La Mère de Ma Femme

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Je suis obsédé par ma sensuelle et douce belle-mère.
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Claire, la mère de mon épouse.

Chapitre I

Claire était la mère de mon épouse. Une femme à la peau mate, aux yeux noisette, aux cheveux noirs bouclés et au sourire chaleureux. Surtout, Claire était une belle femme avec un corps de rêve, des seins enivrants, des fesses divines et des yeux rieurs.

Moi, j'étais un bon gars, le genre de type que l'on trouve sympa et drôle, mais pas forcément celui sur lequel les femmes se jettent éperdument. Pourtant, avec Claire, tout était différent.

Mon premier frisson fut le jour de notre rencontre. Mon épouse, Anna, m'avait promis que sa mère était charmante et qu'il serait très facile de faire la conversation et d'être à l'aise. Bien que rassuré par les mots de ma compagne, j'étais certain que la rencontre avec sa mère serait gênante, car toutes mes précédentes expériences en la matière avaient été désastreuses.

Ma première copine avait une mère dépressive, grise et malade, qui toussait et crachait. Chacune de mes rencontres avec cette dame avait ressemblé à une veillée mortuaire. Ce n'était pas de sa faute, mais son état de santé précaire rendait nos rencontres aussi désagréables que perturbantes.

La mère de ma seconde petite amie était une peste, railleuse et curieuse. Je l'avais vu trois fois et chaque rencontre avait été pénible. Entre questions indiscrètes et moqueries étranges, j'avais l'impression qu'elle ne m'apprécierait jamais, et j'avais sans doute raison.

Enfin, il y avait mon ex, une femme douce et affectueuse enfantée par une mère terrible et cruelle. À notre troisième rencontre, elle avait suggéré que j'étais trop mou pour mettre sa fille enceinte. En somme, des expériences plutôt délicates.

Je partais donc avec un a priori négatif quant à la rencontre avec ma nouvelle belle-mère.

Nous sommes arrivés à 11 h 30, un dimanche midi. Il faisait beau et la maison de Claire, enclavée dans un vaste jardin arboré, ressemblait à un havre de paix. Les pneus de la voiture crépitèrent sur les gravillons et je me garai sous un arbre touffu garantissant un peu de frais dans l'habitacle. Entendant l'agitation de notre arrivée dans sa cour, Claire sortit et s'avança jusqu'à nous. À ma plus grande surprise, elle ne se précipita pas sur sa fille pour l'embrasser, ou critiquer sa coiffure comme la mère de mon ex, mais elle vint vers moi, pressée, et me tomba dans les bras, folle de joie de me rencontrer.

— Adrien ! Je suis si heureuse de te voir ! Tu étais déjà beau en photo, mais tu es encore mieux en vrai !

Elle sentait si bon, ses cheveux, sa nuque, son épaule, tout sentait un mélange de vanille et de sucre. Je sentais ses mains dans mon dos, son souffle dans mon cou et mon cœur qui s'emballait. Elle se recula, garda ses mains sur mes épaules comme si nous allions danser puis elle me regarda de haut en bas.

— Je suis vraiment très contente ! répéta-t-elle.

Il était difficile de ne pas la croire, ou alors elle était une excellente comédienne.

Après avoir salué sa fille, d'une manière un peu moins joyeuse, mais néanmoins très tendre, elle nous fit entrer chez elle et nous montra le salon, la cuisine et la terrasse. Puis Anna s'éclipsa pour aller aux toilettes. Cette situation, d'être seul avec ma belle-mère, m'aurait sans doute rendu malade si c'était encore l'une de ces vieilles sorcières que j'avais eu à rencontrer. Mais Claire était si douce et enjouée que demeurer seule avec elle ne m'effrayait pas vraiment.

Profitant de ce tête-à-tête soudain, elle se tourna vers moi, m'attrapa délicatement la main puis elle me dit :

— Anna connaît la maison, je vais te montrer les autres pièces !

Et elle m'amena dans l'escalier où nous montâmes ensemble à l'étage. Il y avait une chambre d'amis qu'elle me présenta comme souvent inoccupée. Une buanderie, un débarras puis elle me fit découvrir la chambre d'Anna.

