Le Club - Partie 23

BÊTA PUBLIQUE

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- Cependant, reprit Henry alors que cette femme s'approchait d'eux, il y a eu quelques rares exceptions.

A ce moment, la femme s'arrêta à deux pas de Thomas et le fixa en braquant l'arme sur lui. Thomas se crispa en se demandant s'il n'était pas tombé dans un piège.

CHAPITRE 5

Angel entra dans l'appartement luxueux du juge et fut accueilli par la croupe appétissante de la jeune Sarah Bonnet venue lui ouvrir. La jeune fille de 18 ans était nue comme toujours quand elle évoluait à l'intérieur des murs de la maison du juge, ce qui constituait 99% de sa vie. Avec sa plastique idéale elle était affreusement excitante. Cependant Angel se força à ne pas songer à la bagatelle, il venait pour une affaire sérieuse, du moins en partie.

Le juge l'attendait dans le salon, affalé dans l'un des sofas de la pièce, un verre de vodka à la main et Madeleine Bonnet entre les jambes. Angel se dit que décidément ce vieux vicieux était inépuisable en dépit de son âge.

- Mon cher David, le salua le juge, quel plaisir de vous voir? Votre coup de fil m'a surpris mais vous avez affirmé que c'était important.

- Effectivement, affirma Angel, et voici la raison qui motive cette venue.

Il posa alors sur la table le dossier que Christine s'était fait faxée directement à la résidence en provenance du foyer pour mineurs.

- Gwendoline Blouse? s'étonna le juge. Qui est-ce?

- C'est la jeune fille qui tente de faire chanter Christine Veron en affirmant avoir été violée par son père à l'âge de 13 ans.

L'expression affichée par le juge indiqua immédiatement à Angel qu'il n'était pas surpris par cette révélation.

- Vous saviez! S'exclama l'homme d'affaire.

- Je n'ai jamais eu de certitudes totales, avoua le juge, mais voici une petite douzaine d'années une jeune fille d'une quinzaine d'année a porté plainte contre ce cher Jacques pour viol. L'affaire n'est pas allée bien loin car le cercle des notables a fait front contre la plaignante qui n'était qu'une pauvre fille de « la cour des miracles ». Tout s'est éteint après le suicide de la jeune fille qui n'a pas supporté les pressions exercées sur elle ; les notables savaient être cruels quand ils sentaient que l'un d'entre eux était menacé.

- Bien entendu, comme toujours ces cancrelats ont toujours écrasés ceux qui ne marchaient au rythme qui leur convenaient.

Il se tut immédiatement afin de ne pas faire remarquer à ce vieux renard de juge l'animosité qu'il pouvait ressentir envers la société des notables de Lilleland. Jusqu'à présent il avait toujours réussi à masquer sa petite vendetta personnelle à leur encontre derrière son fantasme de domination de bourgeoises d'âge mûr mais en parlant de manière aussi libre devant un personnage toujours à l'affut d'information de première main, son secret s'éventerait rapidement à ses risques et périls.

- Et finalement, Veron n'a jamais répondu de ses accusation, demanda-t-il plus pour détourner l'attention que par réel intérêt.

- Non bien sûr, répondit le juge comme une évidence, pas devant la justice mais j'ai gardé cette information en réserve pour le cas où il décide de se lancer un jour en politique. Et puis quand il s'est découvert une vocation sociale et s'est adjugé d'autorité la direction absolue du foyer pour mineurs, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'un jour, une affaire de ce genre allait lui exploser au visage. Mais je ne vois pas en quoi tout cela me concerne.

- Cette jeune femme a le culot de penser que Christine va lui verser la modique somme de 4 millions. C'est hors de question bien entendu puisque je gère désormais sa fortune et bientôt sa vie alors je compte la détruire.

- Bien entendu, aucun d'entre nous ne se laisse manipuler par un petit escroc de ce genre.

- Cependant, je n'ai aucunement la place chez moi pour une nouvelle soubrette de ce genre et je sais que vous désirez depuis quelques temps adjoindre une nouvelle sœur à vos deux « pupilles ». Gwendoline aurait le profil parfait : elle n'a que 18 ans, elle est très belle et surtout elle a déjà été enceinte.

Le juge fronça les sourcils à cette dernière information. Il se baissa et saisit le dossier apporté par Angel pour le feuilleté et y découvrit les documents faisant référence à son IVG à l'âge de 16 ans. Normalement, ces renseignements étaient du domaine du secret professionnel mais le directeur du foyer pour mineur ne pouvait rien refuser à la fille de celui à qui il devait toute sa carrière.

