Le Club - Partie 16

BÊTA PUBLIQUE

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- Tu sais Mario, fit le conducteur à destination de son camarade. A ce que je sais, le gars chez qui nous allons n'est pas un poète et il s'est déjà bien amusé avec miss gros nibard assise derrière.

Ils éclatèrent de rire de concert et Jennifer serra les poings.

- Je sais Hugo, répondit Mario. Et je crois que cette petite salope a adoré ça. Elle a dit merci à la fin. Je me trompe, pétasse?

Elle ne dit rien, se contentant de jeter un regard assassin à destination de celui qui l'avait apostrophé.

- Qui ne dit rien, consent, philosopha Hugo.

- Tu sais, reprit Mario, ce serait bête d'avoir sous la main une si belle marchandise et de ne pas en profiter.

Mario tourna la tête vers son acolyte et sourit.

- Tu as raison, le chef nous a bien dit de profiter au max de toutes les occasions.

- Ouais.

Il donna un coup de volant et la voiture quitta la route classique pour s'engager sur une route de campagne bien moins fréquentée. Ils roulèrent encore quelques minutes avant de s'arrêter dans un petit terrain à l'écart de la route. Les deux flics descendirent et Mario ouvrit la porte arrière gauche pour attraper Jennifer par le bras.

- Viens par là, lui lança-t-il alors.

La jeune femme réalisa alors où les deux types voulaient en venir. Elle se mit à se débattre et il fallut toute la force de ces deux gaillards entraînés pour la sortir du véhicule. Hugo l'attrapa par les bras pour la maîtriser pendant que Mario approcha les mains dans l'intention de lui descendre la fermeture éclair de veste. A ce moment, elle lui envoya un coup de pied entre les jambes qui le plia en deux sous l'effet de la douleur. Galvanisée par cette victoire, elle redoubla d'effort pour échapper à l'emprise d'Hugo et il s'en fallut de quelques secondes pour qu'elle n'y réussisse. Malheureusement, Mario reprit ses esprits bien trop vite. Les yeux exorbités par la colère, il sortit son arme et la frappa en plein ventre avec la crosse. La force du coup conjuguée avec sa précision lui coupa le souffle. Elle s'écroula et il fallut la poigne d'Hugo pour l'empêcher de toucher le sol.

- Espèce de petite salope, cracha -- t -- il. Tu vas regretter ça.

Il la frappa une seconde fois au ventre et cette fois, Hugo la lâcha. Quand elle toucha terre, elle reçut plusieurs coups de pieds dans le dos et les jambes. Les deux firent visiblement l'effort de ne pas la cogner au niveau du visage.

Ils finirent par se lasser de ce tabassage contrôlé et Hugo la fit se relever puis l'étendit sur le capot de la voiture. Mario se plaça alors dans son dos pendant qu'Hugo lui maintenait les bras parfaitement tendu de l'autre côté du capot. Il lui releva sa jupe, la déchirant en partie, puis lui arracha son string. Quelques instants plus tard, il la violait sans vergogne profitant de sa faiblesse. Elle sentait le contact froid d'un préservatif contre la paroi de son vagin mais cela ne la rassura pas une seconde. Après de longues minutes d'un coït ravageur, son membre se raidit en elle et elle comprit qu'il venait de jouir. Ils échangèrent alors leurs places et ce fut au tour d'Hugo d'abuser d'elle. Cependant, elle avait retrouvé une partie de ses esprits et elle recommença à se débattre et il fallut toute la force de Mario pour la retenir. Hugo ne connut pas un coït aussi plaisant que son collègue mais il finit quand même par atteindre la jouissance. Il ressortit d'elle alors qu'elle les maudissait tous les deux, retira son préservatif et redescendit la jupe qu'elle portait. En même temps, Mario lui remit les menottes afin de mieux contrôler la rage qui s'était à nouveau emparée d'elle. Ils la remirent dans la voiture en évitant ses coups de pieds et de genoux et reprirent place à l'avant. La voiture repartit sur la route de la mer. Durant tout le trajet, elle ne cessa d'insulter les deux hommes qui venaient de la violer. Dans sa furie, elle tentait de les frapper au travers de la grille qui les séparait mais cette dernière était solide et elle ne réussit qu'à se faire mal. Au fur et à mesure, elle finit par s'apaiser un peu, réservant ses forces pour un moment plus propice.

