Confinement Bis Ch. 02

Informations sur Récit
Trois amis d'Hortense et Olivier les rejoignent
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Partie 1 de la série de 5 pièces

Actualisé 06/14/2023
Créé 03/24/2023
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Arrivée des amis

Les retrouvailles sont chargées d'émotion. A peine sortie de la voiture, Emma se précipite sur Olivier comme une amoureuse retrouvant son chéri après une semaine sans se voir. Elle a partagé tant de chose avec son copain d'enfance que chaque retrouvaille est un moment de joie. Ils se voient malheureusement maintenant moins souvent car Olivier est parti étudier à Toulouse alors qu'elle travaille à Mansouri, une petite ville de douze mille habitants situés à deux heures de la ville rose. Elle exerce le métier de coiffeuse à mi-temps et tatoueuse en libérale. Entre Olivier et Emma une grande complicité est née dès leur plus jeune âge, ils ont fait les quatre cents coups ensemble, dragué les mêmes filles et leur amitié est à toute épreuve.

Il la regarde attentivement et sourit, elle n'a pas changé avec son grand regard bleu acier et sa bouche gourmande si ce n'est qu'elle a maintenant ses cheveux coupés courts avec des mèches rose et mauve. A dix-neuf ans cette grande perche d'un mètre soixante-dix-neuf au physique de garconne, une silhouette élancée et sèche, des fesses plates, des petits seins ronds tout mignons avec des tétons qui en de nombreuses occasions semblent disproportionnés tant ils pointent, est une fille qui ne passe pas inaperçue. Elle peut être à la fois envoutante avec sa voix rauque et suave mais aussi une panthère en colère qui de sa voix dure impose le respect... hommes ou femmes, peu importe.

Aujourd'hui le sourire illumine son visage tant elle est heureuse de retrouver Olivier et l'on voit qu'elle a autant de plaisir quand elle ouvre les bras pour embrasser Hortense. Elle la connait depuis tant d'année qu'elle est pour elle sa grande sœur qu'elle n'a pas, une amie, une confidente, une personne qu'elle aime beaucoup surtout pour être celle qui a toujours couvé son copain, celle qui était là pour rassurer son Olivier quand petit il avait du mal à trouver sa place.

Olivier n'a pas toujours été l'homme avec cette confiance qui le caractérise maintenant. Jusqu'au début de l'adolescence il était plutôt petit pour son âge, chétif, malingre, profondément timide aussi. Il était souvent la source de brimade. Ce n'est qu'après s'être mis au sport et notamment à la boxe thaïe, sous la pression d'Hortense, qu'il avait pris confiance en lui, il s'était métamorphosé en jeune adulte serein. Certes Olivier est plus petit que les jeunes de sa génération, avec son mètre soixante-dix il pourrait passer inaperçu cependant son corps sec et musclé lui procure une assurance tranquille, son visage anguleux, sa coupe militaire et le petit serpent tatoué sur l'épaule gauche lui confère une image de "Bad-boy" et cela les femmes adorent.

Dans le sillage de cette tornade, Julie arrive timidement.

Sa robe en jersey de soie, bleu électrique, est assez courte, en forme de fourreau, imprimée de dessins orientaux, la moule comme un gant. Ses cheveux blonds comme les blés en été sont coupés au carré, ils mettent en valeur son visage angélique aux traits finement dessinés, Julie change de jour en jour, et de mieux en mieux.

Amante d'Emma depuis six mois, c'est une jeune femme effacée de vingt-huit ans. Plus petite que son amie elle est aussi totalement différente. En retrait derrière sa dulcinée elle attend avec tact que les effusions de sa chérie se calme, puis ce n'est que lorsque Emma la présente que l'on entend le son de sa voix, un timbre chaleureux avec une intonation douce, une personne effacée... si différente de sa copine... fantasque, pleine d'assurance, un peu allumée des fois.

Julie est un petit bout de femme pulpeuse d'un mètre soixante-cinq avec des formes de méditerranéenne. Sans être grosse ni ronde, ses formes sont épanouies, elles inspirent la volupté. Comme disait le père d'olivier, elle a de la conversation... mais pas que... lorsqu'elle se retourne pour aller chercher les affaires dans la voiture on peut apercevoir un fessier rond et appétissant prolongeant de fines gambettes.

