La Mère de Ma Femme

BÊTA PUBLIQUE

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Il fallait que je lui répondre quelque chose, rapidement, pour profiter de son attention et obtenir une réponse plus rapide. Alors je me jetai à l'eau :

« Et si je passais demain après-midi? Malheureusement, il m'est impossible de passer du temps avec une vieille belle-mère, car la mienne est une très belle jeune femme ».

Merde, merde, merde. Cette fois, j'étais allé encore plus loin que le message précédent. Un compliment sur son physique, une proposition à la visiter dès le lendemain, il m'était impossible de paraître désintéressé avec de tels propos. J'imaginais à nouveau le pire, qu'elle soit perturbée, déçue, choquée, qu'elle en parle à Anna, qu'elle s'offusque, qu'elle me remette à ma place. Deux minutes après, elle répondit :

« D'accord pour demain. Préviens-moi quand tu arrives, que tu ne me surprennes pas à la sortie de la douche. Et ne me flatte pas tant, je n'ai plus l'habitude de recevoir des mots doux de la part d'un beau jeune homme ».

Bordel de merde. Tout devenait si tangible. L'invitation était lancée, les sous-entendus étaient d'une subtilité ténue et les compliments fusaient. Vivement le lendemain.

Chapitre VI

À l'heure de rejoindre Claire, pour honorer son invitation, je fus pris d'une hésitation. Et si tout cela n'était qu'une monumentale erreur? Et si toutes ces envies, ces séductions et ces drôles de péripéties n'étaient qu'une somme infinie de bêtises qu'il fallait éviter de commettre? Évidemment, ça l'était.

Pourtant, je n'eus aucun mal à mettre de côté mes doutes et à monter dans ma voiture. Après quelques heures de télétravail, un brin de toilette et j'étais sur la route.

À 14 heures, j'arrivai chez Claire et j'entrai doucement dans les murs de sa propriété. Après avoir garé ma voiture sous le gros chêne, je la vis qui, comme à son habitude, sortit de chez elle et vint à ma rencontre avec un empressement qui m'étreignit le cœur.

— Mon bel Adrien ! Comment vas-tu?

Et elle se pendit à mon cou, m'embrassant chaque joue avec une tendresse que je ne connaissais même pas chez ma propre épouse, sa fille. Après deux bises qui semblèrent dix, tant elles furent longues et appuyées, Claire recula d'un pas, observa ma tenue, écarta ma veste puis posa sa main à plat sur mon cœur.

— Un très beau polo, très chic !

Le seul contact de sa main sur ma poitrine me donnait envie de l'interrompre pour l'embrasser. Pourtant, au fond de moi, dans les tréfonds de ma réflexion, une petite voix ne cessait de me répéter que tout cela n'était que le fruit de mon érotomanie.

Claire ne me laissa que peu de temps pour hésiter, elle me prit par la main et me tira jusqu'à chez elle. Comme à son habitude, sa main était douce et chaude. À vrai dire, c'était même la première partie du corps que j'avais aimé chez elle. Elle avait de petites mains, soignées, d'une peau aussi mate que le reste et d'une douceur inégalable. Quand sa douce main quitta la mienne, ce fut pour refermer à clé la porte d'entrée. Puis elle ôta son manteau et se mit sur la pointe des pieds pour le pendre à un porte-manteau. Dans cette position, elle me donnait tout son être à admirer. Elle avait de jolies chaussures, des talons élégants, laissant voir le pied et sans bride à l'arrière. Ma maigre connaissance de la chaussure féminine m'empêchant de vous la nommer précisément. Pour ses vêtements, le constat fut le même : peu couvrant et difficilement descriptible pour un néophyte. Il y avait un petit haut, ouvert sur le dos et peu échancré à l'avant, ainsi qu'un pantalon en toile assez fine, moulant ses fesses comme un simple voile déposé sur sa peau.

Mes yeux se perdirent sans doute sur les courbes de ses reins et le galbe de ses fesses, mais quand elle se retourna, j'avais eu la bonne idée de poser mon regard sur une destination plus chaste.

— Je suis sortie de la douche depuis trois minutes à peine, nous avons frôlé la catastrophe, raconta-t-elle, en riant.

— Je me serais sans doute remis rapidement d'une telle mésaventure, ne vous en faites pas, répondis-je, avec un sourire qui se voulait le plus charmeur possible.