— Si seulement sa chambre de petite fille avait pu résister au temps. Tu aurais adoré son papier peint clown, une véritable horreur ! ria-t-elle en m'attrapant le bras.

Claire était douce, bien plus que toutes les femmes que j'avais connues. Ses doigts se posaient doucement sur mon avant-bras à chaque fois qu'elle me parlait, elle posait sa main au bas de mon dos pour m'inciter à sortir d'une pièce et elle me prenait la main pour me guider vers une autre.

Au bout du couloir, nous arrivâmes à sa chambre.

— Et là, mon royaume ! déclara-t-elle en me poussant délicatement dans sa chambre.

C'était une belle chambre, de la peinture ocre sur les murs, des décorations d'inspiration africaine, une grande couverture noire et un tapis aux poils épais.

— Je pensais changer la décoration, prochainement. J'ai envie de couleurs plus discrètes !

— Les couleurs effraient vos visiteurs?

— Personne ne vient ici, me répondit-elle dans un sourire charmant.

Je ne sais pas si elle manquait de tendresse, mais j'aimais la douceur de ses mains qui s'enroulaient autour de mon bras. Elle était trop tactile, c'était certain. Sans doute trop à l'aise, trop charmeuse, trop sensuelle, mais j'aimais ça, c'était assez inexplicable, elle était bien plus tendre que sa fille, plus suave aussi.

Pour finir, elle attrapa ma main et me guida jusqu'à l'escalier pour retourner à l'étage inférieur et retrouver Anna. Cette dernière était assise sur la terrasse, les verres étaient servis et le déjeuner pouvait débuter.

Anna était heureuse de me présenter sa mère, mais surtout, elle semblait heureuse de me voir rassuré. Non, sa mère n'était pas un monstre comme mes précédentes belles-mères, bien au contraire.

Chapitre II

Les jours suivant cette première rencontre, je me couchais en pensant à Claire, je me réveillais en pensant à elle et il m'arrivait de voir son visage dans mes fantasmes. Ce n'était pas quelque chose que je pouvais contrôler. Je n'avais jamais été quelqu'un de fort tactile, mais Claire, elle, m'avait pris par la main, m'avait caressé le bras et m'avait serré contre elle comme si elle m'aimait déjà. Alors mon esprit s'empara de ses moments de délice et les transforma en rêve honteux.

J'aurais pu survivre à ces fantasmes étranges, mais bizarrement, ils finirent par s'évanouir et se transformèrent en sentiment coupable. Je me disais que j'avais sans doute surinterprété la gentillesse de ma belle-mère. Ce n'était qu'une femme charmante et douce, quelque peu tactile, mais aucunement libertine. Alors j'abandonnais mes illusions et je retirais son doux visage de mes fantasmes enivrants.

J'avais cette capacité ridicule à imaginer que certaines femmes me désiraient. Un ami m'avait dit érotomane, un autre m'avait dit trop naïf, moi j'avais envie de croire que mon esprit s'emballait pour me faire vivre quelques frissons que la réalité ne m'offrait pas. Cela ne faisait aucun mal de s'imaginer au cœur des désirs d'une jolie femme, pourvu que la réalité ne me rattrape pas trop vite.

Mais cette fois, la réalité sembla tout autre, pire encore, elle avait du mal à me rattraper, car après quelques jours, Claire m'envoya un SMS qui disait :

« Bonjour, Adrien, c'est Claire. Je voulais t'envoyer ce petit message pour te dire que j'ai été très heureuse de te rencontrer. Je constate que ma fille a beaucoup de chance de t'avoir trouvé, car tu as l'air d'être un garçon très doux et très intelligent en plus d'être bel homme. J'espère te revoir bientôt. »

Voilà qui semblait nourrir mes fantasmes pour les prochaines semaines. À nouveau, je me couchais en pensant aux mains de Claire dans mon dos, à son souffle dans ma nuque, à ses seins contre mon torse. Et je me réveillais en pensant à ses fesses quand elle montait l'escalier, à ses jambes sous sa jupe, à ses lèvres et sa langue.

