Initiation - 08 (plaisir risqué)

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Après aventure en groupe, Manon préfère un autre risque.
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Partie 8 de la série de 10 pièces

Actualisé 12/26/2023
Créé 09/07/2023
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Initiation - 08 (plaisir risqué)

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Ce texte étant une fiction, les scènes décrites sont le fruit de l'imagination. Toute ressemblance avec des personnes existantes serait purement fortuite. Les personnages présentés sont tous majeurs.

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Son voyage de noces a permis à Manon de prendre beaucoup de plaisir, même certains interdits, comme faire l'amour avec Albert, leur majeur d'homme, qu'elle a laissé éjaculer en elle puisqu'elle est sous contraception. Ce n'était pas vraiment tromper Adrien, son mari, puisqu'il n'attendait que ça pour assouvir ses envies de voyeur.

A son retour, Manon aurait pu poursuivre dans cette voie en se donnant de nouveau à Albert, ou, pourquoi pas, à Mamadou, ce colosse sénégalais qui est leur chauffeur.

Au contraire, elle souhaite presque rentrer dans le rang pour être une femme respectable. Cela irait bien avec l'orientation qu'elle veut prendre. Adrien lui a trouvé un professeur de violon qui doit la faire progresser pour devenir la concertiste renommée qu'ils espèrent l'un comme l'autre. Évidemment, ce futur statut ne correspondrait pas à une femme débauchée, aussi Manon a-t-elle décidé d'être sage. Elle se concentre sur la préparation nécessaire pour être admise au conservatoire.

Depuis deux semaines, elle enchaîne les cours et séries d'exercices quotidiens. Pendant cette période, cela a été très dur pour Manon sur le plan sexuel. Tout au mieux a-t-elle obtenu un petit 'coup' vite fait chaque soir de la part de son vieux mari, dont les 70 ans ne permettent pas des folies répétitives avec une jeune femme de 19 ans. De plus, elle s'est prise à son propre piège, puis qu'elle oblige son mari à utiliser à chaque fois un préservatif, comme cela doit être, selon ses lectures érotiques, pour un mari cocu. Les sensations sont donc beaucoup moins bonnes. Elle devait réserver les rapports non protégés à ses amants, mais, comme elle s'est imposé le 'calme plat' en ce moment, rien ne va.

Sa libido, augmentée par le comprimé quotidien que lui a prescrit Roxana, sa gynécologue et amie de sa mère, est loin d'être satisfaite. Elle croit prendre un anti-dépresseur, alors qu'il s'agit d'un puissant aphrodisiaque, qu'ont choisi Roxana et Nathalie, sa mère, pour la pervertir en toute discrétion. Manon passe une bonne partie de chaque nuit à se caresser le clitoris et à se ramoner le vagin avec ses doigts, à côté de son mari endormi. Cela ne répond pas à ses besoins et sa frustration ne fait qu'augmenter.

Aujourd'hui, c'est pour elle le 'coup de grâce'. Sa prestation devant le jury du conservatoire a été insuffisante pour son admission. Elle ne sera qu'une bonne joueuse de violon, mais jamais concertiste. Elle cherche le réconfort en se jetant dans les bras de son mari, qui lui dit alors :

« Ce n'est pas grave. Tu joueras pour toi, pour moi, pour des amis ou des gens qui ne sont pas des critiques musicaux. »

« Je n'aurai pas l'occasion de mettre ma belle robe de concert, que papa m'a offerte et que tu as fait modifier pour qu'elle soit plus sexy », pleurniche-t-elle.

« Tu la mettras pour nous et pour toutes tes représentations devant d'autres, qui ne pourront qu'apprécier ta musique ... et ... la vue. D'ailleurs, j'ai une idée : il serait bien que tu la mettes pour jouer devant ton professeur et lui montrer que ses leçons t'ont tout de même fait faire beaucoup de progrès. Appelle-le », suggère Adrien.

Oui, pense Manon, ce serait gentil de le faire pour ce professeur qui s'est donné tant de mal pour la préparer. Elle a d'autant plus envie de faire plaisir à ce bel homme dans la quarantaine, qu'il a paru attiré par elle, profitant souvent de la rectification d'une position pour frôler une épaule, son cou, ou le bord d'un sein.

« Oui, c'est d'accord, mais jouerai-je pour lui seul ... ou ...? », questionne-t-elle.

