Le Club - Partie 23

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La dure vies des Soubrettes et Thierry décide de tuer Angel.
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Partie 23 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Lilleland, un groupe d'hommes riches et puissants a fondé un club très secret avec pour objectifs d'écraser toute la région sous leurs bottes et de soumettre de jeunes femmes innocentes à leur bon plaisir.

Les membres du club :

David Angel, 35 ans, riche homme d'affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l'élément fondateur du club.

Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l'homme politique le plus influent de toute la région. C'est surtout le produit d'une éducation chrétienne stricte qui l'a frustrée pendant toute sa vie et dont il s'est totalement libéré grâce au club.

Guillermo Diaz, 45 ans, c'est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.

Guillaume Uron, 29 ans, c'est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l'un des hommes les plus puissants de la ville et s'est notamment emparé d'Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d'un bar à pute.

Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l'école Oscar Bono, c'est le responsable de l'académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.

Antonin Marius, 41 ans, commissaire de police, c'est le chef de la police de Lilleland qui cache un pourri de la pire espèce sous des allures d'homme intègre.

Les victimes du club :

Amandine Blenon, 37 ans, c'est la femme d'un notable reconnu qui s'est compromis dans de sales affaires d'escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d'Angel qui s'est emparé de tous ses biens et s'est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.

Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour sans abri, victime d'un chantage de la part d'Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.

Jennifer Guillot, 19 ans, jeune marginale du centre. Angel provoque sa chute et la transforme en esclave afin de piéger Anne-Marie Leo, 25 ans, assistante sociale dans ce même centre.

Sandrine Forci, 40 ans, bourgeoise, voisine d'Angel, elle a eu le malheur de défier ce dernier qui s'est vengé en la contraignant de devenir son esclave pour éviter la ruine de sa famille.

Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l'aide d'un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.

Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.

Muriel et Sandra Guri, 20 ans, serveuses. Filles d'un homme d'affaire, elles doivent désormais se plier à la volonté de Diaz pour rembourser les dettes de son père.

Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d'argent en jouant avec Diaz qui désormais l'oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d'elle quand il le désire.

Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu'elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.

Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d'accueil d'hôtel, Uron l'a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.

Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l'hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune feme a d'abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l'esclave d'Uron.

Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant -- colonel de l'armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.

Sonia Ordoz, 20 ans, étudiante, fille d'un riche notable prise en train de tricher à un examen important, elle est devenue l'esclave de Laroquette pour ne pas être déshéritée par son père.

Anita Fuentes, 26 ans, professeure, réfugiée politique, Laroquette a réussi à compromettre ses chances d'obtenir un permis de séjour et désormais elle est obligée de se plier à sa volonté sous peine d'être expulsée dans son pays d'origine où elle est condamnée à mort par la dictature.

Morgane Bastier, 18 ans, lycéenne, Laroquette lui fait subir un lavage de cerveau pour en faire sa parfaite petite esclave.

Amanda-Jean Carpenter, 30 ans, policière interrégionale, victime d'un chantage de la part de Marius qui tient sa sœur Olivia, 22 ans, en otage qui l'oblige à se plier aux désirs de Diaz.

Anna Belknap, 28 ans, experte scientifique de la police de Lilleland, et Serena Southerlyn, 34 ans, procureure, Marius a découvert qu'elles avaient envoyés un innocent à la mort et se sert de ce secret pour abuser d'elles à chaque fois qu'il le désire.

LES ENNEMIS DU CLUBS :

Thierry Diomandé, 41 ans, détective privé, père d'Opale Opaline, victime décédée d'Angel, c'est aussi un ancien policier qui a connu une guerre larvée vieille de 10 ans.

Thomas Serfati, 40 ans, appelé aussi le « frère », considéré comme un anti-héros à Lilleland, il a naguère combattu son frère, l'ancien chef de la pègre de la région dans une lutte qui s'est terminé dans le sang. Aujourd'hui, il revient à Lilleland pour aider son ami Thierry à venger sa fille.

L'unité de traque des criminels dangereux, c'est l'équipe d'Amanda-Jean Carpenter composée notamment de William Fossett, Jason Pantkin, Emily Proctor, Shemar Morgan et Spencer Gubler. Ils ont décidé de sauver leur amie en se lançant dans une enquête illégale sur les exactions du « Club ».

CHAPITRE 1

- Alors tu es victime d'un chantage, ricana Angel. Ce n'est pas très fair-play, je suis le seul autorisé à te soumettre à ma volonté.

- C'est surtout l'honneur de mon père et de toute ma famille qui est en jeu, s'insurgea Christine qui ne releva pas la note d'ironie par peur de la réaction violente qui en découlerait. Si jamais ces accusations surgissent au grand jour, mon nom sera sali à jamais même si les poursuites ne donnent rien.