La voiture de police arriva finalement à l'entrée d'une grande propriété aux allures de camp fortifié. Deux hommes en armes filtraient les entrées devant une guérite et une grande porte en acier. L'un de ces hommes leur fit signe de s'arrêter et s'approcha de la portière conducteur. Hugo baissa sa vitre et le salua.

- Livraison spéciale de la part d'Antonin Marius, déclara-t-il.

Le garde jeta un regard sur la banquette arrière et apparut intrigué. Il avança de deux pas et dévisagea Jennifer. Cette dernière tenta de lui envoyer un coup de pied au travers de la vitre mais il ne réagit presque pas. Il revint vers Hugo.

- Qu'est-ce qu'il lui est arrivé? demanda-t-il. Elle a des bleus sur les jambes et les bras, sa jupe est déchirée et elle n'a plus de culotte.

- Comme tu peux le voir, répondit Hugo en conservant son ton désinvolte, la demoiselle est très réticente alors nous avons dû utiliser la force pour la forcer à nous suivre.

Le garde le dévisagea, hésitant, puis il fit volte face et se dirigea vers la guérite pour décrocher un téléphone. Il resta quelques instants en communication avant de leur faire signe d'avancer.

- Remontez l'allée, leur expliqua-t-il. Garez-vous dans le parking principal, le chef vous attend.

Le sourire d'Hugo s'élargit et il redémarra.

Ils durent extraire Jennifer de la voiture puis la traîner sur les 500 mètres qui les séparaient de l'entrée. La porte s'ouvrit avant qu'ils n'aient à sonner et ils se retrouvèrent devant une jeune fille aussi jeune que la harpie qu'ils escortaient. Hugo faillit lâcher sa prisonnière en découvrant sa tenue indécente mais elle s'effaça rapidement pour laisser la place à un homme à la carrure imposante.

- Entrez! leur ordonna-t-il d'un ton ferme.

Ils forcèrent Jennifer à entrer.

- J'espère que vous avez des gars solides, expliqua Mario, parce qu'elle est forte comme un bœuf.

Comme toute réponse, l'homme se retourna et fixa la jeune femme et son seul regard bleu et froid réussit à la calmer. Mario sentit les muscles de ses bras de crisper rien qu'au contact de sa main. Il fut à la fois impressionné et terrifié par l'ascendant que cet homme avait sur cette jeune fille pourtant caractérielle. Il posa sa main sur son cou, elle fit un geste pour se dérober mais rien de comparable avec ses dérobades précédentes. Il appuya sur un point de pression et la seconde d'après, elle sombrait dans l'inconscience. Les deux hommes avaient entendu parler de ces techniques mais ne les avaient jamais vues mises en pratique.

- Vous pouvez la lâcher, estima-t-il.

Mario et Hugo obéirent comme un seul homme, visiblement sous le choc de cette démonstration de charisme. L'instant d'après la jeune fille entrevue précédemment accompagnée d'une autre femme plus vieille d'une bonne vingtaine d'année mais vêtue de la même tenue bandante, s'emparèrent du corps inanimée de Jennifer posé par terre et l'emportèrent. Hugo et Mario firent alors mine de partir.

- Attendez une seconde, messieurs, les retint l'homme. J'ai un dernier détail à préciser.

Il s'était retourné pour regarder ses deux servantes emporter le corps de sa nouvelle prisonnière et parlait d'un ton détaché.

- J'ai eu l'occasion de parler avec votre chef, le commissaire Marius. Il a dû vous dire qu'il m'arrive d'être partageur.

Au moment où il finissait cette phrase, il se retourna vers eux, vif comme l'éclair. Ce fut à ce moment qu'ils virent que l'une des deux soubrettes lui avait apporté une sorte de matraque. Il frappa Mario en pleine tête et Hugo eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait avant de recevoir un coup en pleine mâchoire.

