Alice in Wonderlands? Ch. 04

BÊTA PUBLIQUE

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- J'ai tout récemment appris, enchaîne-t-elle, de source sure, que l'un ou l'une des instituteurs de notre école est ... est ... gay finit-elle par déglutir.

Vincent ne répond rien, il connaît le phénomène et sait qu'il faut laisser passer l'orage avant la moindre intervention.

- Vous vous rendez compte, un ... gay dans notre établissement ! Quelle honte, comment avons-nous pu accueillir un tel ... un tel .... un tel .... énergumène dans nos rangs. Quelle image renverrons-nous si cela se sait. Il faut faire tout de suite diligenter une enquête et le renvoyer, nous ne pouvons pas garder ce genre d'individu chez nous, il faut ...

Ça y est l'échafaud est installé, le procès est perdu d'avance, même un Vergès au sommet de son art ne le sauvera pas. La mort sera réclamée et le condamné exécuté à la fraîcheur d'un petit matin de printemps ! La Michu déverse toute son homophobie dans un argumentaire qui ferait vomir le plus modéré des humanistes.

Vincent m'a rapidement tapoté sur la tête pour me signifier de faire une pause, il a sûrement besoin de toute sa concentration pour faire face au typhon déchaîné. Il m'a également fait comprendre de remettre popaul dans son cocon et c'est avec la plus grande discrétion, presque sans respirer, que je referme délicatement sa fermeture éclair et remets en place sa ceinture. Quand enfin elle lui laisse quelques secondes de répit, Vincent, tout rafistolé, se lève. J'en profite pour tirer discrètement le petit rideau du bureau.

- Je n'ai pas encore pris mon café d'après repas, voulez vous m'accompagner mme Michu lui propose-t-il pour détendre quelque peu l'atmosphère.

- Installons-nous autour de la grande table, lui propose-t-il pour la détourner le bureau du regard et éviter tout incident fortuit.

Attablé, le service fait, il reprend.

- Vous savez nous sommes au 21ème siècle. Chacun peut vivre sa sexualité comme il l'entend et puis nous ne faisons plus d'enquête de moralité. Aujourd'hui avec les réseaux sociaux il est facile de dire du mal de son voisin sans aucune raison ni aucune source de vérité. Mais je comprends votre inquiétude mm Michu, diplomate-t-il.

- Vous imaginez s'il se servait de sa position de professeur des écoles pour faire courir ses idées subversives?

- Mme Michu, pas en primaire, allons reprenez vos esprits. Je connais bien tout le personnel de notre établissement et j'en réponds.

- Les anciens oui se rassure-t-elle, mais les nouveaux? Ces trois petits jeunes qui sont arrivés cette année? L'un d'eux me parait un peu efféminé, non? rajoute-t-elle.

- Mais non mme Michu, ils sont mariés tous les trois.

- Et la blondasse de l'an dernier, celle qui se baladait en mini-jupe, elle est toujours là? enchaîne-t-elle sans vraiment l'écouter, prête à passer tous les instituteurs en revue pour trouver la brebis galeuse.

- Claire? Elle a demandé, avec succès, un rapprochement marital et nous a quitté. Et puis ses jupes lui arrivaient au genou, soyez plus modéré dans vos jugements mme Michu quand même.

- C'est bien ce que je disais, s'entête cette grenouille de bénitier, jupe courte ! Et puis la rousse que vous avez récupérée l'an dernier?

- Vous parlez d'Alice?

Mon cœur fait une petite pause en entendant mon nom cité dans la conversation. Je passe en apnée l'oreille attentive à la suite de son enquête.

Vincent me rassure rapidement.

- Vous savez je ne connais pas tous les prénoms des instits, celle des grandes sections.

- Aucun danger, ce n'est pas du tout son style. Je crois même qu'elle ne doit pas les porter (elle non plus ne peut-il s'empêcher de rajouter dans sa tête) dans son cœur si j'en juge ses commentaires sur le film biographique sur Freddie Mercury, Bohemian Rhapsody. Pendant un échange ciné entre instituteurs lors d'un repas du midi la semaine dernière sa critique était acerbe. Elle trouvait ça honteux de faire un film sur ce style de chanteur, nous a-t-elle déclaré un peu outrée et je ne pense pas qu'elle parlait de son style musical !

