Dans Le Bus Ch. 04

Informations sur Récit
Yesnia est traînée à l'extérieur.
8.9k mots
4.58
9.4k
1

Partie 4 de la série de 5 pièces

Actualisé 06/12/2023
Créé 12/28/2022
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Traduction d'un texte de creativeboyinspring

*****

Il fait sombre et tout est calme, un peu comme une prison où on m'aurait laissée seule. Je suis un peu effrayée. Je me demande ce qui va se passer. Je me demande quand ça va arriver. Menottée au siège, je ne peux pas voir l'heure qu'il est. Tout ce que je sais, c'est que la nuit est tombée et que quelque chose va forcément se produire.

Je suis actuellement sur le dos, sur le dernier siège d'un bus scolaire. Mes mains sont attachées au cadre du siège au-dessus de ma tête et je n'ai plus de vêtements à l'exception de mon chemisier qui était tiré sur mon visage. Après cinq minutes où je me suis retrouvée seule, j'ai remonté mon chemisier pour pouvoir voir. C'était la première fois depuis le début du voyage que mes yeux étaient découverts.

Les gothiques m'ont laissé ici. Lorsque le bus s'est arrêté, ils m'ont dit de me taire et qu'ils allaient revenir, après m'avoir maltraitée et violée durant tout le voyage. J'étais persuadée que le chauffeur du bus me trouverait lorsqu'il vérifierait si tout le monde était descendu. Mais la bande à dû trouver quelque chose pour détourner son attention. J'ai entendu une bousculade devant le bus et le chauffeur et les professeurs ont dû s'en occuper. C'est sûrement mes agresseurs qui ont voulu détourner l'attention.

C'était il y a plus de trente minutes. Enfin je suppose qu'il s'est passé environ ce temps-là. Depuis je suis seule. J'ai essayé pendant un moment de crocheter la serrure des menottes, mais je n'y suis pas arrivée. De toute façon, je n'ai même pas d'épingle ou de pince à cheveux pour m'aider, donc c'était une mauvaise idée. Et je ne suis pas assez forte physiquement pour le briser.

Puis je commence à penser et je me demande si la cause pour laquelle je ne suis pas encore sortie d'ici n'est pas le fait que je ne le veuille pas. Après tout, je suis la fille la plus intelligente de l'université, la première en presque tout. Quelqu'un d'aussi intelligent que moi devrait pouvoir trouver un moyen de me sortir de là. Et puis je pourrais crier, ça me sauverait.

Alors pourquoi? Ils ont profité de moi et ils m'ont maltraitée pendant des heures. Pourquoi j'apprécierais ça? Peut-être parce que j'aime ces sensations, la sensation d'être désirée, la sensation d'être humiliée, la sensation d'être vue seulement comme un objet sexuel plutôt qu'une personne. J'ai tellement ressenti de choses que ça a déclenché un éveil sexuel en moi. Je vois tout différemment maintenant.

Après tout ce qu'ils m'ont fait, je ne vois pas ce qu'ils peuvent encore faire. J'ai tellement été humiliée et abusée par ces salauds que je suis sûr qu'ils ne peuvent rien imaginer de plus. Quand ils reviendront ils auront sûrement des vêtements et même s'ils veulent encore me baiser, ensuite ils me laisseront partir. Nous partirons chacun de notre côté et ce sera seulement une mauvaise aventure, une aventure que je ne raconterai jamais. Et même s'ils se vantent, personne ne les croira.

- Hé ringarde, on t'a manqué?

J'entends une voix traînante. Mon cœur se serre quand je reconnais celle de Paul, le chef du groupe de gothiques. Puis j'entends les pas du groupe qui monte dans le bus vide. Je baisse mon chemisier pour qu'il recouvre à nouveau mon visage et pour qu'ils croient que je ne l'ai pas touché tout ce temps.

- Quelqu'un a envie de baiser la chatte de cette ringarde? Demande Paul en bafouillant?

C'est alors que je sens quelque chose qui m'effraie. Je sens l'odeur de l'alcool, du whisky sûrement.Ils ont dû boire. Mon Dieu, ils sont ivres!

La même peur qu'au début du voyage quand j'ai compris qu'ils étaient drogués, me reprend. Je suis terrifiée. Cela signifie pour moi qu'ils peuvent être dangereux. On ne pense pas correctement lorsqu'on est ivre. En vérité, on est complètement désinhibé.

