Le Club - Partie 16

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Le cheptel s'agrandit encore mais Marius dérape.
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Partie 16 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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Les membres du club :

David Angel, 35 ans, riche homme d'affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l'élément fondateur du club.

Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l'homme politique le plus influent de toute la région. C'est surtout le produit d'une éducation chrétienne stricte qui l'a frustrée pendant toute sa vie et dont il s'est totalement libéré grâce au club.

Guillermo Diaz, 45 ans, c'est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.

Guillaume Uron, 29 ans, c'est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l'un des hommes les plus puissants de la ville et s'est notamment emparé d'Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d'un bar à pute.

Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l'école Oscar Bono, c'est le responsable de l'académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.

Antonin Marius, 41 ans, commissaire de police, c'est le chef de la police de Lilleland qui cache un pourri de la pire espèce sous des allures d'homme intègre.

Les victimes du club :

Amandine Blenon, 37 ans, c'est la femme d'un notable reconnu qui s'est compromis dans de sales affaires d'escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d'Angel qui s'est emparé de tous ses biens et s'est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.

Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour sans abri, victime d'un chantage de la part d'Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.

Jennifer Guillot, 19 ans, jeune marginale du centre. Angel provoque sa chute et la transforme en esclave afin de piéger Anne-Marie Leo, 25 ans, assistante sociale dans ce même centre.

Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l'aide d'un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.

Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.

Muriel Guri, 20 ans, serveuse. Fille aînée d'un homme d'affaire, elle doit désormais se plier à la volonté de Diaz et de son âme damnée Humberto pour rembourser les dettes de son père.

Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d'argent en jouant avec Diaz qui désormais l'oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d'elle quand il le désire.

Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu'elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.

Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d'accueil d'hôtel, Uron l'a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.

Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l'hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune feme a d'abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l'esclave d'Uron.

Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant -- colonel de l'armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.

Sonia Ordoz, 20 ans, étudiante, fille d'un riche notable prise en train de tricher à un examen important, elle est devenue l'esclave de Laroquette pour ne pas être déshéritée par son père

CHAPITRE 1

Le soleil brillait dans le ciel de Lilleland. Amanda-Jean Carpenter et Emily Proctor profitaient de leurs vacances assises à la terrasse d'un bar des quartiers rénovés.

- Tu es sûre que tu veux rester ici? Demanda encore Emily à sa collègue. Cette ville n'est quand même pas le meilleur endroit pour passer tes congés.

Amanda-Jean se contenta de sourire. Elle devait reconnaître que son amie avait raison, cette grande mégalopole avait beau avoir rénové une bonne partie de son centre ville pour le rendre plus attractif, elle en gardait elle aussi une étrange impression. Tout semblait superficiel dans ces bars à la mode façonnés pour le seul plaisir de la jeunesse dorée, ces restaurants aux thèmes variés et aux additions honteusement élevées et ces appartements flambants neufs. C'était pour cela qu'Emily avait décidé de partir rapidement pour Cortiana, la cité balnéaire de la région afin d'au moins profiter de la mer et du soleil de cette région. Amanda-Jean, elle, voulait laisser encore sa chance à Lilleland, après tout c'était la capitale et de loin la plus grande ville de la région, elle ne pouvait pas être aussi impersonnelle qu'elle le paraissait de prime abord.

Emily se leva pour se rendre aux toilettes et Amanda-Jean en profita pour laisser son regard vagabonder sur les autres tables.

- C'est que ce n'était pas ce que nous avions convenu, fit la voix d'une femme juste derrière elle.

- Je décide ce qui est convenable ou non, répondit sèchement la voix d'un homme, toi tu te contente de la fermer, petite pute.

Choquée par de tels propos, Amanda-Jean se retourna vers la table d'où ils provenaient. Un couple y était installé. L'homme était de type hispanique, pas très beau, visiblement très bien charpenté et semblait avoir une bonne dizaine d'année de plus que la femme qu'il venait d'insulter. Elle était châtain clair, très belle mais ce qui la choqua fut l'expression d'accablement qu'elle lut sur son visage. Elle tenta bien de rétorquer à l'hispanique mais celui -- ci lui jeta un regard noir et chose incroyable aux yeux d'Amanda-Jean, il fit le geste de vouloir la gifler.