Mais c'était trop. Trop vite, trop tôt. J'allais l'effrayer ou la faire fuir, j'allais la braquer ou la choquer.

— Moi non ! J'aurai trop peur que tu fuies en me trouvant horriblement laide... à mon âge, tu sais.

Elle ne fuyait pas, elle cherchait plutôt les compliments. Et mes yeux se perdirent sur ses seins, dessinés sous le tissu fin de son haut.

— Vous êtes une très belle femme.

Merde, c'était frontal comme compliment. Mais elle ne s'en offusqua pas et son sourire devint encore plus éclatant.

Pendant que son regard fuyait un peu le mien, peut-être intimidée par mon compliment, j'aperçus les contours confus de son téton droit. Un piercing? Ma charmante et tendre belle-mère, quinquagénaire célibataire, dont le cœur semblait en jachère depuis toujours, aurait un piercing au téton? Pour se recoiffer, elle porta la main à ses cheveux et je vis le tissu glisser sur son sein. C'était un piercing, une toute petite barre terminée par deux boules, classique, mais ô combien excitant !

— Anna sort du travail à quelle heure?

Ah oui, j'avais une épouse. Les seins de Claire m'avaient plongé dans un rêve éveillé et sa question me ramena brusquement à la réalité.

— 19 heures.

— Et toi, tu as des obligations, d'ici là?

— Pas que je sache.

— Alors, ça nous laisse un peu plus de cinq heures, conclut-elle dans un sourire qui n'avait plus grand-chose d'innocent.

Voilà, le rêve reprenait. Et si, depuis le début, j'avais brutalisé mon esprit avec cette prétendue érotomanie qui n'existait finalement pas? J'ai regardé Claire dans les yeux, j'ai vu la petite flamme danser dans ses iris, quelque chose allait se passer.

Plantés à l'entrée du salon, nous avions l'air d'attendre quelque chose, alors pour mettre fin à cette incertitude, Claire fit ce qu'elle faisait à chaque fois, elle me prit la main et m'amena là où elle désirait que je sois. Mon point de chute fut un canapé dans le salon, dans lequel elle vint s'asseoir à ma gauche. Elle posa sa main sur ma cuisse, et dans un soupir, elle me dit :

— C'est agréable de t'avoir pour moi toute seule !

Toutes ces phrases étaient gorgées d'un érotisme presque effronté, mais j'avais peur d'être le seul à les entendre ainsi.

— Un homme, pour vous seule, tout un après-midi, soulignai-je, mutin.

— Cela ne m'est pas arrivée depuis des lustres ! Je ne sais même plus comment ça marche ! s'amusa-t-elle.

Elle parlait de sexe, là? Est-ce moi qui rêvais éveillé? Est-ce moi le crétin qui interprétait tout de travers ou cette femme me parlait de sexe?

Je devais sans doute me tromper, car elle changea de sujet. Et la tension diminua peu à peu. Voilà que mon ardeur était forcée de me quitter et la sienne semblait n'avoir jamais existé.

À intervalles presque réguliers, elle me jetait pourtant des regards qui faisaient bouillonner mon sang. Ses yeux se posaient sur ma bouche, comme ces regards que l'on fait avant d'embrasser quelqu'un, puis elle détournait les yeux.

Pendant deux heures, elle attisa l'incendie en moi, jetant sur mon cœur des litres d'huile, jusqu'à me rendre ivre d'envie, et ce, sans pourtant rien faire. Et ainsi, elle sembla s'éloigner de la femme qui habitait mes fantasmes.

Au milieu de l'après-midi, quand je devins persuadé qu'à nouveau, je m'étais fait des idées sur ses intentions, elle posa sa main sur mon bras puis caressa mon avant-bras avec tendresse.

— Ta peau est si douce.

Voilà l'acmé de notre passion, voilà le sommet de nos rapprochements. Était-ce le début de quelque chose? Aucunement ! Nous passâmes encore deux heures à discuter de tout et de rien puis 19 heures approchèrent. Quand il fut raisonnable de partir, je me levai et annonçai que j'allais regagner mon appartement.

— Oh, j'espère que tu reviendras, j'apprécie tellement ta compagnie.

J'avais l'impression d'être le bon jeune homme que l'on aime gratifier d'une petite pièce quand il monte les courses d'une vieille dame. J'étais dépité.