Chapitre III

Plus le temps passait et plus il était difficile de m'extraire de mes fantasmes. Nous avions revu Claire une bonne dizaine de fois, pour des déjeuners et des dîners. Chaque fois, elle semblait plus charmée que la précédente. Elle m'embrassait plus tendrement sur la joue pour me saluer, elle me prenait la main pour me montrer la moindre chose, elle posait ses doigts sur mon torse en me racontant une anecdote. Toutes les occasions semblaient propices pour initier un contact. Si au départ, il paraissait évident que j'enjolivais les choses pour les rendre plus excitantes, j'étais désormais persuadé que Claire était à minima une femme très sensuelle. Peut-être ne se rendait-elle même pas compte de son comportement, peut-être était-elle comme cela avec d'autres hommes sans pour autant les désirer, mais j'avais la certitude grandissante qu'elle était en manque d'affection.

C'est d'ailleurs parce qu'elle vivait seule dans cette grande maison qu'elle nous y invita, un vendredi d'hiver, pour un bon repas et une nuit chez elle. Au programme : une tartiflette, repas peu sensuel, mais ô combien satisfaisant, et une soirée dans le canapé à regarder un film récemment sorti dont nous attentions tous le passage à la télé.

À nouveau, je garai la voiture sous le grand chêne et à peine avais-je mis le pied dehors que Claire, enroulée dans un long manteau, sortit de chez elle et vint jusqu'à nous. Sans oublier ses habitudes, c'est vers moi qu'elle se rua pour me prendre dans ses bras. Ses baisers n'avaient pas perdu de leur intensité ni de leur douceur. Ses lèvres se posèrent doucement sur mes joues puis discrètement, elle sembla faire un second baiser dans mon cou. Celui-ci avait le bonheur de me faire frissonner des orteils jusqu'aux oreilles. Quand elle embrassa mon autre joue, j'avais l'impression qu'elle ne s'éloigna pas assez de ma bouche et cette chaste bise sur ma joue gauche sembla devenir un baiser manqué.

— Tu sens si bon, Adrien ! s'exclama-t-elle.

Déjà complètement perturbé par ces retrouvailles, nous entrâmes dans la maison et Claire ôta son manteau. Vêtue d'une robe blanche nouée sur le devant par une ceinture en tissu, pareille à un peignoir en soie, elle traversa plusieurs fois sa maison devant moi et je n'arrivais plus à la quitter des yeux. Le tissu fin de cette robe semblait fait pour me permettre de tout voir, notamment une possible absence de dessous. Mais je n'oubliais pas qu'il était fort probable que mon esprit me joue quelque tour. J'avais, comme vous le savez déjà, cette maudite habitude d'imaginer que le moindre contact était un désir naissant. Alors je me raisonnai, la tête froide, arrachant mon regard des reins de Claire quand elle passait devant moi.

À l'heure du repas, elle me proposa de m'asseoir en bout de table. À ma droite, Anna ; à ma gauche, Claire. Pendant que nous dévorions un repas aussi délicieux que roboratif, je ne perdais rien des regards que ma belle-mère laissait dévaler de mes épaules à mes hanches, comme si elle appréciait ma silhouette en imaginant ce qui se trouvait sous mes vêtements. Mais sans doute, rêvais-je. À chaque pensée badine, j'entendais la voix de mes amis, arguant que j'étais un érotomane naïf, un affabulateur érotique. Ils avaient probablement raison. D'ailleurs, alors que j'étais tout proche d'elle, Claire ne passa pas sa main sous la table pour me toucher la cuisse et son pied n'alla pas entre mes jambes pour éveiller mes désirs.

Quand la table fut débarrassée et le film lancé, nous allâmes dans le canapé. Quoiqu'une bûche brûlait dans l'âtre, une couverture couvrait nos genoux et réchauffait nos jambes. J'étais assis à l'extrémité du canapé, Anna contre moi et Claire près de l'autre accoudoir. Il ne pouvait y avoir la moindre ambiguïté, et c'était préférable. Claire était une belle femme, une quinquagénaire désirable au plus haut point, mais elle était surtout la mère de mon épouse.

Le film dura près de deux heures et si quelques bâillements vinrent montrer notre fatigue après cette longue journée, nous fûmes tous d'avis que le film de la deuxième partie de soirée semblait aussi alléchant que le premier.

