Alice in Wonderlands? Ch. 03

Informations sur Récit
Alice, une histoire de vengeance.
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Partie 3 de la série de 9 pièces

Actualisé 12/29/2023
Créé 02/25/2023
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cinolas
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Chapitre 3 - le contrat

Cela fait quelques minutes que je poirote sur une chaise à l'entrée du commissariat central attendant que le commissaire Louvin daigne me recevoir. Un de ses inspecteurs m'a appelé hier matin pour caler un rdv avec son chef aujourd'hui sans me préciser plus à même quel serait l'objet de notre rencontre. Je ne me souviens pas d'un feu rouge oublié, d'un excès de vitesse ou autres infractions réalisées dernièrement. J'attends donc sereinement qu'il vienne me chercher en consultant le facebook de l'association "les Flots bleus" où j'ai fait la colo en juillet pour voir un peu les nouvelles des équipes du mois d'août !

- Bonjour, Alice, comment allez-vous? Désolé pour ce retard, certains dossiers prennent des détours imprévus, s'excuse-t-il en venant me chercher, suivez-moi.

Je n'avais pas percuté en notant le nom du commissaire hier, mais en voyant sa tête je le remets et me rappelle l'avoir croisé plusieurs fois aux sauteries organisées par mes parents. Cela explique sûrement son ton familier lors de cet accueil chaleureux. Je le suis dans les couloirs et escaliers nous amenant à un grand bureau aux murs blancs cassés et à la décoration minimaliste. Très froid le rendu malgré les grandes baies qui donne sur un quartier arboré. Je n'ai pas le temps d'apprécier la vue de ce 3eme étage, car il me propose de prendre un siège et entame ses explications après quelques échanges de banalités.

- Vous devez vous demander l'objet de ce rdv je suppose, je n'ai pas voulu en informer l'inspecteur qui vous appelé hier, la discrétion est de rigueur pour le moment enchaîne-t-il sans attendre ma réponse.

- En effet, j'ai trouvé ça curieux, aurai-je grillé un feu rouge? essayé-je de blaguer?

- Non malheureusement c'est un peu plus délicat. Nous avons reçu hier une lettre anonyme vous accusant d'avoir eu une relation sexuelle avec un jeune de moins de 15 ans. Vous comprenez pourquoi j'ai fait preuve de retenue et ai souhaité vous rencontrer pour en échanger dans un premier temps.

Je crois qu'à l'annonce du contenu de la lettre je viens de me recroqueviller sur ma chaise ! La douche froide, le coup de bambou, la grosse claque, je n'étais pas préparé à entendre ça !

- Mais non attaqué-je en me reprenant rapidement, car j'allais bêtement lui dire qu'il était majeur !

- Mais non? reprend-il interrogatif

- Quel nom, quel nom a ce jeune voulais-je dire? bifurqué-je en tentant de faire bonne figure.

- Je comprends que cet énoncé vous perturbe, il n'est pas précisé pour l'instant, mais vous comprendrez que je ne pourrai de toute façon pas vous le dire, je suis obligé de protéger le mineur. Notre corbeau doit nous l'indiquer plus tard avec quelques détails supplémentaires, m'indique-t-il en me tendant la lettre pour que je puisse la consulter.

J'attrape fébrilement le bout de papier et me mets à le parcourir. Le style de l'écriture n'obtiendra jamais le prix Goncourt (!), mais cela lui est probablement égal. Émaillé de fautes plus ou moins grossières ce torchon me nomme précisément ainsi que le lieu de l'acte en citant le nom du centre où j'animai en juillet. Au dos, une photo de très mauvaise qualité me montre chevauchant la queue de mon amant d'un soir. Heureusement prise de dos lorsque j'étais penché sur lui, seul mon fessier est clairement exposé, ce qui ne peut pas me compromettre !

- Les personnages sont méconnaissables comme vous avez pu le constater, mais cela donne du crédit à ce corbeau qui peut certainement nous envoyer des photos plus précises.

- Vous comprenez mon embêtement, enchaîne-t-il ce ne serait pas très bon si cela se savait. Vous risquez gros, une atteinte sexuelle sur mineur peut aller jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende. Ce n'est pas à prendre à la légère. Et qui plus est, quelle mauvaise publicité pour l'entreprise de votre père.