- Ca va pas?! s'emporta alors la jeune touriste.

L'homme se retourna visiblement surpris d'être interpelé de la sorte.

- De quoi je me mêle? Lui lança -- t -- il alors.

- De mes affaires quand je vois un tel spectacle.

Elle se leva et s'approcha de l'homme pour le défier du regard. L'homme se leva à son tour. Elle ne se démonta pas devant sa taille impressionnante et sortit alors son badge pour le brandir sous son nez.

- Police interrégionale, sourit l'homme. Vous êtes bien loin de votre juridiction.

- Pas quand je vois un crime en train de se produire, lui rétorqua -- t -- elle.

Elle se tourna alors vers la femme qui était restée assise sans réagir.

- Vous ne devez pas vous laissez faire madame, lui déclara -- t -- il, s'il vous maltraite, il ira en prison, je peux vous l'assurer. C'est mon métier de m'occuper d'hommes comme lui.

- Je te maltraite Caroline? demanda l'homme et son sourire s'élargit.

- Pas du tout Guillermo, lui répondit la jeune femme sans relever le regard. Nous discutions seulement.

L'homme se retourna vers elle, un air triomphant sur le visage. Elle ne se laissa pas abattre et elle voulut rajouter autre chose mais le retour d'Emily la coupa dans son élan.

- Que se passe -- t -- il? Demanda sa collègue.

- Rien du tout, assura l'homme. Nous partons.

Il sortit un billet de 50 de son portefeuille et le posa sur la table avant de leur tourner le dos. La jeune femme se leva sans un mot et lui emboîta le pas. Amanda-Jean les regarda partir en se demandant ce qui pouvait expliquer une telle soumission chez cette femme.

- Mais tu vas m'expliquer, s'énerva Emily.

- Je vais le faire, lui répondit Amanda-Jean en retournant s'assoir.

Elle se remit à siroter son verre et commença à oublier ce personnage désagréable. Ce qu'elle ne savait pas c'était qu'en s'éloignant du bar, Guillermo Diaz sortait son calepin électronique pour y inscrire : Amanda -- Jean Carpenter, numéro de badge 1433228.

CHAPITRE 2

Pliée en deux, Mathilde serrait les dents pour ne pas pleurer alors que le pénis d'Yvon lui transperçait les entrailles. L'époque de la virginité anale de la jeune étudiante était bien révolue cependant, elle continuait à ne ressentir que du dégoût dans ces étreintes qui semblaient procurer un plaisir immense au parrain de la mafia de Portlud. Depuis qu'elle était contrainte de se prostituer pour rembourser les dettes qu'elle avait accumulées, le mépris qu'elle avait d'elle-même augmentait avec le nombre de partenaires que son maquereau lui imposait.

Yvon accentua le rythme de ses va et vient et elle dut se mordre les lèvres. Un filet de sang coula sur son menton quand le caïd jouit dans ses intestins avant de s'effondrer sur son dos. Elle s'écroula sous l'effet de son poids.

Ils restèrent quelques instants dans cette position puis il l'autorisa à quitter le lit pour aller prendre une douche et à se rhabiller.

- J'ai une bonne nouvelle pour toi, lui annonça-t-il alors qu'elle tentait de masquer les cernes que ses nuits de débauches avaient creusées sur son visage avec son maquillage. A partir de ce soir, tu ne seras plus obligée de te prostituer pour moi.

Elle s'arrêta dans son mouvement et le regarda au travers du miroir. Elle se demanda si c'était là un jeu pour la torturer. Elle vit alors un sourire se dessiner sur son visage.

- Je t'ai vendue, rajouta-t-il. A un prix plus qu'avantageux d'ailleurs.

- Vendue? répéta-t-elle en essayant de comprendre.

