Emprise - Histoire de Leila Ch. 01

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La chute fut violente car la progression fut lente.
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Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 07/11/2023
Créé 07/05/2023
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Après avoir plongé dans les arcanes captivantes de la série "Emprise sur la Ville", coécrite par Verdu et moi-même en huit actes palpitants, je me fais le plaisir de vous offrir une deuxième extension de cet univers fascinant à travers le récit détaillé d'un personnage clé. J'ai déjà commis une Histoire d'Aïké. A présent, préparez-vous à renouer avec certains visages familiers de la série principale, car cette extension s'épanouira en trois chapitres captivants :

"Soumission" : Les fils de l'intrigue se tissent avec subtilité alors que notre protagoniste se retrouve pris au piège d'une toile complexe de domination et de secrets inavouables.

"La fuite" : Le suspense s'intensifie à mesure que notre héroïne tente désespérément de s'échapper de cet engrenage infernal, en déjouant les pièges et en bravant les dangers qui jalonnent son chemin.

"Perversité de Jacques" : Les vérités les plus sombres se révèlent dans cette ultime partie, où les enjeux atteignent leur paroxysme et où les actes pervers de Jacques, tel un funeste chef d'orchestre, prennent une dimension effroyable.

Que vous ayez été séduits par la série originale ou que vous soyez de nouveaux arrivants dans cet univers, je vous souhaite une lecture envoûtante et immersive.

Bienvenue dans l'extension palpitante de "Emprise sur la Ville".

Bon voyage!

Emprise sur la Ville - Histoire de Leila (chapitre 1)

"La chute fut d'autant plus violente que la progression fut lente."

Chapitre 1 : Soumission par Jacques Mousatir

L'Algérie, perle envoûtante du Maghreb, se dévoilait avant la décolonisation française dans toute sa splendeur et sa diversité. Ses vastes étendues désertiques s'étiraient à l'infini, embrassant les dunes dorées et les oasis rafraîchissantes. Les montagnes majestueuses de l'Atlas se dressaient fièrement, offrant un panorama à couper le souffle. Les souks animés et colorés vibraient au rythme des échanges, où les parfums enivrants des épices et des herbes médicinales flottaient dans l'air. L'Algérie d'alors était une terre envoûtante, berceau d'une culture et d'une identité profondes, prête à se libérer et à écrire son propre destin.

Certains Algériens ont choisi de s'installer en France pour diverses raisons, façonnées par un contexte historique complexe. Parmi celles-ci, l'espoir d'une vie meilleure et de meilleures opportunités économiques a joué un rôle prépondérant. Après des années de colonisation, de conflits et de bouleversements politiques en Algérie, la France représentait un symbole de stabilité et de prospérité. L'attrait des emplois, de l'éducation et des perspectives de vie plus favorables a poussé de nombreux Algériens à franchir la mer Méditerranée en quête d'un avenir plus prometteur.

Dans les méandres de cette grande histoire, se dessinait la petite épopée d'un homme. Les frontières n'étaient que des obstacles temporaires pour son cœur enflammé. Tel un marin solitaire, Mohammed a bravé les flots tumultueux de la vie, laissant derrière lui les rivages familiers de son Algérie natale pour conquérir un nouvel horizon. Là-bas, dans cette terre étrangère qu'est devenue la France, il a jeté l'ancre de son destin. Et puis, telle une muse née des sables ardents, elle est apparue, une flamme vive, une algérienne à la beauté éclatante, Nora. La photo qu'une missive familiale lui apporta le combla. Elle était jeunesse et douceur, une brise d'espoir qui le captivait irrésistiblement. Avec une différence d'âge qui semblait effacer le temps. Le mariage fut organisé en toute hâte. De leur union est née Leila, une étoile nouvelle.

Au sein de cet univers tourmenté, s'entremêlaient les fils complexes d'une relation paternelle à l'épreuve des cultures. Le père, un homme enraciné dans les traditions les plus profondes, faisait face à l'émergence fulgurante de sa fille adolescente, avide de liberté et de découvertes. Un bras de fer silencieux s'installait entre eux, où l'autorité et la contrainte se heurtaient à l'aspiration brûlante de l'adolescente à s'épanouir et à s'affranchir. Les murs étouffants du HLM semblaient se refermer sur elle, tandis que Mohammed, avec une main de fer, lui imposait des limites strictes. Sa jeune femme, encore marquée par le poids de traditions oppressantes, subissait elle aussi l'ouragan de ses colères. En quête de réconfort, le père se réfugia dans les bras rigides de la religion, trouvant refuge dans les préceptes et les rituels.

