas remarqué Frank qui était venu se placer derrière elle. Il la prit par les hanches et glissa sa queue sur sa fente baveuse avant de la posséder d'un coup de rein. Perdue dans sa peine, elle se laissa baiser par le petit homme qui la pistonnait à toute vitesse, sans aucun talent. Surexcité, il grognait et lui donnait de grandes claques sur les fesses. Il marmonnait:

-Ah oui. Salope, quelle salope! Allez chienne bouge ton cul! AHHHH!

Et il inonda son vagin.

Maxime tourna son regard vers Sylvie. Sans interrompre ses mouvements, il essuya les larmes qui maculaient sa joue droite et lui murmura en souriant:

-Je t'aime. Cette fille n'est rien pour moi. Ce n'est qu'une putain. Toi tu es une femme. Ma femme.

Le cœur de Sylvie se serra. Elle respira profondément et se calma. Il se retira du vagin de Cindy et présenta son sexe à Sylvie qui l'engouffra avec rage, comme pour se le réapproprier. C'est à peine si elle goûtât les sécrétions qui maculaient son sexe. La queue de Frank était toujours plantée en elle et il lui caressait les seins. Maxime se retira de nouveau.

-Viens ma belle. Il y a un fantasme que j'aimerais vivre. N'oublie pas : Je t'aime.

Il se pencha vers elle, l'embrassa passionnément et l'étendit à la tête du lit. Cindy se plaça immédiatement à quatre pattes entre ses jambes et entrepris de laper le mélange de sperme et de sécrétions qui coulait de sa fente. Maxime se plaça derrière la femme qui tortillait du cul et il la posséda de nouveau, mais cette fois avec plus de vigueur.

Sylvie regardait son amant dans les yeux. Il lui fit un clin d'œil et lui murmura un autre je t'aime. Elle ferma les yeux et se laissa finalement gagner par le plaisir. Jamais elle n'avait remarqué que c'était l'anus de Cindy qui recevait les honneurs de cette pénétration.

Une fois de retour chez eux. Maxime glissa deux comprimées dans la main Sylvie. Il s'excusa de la tournure de la soirée et entrepris de la caresser longuement. Le soleil était déjà haut dans le ciel quand, plusieurs heures plus tard, la voix de Sylvie s'éleva.

-Mon trou du cul t'appartient Maxime.

7.

Pendant les 8 mois qui précédèrent le mariage, Sylvie vécu d'amour et d'eau fraîche. Elle était sur un nuage. Les fêtes se succédaient, le sexe était merveilleux, son homme formidable et la vie luxueuse. Il y avait cependant l'angoisse et les longues journées de solitude. Il y avait la culpabilité d'avoir abandonné sa sœur aux mains de Da Silva et surtout la voix de sa mère qui résonnait dans sa tête.

Pour faire taire ses démons, Sylvie consommait beaucoup. Pilules diverses, alcool et marijuana étaient au menu de son quotidien. Avec ces béquilles, elle arrivait à faire taire sa petite voix intérieure qui lui disait qu'elle n'était plus qu'une machine à baiser.

8.

Environ un mois avant la cérémonie, Maxime annonça à Sylvie qu'un ami Italien viendrait à la maison. Il s'agissait d'un partenaire d'affaire important pour l'organisation. Léo Gianti débarqua donc un vendredi. L'homme avait dans la quarantaine et possédait un physique agréable qui n'était pas sans rappeler une version plus vielle de Maxime. Il était cependant loin d'avoir sa gentillesse et son charisme. Il était avec eux depuis deux jours et il agissait comme si il avait été le propriétaire des lieux.

Dans un premier temps, il parlait pratiquement toujours à Maxime en Italien et parfois dans d'autres langues. Bien que de la même origine, Sylvie ne pigeait pas grand-chose à cette langue. De plus, il était brusque, peu poli et sans humour. La manière avec laquelle il la regardait la rendait mal à l'aise et elle avait souvent l'impression qu'il parlait d'elle avec Maxime. Finalement, il la traitait comme la dernière des servantes. Il lui demandait à boire et à manger, mais sans jamais lui dire le moindre merci. Bref, elle était plutôt contente de savoir qu'il quitterait le lendemain matin.

Après le repas du soir, Sylvie faisait la vaisselle à la cuisine lorsqu'elle remarqua que la conversation devenait plus animée. Maxime la retrouva dans leur chambre. Il avait l'air soucieux

-Sylvie, j'ai à te parler.

-Oui mon amour.

-J'ai un problème Sylvie. Il faut que je te dise.