Je suis abasourdi par ce courrier nauséabond. Je note que le commissaire a quand même pensé à moi avant les conséquences d'une telle histoire pour l'entreprise familiale ! Bien entendu, il n'est pas question de lui dire la vérité. De toute façon je suis sûr qu'il est majeur, j'ai vérifié sa date de naissance lors de la préparation de son anniversaire à la colo. C'est moi qui en était chargée ! Le commissaire pourra le constater de lui même lorsqu'il aura le nom du jeune. Un peu rassuré par ma réflexion, je me détends un peu sur ma chaise.

- Excusez-moi de vous poser la question, mais vous n'avez pas eu de rapport avec des adolescents lors de cette colonie?

- Bien sûr que non, pour qui me prenez-vous feigné-je de m'emporter et d'être outrée par sa question. Même pas avec un seul animateur si vous voulez tout savoir précisé-je pour tenter de me couvrir d'un manteau vertueux.

- Je n'en doutais pas, mais il fallait que vous me le confirmiez. Ce courrier m'était adressé personnellement donc aucun agent n'a pu voir que vous étiez impliquée dans cette affaire. Je vais la prendre en charge pour en garantir la discrétion.

Je le remercie de ses attentions et le quitte en lui demandant bien sûr de me tenir au courant des évolutions de l'affaire. Arrivée à la maison, j'enrage de m'être laissée allée aux plaisirs de la chair comme dirait une bigote tout en se fourvoyant furieusement le cresson d'une main habile pour faire passer ces démangeaisons intenables que les effluves du père Colateur déclenchent après chacune des confessions en sa compagnie.

Je refais la soirée en essayant d'en revivre chaque instant pour tenter de deviner ce qui aurait pu permettre à cet infâme corbeau de diffamer ainsi. Mais rien, que dal, aucun élément ne vient flasher la surface de mon disque dur, ce n'était même pas prévu ! Comment ça vous voulez vérifier? Vous êtes vraiment curieux. Alors que je vous explique ...

"... J'animai une colonie en juillet dans un grand centre situé au bord de mer à environ une heure de chez moi, "les Flots bleus", vous connaissez peut être? C'est un établissement qui accueille jusqu'à 300 pitchouns tout l'été. Les groupes viennent de toute la France avec leur équipe d'animation pour passer une ou plusieurs semaines en vacances en bord de mer. Le centre propose aussi des formules d'accueil avec ses équipes d'animation dont je faisais partie !

Je fais un aparté, mais le mois s'est super bien déroulé ! J'adore, j'y retrouve depuis cinq une équipe d'animateurs super dynamiques et très sympas, ambiance vacances et sérieuse à la fois ! Que du bonheur. J'y étais les deux mois les autres années, mais là avec la rentrée scolaire à préparer j'ai préféré me laisser un peu de temps de libre au mois d'août.

Cela s'est passé la dernière semaine. J'avais en charge un groupe de deux douzaines d'ados en compagnie de Franck et Patrick. C'était une première pour moi sur cette tranche d'âge que j'avais jusqu'à présent refusée me trouvant encore trop jeune. Un peu plus d'écart avec les plus vieux me semblait nécessaire. Mes deux compères avaient eux l'habitude de ce public et la semaine s'est déroulée comme sur des roulettes.

Le dernier jour était un peu particulier, il clôturait à la fois les séjours, mais aussi le mois et c'est à chaque fois l'occasion d'une soirée spéciale. Les plus jeunes ont pu apprécier un spectacle avec une troupe d'acteurs qui était en résidence dans le centre culturel de la ville. Pour les ados et pré-ados une soirée plus musicale était prévue. Un jeune groupe de rap du coin est venu faire une petite prestation et nous avons enchaîné par une soirée zic.

C'est notre groupe qui était chargé d'organiser cette soirée. Ils ont bien gazé et se sont donnés à fond. Mathieu tout particulièrement qui m'a secondé sans relâche toute la journée. Très sympa Mathieu, il a passé pas mal de temps en ma compagnie toute la semaine lors des activités, peut être un petit béguin, allez savoir ! C'est déjà un beau gaillard pour ses tout justes 18 ans que nous avions fêtés deux jours auparavant. Je lui ai même amené son gâteau d'anniversaire.