La petite Leila était une belle jeune fille qui ne passa pas au lycée et trouva également refuge dans l'accoutrement que le durcissement doctrinal ambiant imposait. Personne, dans la cité, n'osait l'embêter quand elle revêtit son armure de voiles. Elle passa de petits boulots en petits boulots avant d'être embauchée à Health Dynamic, une start-up dirigée par une femme. Telle une fleur mystérieuse qui éclot à son propre rythme, Leila, à dix-neuf printemps, demeurait un énigmatique reflet de pudeur et de retenue. Les contours délicats de sa féminité restaient inexplorés, car elle n'avait jamais connu l'émoi des premiers échanges avec un jeune homme. Cette innocence, à la fois rafraîchissante et intrigante, semblait l'envelopper telle une parure précieuse. Les murmures de l'amour ne trouvaient pas écho en elle, car l'appel de la romance ne s'était jamais fait entendre. En elle, semblait résider une quiétude rare, préservant un monde intérieur inviolé par les ardeurs de l'amour.

- Leila, tu pourras passer un coup dans la tisanerie tout à l'heure, dit gentiment Laura Mucadam, sa patronne. Je crois que Maëva a renversé son thé.

Tel un souffle d'air frais au cœur de son quotidien, Leila s'épanouissait dans son rôle de femme de ménage au sein d'une petite entreprise dirigée par une femme à la poigne affirmée mais juste. Libérée parfois de son hijab pendant les heures de travail, elle ressentait une légèreté nouvelle, une sensation de liberté qui lui permettait d'être pleinement à l'aise. Chaque jour, elle foulait les couloirs de l'entreprise avec une démarche assurée, s'imprégnant des rythmes trépidants de ce monde professionnel si différent de son cocon familial et de sa culture. À travers les tâches ménagères, elle découvrait d'autres manières de vivre, de penser et d'interagir, s'évadant ainsi du carcan des traditions qui la retenaient. Ce travail, loin d'être simplement une source de revenus, était pour elle une fenêtre ouverte sur l'inconnu, une opportunité de s'émerveiller face à la diversité des modes de vie.

La jeune musulmane entra dans la tisanerie et constata les dégâts. Leila se penchait avec précaution sur le thé renversé par la secrétaire rousse, Maëva. Les feuilles de thé humides, goutte à goutte, étaient patiemment épongées par les gestes délicats de la jeune femme. Soudain, la porte s'ouvrit et Maëva entra avec son allant habituel, surprise de découvrir Leila agenouillée, accomplissant son humble tâche. Confuse, la secrétaire offrit son aide, ses doigts effleurant par inadvertance la peau de Leila. Un éclair d'intensité traversa leur regard, éveillant en elles une connexion inattendue. Dans cet instant fugace, leurs cœurs s'entremêlèrent.

Maëva constata que le corps de Leila était d'une grâce infinie, svelte et élancé. Ses courbes délicates se mouvaient avec une élégance naturelle, révélant une féminité à la fois délicate et puissante. Son visage, aux traits fins et délicieusement exotiques, était comme un tableau vivant. Ses grands yeux bruns étaient empreints d'une lueur mystérieuse, d'une profondeur captivante. Ses pommettes légèrement rosées témoignaient d'une fraîcheur resplendissante, tandis que ses lèvres ourlées semblaient inviter au baiser. Leila rayonnait d'une beauté exotique, d'un charme envoûtant qui attirait les regards et captivait les cœurs.

Après sa journée de travail, Leila se retrouva dans le vestiaire, s'entourant du voile protecteur de son hijab avant de rejoindre le HLM familial. Ses doigts habiles s'occupèrent de le nouer avec soin, tandis que son esprit était encore troublé par la connexion inexplicable qu'elle avait ressentie avec la secrétaire rousse. Alors qu'elle prenait place dans sa petite Polo, les clés entre ses doigts, Leila fixait la route devant elle, perdue dans ses pensées tourbillonnantes. Les feux de la ville illuminaient son visage, soulignant les doutes qui la tiraillaient. C'est en montant dans l'ascenseur de son HLM que la vérité lui sauta aux yeux comme une évidence indéniable : son cœur était épris des femmes. Son premier émoi sexuel!