- En fait vous voulez que je brise cette fille pour vous, estima le juge.

- Non, mon cher, réfuta Angel. Je veux que vous vous en empariez pour nous. Elle fera d'abord une excellente recrue pour votre bon plaisir et ensuite, il nous faut des renseignements.

- Car elle n'a pas les épaules pour monter une telle opération, comprit le juge, elle doit forcément avoir des complices.

- C'est exact et ces gens sont peut-être les personnes qui tentent de nous déstabiliser depuis plusieurs semaines.

Le juge fit une moue dubitative, il ne semblait pas convaincu par cette hypothèse, visiblement il semblait toujours penser que Marius était le seul responsable de l'effraction de son bureau.

- Très bien, concéda-t-il finalement. Nous allons voir ce que cette Gwendoline Blouse a dans le ventre et ailleurs également.

Angel afficha un rictus de satisfaction et le juge parut comblé de cette réaction.

- Je propose de fêter cet accord, proposa le vieillard. Mes filles sont prêtes à vous offrir toute la joie que vous désirez.

Angel se tourna alors vers Sarah qui attendait droite le bon vouloir du vieillard qui avait détruit sa vie. La jeune fille trembla en sentant le regard plein de désir de l'homme d'affaire se balader sur son jeune corps aux formes tellement agréables. Cependant, Angel ressenti une réticence à s'emparer de cette jeune femme.

- Elles ne prennent toujours pas la pilule? Questionna-t-il tout en connaissant déjà la réponse.

- Bien sûr mais j'ai toujours un stock de capote en réserve pour les invités, vous le savez.

Angel grimaça, il détestait utiliser ces horreurs en latex même à l'époque où il devait se contenter de s'attaquer à des victimes quasi-inconnues qui faisaient l'objet d'enquêtes judiciaires.

- Bien entendu, reprit le juge qui avait comprit ses réserves, vous pouvez vous contenter de certains orifices... que vous appréciez en plus.

Angel éclata de rire et agrippa Sarah par le bras pour l'obliger à s'agenouiller. Suivant un réflexe conditionné, la jeune fille ouvrit son pantalon et sortit son pénis de son caleçon pour l'emboucher et commencer une fellation. Angel mit ses mains autour de sa tête bien plus pour insister sur son rôle de dominant que pour la guider tant elle paraissait habituée dans cette opération. Il baissa les yeux pour voir sa crinière blonde aller et venir au dessous de son ventre. Il sentait sa langue agile qui jouait tout autour de son membre de chair. Elle tenta alors de le faire venir plus vite en lui chatouillant les bourses avec ses doigts mais il l'écarta brutalement et l'obligea à se cambrer sur l'un des sofas de la pièce. Il plongea alors ses doigts dans son anus et elle comprit qu'il comptait la sodomiser et elle voulut s'échapper ; elle mesurait combien le diamètre de son pénis était supérieur à celui du juge et elle ne voulait pas supporter la douleur d'être pénétrée par un membre aussi imposant. Surpris et ravi une telle résistance chez une esclave d'aussi long terme, Angel la bloqua en la prenant par la nuque afin de lui enfoncer la tête dans le cuir du sofa. Avec sa main libre, il lui évasa l'œillet anal afin de la préparer à la sodomie et se rendit compte que son sphincter se contractait en réaction à la pénétration.

- En dépit de tout l'entraînement que je lui ai fourni, expliqua le juge, Sarah n'a jamais réussi à se détendre alors que je l'enculais. Personnellement j'apprécie cette situation car chaque nouvelle pénétration par cet orifice me donne l'impression d'être la première. Vous allez voir c'est très agréable quand on aime les conduits étroits.

Angel ne répondit pas, il se contenta de faire presser son gland contre le goulot étroit de l'anus de la jeune fille qui ne pouvait plus que pousser des gémissements étranglés par le cuir du sofa. Angel enfonça alors son pénis dans son fondement et la douleur fut si forte qu'elle réussit à se libérer partiellement de son emprise pour relever la tête et pousser un hurlement qui n'émut ni Angel qui continua à s'insinuer en elle ni le juge qui, excité par cette scène, saisit Madeleine par la pointe des cheveux pour l'obliger à grimper sur lui et à le chevaucher.