- Sachez que ma générosité reste extrêmement limitée, rajouta-t-il alors que les policiers s'écroulaient sur le sol à la limite de l'inconscience. Je décide qui touche à mes jouets et surtout j'ai horreur qu'on me les abime.

Il s'approcha des deux hommes à terre et commença alors à les rouer de coups afin de s'assurer que son message soit parfaitement entendu.

CHAPITRE 7

Giroud arriva chez lui alors que le soleil était couché depuis plusieurs heures. Son service était terminé depuis longtemps mais il avait fait un petit détour par son bar favori comme à son habitude. Le commissaire n'était cependant pas rassasié. A peine rentré, il se dirigea vers le minibar de son salon, sans même allumer la lumière et se versa un verre de vodka. Ce fut à ce moment qu'il comprit qu'il n'était pas seul. Il glissa sa main droite dans son gilet.

- Si j'étais toi je ne ferais pas ça, fit une voix provenant du canapé juste derrière lui.

Giroud se crispa en reconnaissant l'homme à qui appartenait cette voix.

- Que me veux-tu, Thierry? demanda-t-il.

- Je ne me souviens pas que nous ayons été aussi intimes pour nous appeler par nos prénom, lui rétorqua Diomandé, mais passons. D'abord je veux ton arme. Tu vas la sortir doucement de ton gilet et la jeter loin de toi.

Conscient que Thierry Diomandé était tout sauf un rigolo, Giroud s'exécuta sans réclamer. Il se retourna alors pour constater que comme il s'y attendait, Diomandé braquait sur lui son Glock 9 mm.

- Très bien, reprit le détective privé. Maintenant nous pouvons parler.

- Et parler de quoi?

- D'Opale Apolline.

- Je ne vois en quoi la mort accidentelle d'une pute de tapin peut d'intéresser au point de venir me menacer.

- Fais attention à tes paroles, le coupa sèchement le détective, tu es en train de parler de ma fille.

Giroud se raidit devant cette nouvelle. Le dossier personnel de la jeune fille n'avait jamais fait référence à cette paternité. Il fallait dire qu'avec une mère prostituée, il était difficile d'affirmer avec certitude l'identité d'un père même dans le cas d'une liaison métisse. Voilà qui compliquait les choses.

- Et bien toutes mes condoléances, reprit-il en tentant de cacher son trouble. Toujours est-il que cela reste un tragique accident.

- A d'autres, le contredit Diomandé, nous savons tous les deux que tu as trafiqué les preuves pour cacher la vérité et je veux savoir pourquoi un commissaire même si c'est un cancrelat de ton espèce risquerait sa carrière en s'impliquant dans une affaire aussi trouble que celle-là.

- Et tu penses vraiment que je vais te répondre.

- Il le faudra bien, affirma Diomandé en jouant avec la gâchette de son arme.

- Allons Thierry, nous savons tous les deux que tu ne tireras jamais. Si tu m'avais laissé mon arme, je ne dirais pas. Mais maintenant, tu ne tireras jamais sur un homme sans défense. Tu n'étais pas le tueur froid de la bande, tu n'es pas comme Thomas.

- Qui parle de froideur, ici, réfuta Diomandé en se ruant sur lui.

Il le frappa sur le front avec la crosse de son arme. Giroud vit immédiatement des étoiles. Diomandé le frappa ensuite au ventre. Il avait fait de la boxe et savait parfaitement où frapper pour lui procurer un maximum de douleur. Il le souleva du sol et le plaqua contre un mur.

- Je vais te briser tous les os du corps s'il le faut, menaça-t-il, mais tu finiras par me dire ce que je veux savoir.

- Mais te dire quoi? larmoya Giroud. Je ne sais rien en vérité. Je ne suis qu'un exécutant.

- L'exécutant de qui?

- Si tu sais que j'ai menti sur les preuves, tu le sais certainement déjà.

- De Saint Servier. Qu'est -- ce que ce juge à avoir avec Opale?

- Je n'en sais rien et je ne veux rien savoir. Ce type est un dingue, il sait tout sur tout le monde et sait se servir de ses informations pour obtenir ce qu'il veut.

Diomandé lâcha Giroud. Il savait désormais à quelle personne il devait s'adresser.