- No... Non... Bafouillé-je.

Je suis gelée de peur. L'odeur du whisky devient plus forte. Le groupe braille et crie comme s'ils revenaient d'une fête. Ils sont vraiment excités.

- J'ai pensé que tu aimerais savoir... Commence Paul en s'approchant de moi à l'arrière du bus.

J'entends les autres s'asseoir sur les sièges voisins. Je peux juste voir leurs contours à travers le tissu de mon chemisier, mais je ne sais pas s'ils sont tous là.

- Nous avons abandonné le groupe alors qu'ils restaient assis pour écouter un guide ennuyeux. Et nous avons trouvé une bouteille... Alors nous avons fait la fête tout seuls. Dit Paul.

Les autres approuvent. Ils continuent de crier et brailler . Je comprends qu'ils ont bien bu.

- Et... Nous avons pensé à toi! Déclare Jessica qui est assise sur le siège en face de moi.

Les autres rient, mais leurs rires sont différents, plus maléfiques et vicieux. J'ai l'impression que je vais encore subir des choses ignobles.

- Je... Je ne dirais rien à personne... Si vous me laissez partir. Dis-je en tremblant.

Encore une fois, les rires retentissent. Puis ils commencent à se moquer de moi.

- Oh chérie, laisse-moi t'aider! Je n'arrive pas à croire qu'on t'ait laissé comme ça! Dit l'autre fille, Lynn.

Elle se déplace pour attraper mon chemisier sur mon visage. Elle soulève le bas et le tire sur mon nez pour découvrir ma bouche. Ensuite, je sens du liquide versé sur ma figure. Il entre dans ma bouche. Immédiatement je tousse en en avalant un peu par accident. Et tout de suite le liquide me brûle. C'est du whisky qu'ils me versent dans la bouche. J'essaie de fermer celle-ci et de bouger ma tête pour les empêcher de faire. Alors l'alcool se répand sur ma figure, sur mon nez et sur le siège. Je tousse davantage. Et le groupe continue de rire.

Une main me saisit le menton et maintient ma tête droite. Ça dit être la main de Paul, car elle est ferme et elle me fait un peu mal, comme si on me disait de me tenir tranquille. Ses ongles s'enfoncent dans mes joues comme s'il voulait les transpercer. Je comprends son message et j'arrête de me débattre.

- Écoute l'intello! Tu vas ouvrir la bouche et boire. Sinon on mettra la bouteille dans un autre orifice et on te soûlera de cette façon. Compris? Dit Paul méchamment.

Auparavant il me paraissait simplement méchant, mais là il est carrément diabolique. J'ai l'impression qu'il préférerait que je n'obéisse pas pour pouvoir me faire du mal.

J'ai peur et je tremble. Alors j'ouvre la bouche pour montrer que je vais boire. Bien sûr, le groupe continue de rire. On commence immédiatement à verser l'alcool dans ma bouche. Seulement cette fois, ils le versent lentement. Je me dis qu'ils ne vont pas en mettre beaucoup, mais au lieu de ça, ils remplissent presque entièrement ma bouche de whisky.

Puis ils s'arrêtent et je suis obligée d'avaler. L'envie de recracher et de tousser est forte, d'autant plus que cet alcool est tellement fort qu'il me pique les yeux. Mais, petit à petit, j'avale en ayant l'impression de subir une torture. Bien sûr, les gothiques se moquent de moi pendant que j'avale, jusqu'à ce que l'un d'eux, probablement Paul, me ferme la bouche pour me forcer à avaler le reste.

Je sais que l'alcool n'agit pas aussi vite, mais j'ai l'impression d'être instantanément ivre. Mes sensations sont maintenant un peu émoussées, mais amplifiées. Mon corps est plus détendu et je suis encore plus effrayée. Je n'ai jamais bu autant d'alcool en une seule fois, c'est une expérience nouvelle pour moi. Étrangement je commence à me sentir heureuse.

- Bonne fille! Dit Paul en lâchant mon menton.

Mon visage est couvert de whisky alors que je commence à en ressentir les effets. Je comprends qu'ils voulaient me faire boire, car ils restent assis et ils attendent. Ils pensent sûrement que je serai plus facilement contrôlable.

- Vas-y! Dit Paul alors que ma tête devient de plus en plus légère.