Malgré ma position, j'apprécie, voir je me délecte, en ce moment des qualités de beau parleur de Vincent. Inventer cette scène à brûle-pourpoint pour affirmer mon hétérosexualité montre un véritable savoir-faire d'orateur.

- Vous me rassurez.

- Et puis parlez-en à mme Dorléat que vous connaissez bien. Son petit dernier était dans sa classe l'an dernier et elle l'a apprécié. Elle pourra vous donner son avis sur Alice si vraiment vous avez encore quelques doutes, ajoute-t-il pour appuyer son précédent propos.

- Ce ne sera pas nécessaire, j'ai confiance en vous Vincent, mais la question de cet homo... gay reste posée. J'en ferai part aux autres membres du directoire pour avoir leur avis.

- Si vous voulez, mais nous avons aussi beaucoup de choses plus importantes à y discuter, ne surchargez pas le contenu des réunions par de simples ouï-dire.

Après avoir raccompagné à la porte une mme Michu rassurée sur l'état de la moralité de son établissement, Vincent vient rouvrir le petit rideau avant de s'affaler dans son fauteuil positionné à une enjambée du bureau. Devant ma tête effarée, il se justifie.

- Je n'y suis pour rien Alice. Ne me regarde pas avec ses yeux de doberman prêt à fondre sur leur proie, je n'y suis réellement pour rien.

Je le crois sans soucis, pourquoi viendrait-il scier la branche qui lui permet de bénéficier de mes services buccaux.

- Mme Michu n'en ait pas à sa première croisade anti gay. Elle nous a déjà fait le coup il y a quelques années lors des manifs pour tous contre le mariage gay. Je la soupçonne même de faire partie d'un mouvement assez radical, peut-être celui du Printemps français.

- Oui je sais, continue-t-il, on est dans la fange là, dans la lie de l'humanité avec ces mouvements extrémistes. Elle est loin d'être approuvée dans le Directoire, mais malgré tout si elle venait à prouver l'homosexualité de l'un de tes collègues, il serait renvoyé sur-le-champ !

Je n'ai pas le temps de lui répéter pour la 200ème fois que je n'étais pas lesbienne qu'il enchaîne.

- Nous en étions où déjà? Ah oui ça y est j'y suis, nous en étions là se rappelle-t-il en déboutonnant son pantalon et en rapprochant le fauteuil de ma taverne. Il s'empresse ensuite de me taper sur la tête pour m'indiquer la reprise des festivités.

Je remets son chibre dans ma bouche tout en pensant effectivement qu'il ne serait pas bon pour mon avenir que cette furie tombe sur quelques-uns de mes portraits lesbiens !

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Le grand thé pris ce midi me perturbe, j'ai la vessie gonflée depuis un bon moment et je ne rêve que de toilette libératoire. Je me dandinerais d'un pied sur l'autre si mon espace réduit me le permettait. A chacune de mes demandes Vincent me renvoie entre deux coups de fil un "plus tard" qui ne laisse aucune place aux négociations. Je ne sais pas trop quelle heure il est. J'ai les genoux en compote, la mâchoire au bord de l'évanouissement et la gorge remplie de son foutre qu'il m'a offert encore généreusement à deux reprises. Il est endurant le Vincent purée. Pas d'autre visite que celle de la folle dingue de Michu n'a rythmé l'après-midi.

Lorsque, enfin, il m'autorise à sortir de ma cachette, je suis dans les starting-blocks pour foncer aux cagoinces. Je me rends compte de ma nudité en mettant la main sur la poignée de la porte. Obnubilée par l'urgence de ma vessie j'en avais oublié l'essentiel !

- Vincent, tu peux me donner mes affaires s'il te plaît. Viteeee, il y a urgence là.

Vincent n'a pas l'air de se rendre compte de la situation malgré mes suppliques. Il va poser ses fesses contre le rebord de la table et me demande de le rejoindre. Son pantalon est remonté, mais sa queue sort encore fièrement de sa braguette.

- Je me remets au labeur après promis comprenant son message, mais là il faut vraiment que j'y aille là, le supplié-je en trépignant sur place.