Elle a sans conteste un corps qui inspire la luxure et c'est d'évidence en partie pour cela qu'Emma a eu le béguin pour cette jeune femme.

Mais avant tout la garconne avait craqué dès lors que Julie ouvrit la bouche. Avec sa voix douce elle l'avait littéralement ensorcelé. Evidemment ce n'est pas sur le lieu de travail de celle-ci qu'elle l'a rencontré. Il n'y avait aucune chance qu'elle choisisse le chemin d'une bibliothèque et se faire conseiller pour emprunter un livre. Non, la rencontre avec la bibliothécaire s'était fortuitement déroulée dans un salon de coiffure.

Emma et Julie

Emma s'occupait d'elle, la conseillait sur la coupe qui lui irait le mieux, lui indiquait qu'elle coiffure la rendrait plus désirable. Rêveuse, elle regardait la jolie silhouette ; Des beaux yeux effrontés contrastent délicieusement avec la douceur innocente du visage, un air angélique et sage que dément la vision pulpeuse aux formes affriolantes, des longs cheveux qui cascadent en boucles rebelles sur les épaules ajoutent un aspect ingénu et farouche très craquant. Et que dire de sa démarche ondulante lorsqu'elle se déplace... Petite mais admirablement proportionnée.

Immédiatement elle avait compris que cette jeune femme timide presque craintive se cherchait, se trouvait quelconque et n'avait pas confiance en elle. Emma ne pouvait laisser passer l'occasion, cette blondinette lui plaisait, elle la voyait déjà dans son lit.

Elles s'étaient revues plusieurs fois....

Emma ne voulait pas la brusquer mais rencontres après rencontre elle lui faisait faire un pas dans la direction qu'elle souhaitait, elle la modelait selon son désir ; "tu ne mets jamais de jupes, je suis persuadée que tu serais jolie avec.... Regarde comme ce corsage sur cette fille t'irait à merveille.... Tu es très bien en jupe mais elles font un peu mémère, tu devrais en mettre de plus courtes, tes jambes sont si belles qu'il ne faut pas les cacher". Et à chaque fois Julie rougissait. Elle appliquait néanmoins consciencieusement les conseils de son amie qui en retour la félicitait, lui donnait un bisou toujours plus appuyé.

Puis un dimanche après-midi, Emma décide de passer à la vitesse supérieure. Elle lui ordonne d'aller dans les toilettes pour enlever son soutien-gorge, " il n'est pas accordé avec ton chemisier lui dit-elle, tu seras beaucoup plus belle sans!!!". Julie est interloquée par le changement de ton encore plus que par la demande. Elle a l'impression de redevenir une petite fille réprimandée par sa mère. Elle devient rouge comme une pivoine et Emma trouve cela charmant. Décidément, cette fille lui plaît de plus en plus et ce n'est pas la différence d'âge qui la gêne. Au contraire, elle prendrait même cela comme un défi.

Julie marque un temps d'arrêt pour enfin sous le regard encourageant de sa copine, se lever.

Descendue aux toilettes, parcourue de frissons, elle retire son soutien. Elle remet ensuite son chemisier toujours aussi fébrilement, cependant lorsqu'elle se regarde dans la glace, le sang lui monte aux joues en s'apercevant que ses tétons pointent, cela se voit nettement. Elle se demande que faire. Finalement, ne voulant pas décevoir son amie, elle souffle pour se calmer puis remonte rejoindre Emma. La tête baissée tant la honte la submerge, elle avance rapidement vers la table. Un immense sourire l'accueille. « Allez viens ma belle » lui dit alors Emma en se levant, « tu es magnifique comme cela, on va aller se promener. »

Sorti du café Emma enserre Julie par la taille et dès qu'elles ont fait quelques pas ensemble elle se penche et embrasse d'autorité son amie. Celle-ci est dépassée par les évènements, elle ne contrôle plus rien, la seule chose qu'elle ressent est un grand frisson. Et puis de suite un formidable sentiment de sécurité dans les bras de cette liane lui fait oublier toutes ses appréhensions.