A ce moment je me prépare à ce que l'un des gars passe entre mes jambes ou s'approche de mon visage pour me baiser. Mais rien ne se passe. Je sens un peu de mouvements, mais pas beaucoup. Avec mon chemisier sur les yeux et l'obscurité dans le bus, je ne peux pas voir grand-chose. Je n'ai aucune idée de ce qui se passe.

C'est alors que quelqu'un touche mes menottes. En même temps, j'entends des petits cliquetis, des bruits de métal contre métal. Puis c'est un nouveau son : Une des menottes qui s'ouvre. Ce n'est pas celle que j'ai au poignet donc ce doit être celle qui était fixée au cadre du siège. Je bouge alors mon bras gauche et je m'aperçois qu'il n'est plus attaché au siège. Je peux enfin le bouger librement.

Les bruits continuent et je comprends que l'on me libère complètement des menottes. Un peu ivre, je me maudis d'avoir pensé qu'ils allaient me faire quelque chose de pire que ce qu'ils ont déjà fait. Il est clair qu'ils me libèrent. Ils doivent aussi avoir des vêtements pour moi. Après tout, si cette histoire se sait, ils risquent la prison.

Mon autre main est alors détachée du cadre du siège. Mes bras sont complètement libérés. J'ai toujours les menottes aux poignets, mais je ne suis plus attachée au siège. La joie m'envahit, mais je suis aussi un peu triste que cela se termine enfin.

- Assieds-toi ringarde! Commande Paul.

Lentement, car mon corps est endolori après tout ce qu'il a subi, je m'assois. Je m'attends un peu à ce que quelqu'un me gifle ou claque mes seins, mais non. Ils restent et me regardent m'asseoir. Le monde tourne un peu autour de moi. Je ressens de plus en plus les effets de l'alcool.

- Regarde! Dit Paul à l'un de ses amis.

Je ne comprends pas. Est-ce qu'il parle de moi. Regardez quoi? Regardez mon corps pour voir s'ils l'ont abîmé? Ah oui, peut-être pour voir s'il n'y a personne dans les parages.

- Non, il n'y a personne dans le coin. Répond une voix masculine un peu plus tard. Et quelques instants après une voix féminine confirme, comme s'ils n'avaient pas cru la première personne.

- Debout l'intello! Ordonne Paul.

Il m'attrape par le bras et me tire sur mes pieds. En réaction, je fais ce qu'il veut et je me lève. C'est la première fois depuis que je suis montée dans ce bus. Ce faisant, je suis consciente que mes seins se balancent et pendent. J'avais oublié qu'ils étaient attachés avec mon cordon USB. Je ressens la douleur dans ma poitrine quand elle bouge. Mes seins sont gonflés maintenant.

- Mets tes mains dans le dos et ne bouge pas! Ordonne Paul.

Je rougis. C'est complètement idiot, mais de me sentir debout et nue devant eux m'humilie à nouveau. J'ai l'impression qu'ils détaillent tous mon corps nu pour la première fois, alors que je suis nue depuis longtemps.

L'alcool ne fait qu'amplifier l'humiliation de ma soumission. Il rend les picotements de plaisir plus intenses qu'ils ne le sont. J'ai l'impression de lâcher prise. Ces picotements deviennent plus fort lorsque je mets lentement mes deux mains derrière mon dos comme il me l'a ordonné. Les menottes pendent.

- Avance!

Des mains se posent sur mes épaules pour me pousser et me tirer. On me sort du siège et on me pousse dans l'allée du bus. Ils sont si brutaux que je manque de tomber. J'arrive à me rattraper, mais je trouve que mes jambes flageolent. Je ne sais pas si c'est à cause du whisky ou du nombre de fois où j'ai été baisée, mais mes jambes sont fatiguées. Je sais que je ne risque pas de courir de sitôt.

Une fois que je me suis stabilisée, je commence à marcher. Je tourne un peu mon corps sur le côté alors que je me déplace dans l'allée du bus. Tandis que je marche pieds nus, je me demande ce qu'ils ont encore pu planifier. S'ils avaient des vêtements pour moi, ils me les auraient déjà donnés, non? Mais après tout, ils sont ivres, donc ils m'emmènent peut-être où sont les habits.

Il me faut de l'aide pour descendre les marches du bus, car l'obscurité et le tissu sur mes yeux m'empêchent de voir. Des mains m'attrapent par-derrière et m'aide à descendre jusqu'à ce que je sente l'herbe sous mes pieds.