- Tout se mérite ma grande

Purée ça va jamais le faire. Je me précipite sur sa queue pour tenter miraculeusement de lui faire rendre l'âme en quelques secondes sachant pertinemment que même une Clara Morgane en grande forme n'y arriverait pas.

- Mets-toi accroupi, m'ordonne-t-il

- Non, trop de risque là, marmonné-je sans sortir son chibre de ma bouche qui s'active déjà à grande pompe.

- Allez, allez, s'énerve-t-il en me tapotant le crâne.

Je change précautionneusement de position et m'accroupis en écartant les cuisses sous ses directives. La pression est bien plus forte et je ne relâche pas mon attention sur cette vessie qui ne demande qu'à s'exprimer. Pendant que je le suce comme une folle, Vincent s'amuse du bout de sa chaussure à jouer avec le cadenas de mon sexe. Il le taquine, le balance, appuie dessus comme pour le faire rentrer dans mon sexe, tapote dessus. Chaque poussée supplémentaire dans cette zone déjà si sensible est une véritable torture et risque de faire déborder mon trop-plein à tout moment.

C'est au moment où j'aperçois le bout du tunnel en sentant dans son braquemard approcher quelques vibrations libératoires que la catastrophe se produit. Quelques pressions trop appuyées de son infâme chaussure viennent de donner le signal du départ à ma vessie et c'est, honteuse, sans aucune possibilité de me contrôler que je me vide entièrement sur le carrelage de son bureau ! Au même moment, alors que les lèvres de mon sexe sentent le flot ininterrompu de mon urine s'écouler, celles de ma bouche, toujours figées autour de son chibre, vibrent au rythme de cette queue qui se vide pour la 5ème fois aujourd'hui dans mon gosier.

Embarrassée par cette incontinence, je n'ose relever la tête pour croiser le regard de Vincent. Je suis morte de honte, je me sens sale, les pieds au milieu de cette flaque d'urine qui m'entoure !

- Désolé Vincent, désolé, bredouillé-je plusieurs fois.

- Presque à temps, s'amuse-t-il simplement à me répondre en quittant le bureau après avoir rangé son instrument.

Il n'est pas long et revient avec un seau d'eau chaude et une serpillière pour nettoyer le désastre. Debout à côté de la flaque j'ai l'impression d'être une enfant qui attend l'engueulade après avoir été prise la main dans le pot de confiture.

- Au boulot, m'ordornne-t-il en me tendant le matériel.

Je me mets à quatre pattes pour nettoyer mon laisser-aller. Vincent s'accroupit à mes côtés et avant que je ne démarre la serpillière. Il attrape ma tête et vient sans retenue la plaquer contre le sol au milieu de la flaque. Surprise je n'ai pas le temps de me débattre et me retrouve le nez dans mon urine.

- Il faut toujours montrer aux petits animaux leur erreur quand ils ne font pas leur besoin où il faut commente-t-il tout en frottant ma tête sur le carrelage.

Puis il la relève et la trempe entièrement dans le seau d'eau. Après quelques secondes, me considérant nettoyée il relâche la pression et me laisse reprendre ma respiration. L'eau dégouline sur mon corps. J'éponge par réflexe mon visage avec la serpillière heureusement encore propre pour l'instant. Je ne traîne pas à faire briller le carrelage peu envieuse de retrouver le contact du liquide nauséabond.

- N'oublie pas mes chaussures, me précise-t-il en me voyant terminer.

C'est un maniaque de la propreté en plus, j'y crois pas. En approchant la serpillière de ses souliers vernis mouchetés de petites taches d'urine, il m'arrête.

- Ta langue suffira pour ça.

Gloups, pas que maniaque, pervers aussi. Je regarde ses souliers, approche une langue fébrile, ferme les yeux au contact de la chaussure et commence à petit coup très léger à en parcourir les contours. Aucun goût particulier en fait, il y en a trop peu dessus, mais la simple action de lui lécher les bottes, pour une fois au sens propre du terme (!), est très humiliant.

- Bien, maintenant que tout est revenu un peu près dans l'ordre, mets-toi devant la table et allonge ton torse dessus, nous allons faire le bilan de cette première journée de stage.