CHAPITRE 8

Anita avait reçut la lettre de la préfecture le matin même.

« Mademoiselle Fuentes, nous avons le regret de vous signifier que le statut de réfugié politique vous a été refusé devant l'insuffisance des preuves apporté de votre part concernant le danger vital que vous encouriez en cas de retour sur le territoire du Honduras ».

Elle était catastrophée devant une telle annonce autant par le fond que par la forme. Pourtant, elle pensait que le fait que ses parents et son frère aient été assassinés par le régime en place serait suffisant pour justifier du « danger vital » qu'elle courait. Elle appela immédiatement la permanence de l'association des réfugiés honduriens et finit par obtenir Ivan Morales, l'un des principaux responsables qui lui fit un aveu à lui glacer le sang.

- La vérité Anita est que ton dossier était excellent et qu'il aurait dû être accepté mais tu as désormais une ennemie trop puissante pour nous. Danielle Ramos a fait pression sur ses amis politiques et tu sais qu'elle est la fille d'un homme puissant au niveau régional. C'était en grande partie grâce à elle que Juan avait réussi sa carrière. Si seulement, il n'avait pas eu ce caractère si volage.

- Mais elle se trompe, je n'ai jamais...

- Je sais mais impossible de lui faire comprendre et elle te fait seulement payer pour toutes celles avec lesquelles il a réellement couchées. Enfin, tout n'est pas perdu, tu as toujours ton emploi. Tant que tu le conserveras, nous ferons renouveler ton permis de séjour sans problème et dans quelques temps, quand Danielle aura retrouvé la raison, nous pourrons refaire une demande. C'est juste une question de temps.

Il était drôle ce n'était pas lui qui devait vivre avec une épée de Damoclès sur la tête. Elle avait en tête le souvenir d'une de ses amies, expulsée voici quelques mois et qui avait disparue sitôt son arrivée sur le sol du Honduras. Elle savait que son permis de séjour ne dépendait que d'une chose : la prolongation de son contrat. Or, le directeur Laroquette ne l'avait toujours pas rappelé pour la lui faire signer contrairement à la majorité de ses collègues.

CHAPITRE 9

Anne-Marie se trouvait dans le bureau du foyer et travaillait sur un nouveau dossier quand Christine entra et ferma la porte derrière elle. La directrice se jeta alors littéralement sur le sac de son assistante sociale et l'ouvrit sans ménagement. Totalement surprise, Anne-Marie voulut protester mais ses récriminations moururent dans sa gorge quand Christine brandit sous son nez le tube d'antidouleur qu'elle venait de se procurer.

- C'est ce que je pense? demanda la directrice l'air horrifié.

- J'ai une ordonnance et tu le sais, se défendit Anne-Marie.

- Ce que je sais c'est que ton traitement est terminé depuis plusieurs mois. Anne-Marie es-tu dépendante de ces cachets?

- Pas du tout.

- Alors tu ne verras aucun inconvénient à subir un test capillaire pour le prouver.

Anne-Marie hésita. Elle savait qu'un tel test mettrait en évidence non seulement les quantités qu'elle prenait actuellement mais également l'augmentation des prises depuis plusieurs mois.

- Mon Dieu, s'emporta Christine qui prit son hésitation pour un aveu. Te rends-tu compte des conséquences?

- Mon utilisation de ces substances n'a jamais eu de répercutions sur mon travail.

- Mais tu t'entends? C'est exactement le discours que nous entendons tous les jours. On ne contrôle jamais et tu le sais très bien. Et ce n'est pas le pire. Veux-tu savoir comment j'ai été mise au courant? Un étranger m'a averti et pas quelqu'un de bien intentionné.

- Je ne comprends pas.

- Je le vois. Réalises-tu les conséquences pour le foyer si jamais on apprenait que nous employons du personnel drogué? De nombreuses personnes tentent depuis des années de nous faires fermer pour différentes raisons autant parce que des défavorisée aussi prés du centre-ville gênent les notables que le fait qu'un immeuble aussi bien placé à une forte valeur immobilière. Ils vont se jeter sur cette occasion pour nous réduire en charpie et cette fois la réputation de mon père ne suffira pas.