En dépit de la résistance continue du rectum de Sarah et de ses cris qui ne cessaient de monter en intensité, Angel finit par totalement la pénétrer. Toujours incapable de se relâcher, la jeune fille vivait un martyr encore pire que celui qu'elle connaissait avec le juge, chose qu'elle pensait impossible. Angel connaissait une extase fabuleuse en sodomisant cette jeune fille au corps si parfait et il l'imaginait avec une vingtaine d'années supplémentaires alors qu'il la besognait sans vergogne tout en jouant avec ses seins si fier qui allaient et venaient au rythme de la saillie. Son plaisir fut si intense qu'il jouit en un temps record, inondant les entrailles de la jeune fille de sa semence en poussant un râle de plaisir et de victoire.

Derrière eux, le juge fit basculer Madeleine sur la table qui se trouvait derrière elle et accéléra encore le rythme de ses va et vient en elle afin d'arriver lui aussi à la jouissance. La jeune fille se contracta quand elle sentit l'écoulement du liquide chaud dans son ventre ; elle se savait en pleine période d'ovulation et tremblait comme toujours à l'idée de porter l'enfant du monstre qui l'avait réduite à l'état d'esclave.

Angel s'affala sur le sofa juste à côté de Sarah qui était restée recroquevillée sur elle-même, les fesses dégoulinant de son sperme.

- Excellente, complimenta Angel. De la qualité de mes soubrettes sans aucun doute.

- Merci, fit le juge aux anges. Vous vous sentez en verve de tester la version plus âgée?

Angel jeta un regard en direction de Madeleine qui était restée docilement allongée sur le dos sur la table basse puis hocha la tête. Le juge frappa du pied contre la hanche de l'aînée des filles Bonnet qui se releva comme un robot pour se diriger vers Angel à quatre pattes. Ce fut à son tour d'emboucher le pénis de l'homme d'affaire et ce dernier se rendit compte que si Sarah possédait un talent certain dans l'art de la fellation, elle restait encore une amatrice à côté de son aînée qui réussit à lui redonner une érection impressionnante en seulement quelques instants de jeux de bouche agiles. Pourtant, il n'eut à aucun moment envie de visiter le rectum de cette jeune fille de 19 qu'il savait bien trop accueillant à son goût ; il avait goûté à un plaisir unique dans celui de la plus jeune et il voulait y regoûter. Ce fut pour cela qu'il écarta brutalement sa fellatrice si douée pour se replacer dans le dos de Sarah, l'obligeant à retendre son bassin afin de pouvoir à nouveau la pénétrer. La jeune fille fut trop faible pour s'opposer à sa volonté mais quand le pénis de l'homme d'affaire s'insinua à nouveau dans ses intestins, elle se remit à hurler de la même façon que la première fois.

CHAPITRE 6

Quand Gwendoline arriva chez elle, elle fut surprise de trouver Armand allongé sur le canapé du salon devant la télévision. Il était 14h et son compagnon était censé être à son travail à cette heure-là.

- Que fais-tu ici? Lui lança-t-elle tout en sachant très bien ce qu'il allait lui répondre.

- Je regarde la télé, lui répondit-il en faisant semblant de ne pas comprendre sa question.

- Tu sais très bien ce que je veux savoir. Pourquoi t'es pas au boulot?

- Parce que je me suis cassé, j'en avais marre du connard qui me donnait des ordres.

Gwendoline souffla en se disant que décidément Armand était incapable de s'assumer et de conserver le moindre emploi plus d'une semaine.

- Bon sang, grogna-t-elle. Comment comptes-tu t'en sortir avec toutes tes dettes si tu ne travailles pas?

- C'est plus un problème, assura-t-il avec une désinvolture qui lui fit peur.

Elle se demanda alors s'il n'avait pas découvert l'affaire qu'elle avait monté avec les autres pour extorquer de l'argent à la famille de cette pourriture de Jacques Veron ; elle avait tout fait pour la lui cacher car elle savait qu'il serait incapable de tenir sa langue et qu'il éventerait l'histoire mêlant des personnes trop gourmandes à leur magouille.

- Pourquoi dis-tu ça? S'inquiéta-t-elle.

- J'ai vu le gros Tony, expliqua-t-il. Il m'a proposé du boulot.

- Le gros Tony!! S'affola-t-elle en se disant que c'était encore pire que ce qu'elle avait craint. Merde, Armand, tu m'avais promis d'arrêter les conneries de ce genre.