J'espère qu'il ne compte pas me baiser, car l'endroit est toujours prohibido, forbidden, verboten. Je m'exécute pressée d'en finir et de retrouver la douceur de mon canapé.

- Le programme a été plus chargé que prévu, mais je trouve que c'est une bonne entrée en matière pour te donner un aperçu des contenus de la formation, qu'en penses-tu?

- Que tu es juste un taré, un désaxé, un pervers narcissique, un obsédé de la membrane, un trou du cul ... après une bonne vingtaine de noms d'oiseau, je m'arrête par manque d'expressions appropriées !

- Tu baisses Alice, tes analyses sont bien meilleures habituellement.

Un coup de règle retentit sur mes fesses. Il me fait me redresser et pousser un petit cri de surprise. Vincent me remet contre la table avec sa main gauche.

- J'ai oublié de te dire que cette incontinence mérite une petite punition, me précise-t-il en renouvelant le contact sur mon postérieur.

- C'est inquiétant d'ailleurs ce petit problème, tu devrais aller consulter rapidement, je pense.

- ...

Il alterne questions et remarques, toutes aussi stupides et incongrus les unes que les autres, en ponctuant de coup de règle plus ou moins forte sur mon postérieur. Son autre main posée fermement sur mon dos empêche toute velléité d'échapper à cette fessée. Et après quelques longues minutes de son monologue, car je ne pouvais pas en placer une en dehors des petits cris qui accompagnaient le bruit de la règle sur mes fesses, il me permet de me relever. Il me demande le plus sérieusement du monde en après m'avoir retournée pour lui faire face ...

- Alors Alice, comment trouves tu ma formation, tu es partante pour continuer?

Je le regarde hébétée en me massant les fesses devenues rouge vif en tout point pour tenter d'apaiser la douleur qui les parcoure. Il est vraiment sérieux là où il se fout de ma gueule? Il ne croit quand même pas que je vais sauter de joie après une journée pareil. Ça dénoterait d'un masochisme élevé, d'une faille cérébrale irréparable ou d'un gâtisme précoce. Mais en l'observant attentivement, je me rends compte qu'il ne rigole pas. Sa question par contre était rhétorique, car il est seul au monde en ce moment le Vincent.

- Alors vendredi prochain même heure et si je ne suis pas arrivée tu te mets à poil sous le bureau et tu m'attends, c'est bien compris, me demande-t-il en me tendant le sac avec mes affaires.

- Oui, oui, lui répondis-je pour ne pas le froisser en enfilant juste mon jean et un pull pour me carapater au plus vite du bureau de ce malade.

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Vincent était satisfait de cette première journée avec Alice. Il avait remarqué en elle de grandes capacités. Sa remise dans le droit chemin n'était évidement pas sa quête, seul son plaisir l'intéressait. Il était tombé amoureux de cette bouche plutôt experte dont le piercing faisait invariablement tourner la tête à son gland.

Il pouvait remercier Mr Paul, l'homme à tout faire de l'école qui avait joué son rôle à merveille. Il avait confiance en ce jeune homme qui officiait depuis plus d'une dizaine d'années dans l'établissement et à qui il avait confié dernièrement la gestion de l'équipe de ménage. Il lui avait présenté la chose comme une étude sociologique sous forme de jeu. "Comment se diffuse la rumeur?", lui avait-il demandé lors de leur dernière entrevue.

Après quelques échanges il lui avait proposé de faire un test. "Tu diras à Monique que tu as vu l'une des institutrices rouler plusieurs pelles à une autre femme lors d'une soirée en centre-ville. Tu lui dis que tu ne connais pas son nom, mais que tu vois qui c'est. Qu'il faut qu'elle garde ça pour elle et qu'elle ne dise à personne que c'est lui qui lui l'a dit" lui a-t-il demandé. Monique, l'une des femmes de ménage de l'école, est voisine de mme Duguet, grande copine de mme Dorleat, elle même de mme Michu. Vincent paria qu'en moins d'une semaine l'info reviendrait à ses oreilles !

Cela n'avait pas raté, il ne fallut que trois jours pour que mme Michu rapplique dans son bureau pour lui en parler. Il lui proposa, sous l'excuse d'une journée très chargée, un rdv vendredi en début d'après-midi alors qu'Alice était là.

