Des Cours Très Particuliers, E05

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Mégane doit accepter de donner sa dernière virginité.
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CHAPITRE 1

La fellation de Mégane n'avait été que le préambule de la soirée. Sitôt que la jeune femme eut démontré qu'elle avait bien retenu sa leçon, Fernand Dernau lui offrit une nouvelle robe. Mégane avait grandi dans un milieu aisé où elle avait l'habitude de recevoir des cadeaux de ce genre mais pas de cette qualité.

Il s'agissait d'une robe d'un couturier français très connu et de luxe. Elle comprit rapidement que ce vêtement valait à peu près ce que son père gagnait en plusieurs mois. Fernand Dernau lui précisa qu'il s'agissait ni plus ni moins que d'une robe faite sur mesure. Elle était donc unique et elle prit ce cadeau avec énormément de fierté. Une récompense pour avoir été une bonne élève.

Ils ne sortirent pas ce jour-là mais ils ne restèrent pas non plus dans la maison. Il y avait aux abords de la résidence une sorte de lac que Mégane avait toujours cru être municipal, bien qu'elle n'eut jamais remarqué personne autour.

Ce soir-là, elle comprit qu'il appartenait aussi à Fernand Dernau. Ils montèrent dans une petite barque. Un homme se trouvait à la barre et il enclencha un petit moteur et le bateau se dirigea vers un kiosque installé sur un petit ilot situé au milieu de cette petite étendue d'eau.

Le lieu était bien éclairé avec des sortes de lanterne en papier qui donnaient une impression à la fois étrange et fabuleuse. Sous le kiosque, on avait déposé une grande table et plusieurs plats chauds les attendaient.

Une des servantes qui n'était pas Sophie était présente et les servit avec diligence. Mégane avait oublié l'humiliation de la fessée pour se replonger dans cette impression étrange de romantisme qui émanait de ce week-end.

Il n'en restait pas moins qu'il avait instauré un mode de fonctionnement qu'elle avait parfaitement compris. Quand elle se montrait bien obéissante et bonne élève, elle était récompensée de bien des façons mais, dans l'autre cas, il la punissait sévèrement. C'était une sorte d'infantilisation qui aurait dû la frustrer mais elle se laissait tellement bercer par les moments heureux qu'elle ne se rendait même pas compte de ce qui lui arrivait.

Il y avait aussi tout ce plaisir qu'elle avait ressenti et qu'elle voulait encore connaître. Elle repensa au discours de Sophie et cette notion d'abandon. Sophie était-elle vraiment un médecin? Pouvait-elle vraiment ainsi s'abaisser juste pour satisfaire une sorte de plaisir pervers qu'il lui avait inculqué?

Mégane prenait du plaisir à certains moments de ce week-end mais ne s'imaginait aucunement prolonger tout cela sans y être contrainte par le contrat.

De nouveau, Dernau se montra de très bonne compagnie. Il était prévenant presque affectueux. Très loin du maître intransigeant qu'il lui avait fait mal au point de la rendre incapable de s'asseoir pendant une bonne partie de la journée.

Ils profitaient donc de ce repas dans ce cadre idyllique où ils étaient seuls. Un endroit fantastique où elle mangeait de la nourriture de qualité habillé dans une robe qu'elle était la seule à posséder. Il en fallait beaucoup moins pour se prendre pour une princesse et pour se laisser enivrer.

Il eut des gestes. Durant toute la soirée, il ne cessa de la caresser, de frôler son corps ou son visage et de lui adresser des regards sans équivoque. Il ne faisait pas vraiment montre de romantisme, loin de là, mais elle sentait la puissance de son désir. D'une certaine façon, elle se sentait flattée.

Cela ne faisait qu'une journée qu'elle n'était plus vierge mais déjà elle sentait se développer des envies qu'elle n'imaginait même pas.

Le repas se termina tranquillement avec un nouveau un dessert comme elle les aimait.

J'adore ce genre de dessert, affirma-t-elle. Je pourrais en manger des dizaines.

Heureusement que tu ne le fais pas, sourit-il alors. Tu es bien trop parfaite pour te laisser aller .