J'ai rejoint ma voiture, elle m'a suivi jusque là puis elle s'est jetée à mon cou, comme à son habitude. La bise sur la gauche fut des plus banales, mais celle sur la joue droite s'approcha tant de la bouche que je sentis son souffle sur mes lèvres.

— Bonne route, mon Adrien !

Et je suis parti. Le cœur lourd et les yeux tristes.

Dix minutes à peine après être rentré chez moi, alors que j'étais en train d'arroser quelques plantes vertes sur le balcon, je vis mon téléphone s'allumer à travers les fenêtres. En m'approchant, j'aperçus un SMS de Claire qui disait :

« J'ai tant aimé cet après-midi, ma fille a de la chance de t'avoir auprès d'elle, tu es un garçon délicieux. Si tu passes demain, étant donné que tu sais à quelle heure je suis sous la douche, n'en profite pas pour passer par la véranda et me surprendre, cela ferait mauvais genre. Néanmoins, il y aura toujours du café et quelques douceurs si tu passes me voir. Je t'embrasse tendrement. »

Ce n'était assurément pas le message qu'enverrait une femme dénuée de toutes ambitions érotiques et j'avais même un doute sur les douceurs qu'elle me promettait. Pourtant, après ce pénible après-midi de désillusions, je manquai d'être certain de m'être fait des idées. Mais à quoi jouait ma belle-mère?

Chapitre VII

J'étais dans ma voiture, perdu au milieu des champs et des forêts. Le vent froid sifflait aux fenêtres et la buée envahissait le pare-brise.

Quand j'entrai dans le bourg dans lequel vivait Claire, mon cœur se serra et quelques sueurs froides me vinrent. Était-ce le moment où tout basculait? Nous allions passer de simples badins à de véritables animaux seulement dirigés par leurs désirs? Peu à peu, je m'approchais de son quartier, de sa rue puis de son portail. Enfin, quand les battements de mon cœur se mirent à résonner comme mille tambours, ma voiture entra doucement dans la propriété de Claire. J'avais dit à Anna être à la salle de sport et je mentais, voilà une autre raison pour que mon cœur s'emballe.

Elle s'attendait à être surprise, ainsi, elle n'allait pas vraiment l'être, alors je compris qu'il était inutile de rendre mon arrivée plus furtive que nécessaire. Si son objectif était de créer une rencontre fortuite sur le pas de la porte de sa salle de bain, alors il était préférable qu'elle puisse me repérer au son de mes pas dans les gravillons de sa cour. J'ai garé ma voiture sous le gros chêne et contrairement à son habitude, elle ne vint pas m'accueillir pour m'embrasser. Si je pensais sans cesse à l'erreur que je commettais en croyant qu'elle me désirait, ne pas la voir sortir pour m'accueillir était une preuve que je me trompais.

J'ai marché jusqu'à la maison, j'ai longé la façade jusqu'au flanc de la véranda puis j'ai été jusqu'à la porte qui s'ouvrit sans mal.

Voilà, j'étais debout sur le gros tapis de la véranda, la porte close derrière moi, le cœur battant à toute vitesse, le dos ruisselant d'une sueur glaciale et l'esprit embrumé. C'était une folie d'être là, une hérésie que je paierai sans doute un jour, mais j'avais tant envie de la voir.

Si l'envie était aussi forte que le froid était piquant, je ne bougeai pourtant pas. En fait, englué dans mes peurs, je pensais à la possibilité que tout cela soit un gigantesque quiproquo. Et si j'avais mal compris ces invitations? Et si elle était d'une maladresse si confondante qu'elle faisait passer sa gentillesse pour du libertinage? Et si, arrivant devant la porte de la salle de bain, je la découvrais nue, le corps encore humide d'une douche brûlante et qu'au lieu de se cacher passablement les seins, elle s'offusquait et m'ordonnait de partir? Et si tout cela devenait une situation embarrassante qui resterait comme le fameux épisode où je l'ai vue nue par erreur? Et si elle me concevait alors comme un pervers? Merde, tant de questions. Au diable les doutes ! J'ai pris mon courage à deux mains, j'ai fait un pas, puis deux, et voilà que je marchais vers la salle de bain. J'ai traversé un couloir, j'ai ôté mes chaussures, j'ai posé mon manteau sur le canapé puis j'ai rejoint la porte de la salle de bain que j'ai poussé lentement et sans réfléchir. Et Claire était à l'intérieur.