Il hésita.

-Bien... Léo, n'est pas vraiment un ami. Je ne voulais pas te le dire pour ne pas te mettre de pression, mais c'est plutôt un partenaire important pour nous. Raphaël, m'a chargé d'une négociation capitale avec lui et nous en sommes pratiquement venu à une entente.

-C'est bien. C'est quoi le problème mon amour?

-... Il veut coucher avec toi.

-QUOI!

-Je lui ai dit non, que tu étais ma fiancée et que ce genre de chose ne se faisait pas par ici, mais il insiste. Selon lui, cette pratique est anodine dans ce genre d'affaire.

-Et alors?

-Alors, il est intraitable et menace de faire foirer l'affaire. Raphaël ne me le pardonnerait pas et ça pourrait avoir des conséquences désastreuses sur ma situation. Je ne sais plus quoi faire.

-Maxime... euh...

-Quand il a vu que je ne voulais rien savoir de te laisser avec lui, il m'a offert de participer. Je lui ai répondu que c'était inacceptable.

-Mais qu'allons nous faire alors?

-Sylvie, je suis dans la merde. Il nous attend au salon. Si nous ne revenons pas bientôt, il partira.

Elle le prit dans ses bras et le serra longuement.

-Tu serais là?

-Sylvie! Tu ne penses pas...

-Pourquoi pas. Je suis la pour toi mon amour. Je n'ai pas peur de cet homme et en plus, tu seras là.

-Sylvie...

-Viens mon amour. Nous vivrons cette épreuve ensemble.

La rage au cœur. Sylvie enfila en vitesse une nuisette et une culotte sexy. Elle embrassa longuement son amant et les deux se dirigèrent vers le salon.

Léo était tout sourire. Sylvie alla s'asoire à ses côtés et lui caressa le torse. Il s'adressa à Maxime avec un fort accent.

-Va nous chercher à boire mon ami.

Maxime se tourna vers le bar et revint avec deux verres de whisky. Il constata que le tissu de la nuisette était déchiré. Léo prenait les seins de Sylvie à deux mains. Il jouait avec ses mamelons comme si c'étaient des boutons de radio. La jeune femme gigotait sans perdre le sourire pour se soustraire à la rude caresse. L'homme abandonna ses attouchements pour prendre son verre.

-Ah! Maxime... « Ha bei seni sacro 'cagna »! Oui, de beaux tétons.

-Viens t'asseoir « amigo ».

Léo repoussa Sylvie qui tomba à genoux sur le tapis. Elle regarda Maxime, anxieuse. Il lui lança un regard apaisant et pris place à côté de Léo qui avait profité de l'occasion pour retirer son pantalon.

-Buvons ensemble « moi fratello », mon frère.

Il agrippa Sylvie par la tête et l'approcha de son entrejambes. Il sortit une queue d'une longueur très respectable de son caleçon. Il appuya sur la tête de la jeune femme qui n'eue d'autre choix que de prendre le membre dans sa bouche.

-Sì, è così. Prendi la mia coda, cagna.

Léo forçait Sylvie à le sucer très profondément. Ce n'était pas une tâche facile compte tenu de la dimension que prenait le membre dans sa bouche. Elle porta la main à la base du pénis tant pour assurer son équilibre que pour limiter l'enthousiasme de l'homme. Elle reçu immédiatement un claque en plein visage qui la surpris plus qu'elle lui fit mal.

-Pas les mains.

Il raffermi sa prise sur les cheveux de Sylvie et la força à reprendre sa fellation. Elle produisait beaucoup de salive et étouffait parfois, mais l'Italien ne s'en formalisait pas. Il lui laissait prendre une respiration et replongeait dans la gorge de la femme. Cette pipe était un vrai calvaire pour Sylvie et elle fut soulager de sentir les mains de son amant sur sa peau. Ses caresses l'apaisèrent.

Maxime s'était dévêtu et bientôt, elle se retrouva à quatre pattes sur le canapé en train de sucer son amant pendant que Léo manipulait son sexe sans aucune délicatesse. Il crachait à répétition sur sa chatte pour faciliter l'insertion de ses doigts. Il tirait sur ses grandes lèvres et pinçait son clitoris en riant pendant qu'elle se tortillait. Les hommes échangèrent leur position à quelques reprises. Maxime utilisait alors tout son savoir faire pour rendre le supplice plus supportable à Sylvie qui tentait tant bien que mal de respirer tout en soutenant le rythme imposé par Léo.