Arrivée dans l'appartement d'Emma celle-ci pose ses clefs sur le guéridon de l'entrée puis se retourne face à Julie très nerveuse. Dans l'antre de sa nouvelle amie elle est en proie à l'angoisse. Elle reste droite, tendue, un peu cambrée aussi, ce qui met en valeur sa chute de reins vertigineuse et son buste en avant. Les vêtements ne peuvent alors dissimuler la perfection de ses courbes, et Emma a l'impression d'en deviner tous les contours. Cette fille a un corps de déesse... fait pour l'amour, avec une taille étroite, des seins fermes et orgueilleux, des fesses rondes et cambrées... Tout pour attiser le désir, en totale contradiction avec son visage de femme-enfant à la fois sage et romantique. Emma se demande si, au lit, elle laisse de côté son air timide pour dévoiler au contraire un tempérament fougueux. Son désir monte de plusieurs degrés mais elle prend son temps, elle veut savourer chaque instant.

Très grande elle la dépasse d'une tête, et en tournant autour de sa belle ingénue elle se retient d'aller trop vite, l'attente fait partie du plaisir, mais c'est aussi une souffrance... la poitrine agressive de son amie attire autant les regards que les caresses, et la façon dont les pointes se tendent avec orgueil sous le tissu est un appel au viol. Brûlante de fièvre, elle imagine ses doigts glisser sur la chair nue et frémissante mais il y a aussi cette lueur d'appréhension qui luit au fond des grands yeux de Julie, Emma ne veut pas la faire fuir.

Toujours sans parler sa main gauche se pose sur le ventre de sa belle, une caresse à peine appuyée, tandis que l'autre se glisse dans le dos, en haut de cette chute de reins qui lui donne le vertige.

Julie se crispe, respirant un peu plus vite, elle appréhende. Prudente, Emma se fait douce et enjôleuse, la berçant d'une voix onctueuse, presque un murmure « Tu es très belle, tu as un corps de déesse!!! »

Sa voix est de plus en plus rauque alors qu'elle se déplace derrière elle, la frôlant insidieusement. Ses deux mains sont descendues sur les hanches, comme pour mesurer la taille, mais l'une d'entre elles, assez vite, descend plus bas, à la limite de la jupe fendue, effleurant le haut d'une cuisse ferme et racée.

La respiration de celle qu'elle considère déjà comme sa chérie s'est arrêtée. Elle ne fait rien pour la repousser cependant elle se crispe davantage. « Julie, j'ai tellement envie de toi » lui susurre Emma au creux de l'oreille.

Tortillant la tête au risque d'attraper un torticolis, Julie est prise de vertige, elle ne peut empêcher les baisers et les coups de langue sur sa joue, son cou, son menton, le tout prodigué avec une telle sensualité qu'il lui est de plus en plus difficile de rester indifférente, elle sursaute malgré elle lorsqu'Emma réussit à lui mordiller le lobe de l'oreille.

Et puis comme une diablesse, lui prenant le visage entre ses mains, l'oblige à lever la tête vers elle, celle-ci se baisse de concert et pose ses lèvres, chaudes et douces, sur les siennes. Sa langue agile se glisse au fond de sa bouche. Un bref instant, elle s'entortille autour de la sienne, puis se retire en y laissant un goût de fruit exquis. Julie en reste abasourdie, les jambes tremblantes. Ce bref baiser lui fait l'effet d'une bombe.

Elle se retrouve dans la chambre sans qu'elle ne s'en aperçoive. Elle voudrait résister mais sa nouvelle amie la renverse et toutes les deux s'écroulent sur le lit.

Alors qu'Emma réussit à reprendre possession de sa bouche, étouffant ses petits cris de rébellion, Julie perd le sens de la réalité, elle a l'impression d'être emportée par un tourbillon trop impétueux pour y résister.

Elle ne réalise même pas que la sauvageonne, tout en l'étourdissant de baisers enfiévrés, n'arrête pas de la déshabiller tout en se dévêtant en même temps. Elle est littéralement désorientée par cette dextérité étourdissante alors qu'une langue vorace explore chaque millimètre de son palais. Haletante, elle n'est pas en mesure de se défiler, elle capitule.

Avides l'une de l'autre, les langues se mêlent, s'enroulent, se titillent, dans une sarabande effrénée. Julie n'a même plus conscience de l'embrasser comme elle n'a jamais embrassé quiconque, aucun homme. Un baiser qui enflamme tout son être.