La soirée chez ses parents fut enveloppée d'une atmosphère pesante. Son père, imposant et autoritaire, trônait devant la télévision, fixant intensément les images de la chaîne algérienne. Sa voix tonitruante dictait des ordres durs à Nora et à sa fille, qui s'empressaient d'obéir, baissant les yeux en signe de soumission. Le silence régnait, uniquement interrompu par les murmures des informations qui défilaient à l'écran. Dans cet espace étouffant, Leila sentait son propre souffle se raréfier, cherchant un échappatoire à ce poids étouffant qui les maintenait sous son emprise. Puis, dans sa chambre, comme tous les soirs à la même heure, le même rythme scandé par la tête du lit parental dans la chambre à côté qui cognait le mur. Mohammed besognait sa jeune femme qui s'était installée sur le dos, les cuisses écartées offrant son sexe broussailleux à son époux.

Maëva, déterminée et audacieuse, prit les devants dans sa quête de séduire Leila. La petite rousse devinait les désirs qui brûlaient dans les yeux noirs de la jeune femme, ces sentiments si longtemps étouffés par les conventions et les attentes familiales. Avec un sourire complice et un regard empli de promesses, la belle rousse invita Leila à une promenade en forêt le dimanche, dans un geste qui laissait peu de place au doute. Le cœur de Leila bondit d'excitation et d'appréhension mêlées, consciente que cette promenade serait bien plus qu'une simple balade parmi les arbres majestueux. C'était une invitation à la découverte d'un amour qui brisait les barrières de la tradition et promettait un chemin vers la liberté tant désirée.

Lars Lämnats était l'un des collaborateurs de Laura Mucadam. 30 ans, juriste de la start-up, l'homme blond aux yeux bleus de type scandinave avait remarqué l'idylle naissante et en avait plaisanté avec la secrétaire rousse.

La promenade en forêt fut une parenthèse enchanteresse, un refuge où le murmure des arbres accompagnait les pas des deux femmes. Les rayons du soleil se faufilaient à travers le feuillage dense, créant une danse de lumières et d'ombres sur leur chemin. Les sentiers sinueux les guidaient vers des recoins secrets, des clairières baignées de douce quiétude. Les mains effleurées, les regards échangés, chaque instant renforçait leur complicité grandissante. Les paroles s'échappaient librement, emportées par la brise légère, tandis que les rires complices se mêlaient à la symphonie naturelle de la forêt. C'était une promenade qui ne se contentait pas d'explorer la beauté des lieux, mais qui dévoilait l'intensité d'une relation naissante, une évasion dans un monde où les règles et les contraintes n'existaient plus.

La joie, si on l'attend, de la patience il nous faudra ; si nous la provoquons, elle se manifeste doucement, grandit, enfle, se développe et finit par être présente naturellement. Leila sentait son cœur battre la chamade et ses mains trembler légèrement d'appréhension. Alors qu'ils s'arrêtèrent dans une clairière paisible, Leila osa enfin retirer son joli hijab à fleurs. Elle laissa ses cheveux libres, flottant doucement au gré du vent. Une libération ineffable inonda son être, un sentiment de liberté inconnu jusqu'alors. Les yeux brillants, elle fixa Maëva, dont le regard traduisait une admiration et une tendresse sincères. Puis, dans un geste empreint de douceur, Maëva caressa délicatement les joues de Leila, avant de l'embrasser passionnément. Les lèvres des deux femmes se rencontrèrent dans un baiser enflammé, scellant leur amour naissant et brisant les barrières qui les avaient retenues jusque-là.

Le corps de la maghrébine s'électrisa et la pauvre ingénue ne comprit pas pourquoi sa poitrine se durcit et ses tétons se dressèrent. Le bas de son ventre vibrait et, dans son sexe vierge, une humidité inconnue l'envahit.