Il se redressa alors du canapé et la dévisagea en prenant ce qu'il croyait être un regard méchant.

- Qu'est-ce que tu crois? Déclara-t-il. Je ne suis pas fait pour végéter tout ma vie dans ces quartiers pourris, j'ai un grand avenir.

Elle ne sut pas quoi répondre à ce concentré de bêtises qu'il ne cessait de lui asséner à chaque fois qu'elle tentait de lui faire comprendre que s'il continuait à traiter avec un requin comme le gros Tony, il finirait par se faire bouffer tout cru. Ce qu'elle ignorait c'était qu'elle risquait de se faire entraîner dans ses sales affaires.

CHAPITRE 7

Thomas resta immobile devant cette femme qui le braquait avec sa propre arme en se demandant comment il avait pu être assez naïf pour se laisser piéger de la sorte puis l'inconnue fit tourner l'arme dans ses mains et la saisit par le canon pour la lui tendre.

- C'est vraiment une arme unique, affirma-t-elle.

Cette fois-ci, elle n'avait pas utilisé de filtre pour parler et Thomas reconnut parfaitement sa voix et ce fut comme si on lui plantait un couteau en pleine poitrine.

- Marie-Pierre! déclara-t-il.

La femme défit alors sa cagoule et révéla alors son visage, confirmant l'hypothèse de Thomas. Marie-Pierre Pomi avait elle-aussi vieilli de 10 ans mais elle avait conservé sa chevelure rousse frisée, ses yeux verts émeraude et son visage rond. Surtout, elle avait toujours ce quelque chose en plus d'indéfinissable capable de troubler n'importe quel homme au point de lui faire commettre les pires imprudences. Thomas s'empara du Glock Lupo puis se tourna vers Henryk.

- Tu as perdu la tête, l'agressa-t-il. Tu as intégré une veuve noire de Ryan parmi tes hommes.

- Elle est même plus que ça, rétorqua Henryk. Elle est le chef de mes commandos.

- C'est à croire que vous êtes tous devenus des déments. Aurais-tu oubliés de quoi ces femmes sont capables? As-tu oublié tous les hommes que ces femmes ont tués sans aucune hésitation? Elles étaient les pires des victimes de Paul : pas seulement conditionnées pour servir d'esclaves sexuelles mais aussi formées pour tuer et privées de tout sens moral.

- Ce n'est plus le cas. Nous avons réussi à redonner à Marie-Pierre une bonne partie de la personnalité qu'elle avait avant qu'elle ne tombe entre les griffes de Paul et de Ryan.

- Foutaises. Il n'y a pas de marche arrière possible.

- C'est vrai, intervint Marie-Pierre, nous le savons tous les deux et c'est valable pour tout le monde. Je ne suis plus la femme que j'ai été et je sais que j'ai perdu toute trace de mon innocence et que je ne la retrouverais jamais mais j'ai retrouvé mon libre arbitre et je ne permettrais personne d'en douter, surtout pas « le frère ».

Elle fixa Thomas droit dans les yeux et il saisit parfaitement le message. Elle lui rappelait clairement qu'elle n'avait rien oublié de ce qu'elle avait subi entre les mains des membres du cercle intérieur et de leurs sbires ce qui incluait les sévices que lui-même lui avait fait endurer. Elle exigeait le bénéfice du doute au même titre que lui quand il était revenu après son séjour dans la forteresse de Fortlud. Il savait qu'il ne pourrait jamais le lui accorder, au nom de Corentin, mais il était aussi mal placé pour lui jeter la pierre.

- Je te trouve bien culotté de nous juger, reprit Henryk s'emparant de son trouble pour reprendre l'avantage. Nous sortons d'une longue lutte qui nous a laissé exsangue. Crois-tu que nos ennemis ont montré autant de scrupules que nous? Non, ils ont directement utilisés des veuves noires encore programmées et nous avons même découvert qu'ils tentaient de développer de nouveaux programmes de conditionnement plus sophistiqués qui ne nécessitaient plus les privations sensorielles ni les viols répétés pour fonctionner mais seulement une longue exposition à des messages subliminaux. Quand nous les avons arrêtés, il ne fonctionnait que sur des jeunes filles de moins de 20 ans mais ils continuaient à travailler sur des versions plus perfectionnées encore. Te rends-tu compte de ce que cela implique?