- Quelles poursuites? Ton père est mort, la justice ne va certainement pas s'intéresser à cette histoire. Ta seule chance serait un procès en diffamation mais si ses preuves sont réelles, tu dépenserais ton argent pour rien. Tu as les moyens de payer ce qu'elle te demande?

- Quatre millions? Tu sais très bien que non et pour cause.

Angel ne releva pas. Depuis qu'il l'avait soumise, il ne s'était pas gêné pour s'emparer doucement des affaires dont elle avait hérité de son père qui en réalité n'étaient pas aussi florissantes qu'elle le semblaient a priori. Concentrée sur son activité de travailleuse sociale, Christine avait fait confiance à son époux pour gérer son héritage et Angel avait découvert que ce dernier était un incapable notoire voire pire et qu'une bonne partie de la fortune paternelle avait disparue dans de mauvaises affaires. Heureusement depuis que l'homme d'affaire avait repris les rênes, tout était reparti dans le bon sens mais Christine n'avait plus accès à son propre argent sans l'autorisation de l'homme d'affaire.

- Alors elle va en être pour son argent, ironisa Angel toujours aussi peu compatissant.

- Tu pourrais m'aider, osa-t-elle désespérée.

- Je le pourrais sans doute, estima-t-il, mais qu'est-ce qui j'y gagne?

Christine se crispa ; cet homme était vraiment sans pitié.

- Tu pourras faire ce que tu veux de moi, abandonna-t-elle.

- C'est une proposition bien pauvre, soupira Angel. Je fais déjà tout ce que je veux de toi.

Elle baissa les yeux, consciente de la faiblesse de ce qu'elle avait à offrir à cet homme totalement sans pitié. Pourtant, elle savait aussi que dans cette horrible situation, il était son dernier espoir de sauver l'honneur de son père et elle était prête à tout ça.

- Tu n'as pas encore tout, affirma-t-elle, j'ai encore ma liberté.

Il se pencha vers elle et elle comprit qu'elle avait piqué sa curiosité.

- Il te reste une place de soubrette que tu n'as pas encore attribuée, rajouta-t-elle incapable de croire qu'elle était en train de prononcer ces mots. Si tu acceptes de m'aider, je viendrais vivre ici et je serais ta chose.

Le visage d'Angel s'illumina alors. Il avait toujours envisagé la possibilité de la contraindre à venir s'enfermer dans cette maison avec ses 5 autres esclaves et c'était sans doute la raison qui faisait qu'il n'avait toujours pas trouvé de femme à sa convenance pour devenir sa dernière soubrette mais là c'était comme dans un rêve : elle se livrait elle-même, révélant une vérité dont il avait toujours eu conscience. Christine idolâtrait son père et elle tenait encore plus à sa mémoire qu'elle ne tenait à son mari ni même à l'amour de sa fille, l'homme d'affaire avait compris cela quand il avait découvert qu'elle portait toujours son nom de jeune fille en dépit de son statut de femme mariée. Pour peu, il aurait couvert cette Gwendoline de cadeaux s'il l'avait connue.

- Bien entendu tu n'auras droit à aucun traitement de faveur, précisa-t-il en poussant plus avant son avantage. J'ai mis en place des règles très strictes qui te feront vivre un véritable enfer.

- Je le sais, accepta-t-elle sans broncher. Je démissionnerais...

- Hors de question, la coupa-t-il. Tu es bien trop importante dans ton rôle. Uron m'a rapporté que la nouvelle petite que tu lui as envoyée dernièrement était superbe. Le foyer doit continuer à être notre pourvoyeur en chair fraîche.

Elle comprit qu'il ne lui offrirait même pas la paix de l'esprit à défaut de celle du corps. Cependant, elle céda une nouvelle fois devant sa volonté et rendit les armes.

- Tu vas tout me dire sur cette Gwendoline, lui ordonna-t-il en s'approchant d'elle.

Elle sut qu'il n'avait aucune intention de payer l'argent réclamé par cette gamine et un mauvais esprit en elle s'en réjouit ; que cette petite salope goûte au poison qu'elle-même allait devoir avaler par sa faute n'était que justice finalement.

Il s'approcha d'elle et déchira son chemisier comme il l'avait fait la première fois où l'avait violée, avant de la faire basculer sur le dos, jambes relevée. Il retroussa ensuite sa jupe au dessus de ses hanches et lui enleva sa culotte pour la pénétrer. Il était visiblement affreusement excité par la situation et ses coups de rein d'une puissance rarement aussi égalée. Il s'affala sur elle, tâtant ses seins et lui baisant le cou et le visage.

- Tu vas voir, lui susurra-t-il à l'oreille juste avant de jouir en elle, nous allons être très heureux à partir de maintenant.