Seulement, la fatigue l'emporta. Quelques minutes après le début du second film, alors que le héros n'avait pas encore rencontré l'antagoniste, Anna s'endormit, la tête contre mon épaule.

Claire le remarqua, moi aussi, et nous échangeâmes quelques regards amusés en constatant les ronflements discrets qui commençaient à couvrir la bande-son du film.

Alors que je pensais laisser Anna à son sommeil, Claire posa sa main sur l'épaule de sa fille et la secoua légèrement.

— Ma chérie, tu t'endors. Ton lit t'attend, là-haut, si tu veux.

Anna ouvrit les yeux, un peu confuse, elle me regarda, voulut nous expliquer qu'elle ne dormait pas, mais dut se résoudre à obéir à sa mère. Elle nous quitta, s'en alla à l'étage puis nous l'entendîmes fermer la porte.

Et j'étais désormais seul avec Claire dont le regard semblait fermement ancré dans le cadre noir du téléviseur.

Chapitre IV

Mon cœur s'était emballé, voilà une situation dont j'avais rêvé une bonne centaine de fois depuis que je connaissais Claire. Dans mes rêves honteux, il n'était pas rare que j'imagine Claire profiter de l'absence de sa fille pour abuser de moi sans que je m'y oppose. Alors mon cerveau quitta le film, l'intrigue ne m'intéressait plus, le héros devait agir sans moi, car j'appartenais tout entier à ce trouble qui grandissait.

Discrètement, je jetai quelques regards vers Claire dont l'attention semblait encore offerte à la télévision. Sous la couverture, j'imaginais ses cuisses et sa peau métissée. Surtout, mon esprit tout entier se mit en branle pour découvrir le meilleur moyen d'accéder à mes fantasmes interdits. Comment faire pour que cette femme s'approche de moi? Comment donner corps à mes envies? Mais surtout, devais-je souhaiter que mes envies deviennent réelles? Elle était la mère de ma femme, j'aimais Anna, mais je rêvais plus que tout de voir sa mère s'approcher de moi.

À mes turpitudes, Claire ne sembla pas encline à répondre. Elle demeurait assise dans le coin du canapé et j'avais beau étendre les bras sur le dossier pour apparaître comme un point de chute confortable et accueillant, elle ne daigna pas me regarder.

Peut-être était-ce le moment de revenir au film? Il fallait baisser les bras. C'était aussi la solution la plus digne. C'était absolument honteux de désirer cette femme, il fallait me résoudre à éliminer ces envies et oublier mes fantasmes. Alors mon attention se posa à nouveau sur la télévision.

— J'ai un peu mal aux fesses, à force d'être assise, souffla Claire en se dandinant.

Sans me laisser la moindre seconde pour répondre, elle se pencha sur sa gauche, s'approcha de moi et posa la tête sur mes cuisses.

— Je ne te dérange pas?

Il n'y avait rien à répondre à ça. Toute sincérité aurait crée une situation douteuse. À la place de mots confus, j'avais hoché la tête et laissé échapper un petit rire gêné. De toute façon, mon corps se chargeait à lui seul d'exprimer ses émotions et une érection commença à déplier mon sexe, jusque là au repos.

Je priais pour qu'elle ne sente rien de ce qui se tramait sous le tissu. Profitant de ma position avachie, elle posa la tête sur mon ventre plutôt que sur mes cuisses. Certes, elle n'avait désormais plus de contact avec mon sexe, mais elle l'avait désormais sous le nez et les soubresauts de mon érection firent bouger la couverture, elle ne pouvait plus le manquer.

— Si je m'endors là, tu me porteras dans ma chambre? plaisanta-t-elle.

— Si je m'endors aussi, Anna sera certainement surprise de nous trouver là tous les deux.

Merde. C'était une phrase louche, j'étais allé trop loin.

— Tant qu'on reste habillés, me répondit-elle.

Merde, elle n'était aucunement effrayée.

— Ne tirez pas sur la ceinture de votre robe par inadvertance alors.

— Il ne vaut mieux pas, surtout que j'ai rien dessous !

Merde encore. J'avais tout bon, elle n'avait aucun sous-vêtement et j'avais passé des heures à admirer son corps frôlant le satin de sa jolie robe. Surtout, elle ne faisait aucun cas d'être aussi peu vêtue alors qu'elle était couchée si près de moi.