Frémissante de désir, Emma se coule ensuite sur elle, pressant voluptueusement les pointes érigées de ses petits seins contre les siennes. Un contact à la fois subtil et aphrodisiaque, attisant le désir sans l'éteindre, dans une caresse d'un sadisme raffiné. Éperdue, Julie en goûte pour la première fois ses délicieux tourments, incapable de résister à la tentation de s'y frotter elle aussi, appuyant avec plus de précision ses délicats mamelons contre la poitrine de sa partenaire. En même temps, cette dernière remonte un genou à l'intérieur de ses cuisses afin de l'obliger à écarter les jambes. C'est ainsi que Julie se retrouve dénudée, écartelée et pantelante entre les bras de cette diablesse. Son abandon est presque total mais elle va se ressaisir, enfin le croit-elle encore, "je ne suis pas lesbienne, je le saurais" elle qui a toujours été si conforme à la morale judéo-chrétienne, si respectueuse et raisonnable, si maîtresse de ses actes, elle ne peut sombrer dans l'homosexualité. Or elle ne montre aucune résistance lorsqu'Emma, agenouillée devant elle, finit de la déshabiller. Juste des petits gestes indécis et tremblants, ultimes réflexes de pudeur... elle est maintenant nue et frémissante avec comme seule protection sa culotte. Seulement voilà, le rempart est bien mince face à une panthère déchainée.

Subrepticement une main se trouve insérée dans celle-ci sans qu'elle ne réagisse. L'index détoure les grandes lèvres et se pose délicatement sur son petit bouton. Il reste gentiment sur la pointe sommitale, le mouvement circulaire double son volume et l'extrait de sa gangue protectrice.

Julie se mord les lèvres, son rythme cardiaque s'accélère. Elle est honteuse de se retrouver à la merci d'une femme mais ses yeux supplient son amante de ne pas arrêter, aussi le doigt impérieux écarte les chairs délicates et plonge dans son puits. Deux autres doigts le rejoignent et le va-et-vient qu'ils opèrent avec lenteur, se déroule au départ dans un doux bruissement, puis un clapotis. Son plaisir monte crescendo avec à brève échéance un résultat inéluctable.

Cependant Emma a d'autre desseins, ses doigts s'extraient du vagin détrempé et sans savoir comment, sa belle se retrouve sur le ventre, avec cette diablesse qui s'active derrière elle, dévorant tout sur son passage, des fesses à la nuque. Manipulée, docile, elle se sent vidée de toute conscience. Emma la retourne comme une crêpe, la remettant sur le dos et, tout en lui léchant les hanches, tire sur l'élastique de sa culotte pour la glisser le long de ses jambes, un geste si vif que Julie ne peut que pousser un gémissement de protestation. Déjà, Emma est sur elle, se grisant de sa peau, son odeur, embrassant et aspirant chaque parcelle de son corps.

La jolie bibliothécaire n'en peut plus, incapable de retrouver ses esprits. La bouche de cette démone descend déjà, vive et active, humecte son nombril, le léchant voracement. Non, cela suffit! Un sursaut de lucidité lui permet de se reprendre. Elle ne va pas continuer à être le jouet impuissant de cette lesbienne en chaleur! Cela va trop loin. Elle ne va tout de même pas la laisser lui faire un cunnilingus, la caresse la plus intime qui soit, que son ancien copain a osé lui prodiguer après trois mois de relations. Elle la saisit alors par les cheveux, l'obligeant à relever la tête, pour affronter son regard et affirmer d'une voix à peine audible « Emma, non! Je ne suis pas une lesbienne comme toi! »

Indifférente, Emma lui saisit les mains, les maintient fermement sur les draps et replonge sa tête vers le bas-ventre.