Chapitre VIII

Elle était belle, terriblement belle. Mais elle n'était pas nue. Une serviette était enroulée autour de son buste et cachait ses seins, son ventre et la majeure partie de ses fesses. Ses cheveux semblaient secs, mais des gouttes d'eau perlaient sur ses mollets et sur ses bras.

Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire, je ne savais pas non plus si elle avait pris conscience de ma présence derrière la porte, mais elle semblait mener sa petite vie comme à son habitude. La salle de bain était grande et elle fit quelques allers-retours entre un grand meuble blanc et le lavabo. À mon plus grand plaisir, elle se penchait parfois en avant, me laissant voir un peu de ses fesses. Je crois que jamais je n'avais autant souhaité qu'une serviette tombe au sol. Depuis ma cachette, le souffle presque absent et les mains tremblantes, je sentis que mon sexe s'activait et emplissait peu à peu l'espace dans mon caleçon.

Claire avait l'air légère et heureuse, elle voletait d'un meuble à l'autre, gracieuse et belle. Puis mon souffle s'arrêta définitivement quand elle sautilla jusqu'au porte-manteau sur lequel étaient accrochés une culotte en dentelle blanche et un petit chemisier de la même couleur. C'était le moment, l'instant le plus attendu qui soit, j'allais enfin voir le corps de ma belle-mère, au-delà de ses charmantes épaules, de ses omoplates, de ses bras, ses mains, ses jambes ou ses pieds. J'allais voir ses seins, ses fesses et le reste. Elle fit face au mur, me donnant son dos, puis d'un geste assuré, elle dénoua la serviette et déposa cette dernière sur le rebord de la baignoire. Bêtement, mes yeux suivirent la serviette, mais ils revinrent rapidement à l'objet de tous mes désirs. Claire avait des fesses de rêve, rebondies, charnues, prolongées par une taille délicieuse et un dos contre lequel j'avais envie d'aller me coller.

Elle attrapa la culotte, cela sonnait le glas de ce moment suspendu, mais au lieu de l'enfiler, elle la déposa près de la serviette et se retourna brusquement. À cet instant, j'étais persuadé qu'elle m'avait entendu, je respirais si fort depuis qu'elle avait ôté la serviette que ma présence devenait évidente. Il faut dire que j'étais en érection comme rarement je l'avais été et mes vêtements commençaient à accuser leur étroitesse.

Mais Claire n'avait rien vu de ma présence, ou alors elle se complaisait à m'ignorer pour ne pas écorner notre petit jeu. Elle s'avança, se mit au milieu de la grande salle de bain puis ses doigts allèrent jusqu'à son pubis que je vis aussi pour la première fois. Poilu, il était assurément poilu. Elle avait une épaisse toison noire qui couvrait pudiquement son sexe et ne me laissait pas le voir.

Plus haut, ses seins, eux, ne présentaient pas la moindre pudeur et s'offraient à moi le plus naturellement qui soit. Ils étaient divins, de bonne taille, tombant un peu sur un ventre délicat, terminés de tétons épais et alléchants. Pendant qu'elle passait ses doigts dans son pubis et que je perdais toute ma concentration à m'imaginer la visiter de quelques baisers, elle alla chercher son chemisier et l'enfila d'un geste preste. C'en était terminé pour la vue ensorcelante sur sa poitrine, mais il me restait ses fesses qu'elle me montra plus franchement en se penchant pour récupérer sa culotte. Puis, d'un geste encore agile, elle l'enfila et sonna la fin de mon voyeurisme.

Alors je me suis éloigné de la salle de bain pour ne pas gâcher notre petit jeu et j'ai été m'asseoir dans le salon. Je ne savais pas si j'étais le seul à concevoir cela comme un amusement entre deux adultes consentants ou si je venais d'abuser d'elle en l'observant à son insu dans sa salle de bain. Mais mes atermoiements furent vite réduits au silence, car Claire arriva dans mon dos, s'étonna de mon arrivée et sans que j'aie le temps de me retourner, elle posa sa main dans ma nuque et vint contourner le fauteuil pour venir m'embrasser.