— Tu as un caleçon, toi? ajouta-t-elle, amusée.

— Toujours.

— Ah, tu n'aimes pas ne pas avoir de caleçon?

— Pas vraiment.

— Dommage, c'est plus drôle quand il n'y a rien dessous, c'est un peu « prêt à l'emploi ».

Elle me chauffait, là?

Après quelques phrases échangées, le silence revint et mon érection doubla. Je sentais parfois que son regard tentait d'observer les remous que mon érection causait à la couverture. Je l'imaginais pensant à ôter ma ceinture pour aller chercher l'objet de ses désirs. Et puis un second coup de théâtre vint bousculer le cours de cette soirée. Elle se redressa, s'étira puis elle attrapa son téléphone pour regarder l'heure.

— Je vais aller me coucher.

Quoi? Comment ça? C'était une invitation à la rejoindre? Il fallait que je la suive?

Elle se leva, tira un peu sur sa robe qui laissait voir ses cuisses puis se pencha vers moi et déposa un doux baiser sur ma joue droite, assez loin du bord de mes lèvres.

— Bonne nuit, Adrien.

Et elle s'en alla, sans me laisser l'opportunité d'imaginer la moindre ambiguïté. En fait, elle était juste fatiguée. Alors elle est allée se coucher et je suis resté seul dans le canapé, avec mon érection et ma maudite érotomanie. J'avais encore imaginé des troubles et des désirs chez une femme qui n'en ressentait probablement aucun.

Chapitre V

Le matin suivant, j'ouvrais les yeux sur le plafond, perdu dans mes songes, mon épouse ronflant encore à mes côtés.

La journée fut moins excitante que la précédente. Un petit-déjeuner avec Anna pendant que Claire prenait une douche, un espoir évanescent de la voir sortir en petite tenue puis une déception évidente en remarquant qu'elle était déjà tout habillée en s'échappant de la salle de bain. Enfin, après une matinée des plus banales, nous prenions la décision de rentrer après le déjeuner. Claire tenta bien de nous convaincre de rester jusqu'au soir, mais Anna voulait retrouver son appartement. Moi, je n'avais plus l'envie de rester. Mes illusions perdues avaient fait de moi un fantôme et après le déjeuner, nous étions rentrés.

Trois jours plus tard, c'est de ma propre initiative que j'envoyai un SMS à Claire pour la remercier de ce charmant séjour, quand bien même elle avait brisé mes fantasmes puis les avait foulés au pied.

Ce message disait :

« Bonjour, Claire, je voulais vous remercier pour le séjour chez vous, de bons repas, de bons films et votre agréable compagnie, c'était ce dont nous avions besoin. À très vite, je vous embrasse. »

« Je vous embrasse »... voilà une tournure bien familière, presque trop affectueuse. Pendant que le SMS partait, je fus pris de quelques remords. Et si ces mots trahissaient un peu trop mes pensées les plus inavouables? Il est vrai que j'avais l'envie de l'embrasser, plus tendrement encore que ses baisers sur la joue qu'elle déposait avec grâce. De toute façon, le message était parti et les remords étaient vains.

Mais sa réponse ne put apaiser mes inquiétudes, car elle tarda à arriver. Cinq jours après l'envoi, elle ne m'avait toujours pas répondu. Je vivais alors avec l'angoisse que mon comportement ou mes mots l'avaient peut-être gêné. J'imaginais même qu'elle en parlerait à Anna, confuse d'avoir éveillé en moi une intimité malsaine. Et quand mes doutes furent une mer dans laquelle je commençais à me noyer, elle me répondit enfin :

« Bonjour mon Adrien, très heureuse que tu aies passé un agréable week-end chez moi. Il faudrait revenir et rester plus longtemps. Tu pourrais même passer quand Anna est au travail, si tu ne refuses pas de passer du temps avec ta vieille belle-mère. Je t'embrasse tendrement. »

« Tendrement »? Je veux bien imaginer que je surinterprète parfois les réactions de ces dames et qu'une main sur l'épaule n'est pas toujours le début d'une idylle, mais ce message me plongeait dans les rêves érotiques les moins chastes. Et si Claire me désirait autant que je la désire?