***

Dans l'obscurité de sa pièce isolée, l'homme aux cheveux blancs s'adonnait à un plaisir malsain et pervers. Les images défilaient devant ses yeux avides, capturées clandestinement lors d'un moment d'intimité entre deux femmes inconscientes de son voyeurisme morbide. Son visage ridé s'illuminait d'une lueur malveillante tandis qu'il assemblait ces fragments de vies dérobées, créant un montage vidéo qui exaltait sa domination perverse.

La rousse embrassait voluptueusement la petite maghrébine et ses mains parcouraient déjà les épaules et le dos de la jeune femme inexpérimentée.

Chaque scène, chaque regard volé procurait à Jacques Mousatir une satisfaction déviante, une jouissance sombre qui se nourrissait de la vulnérabilité des autres. Pendant des semaines, il avait traqué la femme à la chevelure flamboyante, déterminé à la piéger et à l'utiliser comme moyen d'infiltration au sein de l'entreprise de pointe où elle occupait le poste de secrétaire. Là, elle relevait le tee-shirt de l'algérienne qui se laissait visiblement faire.

Dans cette réalité virtuelle qu'il façonnait en montant sa vidéo, il se délectait d'un pouvoir corrompu, transformant la vie privée en un sordide spectacle, symbole de son appétit insatiable pour le contrôle et la souffrance d'autrui. La bouche fine de la rousse pinça doucement les tétons durs de Leila. La langue les titillaient avec une expertise qui renseigna Jacques sur l'orientation de Maëva. L'homme aux cheveux blancs ne percevait pas vraiment le rôle de la beurette. Il savait qu'elle travaillait également à Health Dynamic mais la relation entre les deux femmes ne lui semblait pas si évidente.

Jacques Mousatir, le regard perçant dissimulé derrière son écran, observait les femmes. Tel un prédateur à l'affût, il étudiait leurs moindres gestes. Maëva se redressa et embrassa à nouveau Leila qui ne refusait rien. La main de la rousse plongea sous le jogging de la beurette et trouva son chemin dans la culotte. Leila ferma les yeux, laissant les doigts de la secrétaire pénétrer son être. Un sourire radieux éclaira son visage, tandis qu'une douce extase se répandait en elle. Son corps frissonna légèrement, vibrant en harmonie à chaque nuance des caresses.

Le visage de Jacques arborait un sourire énigmatique devant l'écran, révélant le plaisir pervers qui l'animait. Les murs de son bureau étaient tapissés de clichés de femmes attachées par des cordes ou des chaînes, et des femmes fouettées ou tourmentées, témoins silencieuses de sa machination ténébreuse. Il savourait chaque instant de son jeu manipulateur, savamment orchestré pour corrompre et contrôler. Une aura dérangeante émanait de cet homme aux intentions troubles.

***

Les battements du cœur de Leila s'accélérèrent, comme si la musique des doigts de son amante avait trouvé un chemin direct jusqu'à son âme. Dans cet instant, Leila se sentit transportée dans un univers parallèle, loin des tracas du quotidien. Son esprit s'envola dans une danse enivrante, laissant place à une profonde émotion et à une pure félicité. C'était comme si elle avait découvert une part d'elle-même qui avait été enfouie, attendant patiemment d'être éveillée par la magie de la musique. La jeune beurette ne se rendit pas compte que la rousse avait baissé son jogging et, à genoux entre ses jambes, elle léchait son sexe à la pilosité brune qui coulait comme un torrent.

***

Mais tout bascula lorsque Leila fut prise au piège du chantage impitoyable de Jacques. Dès le lendemain de la promenade champêtre, de sa première expérience sexuelle, de la découverte qu'une femme peut être aimée, le vieil homme la menaçait de tout divulguer à ses parents et surtout à son père. Les fondations de sa vie tranquille se fissurèrent, laissant place à l'incertitude et à la peur. Son quotidien devint un labyrinthe d'intrigues et de mensonges. La légèreté de sa jeunesse s'évanouit, laissant sa place à une tension constante et à un sentiment d'oppression. Le poids des secrets et des compromissions s'abattit sur ses épaules délicates, érodant peu à peu son insouciance. Leila se retrouva prise au piège d'une existence qu'elle n'avait jamais souhaitée, oscillant entre la nécessité de se protéger de sa famille et la recherche désespérée d'une issue à ce sombre chantage qui avait bouleversé sa vie à tout jamais.