Seulement, quand elle me fit face, je remarquai que sa tenue n'avait pas changé. Elle portait encore le chemisier blanc, largement ouvert et dévoilant sa poitrine ainsi que sa culotte blanche qui ne parvenait même pas à couvrir l'intégralité de sa sensuelle toison noire. Elle se blottit contre moi, m'embrassa tendrement sur la joue puis comme à son habitude, la seconde bise frôla mes lèvres et je sentis son souffle s'immiscer jusqu'à ma langue qui ne demandait qu'à participer. Quand elle se redressa, elle ne fit pas le moindre effort pour dissimuler ses seins, elle se tint devant moi, fièrement, puis comme si la situation était banale, elle me dit, d'une voix assurée :

— Je vais te faire un café !

Elle s'en alla dans la cuisine et je restai dans le fauteuil, l'air bête et la bite affreusement dure. Je ne m'étais pas trompé, je ne m'étais peut-être jamais trompé à son compte. C'était une femme sensuelle, tactile et gracieuse, mais c'était aussi une cochonne. Elle revint deux minutes plus tard et vint s'asseoir en face de moi, sur le canapé. Elle croisa ses jambes, m'exhibant son corps des orteils jusqu'au haut des cuisses puis elle écarta son chemisier d'un geste presque anodin, me donnant à voir un téton délicieusement éveillé.

— Tu as travaillé, ce matin? me demanda-t-elle.

Je n'avais pas vraiment le cœur à parler boulot et toute mon énergie était absorbée par mon érection et par la dure lutte que je menais contre mes pulsions.

— Quelques heures, oui. Et vous, qu'avez-vous... qu'avez-vous fait de votre matinée?

Aucun mot ne sortait indemne de ma bouche, tout était un combat et la bosse sur mon pantalon trahissait la raison de mon embarras.

— Je me suis masturbée, beaucoup, répondit-elle, sans ambages.

Elle me laissa sans voix. Elle était beaucoup plus courageuse que moi et c'est elle qui brisa la glace.

— J'ai pensé à toi en me masturbant, ajouta-t-elle.

Merde, merde, merde ! Jamais une femme ne m'avait dit ça. J'étais bouche bée. C'était pourtant ce que je désirais depuis le début.

— Je suis bien obligée, d'ailleurs, puisque jusqu'ici tu es resté de marbre face à mes offensives, continua-t-elle.

Ses offensives? Bordel, j'étais nul pour comprendre les femmes. Je me triturais l'esprit en étant persuadé de me faire des idées alors qu'elle me travaillait au corps depuis des mois.

— J'ai pensé que...

— Tu as beaucoup pensé, on dirait, me coupa-t-elle.

Elle n'avait pas tort. Elle reprit :

— Dès la première fois, j'ai senti que tu allais me plaire. J'ai bien essayé de te tripoter, de t'embrasser, de te caresser, mais tu n'avais pas l'air très ouvert. J'ai compris que tu devais beaucoup aimer ma fille.

— Beaucoup, oui, répondis-je, au comble de l'embarras.

— Mais elle ne te donne pas tout ce dont tu as besoin?

Question ardue. Qui pouvait se targuer d'avoir une vie sexuelle parfaite après plusieurs années de relation? Il manquait toujours quelque chose, le partenaire en voulait toujours trop ou pas assez. Parfois, la routine ternissait le tout, les pratiques n'étaient pas les bonnes ou l'intention manquait. Bref, une vie sexuelle parfaite, c'était le Graal, mais comme ce maudit vase, c'était presque introuvable.

— Je... ça va... j'ai pas à me plaindre, tentai-je, peu à l'aise.

Mais Claire n'était plus la même. Sans doute qu'après des mois à me courir après, elle aussi avait perdu patience. Elle savait que je la désirais et désormais, elle voulait que nous passions à la vitesse supérieure.

— Aujourd'hui, je t'ai invité à venir me mater dans la salle de bain, et tu es venu. Maintenant, c'est mon tour de mater.

Et elle posa ses mains sur ma ceinture et commença à tirer dessus pour la retirer. Et moi, pétrifié par ce qu'il se passait, je la laissai faire. Quand ma ceinture fut dénouée, elle ôta les deux boutons de mon pantalon puis elle tira sur le tout pour découvrir mon caleçon. Et la longue bosse qu'elle découvrit ne sembla pas l'intimider.