Ce manège dura un bon moment. Alors que Sylvie recrachait un trop plein de salive, les deux hommes échangèrent un regard. Léo prit subtilement son téléphone portable et appuya sur un bouton. Une sonnerie retentis dans la maison. Maxime s'excusa et il se dirigea vers son bureau pour répondre. Une fois seul avec Sylvie, Léo se leva à son tour, la belle roulant sur le tapis.

Il se jeta sur sa proie. Il ramena ses poignets dans son dos en les tenants fermement de la main gauche. Avec ses genoux, il écarta les jambes de Sylvie. Il se pencha vers elle et appuya son gland sur son anus en disant :

- Ti cazzo cagna. Ti spacco il culio. Ti grido. Cagna.

Sylvie était paniquée. Elle réservait son cul pour Maxime. Elle avait subi cet horrible Italien. Elle croyait pouvoir baiser cet homme doucement, avec son amant, mais le tout tournait au viol. Elle s'agita de toutes ses forces. Elle resta immobilisée sous le poids de l'homme, mais au moins, elle empêchait la pénétration. Elle criait à plein poumon.

-Noooon! Nooooon! Maximmme! Aaaaaiiiiih!

-Ti spacco il asino. Ne joue pas à la sainte. So che cazzo asino tutta la notte.

Il frappait à grands coups sur son derrière en l'invectivant dans toutes les langues qu'il connaissait. Sur le pas de la porte, Maxime observait la scène et s'inquiétait du fait qu'il n'était pas aussi impassible qu'il aurait dû. Il s'arracha à cette pensée et s'approcha du combat.

Il mit la main sur l'épaule de Léo et lui parla en Italien d'un ton très ferme. Celui-ci lâcha Sylvie qui s'enfuit vers le coin de la pièce. Léo semblait furieux et il parlait rapidement. Les seuls mots qu'elle pouvait saisir étaient les mots « Puttana et Cagna », putain et chienne. Il ramassa ses vêtements et commença à s'habiller. Maxime semblait à bout d'arguments.

Sur un coup de tête, Sylvie s'approcha de Léo et s'agenouilla devant lui. Son sexe encore dur pendait au niveau de son visage.

-Je m'excuse Monsieur Léo. J'ai été sotte et j'ai eu peur. Voyez vous, j'ai fait le serment du lui réserver mon cul pour toujours. J'ai donné ma virginité anale à Maxime. Vous comprenez Monsieur Léo?

Elle tremblait.

-Je voudrais que vous me baisiez Monsieur Léo. Comme bon vous semblera, dans la position que vous voudrez. Je ne voudrais pas que votre visite aille été faite en vain. Je m'excuse encore Monsieur Léo. Si Maxime me le demande, je me pencherai pour vous et vous pourrai me prendre comme bon vous semblera.

Sur ces mots, elle prit le sexe de L'italien dans sa bouche en plaçant ses mains derrière son dos. Sa tête balançait d'avant en arrière. Léo éclata de rire et donna une tape sur l'épaule de Maxime.

-Cagna! Elle est vraiment bien dressée ta pute mon ami.

Il laissa Sylvie travaillé un moment. Puis, il la tira par les cheveux, la forçant à le regarder.

-C'est touchant ton affaire. Voici ce qu'on va faire. On va rejouer la scène. Je vais m'allonger ici. Tu vas me chevaucher comme une jument. Maxime, toi, tu va l'enculer par derrière et toi salope, tu me rejouer la scène. Tu vas me dire ce que tu lui as dit quand il t'a défoncé le cul la première fois.

Sur ces mots, il lui cracha au visage et s'allongea à même le sol. Sylvie pris son membre raide et le guida dans son vagin. Elle commença à monter et descendre sur sa queue faisant sauter ses seins pour le plus grand amusement de Léo qui les giflait pour les voir ballotter. Il l'agrippa par les mamelons et l'attira vers lui. Maxime s'approcha et pénétra sa compagne le plus délicatement possible. Ce n'était pas une tache facile car Léo donnait de violents coups de queue dans la chatte de Sylvie. Il l'immobilisa un instant et Maxime entra en elle.

-Ahhhh!

-Ah! Tu es pleine salope.

-Allez! Dis-le! Refais ton serment.

La pénétration était douloureuse. Sylvie se concentrait pour satisfaire les deux hommes et s'ajuster à leurs mouvements.

-Qu'est ce que tu lui as dit quand il t'a bourré le cul.

-M... mon... trou du cul... t'ap... t'appartiens... Max... axime.

Il la gifla au visage.