- Oui, ce programme est affreusement dangereux.

- Et pas seulement. Il a été développé par des scientifiques du réseau, payé par des fonds censés combattre ce genre de criminels. Nous avions touché le fond et tout cela à cause de toi.

Thomas baissa la tête en signe d'incompréhension devant une telle accusation.

- Ca aurait dû être toi, ajouta Henryk, pas moi. Tu ne l'as jamais compris, espèce d'idiot. Durant toutes ces années, Yearlerman avait compris depuis longtemps qu'il était devenu trop vieux pour diriger une organisation comme le réseau. Il voulait organiser sa succession et c'était toi qu'il avait choisi pour prendre sa suite. Il pensait, à raison, qu'une guerre se préparait dans nos rangs et que le réseau devait être dirigé par un homme capable de mener des batailles, un homme comme toi, mais durant toutes ces années, tu as toujours refusé de devenir un membre à part entière du réseau, restant toujours un électron libre. Le pire étant bien sûr que quand tout s'est déclenché, tu as disparu dans la nature, laissant Yearlerman désemparé sans plus personne de confiance à ses côtés. Je n'étais que la solution de rechange et il m'a fallu des mois pour trouver ma place ; à ce moment il était trop tard le réseau était détruit. Je ne sais pas ce que tu fuis constamment Thomas mais ça a intérêt à être sacrément dangereux parce que tu as sacrifié le réseau pour lui échapper.

Thomas ne dit rien car il savait qu'Henryk n'attendait pas de réponses. En tout cas, il savait désormais pourquoi le chef du nouveau réseau avait tellement insisté pour qu'il se déplace jusqu'à Londres pour lui parler : il avait besoin de lui cracher sa rage au visage. « Qu'il en soit ainsi » pensa-t-il.

CHAPITRE 8

Thierry Diomandé s'était installé sur le toit de l'immeuble situé en face de celui du juge de Saint Servier. De cet endroit, l'appartement du juge était totalement invisible mais le détective privé n'en avait cure, il avait une vue plongeante et parfaitement dégagée sur la rue et il savait qu'Angel finirait par sortir à un moment où un autre. En réalité, cette attente l'arrangeait puisqu'elle lui permit de sortir son arme, un fusil de précision Hécate II, de son étui, de monter les derniers équipements comme la lunette de visée et de régler sa mire afin de s'assurer qu'il serait parfaitement prêt le moment venu. Cependant, Angel semblait s'éterniser dans les appartements du juge et Thierry commençait à se demander s'il n'allait pas finir par y passer la nuit. Il craignait qu'un voisin ne remarque sa présence et n'avertisse la police ; son arme était invisible à l'œil nu mais la présence d'un inconnu sur le toit d'un immeuble intriguait toujours les curieux et il suffisait d'un locataire un peu plus paranoïaque que les autres pour voir débouler une patrouille de police et jeter son beau projet aux orties.

L'attente s'éternisa encore plus d'une heure quand il vit enfin ressortir l'un des gardes du corps d'Angel. Il sut que le moment était venu, il braqua son arme sur la rue et posa l'œil droit sur la lunette. Le visage d'Angel apparut dans leur viseur. Pour la première voir, il voyait en vrai l'homme qui avait provoqué la mort de sa fille et une vague de haine l'envahit. Il ajusta l'arme pour être sûr de ne pas le rater. Angel se déplaçait avec l'assurance de ceux qui pensaient être les maîtres du monde mais Thierry savait que ses secondes étaient désormais comptées. Son doigt se crispa sur la gâchette de son arme, attendant le bon moment. Angel s'arrêta une seconde, attendant sa voiture et Thierry que le moment était venu...pourtant sa main restait obstinément bloquée, incapable de presser cette maudite détente et de commettre cet acte qui lui apporterait la délivrance salvatrice de la vengeance. Angel entra dans sa voiture et disparut dans la circulation, son instant était passé. Thierry souffla, les yeux emplis de larmes de rage et de dépit. La seconde d'après l'air commença à lui manquer : quelqu'un tentait de l'étrangler. Il lâcha son fusil pour lutter contre cet assaillant qu'il n'avait pas entendu approcher. En professionnel, l'agresseur l'immobilisait de son bras gauche et Thierry sentit une pression au niveau du bas de son dos. L'homme le poignarda au niveau du foie, la tactique classique d'un assassin, simple et redoutablement mortelle.