Soudain, elle sent un souffle chaud sur son clitoris. Affolée par ce qui va s'ensuivre, elle se tortille en essayant de serrer les cuisses. Une ultime frayeur face à ce contact lesbien « Oh non, pas ça! S'il te plaît, arrête! »

Elle a dit non, mais a cessé de résister, emportée par une fulgurante sensation. Cette caresse inédite lui fait perdre pied. Elle se laisse aller en arrière, s'allonge, se crispe, les mains agrippées aux draps, se tord de plaisir. La bouche et les doigts d'Emma continuent leurs mouvements endiablés dans son sexe. Julie ne résiste plus. Elle a même posé ses mains sur les cheveux de son amante, comme pour lui demander de rester. Dans un état proche de l'hystérie où toute lucidité s'est brisée en mille morceaux, elle ne vit que pour ce cunnilingus qui est le plus savant et divin qu'elle n'ait jamais connu.

La langue descend à la rencontre des doigts, s'y mêle, remonte vers le clitoris qui ne cesse de grossir, qu'Emma fait rouler sous sa langue, puis repart vers l'orée du vagin, toujours investi par une main agile. Elle sent trembler les jambes de sa chérie alors que le bassin se colle vers les doigts et la bouche qui l'honorent.

Julie pousse une sorte de râle puis roule sur le lit saccagé, le regard chaviré. Sur le côté, elle présente ses fesses, dos cambré...

Impitoyable, Emma s'acharne entre ses jambes largement écartées, de plus en plus vite, essayant de soutenir le rythme de sa nouvelle partenaire qui agite les reins de façon frénétique. C'est elle qui mène la danse, possédée par une faim insatiable qui la fait délirer. La garçonne est aux anges. Sous les airs timides de la jeune femme un peu trop sage, une bête sauvage sommeille. Et c'est elle qui vient de réveiller l'animal. Pour son plus grand plaisir. Jamais elle n'a rencontré de partenaire aussi excitante et désirable, alliant innocence et perversité. Une perle rare dont elle tient à exploiter le potentiel érotique jusqu'à ses dernières limites. Aussi elle ne cesse de s'agiter lorsque Julie est terrassée par son deuxième orgasme, encore plus dévastateur. Insensible à ses suppliques, elle active son va-et-vient, ne lui laissant aucun répit. Elle voit ses efforts récompensés lorsque la belle est éblouie par un autre orgasme presque simultané.

Celle-ci prend appui sur ses talons et se cambre en vibrant comme la corde d'un arc, hoquetant de plaisir.

Ses yeux embués d'un désir sans nom reflètent une grande stupeur, comme abasourdis par ce qui lui arrive. Des larmes coulent sur son visage. Honte et plaisir. Culpabilité et incompréhension. Le débat éternel entre la raison et la passion. Les tempes bourdonnantes, la gorge sèche, elle se sent chavirer. La pièce tournoie tout autour d'elle. Trop d'émotions... Trop d'incertitudes...

Sans force, elle reste immobile, inconsciente. Une boule de feu au creux du ventre. Emma se lève.

Le désir qui la possède charrie du sang en fusion dans ses veines.

Revenue des limbes dans lesquelles elle était plongée Julie sent une présence, lève la tête et écarquille les yeux de surprise. Autour de la taille d'Emma, une ceinture en cuir l'enserre et, devant, pointant tel un trophée victorieux, un godemichet se dresse dans toute son indécence. Le ventre de Nadia se noue d'appréhension, avec en même temps une sourde chaleur qui l'irradie. Peur et excitation, mais elle se refuse à accepter ce genre de relation. Un pas de plus vers la perversion et l'homosexualité féminine. Le point de non-retour... Emma le brandit comme un trophée, le dévoilant sous le regard trouble de son amante qui n'arrive pas à s'en détacher, comme fascinée « Prends-le dans ta bouche, lui ordonne Emma. »

Étrangement, Julie ne se fit pas prier. Elle n'avait jamais vu un sexe, même s'il était factice, aussi gros, long et d'une impudeur déroutante. Docile et obéissante, c'est le souffle court qu'elle le saisit entre ses lèvres, jouant de sa langue sur toute la longueur, le léchant avec passion, l'idolâtrant comme une œuvre d'art qui, summum de l'érotisme, allait la pénétrer, elle en frémissait d'impatience mais aussi de peur.

Ses yeux s'agrandissent de stupeur lorsqu'Emma se positionne entre ses jambes. L'objet immense qu'elle braque vers son sexe la fascine autant qu'il l'inquiète, mais Emma ne s'en préoccupe pas, elle enfonce le priape.