La soirée s'est super bien déroulée, tout le monde, animateurs compris, s'est éclaté comme des fous, une vraie réussite. Après un coucher des jeunes rendu forcément difficile par l'excitation de la petite sauterie, le 5ème fut un vrai moment de détente pour tout le monde. Le 5ème? C'est une petite collation entre animateurs faite après le coucher des enfants, nous y préparons en même temps le programme du lendemain. Cette dernière soirée a été beaucoup moins sérieuse que d'habitude et je n'ai pas hésité à me lâcher sur quelques bières artisanales issues d'une brasserie locale que nous avions visitée dans la semaine. Son ambré au goût légèrement fruité était un régal !

Je suis montée me coucher un peu paf, je me suis fait avoir avec ces bières artisanales bien plus forte que les autres ! Je venais tout juste de fermer la porte qu'un discret "toc toc toc" s'est fait entendre. Je découvre Mathieu planté devant la porte. Il veut discuter avec moi. Son ton n'est pas discret et je finis par le faire entrer pour éviter de réveiller toute la chambrée ! Il dit qu'il a adoré danser avec moi et tente sans crier gare de me rouler une galoche.

Là j'avoue, j'ai manqué de bon sens, je ne sais pas si c'est à cause de l'alcool, de la fatigue, de ma diète de sexe depuis mi-avril suite au plan foireux d'Alexandre ou encore des refus de Pierre, un des animateurs voile sur lequel j'avais jeté mon dévolu et que mes avances ont laissée de glace. Toujours est-il que je me suis laissé trifouiller la menteuse allégrement par Mathieu dont la technique était plutôt prometteuse pour son jeune âge.

Son exploit terminé il s'est tenu devant moi bras ballants, à la fois surpris par mon accord et un peu désarçonné par la suite des opérations qu'il n'avait peut être pas envisagée. J'ai pris alors les choses en main. Je l'ai attrapé par le bras, poussé sur le lit, allongé et lui ai retiré d'une manière très autoritaire son pantalon. Une vraie maîtresse femme !

Lorsque la capote sortie discrètement de ma trousse de toilette a trouvé une place utile et que je me suis prestement débarrassé de ma culotte et remonté ma robe, je n'ai pas mis longtemps à me positionner à califourchon au-dessus de son chibre qui vibrait d'impatience. La première tournée a été un peu rapide, rien de surprenant, mais il a eu de la ressource et la nuit a été très courte ! ...""

Comme vous pouvez le constater rien d'extraordinaire dans ce zizi panpan tout à fait standard. Alors quoi? La porte? Fermée à double tour après l'avoir jeté sur le lit. La fenêtre? Volet fermé et puis nous étions au second étage ! Dans la chambre? Juste une petite armoire pour y ranger des affaires ne pouvant même pas y accueillir Mimie Mathie ! Pas de recoin dans la pièce. Alors quoiiiiiii? Je n'ai même pas rameuté la garde à chacune de mes pâmoisons !

Et puis ça fait tilt, comme nous n'avons pas encore la possibilité d'enfiler la combinaison d'Ant-man pour nous réduire à la taille d'une fourmi il ne reste qu'une seule explication possible : une caméra. Une putain de caméra ! Oui c'est ça, mais où? La photo me prenait de dos. Alors je me remets dans la pièce, me retourne et scrute le mur blanc de la chambre en y cherchant des indices. La bouche d'aération située en hauteur me donne rapidement la seule solution possible. Je me suis baladée à moitié à poil devant une p... de caméra tout l'été ou elle a juste été mise là pour cette occasion?

Impossible cette dernière solution, notre séance de baise n'était pas prévue ou il faudrait que Mathieu soit complice, ce que je juge impossible. Rien n'indiquait que j'allais accepter et me lâcher, il aurait très bien pu rentrer dans ses pénates la queue entre les jambes ! Elle devait donc être installée depuis le début du mois attendant une occasion favorable pour jouer au voyeur. C'est la situation tendancieuse qui a décidé ce pervers à me faire chanter? Mais pourquoi? Mon compte en banque est très loin d'afficher une somme astronomique. Atteindre mes parents à travers moi? Faut voir. Je continue de me faire tous les scénarios possibles.