Je sais cela. Je respecte le régime »

Cela faisait déjà deux ans mais, depuis son opération, elle suivait un régime bien précis. Elle n'avait jamais vraiment su s'il s'agissait effectivement des consignes du médecin pour faciliter sa convalescence ou une volonté de cet homme afin de continuer à forger la poupée Barbie dont il rêvait.

Il n'en restait pas moins qu'elle respectait tout à la règle ne s'autorisant que les écarts qu'on lui permettait. Ce n'était pas un régime draconien mais il y avait des règles précises à ne jamais enfreindre et elle s'était rendu compte que son poids s'était stabilisé. Il y avait en fait déterminé les proportions idéales de la parfaite maîtresse et s'était attelé de la confectionner. Il la refaçonnait en fait. Autant mentalement que physiquement et, au fil du temps, elle avait fini par apprécier toutes ces transformations.

Il la laissa terminer son dessert tranquille. Le nutritionniste qui la suivait lui avait appris à manger doucement. Ce qui lui permettait de profiter pleinement du goût des aliments qu'elle mangeait, surtout quand il était d'une telle qualité, mais aussi, lui avait-il expliqué, que l'on atteignait la satiété plus rapidement. Moins on avait faim, moins on grossissait.

Quand il fut persuadé qu'elle avait terminé, il lui tendit la main. Elle accepta volontiers et ils se levèrent tous les deux. Les employés commençaient déjà à débarrasser la table alors qu'ils retournaient vers la barque.

Ce n'était pas la même que celle qu'ils avaient-utiliser. Elle était plus grande et disposait d'une petite table. Ils s'assirent juste séparer par les vingt centimètres de la table. Il sortit d'une petite glacière deux coupettes et une bouteille de champagne. Elle retrouva alors l'ambiance du jardin d'hiver et, étrangement, se sentit terriblement excitée.

Il remplit les verres et en donna un à Mégane. Toujours bonne élève, elle prit le temps de bien goûter la boisson, imbibant d'abord un peu ses lèvres puis découvrant le goût avec sa langue avant d'avaler de petites gorgées.

Il la regarda faire avec un sourire satisfait. Il aimait voir à quel point elle suivait ses conseils et appréciait ses cadeaux.

La soirée se continua et elle fut surprise de sentir à quel point elle avait envie de lui. Elle tenta des œillades et des avances un peu maladroites. Il ne la laissa pas cependant se ridiculiser avec ce petit manège et, à un moment donné, poussa un peu la table. Il l'allongea sur le dos et commença à l'embrasser.

Ils firent alors l'amour simplement, allongés sur cette barque qui tremblait doucement. Il la posséda complètement avec cette douceur qui lui était devenue caractéristique. Il pouvait être sec et rude mais, quand il lui faisait l'amour, il était toujours plein d'attention.

Il la déshabilla avec précaution, préservant ce vêtement qu'elle n'avait pas les moyens de se payer. En même temps qu'il s'enfonçait en elle, il la caressait et suçait doucement ses petits tétons pour les faire se redresser. Elle se mit à pousser des soupirs dès le début. Elle avait tellement attendu ces instants de pur plaisir.

Il se montra talentueux comme l'autre fois et, à nouveau, il lui fit atteindre l'orgasme très rapidement. Elle se perdit un peu. Elle comptabilisa cependant qu'elle avait eu trois orgasmes. Elle n'avait même pas idée du fait que certaines femmes n'en connaissaient jamais autant dans toute leur vie.

À un moment donné, elle le vit qui se crispait et elle sentit une chaleur en elle. Elle comprit qu'il venait de jouir. Elle recula la tête, fixant les étoiles dans le ciel alors que le liquide s'écoulait. Il lui avait assuré qu'elle ne risquait. Elle avait envie de lui faire confiance.

CHAPITRE 2

Ils restèrent allongés l'un contre l'autre dans la barque pendant une bonne partie de la nuit. Elle aimait le sentir contre elle. Elle avait découvert que son apparence était trompeuse et qu'il était finalement beaucoup plus puissant qu'elle le pensait. Elle se perdait à côté de lui et se serrait comme si sa masse était une protection.