Et elle ne put retenir ses larmes en réalisant tout ce qu'elle avait dû sacrifier pour préserver le nom de son père.

CHAPITRE 2

Alors même qu'Angel déchargeait sa joie sur la pauvre Christine, devenue sa nouvelle esclave consentante, à l'étage de la même maison Amandine Blenon œuvrait à ses tâches ménagères, l'esprit envahi par de sombres images. Il fallait dire que depuis la première fois où Angel s'était emparé de son corps la transformant en sa chose, elle avait vu et subi tellement de choses horribles qu'elle se serait crue blindée. Pourtant la scène qu'elle à laquelle elle avait assistée ce matin l'avait choquée au-delà ce qu'elle aurait cru possible.

Elle s'était levée à l'appel de la sonnerie du matin comme une automate et était sortie immédiatement après. La veille, elle avait été contrainte de sodomiser la pauvre Anne-Marie et elle gardait en mémoire les cris que l'ancienne assistante sociale avait poussé durant toute cette épreuve et la dernière chose qu'elle voulait c'était affronter le regard de sa malheureuse victime. C'était pourquoi, sitôt la porte de leur cellule ouverte, elle était sortie sans attendre le signal pour revêtir sa tenue d'esclave et partir vaquer aux humiliantes tâches ménagères auxquels le monstre qui les dominaient les astreignait toutes chaque jour. Ce fut en passant devant la cellule que Laura, sa fille, partageait avec Jennifer qu'elle assistât à la scène qui la hantait désormais.

Les deux jeunes filles étaient allongées dans le seul lit de la pièce mais contrairement à Anne-Marie et Amandine qui cherchaient toujours à se ménager le maximum d'espace libre, elles étaient enlacées intimement ; Jennifer dans le dos de Laura avait sa main gauche posée sur son sein gauche et la droite sur ses hanches. Amandine était restée figée d'horreur devant cette vision puis elle s'était rendue compte que Jennifer la fixait du regard en souriant. La jeune fille avait alors plongé sa main dans l'intimité de Laura jouant durement avec le clitoris de l'ancienne fille de la maison. Cette dernière s'était réveillée en sursaut et en pleurnichant mais elle n'avait pas bougé en dépit de la douleur que devait lui prodiguer cette exploration barbare. Soudainement certains détails étaient apparus sous un nouveau jour au regard d'Amandine. Elle se souvint des bleus qu'elle voyait certains jours sur le corps de sa fille et qu'elle avait attribué au tortionnaire qui les brimaient toutes, du visage épuisé qu'elle affichait en permanence le matin même quand elle n'était pas contrainte à partager la chambre du maître ou du comportement étrangement impérieux de Jennifer en sa présence. Tous les signes étaient là et Amandine ne les avaient pas relevé : Laura était devenue l'esclave de Jennifer.

Depuis ce moment Amandine avait l'impression qu'un étau lui pressait le cœur : non seulement elle ne réussissait pas à protéger sa fille des sévices que lui faisait subir Angel mais en plus elle devait maintenant accepter de la voir s'abaisser à se plier à l'autorité d'une autre esclave à peine plus vieille qu'elle. C'en fut trop pour Amandine, elle éclata en sanglots.

CHAPITRE 3

Thierry gara sa moto à seulement quelques centaines de mètres du portail d'entrée de la résidence de David Angel. Il avait quitté le hangar 17 au volant de sa camionnette avec la détermination de régler son compte au salopard qui avait envoyé sa fille à la mort. Conscient que sa camionnette ne serait pas forcément la meilleure des cachettes, il avait fait un détour par sa villa pour aller récupérer la moto qu'il utilisait à l'occasion pour certaine filature et avait foncé en direction de la mer et de la résidence Blenon. Cependant dès qu'il était arrivé à proximité de ce lieu jadis accueillant, il avait compris qu'il n'arriverait pas à ses fins aussi facilement qu'il l'avait escompté. La résidence était devenue une vraie citadelle protégée par une petite armée. Il ne s'arrêta même pas devant la guérite qui gardait le portail d'entrée afin de ne pas éveiller l'attention.

Bouillant de rage et de frustration, le détective privé se contentait de surveiller cette immense muraille bardée de caméra à l'aide de ses jumelles, conscient qu'il finirait par se faire remarquer. Puis la chance lui sourit : le portail s'ouvrit et une grande voiture qui ne pouvait être que celle d'Angel sortit. Thierry enfourcha sa moto et se lança à la poursuite de sa cible.