L'air frais de la nuit enveloppe mon corps complètement nu. La sensation est si étrange et intense que j'ai le souffle coupé. Puis je réalise. Et si des gens me voient comme ça? Je suis dehors, nue! Vraiment dehors, à l'extérieur! Et si ces salauds voulaient m'exhiber à d'autres? Je tends l'oreille et comme il n'y a pas de bruits, je me dis que ce n'est pas ça.

- Bouge! Dit Paul en me poussant dans le dos alors que les autres descendent du bus.

Effrayée, je commence à marcher dans la direction où il me pousse. Je garde mes mains dans mon dos comme ils le veulent et je suis très consciente de la façon dont mes gros seins nus se balancent. Ils bougent tellement que je me dis que ça doit en être comique.

- Regardez ces grosses mamelles se balancer! Dit l'un des gars.

Les autres rient. Mon visage rougit en voyant que je n'ai pas été la seule à le remarquer. Je n'ai jamais marché avec mes seins libres, donc la sensation est étrange.

- Fermez vos gueules! Ordonne Paul.

Je comprends alors qu'il est inquiet que quelqu'un puisse les voir. En réalisant cela, je me mords les lèvres en pensant que je pourrais crier à l'aide, que quelqu'un m'entende et qu'ils aient ce qu'ils méritent ces salauds.

Mais j'oublie cette idée en réfléchissant à ce que ça signifierait pour moi. Si je crie et que j'attire l'attention de quelqu'un, tout le monde saura que j'ai été violée. Et pire, toutes les choses que j'ai dû faire, comme lécher la chatte d'une fille, se sauraient, sans parler que l'on me verrait nue. Après tout, mon avenir est prometteur. J'ai juste besoin de survivre à cette épreuve et tout ira bien. Je suis quand même la première de l'université.

Ils me font marcher et marcher, mes seins rebondissant, car je ne peux les empêcher. Aucun des membres de la bande ne dit quelque chose alors que nous avançons. S'ils le font c'est en chuchotant ou en gloussant sans que je puisse vraiment entendre. En marchant, j'essaie de comprendre où ils m'emmènent. J'ai de l'herbe sous les pieds et non du béton, donc nous ne nous dirigeons pas vers l'hôtel où ils doivent dormir. Il y a peu de lumière donc nous ne sommes pas dans une zone habitée.

- Ici! Dit Soudainement Paul.

Des mains me saisissent par les épaules et me tournent légèrement vers la droite avant de me pousser à nouveau. J'entends des ricanements, mais je continue à marcher. Je réfléchis au fait que je garde toujours mes mains derrière moi. Et je me demande pourquoi? Est-ce que ça fait une différence? C'est encore une de leurs méthodes pour me contrôler et m'humilier. Et je leur donne le pouvoir de le faire. Pourquoi je laisse faire?

Cette pensée me donne l'envie de crier à l'aide. Je pourrais crier jusqu'à ce que quelqu'un vienne. Et quand il arriverait, les flics suivraient peu après. Des images des gothiques pris en photo au poste de police apparaissent dans ma tête. Je glousse intérieurement. Je les vois effrayés alors qu'ils vont aller en prison avec de vrais délinquants, hommes et femmes, et qu'ils vont ressentir les mêmes choses que ce qu'ils m'ont fait.

Mais encore une fois, je vois aussi l'article de presse avec ma photo de fin d'étude, article expliquant tout ce qui m'est arrivé, que j'ai laissé le groupe me violer encore et encore. Certains diraient sûrement que j'en ai profité aussi, car j'ai joui plusieurs fois. Et puis chaque fois que quelqu'un me chercherait sur Google, il apprendrait cette histoire qui me suivrait partout. Alors je me tais et marche.

Bientôt je sens du béton sous mes pieds. Puis des rainures. Je pense que je suis sur un trottoir, car les rainures sont espacées régulièrement. J'essaie de distinguer l'endroit où ils m'ont amenée, mais avec mon chemisier sur les yeux, je ne vois que des contours.

- Arrête-toi! Commande Paul.