Le regard de son mari en dit long sur les idées qu'il a et Manon se rend compte qu'il y a quelque coquinerie à venir, alors qu'il dit :

« Tu pourrais te produire dans la bibliothèque. Il serait confortablement installé dans le grand fauteuil à côté du secrétaire. Caché entre des livres se trouve une caméra avec micro qui te ... ou plutôt ... vous filmera. Je verrai tout sur les écrans de mon bureau et, comme j'enregistrerai en même temps, nous pourrons le revoir, toi et moi ... »

Manon se dit qu'elle va peut-être retrouver alors un peu de ce qui lui manque cruellement, aussi appelle-t-elle son professeur. C'est parfait, il viendra demain en fin d'après-midi.

Le lendemain, Manon est toute la journée comme sur des charbons ardents. A l'heure dite, Adrien accueille le professeur et le conduit dans la bibliothèque où il s'excuse :

« Désolé, je dois impérativement vous abandonner pour un problème urgent. Manon se prépare. Elle se fait belle ... pour vous. Elle ne va pas tarder. »

Manon n'a pas passé beaucoup de temps pour sa tenue puisque la robe de concert se porte sans sous-vêtement. Seul un brin de maquillage et le choix d'un parfum capiteux l'ont un peu retardée.

Lorsqu'elle entre dans la bibliothèque, son violon à la main, son professeur, assis dans son fauteuil, ne peut que dire :

« Oh ! Tu es magnifique, Manon ! »

Sans répondre au compliment, elle commence à jouer une fugue de Bach, qu'il lui avait fait travailler pour l'examen. En jouant, elle s'approche de lui, se penchant par moments pour lui montrer une poitrine si peu cachée par le tissu. Elle se place parfois de côté pour que même un téton soit visible de biais. Par moments, un pas en avant fait ouvrir la longue fente sur une cuisse alors découverte très haut.

Manon n'est que sensualité. Elle sait qu'elle excite cet homme ... non ... ces hommes car elle sait bien que son mari, dans son bureau, a les yeux rivés sur l'écran et sa main rivée ailleurs. Est-ce dû à la sensation d'être une femme si ... légère, mais Manon sent qu'elle joue mieux qu'elle ne l'a jamais fait. J'aurais dû jouer comme ça devant le jury et ... dans cette tenue, se dit-elle.

Lorsqu'elle termine, alors que son professeur l'applaudit avec conviction, elle s'avance tout près de lui, découvrant ainsi très haut sa cuisse, et se penche abusivement, dévoilant presque complètement ses seins. Elle reste quelques secondes dans cette position, avant de sentir une main se poser très haut sur sa cuisse. Manon a juste le temps de se redresser et de poser son violon sur un coin du secrétaire, que déjà la main remonte jusqu'en haut de la fente. Elle frissonne d'envie lorsque les doigts glissent sous la robe pour venir toucher une des lèvres trempées.

« Mais tu n'as rien là-dessous ! », s'écrie-t-il.

Manon n'a pas besoin de confirmer. Déjà l'homme la fait pencher à plat ventre sur le secrétaire et relève complètement le bas de la robe, découvrant un fessier aussi attirant que la chatte exposée. En quelques secondes, il ouvre sa braguette et sort un sexe tout dur, mince mais très long, dont le gland est bien plus gros que la hampe, faisant ressembler le tout à un grand champignon. Ce fameux gland vient se mouiller sur les lèvres vulvaires et même un peu entre elles. Manon, trop heureuse de retrouver les plaisirs du sexe, dont elle s'est privée elle-même depuis deux semaines, se cambre pour l'accueillir en elle. Elle est alors surprise de sentir que ce pénis remonte plus haut, entre ses fesses, où le gland vient chercher l'anus. L'homme, hyper-excité, n'a pas l'intention de lui demander son avis, car il pousse tout de suite fortement. Le gland paraît trop gros pour pénétrer facilement et, de plus, Manon, craintive, se crispe un peu. Mais l'homme pousse si fortement que la 'barrière' cède et le gland pénètre, le sphincter se resserrant juste sous sa collerette. Manon laisse échapper un cri.