Il savait que le discours de mme Michu, même si celle-ci n'avait en réalité très peu de pouvoir dans le Directoire (ce qu'ignorait Alice !), apporterait une grosse crédibilité aux risques encourus si sa relation lesbienne venait à se savoir. Rien de tel qu'une bonne petite dose de pression supplémentaire pour la faire accepter sans trop forcer ses caprices pervers !

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La semaine suivante a été plutôt tranquille, pas de main aux fesses de Vincent, pas de paroles déplacées, pas de nouvelles photos, le calme plat ! Ce qui n'est pas pour me déplaire ! Ah si, à noter la visite de mme Michu jeudi en fin de journée, elle n'a pas pu s'empêcher de venir me voir en compagnie de mme Dorléat sous un vague prétexte d'accueil des stagiaires. Je l'aurai presque parié !

Je suis passé prendre un nouvel abonnement à l'Orange Bleue et ai assisté au cours de mardi soir. La saison vient de reprendre et toutes les anciennes n'étaient pas encore présentes. Aurélie était fidèle au poste et m'a accueilli à bras ouverts en m'écrasant contre sa grosse poitrine. J'étais au bord de l'apoplexie quand elle m'a rendu ma liberté de mouvement. Je vous rassure c'est son seul geste d'affection de la soirée, elle a gardé ses distances ensuite ! L'ambiance du cours est toujours aussi détendue, mais j'ai quand même, comme vous vous en doutez, évité la douche !

C'était juste une reprise de contact, je commencerai mon enquête plus tard. C'est l'adresse mail de l'expéditeur qui me préoccupe pour l'instant. J'espère qu'elle pourra me donner une piste intéressante. J'avais prévu venir un peu plus tôt vendredi matin pour avoir le temps de la récupérer sur l'ordinateur de Vincent. Je me suis même mise à rêver naïvement de trouver de quoi le faire chanter moi aussi ! C'est partie remise, Vincent a annulé la "journée de formation" pour cause de visite de quelques pontes en mal de photos dans le journal local.

Je n'ai pas revu, enfin façon de parler, car le bandeau me cachait les yeux la dernière fois (!), Mr K depuis notre "accouplement" (je n'arrive pas à trouver d'autre terme pour désigner ces deux jours d'acte bestial). J'ai respecté mes engagements en restant cloîtrée chez moi ces quatre derniers samedis. J'en ai profiter pour dévorer une pile de bouquins en retard qui s'entassaient sur l'un de mes petits meubles du salon et pour revoir un peu la déco de l'appartement qui a besoin d'un petit coup de jeune.

Alexandre m'a informé vers midi que Mr K envisage de passer en début de soirée pour fêter la bonne nouvelle. Comment ça vous n'êtes pas au courant? La presse entière en a parlé pourtant. Non je déconne ! Un spermatozoïde est tombé raide dingue amoureux de mes ovules et depuis trois jours chaque test clignote à tout va pour m'annoncer l'événement. Le dernier effectué ce matin trône sur la table que je termine de débarrasser pour accueillir convenablement mon hôte.

Je n'ai pas sauté de joie, mais cet embryon de progéniture annonce j'espère le début de la fin de mon calvaire. Je ne suis pas pressée de retrouver Mr Kasbonbon pour une séance de radada.

Lorsque Alexandre m'a annoncé son souhait de marquer l'événement, j'ai naïvement imaginé Mr K débarquant avec quelques amuses bouche et une ou deux bouteilles de champagne. Bref, un petit temps social classique entre personnes éduquées, mais vue sa tête j'ai un peu peur de la suite. J'aurai pourtant accepté de jouer à Gilbert Montagnier ou à Ray Charles toute la soirée si celle-ci s'était organisée autour de quelques bulles.

Je viens de me déshabiller entièrement et Alexandre m'affuble des presque classiques maintenant boule quies, bandeau et menottes. Il a remplacé l'habituelle boule gag par un autre collier en cuir muni d'un anneau qui me maintient la bouche grande ouverte et permet d'y accéder sans avoir à demander mon avis. J'ai les mains dans le dos et il m'aide à me mettre à genou.