-Plus fort!

-MON TROU DU CUL T'APPARTIENT MAXIME!

Sylvie s'effondra en larmes. Maxime éjacula dans son cul et Léo lui mordit les tétons au moment où il pompait sa semence dans sa chatte.

Léo quitta rapidement l'appartement après avoir chaleureusement serré la main de Maxime. Jamais il ne jeta un seul regard à la femme qui sanglotait sur le plancher.

Sylvie avait fait un ultime sacrifice pour sauver Maxime. Elle ne serait plus jamais la même.

9.

Il pleuvait le matin du mariage. Seule dans son lit, Marie réfléchissait. Elle avait passé la soirée de la veille avec ses amies du domaine. Cette fête avait plutôt l'air d'une soirée de deuil. C'est exactement comme ça qu'elle se sentait, en deuil. C'était curieux. Elle était sereine. Elle n'avait pas peur. Ces derniers mois, elle avait beaucoup angoissé, elle s'était beaucoup inquiétée, mais plus maintenant. Elle avait énormément vieilli dans la dernière année. Elle était devenue une femme, une femme adulte malgré son corps d'adolescente. Mais, surtout, elle avait étudié.

Elle avait fouillé les archives du domaine. Elle connaissait maintenant l'ensemble des règles plus ou moins strictes qui régissait les mafias d'occident. Elle connaissait le pouvoir et surtout les limites du pouvoir du Parrain. Da Silva avait fait une erreur. Il allait l'épouser. Il allait lui donner une crédibilité, une reconnaissance. Une fois mariée, elle serait un membre à part entière de la Familia.

Si ces hommes avaient un pouvoir de vie ou de mort sur ceux qui leur étaient soumis, ils devaient un respect sans failles pour leur épouse. La tradition foisonnait d'exemples de punitions imposés à des Parrains autrement plus important que celui de San Felicia. Elle avait au moins deux exemple récent d'homme ayant été assassiné pour des raisons conjugales. Raphaël Da Silva avait le pouvoir de faire taire sa mère et de vendre sa sœur, mais il n'aurait plus aucun pouvoir sur elle si elle collaborait un minimum et qu'elle évitait un divorce rapide.

Collaborer avec Da Silva impliquait collaborer sexuellement. La principale préoccupation qu'elle avait face à cette journée était la perte de sa virginité.

Elle s'était faite à l'idée qu'il lui ferait l'amour. Elle savait qu'il lui ferait mal et qu'elle aurait à lui faire des choses qu'elle ne pouvait imaginer. Elle était prête à ça. C'était inévitable. De toutes façons, elle n'avait jamais eu beaucoup d'attrait pour les choses du sexe. Elle se disait que ce n'était pas un si grand sacrifice après tout. Elle avait lu tant de romans ou la femme était mariée de force à un être immonde qu'elle se pensait capable de naviguer dans ce monde tordu.

Alors que la pluie frappait la fenêtre, elle se disait que malgré tout, elle aurait bien aimé perdre sa virginité aux bras d'un homme qu'elle aime.

10.

La journée commença tôt. Dès sept heures, les servantes la sortirent du lit. Petit déjeuner, coiffure, habillage, maquillage, les taches se succédaient à un rythme effréné. L'excitation était palpable sur le domaine. À 11 heures précise, Marie quitta la maison dans une chic limousine pour se rendre dans un village situé à environ une heure de route. L'endroit était historique et avait été réservé exclusivement pour l'événement. Marie regarda vers le ciel. Le soleil perçait les nuages.

La chapelle était superbe. Petite, toute blanche, située sur le bord d'un grand lac. La cérémonie était parfaite. Des petites filles en robes roses, des fleurs partout, des voitures antiques, des compliments à profusion des musiciens professionnels et renommés, tout y était. Il était difficile à Marie de ne pas se laisser gagner par cette ambiance. Un mariage princier, c'était quand même le rêve de toutes les petites filles.

Du moins, c'était ce que Marie se disait alors qu'elle remontait l'allée au bras de son « père ». Elle ne connaissait même pas l'homme. Un gros italien bedonnant répondant un nom de Rodrigo. Près de l'autel, Raphaël Da Silva la regardait en souriant, accompagné de son témoin et garde du corps Maxime et de son père et principale conseillé, Alfonso. Le tableau n'avait rien de féerique. Elle se retourna pour faire face à l'assemblée et vit le visage pale et le regard triste de sa mère assise tout près de sa sœur qui semblait surexcitée et regardait nerveusement autour d'elle.