À un moment donné, la barque se remit en mouvement. Elle avait compris depuis longtemps que, contrairement à la précédente, celle-là était télécommandée. Suivait-elle un programme ou était-elle commandée par quelqu'un sur la berge? Elle ne le savait pas.

En tout cas le bateau revint tranquillement vers le ponton où ils avaient embarqué. Il la rhabilla rapidement et l'aida à descendre du bateau pour la ramener jusqu'à la résidence. Elle était encore sur l'effet de tout ce qu'elle avait vécu dans la journée. Bon ou mauvais. Elle suivait le mouvement avec un sourire un peu idiot.

Ils retournèrent se coucher. Elle prit une douche rapide et quand elle revint vers le lit. Il était allongé dans le lit mais ne dormait aucunement. Elle le rejoignit et eut alors une nouvelle initiative dont elle se serait cru incapable.

Elle retira la serviette qui cachait sa nudité, se plia en deux sur le lit et prit son sexe. Cela faisait moins d'une heure qu'ils avaient fait l'amour tellement mais elle avait étrangement envie de lui faire plaisir.

Il accepta cette fellation mais n'avait aucunement envie de jouir ainsi. Il tenait à rester le maître des horloges et il lui imposerait parfois de boire son sperme mais pas systématiquement. Ce soir-là, il était dans la volupté et voulait lui en faire profiter. Alors qu'elle continuait sa fellation, il commença à lui caresser le cou.

Son sexe se dressa puissamment dans la bouche de la jeune femme qui avait du mal à le contenir totalement. Il la prit alors par les épaules, la faisant se redresser puis la conduisit se mettre à quatre pattes. Il s'agenouilla derrière elle et elle sentit qu'il insinuait son sexe entre ses cuisses.

Elle les écarta au maximum et il sentit, en pressant sur ses petites lèvres, qu'elle était parfaitement lubrifiée. Il la posséda alors ainsi. En levant la tête, elle vit son image dans le miroir situé sur le mur d'en face. Elle le voyait, fièrement dressé, la dominant de sa hauteur.

Elle se vit aussi. Le regard brillant, la bouche entrouverte qui poussait des soupirs alors qu'il commençait ses coups de reins qui faisaient bouger ses seins de manière obscène mais lui prodiguait les sensations fantastiques. Etait-ce cette vision ou une certaine habitude qui commençait à s'installer mais cette fois-ci elle ne put retenir des cris. Elle osa même des encouragements pour cet homme qui la possédait et lui donnait tant de plaisir.

À un moment donné, il s'accroupit sur elle et elle sentit qu'il s'emparait de ses seins. De nouveau, il les caressa, les faisant réagir. Elle se mordit les lèvres mais ne put retenir de nouveaux cris de plaisirs.

Le coït dura bien plus longtemps que le précédent. Elle commençait à réaliser qu'il avait une capacité d'endurance insoupçonnable. Elle n'avait aucune expérience des hommes mais avait entendu qu'une relation sexuelle durait dix minutes parfois moins et que certains hommes se contentaient de posséder les femmes pour atteindre l'éjaculation au plus vite. Ce n'était pas son cas et comme elle devenait de plus en plus réactive et de plus en plus demandeuse, il prolongeait à chaque fois la durée des ébats.

Le nombre d'orgasmes qu'elle ressentit en fut augmenté bien entendu. Il savait parfaitement l'exciter que ce fut avec son sexe ou avec ses mains. Elle commençait déjà à acquérir certains réflexes qui lui permettaient de ressentir encore plus puissamment les effets de toutes ces caresses. L'appréhension de la veille était dissipée. Elle se laissait noyer dans cette luxure si plaisante et ne refusait pas son plaisir même si elle ne le comprenait pas encore totalement.

Ce fut quand même assez épuisant pour elle. Elle n'aurait jamais cru que le fait de rester dans cette position put la fatiguer autant mais son cœur battait la battait la chamade sous l'effet de toutes ces sensations et la montée d'adrénaline et de sérotonine dans son corps.