Heureusement son professeur lui laisse un moment pour s'habituer à cette dilatation. Après quelques secondes, il enfonce son sexe plus loin dans le fondement de Manon, qui prend conscience de la longueur du membre qui la pénètre. Les sensations sont assez nouvelles pour elle, surtout lorsqu'il pousse encore plus loin. Jusqu'où ira-t-il? C'est la question angoissante que Manon se pose, mais elle sent alors le membre refluer. Son partenaire entame un coït lent, mais long, profond, tout en force. Manon sent son anus se mouiller d'excitation et faciliter un 'ramonage' qui s'accélère.

Excitée comme jamais, Manon fait passer une main sous elle pour venir toucher sa chatte en même temps. Elle finit par enfoncer dans son vagin deux doigts qui viennent caresser le sexe de l'homme à travers la fine peau qui sépare ses deux conduits. Son professeur est si surpris de cette caresse inattendue qu'il pousse en avant et s'arrête. Il va se concentrer sur l'exceptionnelle sensation des doigts de Manon qui glissent le long du membre, ou plutôt le long de la paroi vaginale qui l'en sépare. Elle voudrait toucher ainsi le gros gland, tout au fond, mais il est inaccessible. Son professeur va-t-il se retirer un peu pour le lui permettre? Mais non, il reste planté tout au fond, sans le moindre mouvement. Alors Manon, qui a trop envie d'y arriver, enfonce toute sa main dans son vagin. Et, là, du bout des doigts, elle palpe le gros gland à travers la fine peau qui l'en sépare. C'est trop pour elle comme pour son partenaire et son orgasme arrive en même temps que les giclées de sperme de l'homme, avec leur deux cris de plaisir.

Lorsqu'il se retire, le professeur de Manon lui pose un petit baiser sur la bouche en guise d'adieu. Adrien ne viendra pas le saluer car, dans son bureau, ce voyeur s'en est mis plein le pantalon.

Le soir, au lit, Manon, heureuse d'avoir repris enfin ses aventures érotiques, se fait caressante avec son mari. Elle est étonnée de voir qu'il bande de nouveau, sachant qu'il a dû éjaculer en la regardant avec son professeur.

« On dirait que ça t'a fait de l'effet d'être une deuxième fois cocu ! », dit-elle.

Lorsque son mari prend un préservatif qu'il commence à mettre en place, Manon l'arrête :

« Le préservatif, c'est seulement pour ma chatte. »

Trop heureux de pouvoir prendre sa femme à nu, Adrien se lance dans une sodomie que Manon apprécie un peu moins que la précédente, car le sexe de son mari est moins long et le gland moins gros. De plus, tout le sperme qui est déjà en elle facilite la pénétration, aussi ne retrouve-t-elle plus l'impression excitante d'être un peu forcée.

Après l'amour, il visionnent, sur le grand écran de leur chambre, l'enregistrement de l'après-midi. Pendant le film, ils se contentent de quelques caresses mutuelles. A la fin, Manon dit à son mari :

« Je suppose que cette vidéo nous est réservée, n'est-ce pas? »

« Pas vraiment », lui répond Adrien, « J'ai donné les droits d'accès à Albert et Mamadou, mais ils ne sont pas encore prévenus. »

Alors Manon prend son smartphone et envoie aux deux hommes, en cochant la case 'message urgent' : 'Allez voir sur le serveur, mes chéris. Il y a un petit cadeau pour vous deux.'

Dès leur réveil, les deux hommes sont connectés au serveur et regardent la vidéo dans leur chambre. La main de chacun s'active, tant ils sont l'un et l'autre excités.

Albert se sent jaloux, comme si Manon était sa maîtresse. Il se raisonne en pensant qu'elle est la femme de son patron, belle comme un top-modèle et qu'il doit déjà être heureux d'avoir été une nuit son amant, lui qui est si laid. Peut-être aura-t-il une autre chance?

Mamadou est, lui, plutôt furieux. Il avait déjà été surpris de savoir que Manon avait couché avec Albert, qui lui avait fait des confidences en rentrant du voyage. Là, il vient de la voir se faire sodomiser par son professeur de violon. Pourquoi ceux-là et pas lui? Il ne comprend pas. Il sait que sa stature athlétique et sa musculature plaisent aux femmes. De plus, il a été très bien doté par la nature à l'endroit qui semble intéresser Manon. Plus frustré que lui, c'est impossible !