---------------

11h30, alors que je suis en plein nettoyage d'été mon téléphone sonne, je me précipite en espérant de bonnes nouvelles, car cela fait trois jours que cette histoire me travaille.

- Bonjour, Alice, commissaire Louvin, j'ai reçu une nouvelle lettre du corbeau ce matin. Elle précise le jour et le lieu de la relation et surtout nous donne le nom du jeune impliqué.

Ouf soulagé, il va enfin pouvoir vérifier l'âge de mon amant.

- J'ai pris tous les renseignements et malheureusement il n'y a aucun doute possible à avoir. Il avait moins de quinze ans à la date présumée de l'acte. Mais rassurez-vous je vais aller l'interroger et il nous dira sûrement qu'il est l'auteur de cette mauvaise blague, c'est courant chez les ados quand ....

Je n'entends pas la suite de son baratin. Je viens de m'écrouler dans le canapé et me répétant qu'il n'avait pas 15 ans ! Impossibleeeeeee. Même si je ne peux mettre en doute la parole du commissaire je ne peux y croire. Il doit y avoir erreur dans les noms, il le verra quand il l'interrogera, tout cela n'a pas sens ! Abattu par son annonce je ne vois même pas qu'il a coupé la communication. Je me donne à corps perdu dans le nettoyage de l'appartement pendant les 3 heures qui suivent, allant jusqu'à passer plusieurs fois l'aspirateur dans la même pièce ! D'abord par ce que cela me défoule et la j'en ai besoin grave, mais aussi parce que Alexandre vient manger ce soir et que mon antre n'est pas très présentable, eh oui en vacances ça arrive !

N'allez pas imaginer que je lui coure après, c'est lui qui a repris contact début août. Et avec cette sordide histoire, j'avoue avoir besoin d'un peu de compagnies !

Lors du repas, devant ma tête un peu terne et mes quelques absences répétées Alexandre s'inquiète.

- Tu n'es pas contente de me voir ou un tu as un problème? Tu ne sembles pas présente ce soir.

- Oui, excuse-moi, il m'arrive un truc complètement surréaliste une lettre anonyme a été envoyée au commissariat pour m'accuser d'atteinte sexuelle sur mineur, c'est fou non?

- Elle t'impliquait ou faisait juste allusion, il y avait des détails, des preuves, tu l'as fait?

Ses questions pleuvent et je n'ai qu'à peine le temps de répondre qu'une autre s'enchaîne. Alexandre le prend très à cœur me sachant incapable d'une telle chose. Aussi décidé-je de tout lui expliquer, car je crois que je n'arriverai pas à m'en sortir toute seule. Je lui narre l'histoire depuis le début !

Il m'écoute patiemment, sans faire de commentaire ni porter un seul jugement sur mon attitude.

- Tu es bien sûr d'avoir vérifié son âge, me demande-t-il au terme de mon récit.

- Ouiiiii, m'emporté-je en criant presque ma réponse. Excuse-moi, je suis sur les nerfs depuis quelques jours.

- Il doit donc forcement y avoir erreur sur la personne conclu-t-il. Sans preuve tu ne risques rien pour l'instant. Je te propose quand même d'aller voir un avocat pour éventuellement préparer quelques éléments de défenses. Tu en penses quoi?

- Oui un avocat ça pourrait être bien, mais j'aurai à divulguer l'histoire aussi et puis je n'en connais pas.

- Ne t'inquiète pas, ils sont muets comme des carpes et j'en ai un qui bosse pour moi dans le cadre de mon projet. Ce n'est pas son domaine d'activité, mais au moins il pourra te conseiller et t'orienter vers un collègue compétent. Je lui passe un coup de fil demain matin, ça te va?

- Oui oui on peut faire comme ça lui répondis-je un peu rassurée par son optimisme débordant et très communicatif.

Bon forcément mon côté fleur bleu a repris le dessus à la fin de la soirée et j'ai proposé à mon prince charmant de la soirée de tester le nouveau matelas de mon lit tout juste changé ! Après trois mois d'absence de ses caresses, je me rends compte qu'elles m'ont vraiment manqué !