Quand, finalement, il jouit à nouveau en elle, elle s'effondra sur le sol en nage. Il se retira doucement, l'attira alors à lui et l'embrassa profondément avant de la déposer sur le drap de satin.

Elle avait adoré chaque seconde mais, à ce moment-là, elle n'avait qu'une envie. Se reposer et dormir. Il le comprenait parfaitement. Elle n'avait pas encore la capacité de supporter des relations intenses et de longues durées comme le faisait une femme plus âgée et plus expérimentée. Quelqu'un comme sa mère.

Repose-toi bien ma jolie! Lui susurra-t-il à l'oreille alors que, déjà, elle avait les yeux qui se fermaient. Tu as été encore parfaite. Repose-toi bien car demain tu vas recevoir une leçon bien plus rude. Il te reste une virginité que je te prendrai! »

Elle entrouvrit un peu les yeux en entendant cette affirmation mais n'eut pas la force de réfléchir à ce qu'elle signifiait. Rapidement, elle sombra dans le sommeil.

CHAPITRE 3

Fernand Dernau s'endormit aussi assez rapidement mais il n'était pas homme à faire de longues nuits. A sept heures du matin, il était déjà réveillé alors que la jeune fille, allongée à côté de lui, dormait encore à poings fermés.

Il se leva rapidement et descendit du lit pour se diriger vers la salle de bain. Il prit de douche qui dura plusieurs minutes. La salle de bain avait la particularité d'avoir deux accès. L'un d'entre eux donnait sur la chambre alors que l'autre, fermée à clé, pouvait permettre de partir sans déranger les personnes qui dormait encore. Il utilisa la seconde et descendit dans le salon.

Il était vêtu seulement d'un caleçon mais ne ressentait évidemment aucune honte. Tous ses employés avaient parfaitement l'habitude de son comportement et n'étaient choqués de rien. Certains pouvaient même trouver cela intéressant.

Sophie assurait le service ce jour-là. Il sentait le regard de la jeune femme sur son corps et savait ce qu'elle pensait sans même avoir besoin de lire en elle. Cela faisait presque dix ans qu'il la connaissait. Elle avait d'abord été son élève, comme Mégane, avant de devenir sa soumise volontaire.

La jeune femme se pencha pour remplir son verre de café. Dans sa tenue de servante, sa poitrine opulente secouait dans tous les sens et le décolleté accentuait encore ce phénomène.

Il eut un petit sourire et glissa sa main sous sa jupe. Elle ne portait aucune culotte comme à chaque fois qu'elle revêtait ce déguisement. Il commença à jouer doucement avec son intimité.

Elle tourna alors vers lui un visage un peu empourpré mais pas uniquement par le plaisir. Il la sentait un peu énervée et se demanda quelques secondes ce n'était pas une sorte de jalousie mal placée. Ce n'était pas la première fois qu'il amenait une petite pucelle en sa présence et qu'il la possédait sans vergogne. L'un des ces filles fut même la propre sœur de la jeune femme.

Il réfléchit quelques secondes et comprit que ce regard de frustration venait du fait qu'elle savait qu'il n'irait pas beaucoup plus loin que ce jeu de masturbation bien superficiel. Le jeu entre eux était beaucoup plus pervers que celui qu'il menait avec Mégane.

C'est bien ma petite soubrette, ironisa-t-il alors qu'il enfonçait un doigt dans son intimité. On n'est toujours pas passé à autre chose?

Jamais, répondit-elle alors qu'elle se mordait un petit peu les lèvres. Pas tant que nous n'aurons pas réglé tous nos comptes.

Ça risque d'être très long car tout cela m'amuse beaucoup et le problème c'est que toi aussi. »

Il ajouta alors deux doigts supplémentaires aux deux qui jouaient déjà en elle et elle lâcha son plateau. Elle avait l'habitude de ces jeux là mais ça n'était guère un avantage. En réalité, elle était très réactive et le plaisir qu'elle ressentait, à ce moment-là, se mêlait à la frustration de savoir qu'il dirigeait leur relation et ne lui donnait que très rarement ce qu'elle attendait de lui.

Il continua ainsi à faire bouger sa main en elle tout en buvant son café comme si de rien n'était. Elle avait retrouvé une certaine stabilité et le laissait faire en poussant des soupirs.