Manon, qui n'a plus ses cours de violon, se sent désœuvrée. C'est alors qu'elle pense aux actions caritatives qu'elle avait envisagées. Elle prend contact avec une association qui fournit, dans la banlieue de Rennes, des denrées, vêtements et produits de première nécessité à des personnes dans le besoin. Son mari, heureux de la voir trouver une occupation, lui dit que son chauffeur assurera les trajets.

La première journée de Manon se passe du mieux possible et elle est heureuse de faire le bien. Peu de temps avant la fermeture du soir, elle prépare un sac pour un homme qui vient de se présenter. Toute à son remplissage, Manon n'a pas vraiment regardé le demandeur. Lorsqu'elle lève les yeux vers lui pour lui donner le sac, elle tombe instantanément sous le charme. L'homme, d'une trentaine d'années, est mince mais visiblement musclé. Son teint hâlé est presque cuivré. Une cicatrice barre une joue et lui donne un caractère guerrier, renforçant ainsi sa virilité. Les yeux d'un d'un noir de geai lui donnent un regard de dominateur, qui font penser à Manon à celui d'un rapace. Manon a devant elle l'homme de ses rêves de jeune fille. Leurs regards sont rivés l'un à l'autre. Manon est comme hypnotisée. Elle comprend à cet instant ce qu'est un 'coup de foudre'.

L'homme prend le sac sans même un remerciement, pose une main sur celle de Manon et lui dit :

« Viens ! »

Manon se lève, quitte son poste sans un mot pour les membres de l'association et accompagne l'homme, qui vient de mettre un bras autour de son cou. Ils sont à peine sortis qu'ils s'embrassent déjà avec une passion, une fougue presque violente. L'homme l'entraîne chez lui, dans un immeuble délabré, situé non loin du centre de distribution. C'est un squat, mais Manon ne s'en inquiète pas tant elle a envie de s'offrir à ce bel inconnu. Elle remarque à peine quelques hommes assis ou couchés dans l'escalier ou dans les pièces qu'ils traversent. Ils sont tous soit bien imbibés d'alcool, soit drogués.

Manon n'a même pas demandé le prénom de l'homme qui l'entraîne vers une pièce où ne se trouvent qu'une chaise cassée et un matelas qui n'est pas de première fraîcheur. L'homme jette son tee-shirt au sol et Manon vient poser sa bouche sur les pectoraux musclés, pas le moins rebutée par l'odeur de transpiration d'un homme qui ne doit pas souvent bénéficier d'une douche. Deux fortes mains sont maintenant sur elle pour la déshabiller, sans ménagement. L'homme, pressé de prendre cette jolie femme, sort un couteau de sa poche et lacère les vêtements de Manon, qui ne s'en inquiète même pas, tant elle est subjuguée par cet homme dont le côté dominateur la fascine. Deux coups de lame suffisent à débarrasser Manon de ses sous-vêtements.

Il jette Manon sur le matelas, sur le dos, et se couche sur elle tout en ouvrant son pantalon dont il extrait un sexe bien bandé et d'une belle longueur. La pénétration est immédiate, sans préliminaires. Elle est brutale. Le gland frappe au fond dès sa première entrée. Il s'en suit un coït d'une rare rapidité, d'un rythme quasi animal. Jamais Manon n'a été prise de cette façon. Quelques minutes de ce traitement lui font atteindre un orgasme très fort. Manon va hurler de plaisir, mais son cri est étouffé par une bouche qui la bâillonne en lui mordant la lèvre. Le rythme effréné ne fait que continuer et Manon enchaîne les orgasmes comme jamais cela ne lui était arrivé. Puis, l'homme plante son sexe au plus profond, écrasant Manon de tout son poids. Elle sent alors de fortes giclées de sperme sur le col de son utérus. Elle se rend compte que l'homme, qu'elle ne connaît même pas, lui remplit complètement le vagin de sa semence. Elle sait aussi qu'elle est, à cette date, au milieu de son cycle. Heureusement, elle prend sa mini-pilule, mais elle ne peut que penser à ce risque résiduel, certes faible mais non nul. Cette pensée déclenche chez elle un orgasme de plus.

L'homme reste couché sur elle, épuisé par ce coït infernal. Manon se sent bien sous lui, heureuse. Elle est amoureuse pour la première fois de sa vie.