J'obéis, ivre. Je ressens vraiment les effets de l'alcool maintenant et j'ai l'impression que mon esprit est au ralenti. Il me faut beaucoup plus de temps que d'habitude pour arriver à construire une pensée cohérente, ce qui n'est pas bien. D'un autre côté, j'apprécie cette sensation, car je ne m'inquiète pas comme d'habitude de chaque petite chose. Quand j'essaie de penser, j'entends les battements de mon cœur.

Des mains se posent sur mes épaules à nouveau et on me tourne. Puis on me tire en arrière. Je les laisse faire et les picotements dus à ma soumission augmentent encore plus. J'ai presque envie de sourire tellement c'est vicieux ce qu'ils me font, mais aussi presque excitant.

Je dois admettre que j'aime ça. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'aime qu'ils me traitent ainsi. Que suis-je? Je ne suis pas vraiment sûre. Une soumise? Une esclave sexuelle? Je ne sais pas. Mais j'ai apprécié qu'ils me fassent parader nue, avec mes gros nichons d'intello à la vue de tous. A ce moment je dois m'empêcher de rire, car je n'ai jamais fait auparavant référence à mes seins en les traitant de « gros nichons d'intello ». C'est sûrement l'alcool qui me fait parler comme ça.

Je sens alors que mes mains sont soulevées en l'air. Des personnes de chaque côté saisissent mes bars et les soulèvent vers le haut. Encore une fois, je me laisse faire , car je n'ai aucune idée de ce qu'ils veulent. Ils sont rapides, pressés. J'essaie de voir derrière le tissu de mon chemisier, mais il fait trop sombre.

Finalement, je me demande pourquoi ils lèvent mes bras et je commence à paniquer. J'ai toujours les menottes. Avant que je puisse réagir ou bouger, j'entends le cliquetis qui verrouille les menotte. J'essaie alors de tire un coup sec avec mes deux mains, mais je m'aperçois qu'elles sont attachées en l'air.

Je tire encore et encore, mais mes bras sont maintenus en l'air et écartés. Quand je tire, j'entends un son métallique qui me permet de dire qu'ils ont attaché les menottes à une barre en fer. Alors que je continue à essayer de me libérer, j'entends le groupe de gothiques ricaner et rire. J'ai l'impression qu'ils ne se soucient plus de faire du bruit. Et ils ne se soucient pas du bruit que je peu faire en essayant de m'échapper.

Puis mon chemisier qui couvrait ma tête depuis le début est soudainement arraché. En un instant, le monde se présente à moi. Il tourne un peu et mes cheveux partent dans tous les sens. Je vois devant moi les cinq gothiques. Ils sont tous debout avec un grand sourire sur leur visage. Je vois les trois garçons et les deux filles. L'une d'elle porte mon sac à dos.

En levant les yeux, je vois que mes mains sont menottées à une barre métallique au-dessus de ma tête. Elle est maintenue par deux poteaux en bois de chaque côté. Je regarde alors tout autour pour voir où je suis. Au début, je pense qu'il s'agit d'un simple terrain de jeu dans un parc, mais ce n'est pas ça. Il y a un chemin qui traverse le parc et des petits arrêts de temps en temps sur les côtés. Mais il n'y a pas d'équipements de terrain de jeu.

Finalement je comprends. c'est une sorte de parcours de santé. Les gens peuvent courir sur le sentier et ils peuvent s'arrêter pour faire de la musculation. Je vois un arrêt avec des marches en métal. j'en vois un autre avec une barre qui doit servir pour les étirements. Et la barre au-dessus de ma tête doit servir à faire des tractions avec les bras.

- Comment se passe ta soirée, ringarde? Demande Paul.

Ils rigolent tous comme s'il s'agissait d'une bonne blague. Bizarrement le fait qu'ils voient mon visage me fait reculer. J'ai l'impression d'être un super-héros dont on vient de découvrir les faiblesses secrètes. Je ne peux rien faire d'autre que de tourner le tête pour qu'ils ne voient plus mon visage embarrassé alors que je suis nue et sans défense.

- Bel endroit, n'est-ce pas? Demande Paul aux autres.

Ils acquiescent tous en se moquant de moi. A tour de rôle ils parlent et ils soulignent ce qu'ils trouvent agréable : La nuit douce, l'aménagement du parcours de santé, le fait que le parc soit vide.

- S'il vous plaît... Laissez-moi partir. Je ne dirai à personne ce qui s'est passé... Jamais... Dis-je d'une voix faible tout en refusant de les regarder.

trouchard
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