Leila avançait d'un pas hésitant vers la chambre d'hôtel où elle était convoquée, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. La peur s'insinuait en elle, mêlée d'une profonde angoisse qui faisait trembler chacun de ses membres. Elle serrait le bas de son chandail noir qui recouvrait son tee-shirt au couleur de l'équipe d'Algérie.

Dans la chambre où il avait ordonné à sa proie de se rendre, Jacques, le maître chanteur impitoyable, la guidait d'une voix glaciale, ses yeux scrutant chacun de ses gestes. Chaque mot, chaque détail qu'il exigeait d'elle était comme une lame menaçante, prête à trancher son existence tranquille en morceaux. Leila sentait son esprit s'embrouiller, tiraillée entre la peur du vieil homme et la terreur de la colère de son père s'il apprenait son homosexualité.

- Tu vas m'obéir et cette vidéo n'ira pas chez tes parents, lui assura Jacques Mousatir.

- Mais qu'est-ce que vous voulez? demanda naïvement la jeune musulmane sachant pertinemment l'issue de cette rencontre dans cette chambre d'hôtel.

Jacques ne répondit pas. Il installa un ordinateur portable sur la table, en face du grand lit et démarra la vidéo où on distinguait deux femmes s'embrasser puis se doigter dans une forêt. Laissant la vidéo tourner en boucle, l'homme se retourna.

- Déshabille-toi.

- Mais... je...

Leila ôta son chandail noir puis son tee shirt de l'équipe de football d'Algérie. Son soutien gorge blanc enfermait ses deux seins ronds. La voix réprobatrice de son père résonnait dans sa tête, amplifiant ses craintes et la poussant vers l'obéissance forcée. La perspective d'affronter sa fureur était plus insoutenable encore que de se plier aux sombres desseins de Jacques.

Le regard du maître chanteur s'illumina d'une lueur perverse et cruelle lorsqu'il vit le ventre plat et la peau halée de la jeune beurette. Ses yeux étincelaient d'une satisfaction malsaine, comme s'il venait de mettre la main sur un trésor tant convoité. Son sourire dévoilait une satisfaction trouble, la certitude d'avoir pris le contrôle de la situation.

- Tout, Leila. Tu te mets nue devant le vieux que je suis pour la honte d'avoir couché avant le mariage et de surcroit avec une femme.

Dans le regard de Jacques, on pouvait lire toute la perfidie de son esprit retors, le plaisir pervers de celui qui manipule les fils du destin d'autrui. Ses prunelles brillantes se délectaient de ce pouvoir, conscient de l'emprise qu'il exerçait désormais sur la jeune Leila. Son regard, chargé de désir de domination, transmettait un message silencieux : il était le maître du jeu, le marionnettiste invisible qui tirait les ficelles de la vie de la jeune femme.

Depuis son enfance, un sentiment de culpabilité avait enraciné son être, nourri par l'éducation rigide de son père. Elle avait été conditionnée à croire que tout acte devait être dissimulé, une existence de soumission à la colère divine et au jugement implacable de son père. Ce fardeau avait fait d'elle une proie vulnérable, encline à se plier aux dominations qui croisaient son chemin. Cependant, sa relation avec Maëva avait apporté un bref soulagement à cette détresse, un refuge où elle pouvait enfin échapper aux chaînes qui l'entravaient.

Après s'être déchaussée de ses baskets Nike, Leila baissa son jogging. Son souffle tendu gonflait son ventre nu, vibrant au rythme de son anxiété. Le regard empreint d'une satisfaction malsaine révélait toute la noirceur de l'âme de Jacques. Il savourait sa victoire avec une intensité inquiétante, tandis que la détresse de Leila ne faisait qu'alimenter son sentiment de supériorité. Il fixait un corps assez joli. La jeune fille, en sous-vêtement blanc et portant son hijab ; voilà la rançon de sa perversité. Dans cette étincelle pernicieuse qui brillait dans ses yeux, on pouvait discerner l'ombre grandissante qui planait sur le destin de Leila, condamnée à danser selon les caprices tordus de Jacques.

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