Tout à coup, dans la pénombre de la pièce, Manon distingue des silhouettes. Une dizaine d'hommes sont là. Ils ont certainement assisté à tout, mais cela n'inquiète pas Manon. Cette exhibition involontaire lui fait même ressentir une certaine excitation. Elle est si heureuse que rien ne l'inquiète.

Soudain, son amant d'un jour se relève vivement, se place à genoux au-dessus de sa tête, bloquant durement les bras de Manon avec ses mollets, alors que ses mains lui agrippent les jambes pour les relever et les maintenir écartées au maximum, disant à cet instant :

« Prenez-la, les gars, elle est à vous ! »

« Non, non, pas ça ! », crie Manon.

Un de ses fantasme est d'être prise à la chaîne par de nombreux hommes, mais ceux-là lui paraissent trop repoussants. Son angoisse est au plus haut, mais, lorsque commence cette noria de luxure, Manon est surprise de sentir son excitation monter. Être ainsi complètement immobilisée, impuissante et obligée de subir les assauts de ces hommes repoussants, fait monter en elle un plaisir qu'elle devrait s'interdire, mais elle a l'impression de braver ainsi un tabou. Ces inconnus, l'un après l'autre, se vident en elle. A chaque fois, sentant leur semence l'inonder, Manon se met à trembler d'excitation, pensant au risque qu'elle prend, très faible, il est vrai, alors qu'elle imagine ce que serait cette situation si elle n'avait pas de contraception. Manon, consciente de cette idée folle, a honte de cette pensée. De plus, elle s'inquiète de la suite : comment va-t-elle faire pour rentrer? Ces vêtements sont lacérés. Son chauffeur doit l'attendre au local de l'association, mais elle ne va pas s'y rendre nue !

Mamadou, qui venait la rechercher, s'étonne de son absence. Une personne lui dit que Manon est partie avec un homme qui est déjà venu plusieurs fois, mais aucun ne connaît son adresse. Alors Mamadou repense à l'application qu'il a mis sur le smartphone de Manon et qui lui permet d'avoir sa localisation GPS. Lui, qui s'occupe beaucoup de la sécurité de son patron, avait proposé cela à Manon, qui avait bien heureusement accepté. Il arrive donc très vite au squat.

Effaré par la scène qu'il a sous les yeux, il ne peut s'imaginer que Manon puisse prendre du plaisir dans une telle situation. Il s'attaque à l'homme qui maintient Manon. Un uppercut de ce colosse suffit à l'envoyer pour un bon moment dans ses rêves. Les hommes qui attendaient leur tour, certains pour un deuxième, se jettent ensemble sur Mamadou. Pour un colosse bien entraîné comme lui, une dizaine d'hommes plus ou moins fatigués par l'alcool ou la drogue ne lui font pas peur, mais il lui faudra cependant un certain temps pour en avoir le dessus.

Manon, toujours sous l'étreinte d'un homme qui la baise, se dit que son problème est résolu, que Mamadou est là pour elle. Manon devrait, pour sauver les apparences, se libérer de cet homme, alors que plus personne ne la maintient. Face à son chauffeur, elle devrait se présenter en victime. Cependant elle profite de l'instant et accompagne les mouvements de l'homme, jusqu'à ce qu'elle laisse échapper un petit cri lorsqu'ils jouissent tous deux ensemble. Mamadou l'a entendue, c'est certain ! Manon ne s'est jamais sentie aussi honteuse.

Lorsqu'il s'est débarrassé de tous ses assaillants, le chauffeur aide Manon à se relever et lui offre sa veste pour couvrir sa nudité, abandonnant sur place les vêtements lacérés. Dans la voiture, pendant le trajet de retour, Manon ne dira qu'un seul mot, « merci », tant elle se sent honteuse. Elle se reproche de s'être jetée dans les bras d'un complet inconnu, comme une midinette amoureuse du premier venu. Mais sa plus grande honte est d'avoir pris du plaisir avec ces inconnus et surtout de l'avoir fait devant Mamadou. Face à lui, elle aurait dû se présenter comme une victime. Pour lui, elle ne sera maintenant que la pire des salopes, c'est certain, se dit-elle, elle qui trouvait au chauffeur un certain charme et qui espérait l'avoir un jour comme amant. Voilà bien des espoirs qui tombent à l'eau.