Il finit son petit déjeuner tranquillement puis, tout simplement, retira ses mains. Elle poussa un petit cri qui traduisait parfaitement son refus. Elle aurait voulu qu'il continuât même si, en réalité, elle voulait autre chose. Une chose qu'il refusait de lui donner.

Il se leva alors, se pencha un petit peu et l'embrassa sur la joue comme il l'eut fait avec une petite sœur. Elle se retourna brusquement dans l'espoir d'obtenir plus mais il s'écarta et se dirigea vers son bureau.

Le lieu comportait un dressing pour les fois où il se salissait en donnant certains cours à des élèves majeures. Il s'habilla rapidement, prit son smartphone et consulta une application qu'il avait installée afin de surveiller ses « contrats ».

Localiser Paola! Dit-il à haute voix. »

L'application afficha alors un petit point sur un plan représentant la ville. Il reconnut rapidement l'endroit et afficha un sourire ravi.

CHAPITRE 4

Si le travail de Carla n'était qu'une façade pour se donner bonne conscience, celui de Paola était tout à fait réel.

La mère de Mégane avait obtenu de grands diplômes avant de se marier et, si elle avait arrêté de travailler pendant un certain temps durant les jeunes années de sa fille, elle avait repris son activité quand cette dernière avait atteint l'adolescence.

Elle était architecte d'intérieur et on la payait grassement pour organiser ou réaménager des lieux qui pouvaient aller de salle de fête à de simples appartements mais, quoi qu'il arrivait, elle ne travaille jamais pour un salaire inférieur comportant moins de quatre chiffres. Quand on avait de tels émolument, on n'était pas très regardant sur les heures de travail et même le dimanche.

En ce moment, elle travaillait sur la rénovation entière d'un grand appartement situé en centre-ville. Le propriétaire était un riche étranger qui avait payé une fortune pour acheter un appartement quasiment en ruine mais idéalement situé et qui dominait toute la ville. Il se trouvait au dernier étage d'une grande tour qui avait plus de cent ans. Paola la connaissait bien, elle avait rénové déjà plusieurs autres appartements dans ce lieu qui, au fur et à mesure du temps, voyait les anciens occupants, des locaux aux revenus moyens, laissait la place à des personnes appartenant à la haute société qu'elle fut locale ou étrangère. Certains spécialistes appelaient ça la rénovation urbaine mais c'était juste un principe de la loi du marché qui faisait que les personnes les moins aisées quittaient les centres-villes pour se retrouver expédiées dans des quartiers beaucoup plus excentrés.

Paola ne s'était jamais posé ce genre de questions. Elle aimait son travail et l'indépendance financière qu'il lui donnait. Elle avait eu du mal à supporter de devoir dépendre de son mari durant les jeunes années de Mégane. Si leur couple se portait bien, en apparence, elle aimait pouvoir se dire qu'elle pouvait le quitter à n'importe quel moment sans avoir à craindre pour son quotidien. Cela a été rassurant surtout qu'il y avait un autre qu'elle ne pouvait quitter.

Elle se trouvait donc dans ce grand appartement de deux cents mètres carrés à imaginer des plans. L'endroit était encore très vide et en chantier. Elle avait proposé plusieurs plans au propriétaire qui en avait accepté certains mais en avait renvoyé d'autres notamment celui du grand salon, immense salle blanche dont la baie vitrée donnait directement sur le port. Elle connaissait très bien cette vue qui pouvait apparaître irréelle surtout, qu'en baissant les yeux, on pouvait voir les rues du centre-ville.

Elle continuait à faire des croquis en imaginant ce que son client pouvait attendre d'elle. Elle avait une vraie conscience professionnelle qui la poussait à travailler même le dimanche. Mais son travail avait un autre avantage. Il lui permettait d'oublier très provisoirement que Mégane était chez Fernand Dernau depuis déjà deux jours.

Elle avait essayé toute la journée de la veille de contacter sa fille, en vain. Avait-elle coupé son téléphone? Ou alors était-elle restée toute la journée dans la résidence?