Habitué aux filatures discrètes, le détective privé réussit à rester dans le sillage de la voiture de l'homme d'affaire sans se faire remarquer. Sur la route de la mer, peu fréquentée, ce ne fut pas facile, mais ensuite quand ils arrivèrent en ville, il put se rapprocher de la grosse voiture sans trop craindre d'être repéré. Angel semblait sûr de lui et ne prenait aucun itinéraire visant à piéger d'éventuel poursuivant ce qui facilita sa tâche. Les rues devinrent étrangement familières et il comprit où Angel se rendait. Il accéléra alors et dépassa la voiture de l'homme d'affaire de telle façon qu'il arriva plusieurs minutes avant lui dans la grande rue où résidait le juge de Saint Servier.

CHAPITRE 4

Thomas avait l'impression que Henryk lui avait appris tout ce qu'il devait savoir sur David Angel. C'était peu et beaucoup à la fois. Angel n'était qu'un pion dans un jeu d'échec joué par un manipulateur qui continuait à rester caché, ils en étaient désormais persuadés tous les deux. Il termina son verre et se leva pour prendre congé.

- Tu t'en vas? demanda alors Henryk.

- Oui, reconnut-il. Je doute que tu aies vraiment envie que je reste trop longtemps dans tes murs.

Henryk ne fit aucun effort pour nier mais il se leva cependant.

- Avant de partir, ajouta-t-il. Il faut que je te parle d'un dernier détail et que je t'amène à quelqu'un qui veut à tout prix te saluer.

Thomas parut surpris de cette soudaine amabilité et se demanda qu'elle en était la raison. Henryk lui indiqua un couloir et ils l'empruntèrent pour s'enfoncer plus en avant dans l'immense palais.

- Tu sais que nous avons dû payer un prix terrible à la « guerre des deux frères » nous aussi, commença-t-il. Le réseau a perdu de nombreux hommes de valeur durant cette période.

- Je sais que vous avez payé le prix du sang, avoua Thomas, Zbigniew était un ami.

- Je sais qu'il l'était mais je sais aussi ce que tu penses de lui. Pour toi, il a commis une erreur irréparable : il a fait confiance à une esclave de Paul.

- Pire qu'une esclave, une des veuves noires de Ryan. Souviens-toi que ces femmes ont tué des dizaines d'hommes sans aucune hésitation durant toute la campagne de terreur de Paul. Thierry peut témoigner à quel point elles étaient sans pitié.

- Oui. Pourtant toutes ces femmes ne sont pas mortes et après que tu te sois enfui nous avons dû nous occuper de toutes ces femmes qui avaient subi cet horrible lavage de cerveau imaginé par l'esprit malade du docteur Shu - puisse-t-il rôtir en enfer celui-là. Comme tu sembles le penser, la plupart de ces femmes étaient irrécupérables.

Il se tut car ils arrivèrent devant une porte de sécurité. Il posa sa main sur un boîtier de sécurité et la porte s'ouvrit sur une grande salle où des dizaines d'hommes vêtus des mêmes costumes noirs que ceux qui avaient accueillis Thomas lors de son arrivée s'entraînaient. L'ancien agent fut impressionné par l'effervescence qui régnait en ce lieu.

- Je vois que vous vous êtes réorganisés en dépit de la guerre interne, estima-t-il.

- Bien obligé, répliqua Henryk. Suis-moi.

Ils passèrent donc devant des groupes d'hommes qui luttaient au corps à corps, d'autres qui escaladaient des murs et d'autres qui s'entraînaient avec des armes blanches.

- Pourtant, tu n'as pas 100% raison, fit Henryk reprenant le fil de son explication. Toutes les femmes de Paul n'étaient pas perdues pour la vie. Sitôt la chute de Paul consommée, Yerlerman a financé un projet impliquant des sommités en médecine et psychiatrie dont la mission a été de briser le conditionnement « Shu ». Les premières années furent frustrantes, nous avons connu échecs sur échecs, plusieurs sujets ont échappé à tout contrôle, d'autre se sont suicidé et pour la plupart nous avons dû nous résigner à les exilé dans des régions éloignées après leur avoir implanté de nouvelles personnalités totalement différentes ; tu seras surpris d'apprendre que Yolanda Parini est désormais une mère de famille sans histoire au fin fond de la Patagonie.

Thomas se contenta de hocher la tête sans vraiment comprendre le but de toutes ces explications. Henryk s'arrêta alors devant un tatami où deux combattants s'affrontaient. Un homme tentait de neutraliser une femme. L'homme plus grand semblait sûr de sa victoire mais quand il bondit sur la femme, cette dernière évita son attaque avec une rapidité qui sidéra tous les spectateurs qui assistaient au combat, bloqua le bras de son adversaire et l'expédia à terre pour le compte. La femme, dont le visage était recouvert d'une cagoule tourna sur elle comme pour signifier sa victoire à tous puis s'immobilisa devant Thomas et Henryk quand elle les vit. Elle quitta alors le tatami pour ramasser une serviette pour en sortir ce que Thomas identifia immédiatement comme étant son Glock Lupo.