---------------

Il me faut moins d'une heure suite à son coup de téléphone pour toquer à la porte du commissaire Louvin. On m'a cette fois fourni à l'accueil un badge pour atteindre son l'antre et c'est presque essoufflé que je déboule dans son bureau sans prendre la peine de frapper !

- Excusez mon intrusion, mais vous aviez des nouvelles, lui sauté-je à la gorge tout en le découvrant le nez dans son plat de salade composée sur cette heure de midi. Ce qui est bien moins dérangeant que de le découvrir le nez au beau milieu de la foufoune de sa secrétaire !

Il ne s'attache pas à mon manque de civilité passager et me confirme quelques rebondissements en ma défaveur ! Finissant sa bouchée, il met de côté sa victuaille et m'informe sans attendre.

- Oui, Mathieu qui n'avait pas dans un premier temps confirmé votre rapport vient, au regard de la nouvelle photo envoyée par le corbeau, de changer d'avis. Difficile de faire autrement précise-t-il en me la tendant.

Effectivement, elle nous montre enlacés sur le lit, moi toujours de dos et lui la tête sur mon épaule parfaitement reconnaissable.

- Je vous évite les insanités du courrier. Bonne nouvelle cependant, car il ne vous a pas reconnu lorsque je lui ai montré la vingtaine de photos de femme différentes dont vous faisiez partie pour identifier sa partenaire.

Ouf c'est déjà ça, il sait tenir sa langue le gamin.

- Par contre, en voyant que leur fils avait eu un rapport sexuel, les parents, que j'ai dû informer vu l'évolution de notre affaire, ont déposé plainte ! Je ne leur ai cependant montré aucun des documents ni photos pour l'instant.

Purée il alterne le chaud et le froid le commissaire, il joue avec mes nerfs, comme si la situation ne suffisait pas en elle même !

- Tant qu'il n'y avait que les lettres du corbeau, je pouvais encore tout contrôler sans problème. Avec ce dépôt de plainte l'affaire risque d'être reprise par les mœurs et je ne pourrai plus rien pour vous Alice.

Je ne sais même plus trop quoi lui répondre, restant scotchée sur le visage de Mathieu exprimant l'extase d'une probable jouissance. Je décide de prendre congé, le rdv avec l'avocat d'Alexandre prévu en début d'après-midi va peut-être m'apporter quelques solutions inespérées, car pour l'instant la pente est savonneuse à souhait !

J'ai un côté un peu naïf parfois ou alors je suis trop optimiste après le genre humain ! Lorsque nous sortons du cabinet, car Alexandre a pris le temps de m'y accompagner, le soleil ne brille pas tellement plus sur mon avenir ! L'avocat a confirmé les peines potentielles tout en relativisant, si la relation a été consentie et n'a eu lieu qu'une seule fois il pense que 2 ans maxi devraient être requis, soit un an de prison avec les remises de peine envisagée, seul l'aspect financier peut encore tiquer. Par contre je dis adieu à ma carrière de professeur des écoles et à toute autre carrière d'ailleurs en lien avec enfants. Je deviens un paria, mise à l'écart, bannie du secteur je serai !

Je me répète un peu comme dans "La haine" de Mathieu Kassovitz, "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, l'important ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage !"

- On se revoit ce soir Alice si tu veux, me propose Alexandre. Il faut que je voie quelqu'un, j'aurai peut être une idée pour te sortir de ce mauvais pas,

- Je suis preneuse de toute proposition décente, lui répondis-je presque en souriant, vers 20h si cela te va.

En attendant le retour de mon Kevin Cosner de Robin des Bois, car quitte à l'imaginer avec un arc et des flèches autant qu'il soit beau gosse (!), je passe quelques heures devant mon pc à fouiller la toile en long en large et en travers pour trouver quelques pistes sérieuses dans des cas similaires. Mais pas le moindre canot de sauvetage à l'horizon, le ciel reste sombre et voilé et l'orage se prépare !

Lors du retour d'Alexandre, nous nous attablons autour de quelques restes avant d'aborder le sujet brûlant de la soirée. Je n'ai pas eu l'esprit à une quelconque cuisine et piaffe d'impatience en picorant négligemment quelques grains de riz d'une ancienne salade niçoise.

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