Anne-Marie fut accablée par cette nouvelle. Elle comprit qu'elle venait de décevoir encore plus les espoirs placés en elle et qu'elle allait conduire toutes les personnes qu'elle respectait le plus au désastre.

- Je vais démissionner, décida-t-elle.

- C'est malheureusement inéluctable, approuva Christine, mais cela ne suffira pas. Le mal est fait car la personne qui m'a contactée possède tout pour nous accabler : le témoignage de la personne qui vous vend ces saloperies, des photos de toi en train de les acheter et même des tests sanguins réalisés à partir d'échantillons qu'elle s'est procurée à la médecine du travail qui elle ne recherchait pas ce genre de substances mais qui attesteront de ton identité et des périodes de prise des médicaments.

Anne-Marie s'effondra dans son fauteuil sans comprendre ce qui lui arrivait.

- Cependant, reprit Christine après avoir laissé sa collègue cogiter un long moment, nous pouvons peut-être sauver l'essentiel mais le prix à payé sera élevé.

- Je ferais tout ce qu'il faut, assura Anne-Marie trop heureuse qu'on lui offre une possibilité de rattraper toutes ses erreurs.

Et intérieurement, Christine dut se retenir de ne pas hurler en constatant que le piège tendu par Angel avait fonctionné à merveille.

CHAPITRE 10

Antonin Marius lisait les rapports journaliers dans son bureau quand, par l'interphone, sa secrétaire l'informa qu'Oleg Ustinov voulait le voir.

- Faîtes le entrer.

Ustinov était l'un des plus fidèles lieutenants de Marius qui appartenait à son équipe depuis des années et le commissaire principal lui faisait suffisamment confiance pour lui confier les postes les plus sensibles et il en avait fait le second flic le plus influent de Lilleland.

- J'ai les informations que vous vouliez, indiqua-t-il. Comme vous m'avez demandé, je suis resté très discret et je n'ai demandé l'intervention d'aucun flic qui n'appartienne pas à notre petit groupe.

- Parfait.

Aucune question, c'était ce que Marius appréciait chez ses hommes. Ils savaient parfaitement rester à leur place. Il était le chef et eux les subalternes et cela ne devait jamais changer. Tant qu'ils gardaient cela en tête, ils étaient grassement récompensés de travailler pour lui. Ceux qui oubliaient ce principe de base ne faisaient pas de vieux os.

- Votre gars se nomme Thierry Diomandé, c'est un détective privé.

- Il est bon?

- Ca je ne peux pas dire comme ça. Il faudrait demander à ceux qui le connaissent, c'est-à-dire des flics du coin.

- Oui, passons alors.

- Par contre, c'est un ancien flic et là, c'était visiblement pas un cador. Sa dernière affectation avant sa démission était à la gestion des stocks. C'était un gratte-papier.

- Il a démissionné pourquoi?

- Officiellement pour raison personnelle. Il devait s'ennuyer à compter des stylos et mesurer les litres de carburants consommés par les voitures de patrouille.

Marius sourit devant cette petite blague et se détendit devant cette nouvelle. Diomandé était juste un détective à la noix qui jouait à se prendre pour un homme. Il appela alors ses hommes qui le filaient depuis qu'il avait tenté de faire parler Théodora Lupa.

- Hassan? Alors on en est où?

- Il est passé chez Giroud. Et ça a bardé sec. Comme vous le vouliez, nous ne sommes pas intervenus mais nous avons dû annuler une patrouille appelée par des voisins.

- Giroud a parlé selon toi?

- Ce type a un mélange d'eau et de vodka dans les veines alors il parlerait même à mère Térésa.

Marius n'eut pas longtemps à réfléchir pour comprendre que ce type allait maintenant se ruer sur le juge de Saint Servier. La discrétion était essentielle autant pour lui que pour les membres du club et ce Diomandé était aussi voyant qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il fallait l'arrêter au plus vite.

- Hassan, reprit -- il. Eliminez -- le! Mais sans faire de vagues, compris?

- Compris. Et pour Giroud? Il risque d'être un problème.

Giroud était le petit protégé du juge et il ne pouvait pas le toucher sans son autorisation, trop dangereux pour l'instant.