- Un homme extrêmement riche est visiblement tombé amoureux de toi et te veux pour lui tout seul. C'est comme ça. Tu le connais sans doute, tout le monde l'appelle l'homme au masque.

Elle manqua défaillir. Elle ne connaissait pas l'homme au masque personnellement mais Sylvia lui avait parlé de son expérience avec cet homme malsain et la seule idée de devoir le rencontrer la terrorisait.

- Pas ça! Se rebella-t-elle. Jamais!

A peine avait-elle terminé cette phrase qu'Yvon bondissait du lit pour l'attraper par le cou. Il la souleva du sol et commença à l'étouffer.

- Où tu as vu que j'allais demander l'avis d'une pute comme toi?

Il resserra encore son emprise et l'air commença à lui manquer.

- Je vais être très clair, reprit-il en articulant très distinctement. Dès demain tu vas quitter ton appartement minable pour rejoindre l'adresse que je vais te donner pour y retrouver ton nouveau maître. Je veux que tu sois parfaite car si jamais ce n'est pas le cas, c'est ma réputation qui en pâtira et je ne le tolérerais jamais.

Il serra encore plus et elle crut qu'il allait la tuer.

- Si jamais tu nuis à ma réputation, je te tues, lui promit-il avant de la lâcher.

CHAPITRE 3

Le carré hispanique du cimetière Saint Paul était le lieu d'une grande procession. Ce jour, on enterrait une figure de la société hondurienne de Lilleland. Jorge Ramos, député et élu municipal, passait pour la principale raison de la si importante présence des honduriens dans cette région du monde. Fervent opposant au régime en place, il n'avait eu de cesse de faire reconnaître tout ses compatriotes en fuite comme des réfugiés politiques ou de leur obtenir des papiers en règle en un minimum de temps. Sa mort pouvait signifier la fin des espoirs pour des dizaines de honduriens venus chercher une nouvelle patrie si loin de chez eux.

Perdue au milieu des centaines d'anonymes venus pleurer la mort de ce héros populaire, Anita Fuentes, professeur d'espagnol à l'école Bono, faisait partie de ces réfugiés dans l'expectative. Ramos lui avait personnellement promis de lui obtenir un permis de séjour après avoir entendu son histoire. Il fallait dire qu'il avait personnellement connu son père quand celui-ci ambassadeur du Honduras à Lilleland s'était dressé contre la dictature qui s'était installée dans leur pays 15 ans auparavant. Anita était encore une jeune fille de seulement 10 ans à ce moment alors que Jorge, jeune militant devait fuir le pays pour se réfugier à Lilleland et vivre dans les quartiers que l'on appelait naguère « la cour des miracles ». Il s'en était extrait à la force du poignet durant une période trouble dont peu de gens parlaient en ville pour devenir une figure politique de haut rang et le député des quartiers rénovés.

Dans ce terrible accident, Anita avait non seulement perdu un soutien de poids mais aussi une grande amie en la personne de Bethany Carter. La jeune anglaise dont le corps avait été rapatriée dans son pays avait pris fait et cause pour elle et passait des heures à l'aider pour remplir les formalités administratives nécessaires à l'obtention des papiers dont elle avait tellement besoin. Elle savait que si Bethany était dans la voiture de Jorge ce soir là c'était à cause d'elle. On avait retrouvé des documents à son nom dans la voiture et Bethany avait laissé un message sur son répondeur lui donnant rendez-vous à l'école ; un rendez-vous auquel elle n'avait jamais pu se rendre. C'était un terrible fardeau à porter que celui de la responsabilité même indirecte de la mort des deux personnes qui comptaient le plus dans sa vie à Lilleland.

La cérémonie funéraire fut émouvante. L'épouse de Jorge et ses enfants restèrent parfaitement dignes durant l'éloge fait par le cardinal de la cathédrale de San Marco, la plus importante de la ville. Puis vint le moment des hommages. De nouveau, Danielle Ramos se montra d'un grand courage acceptant les condoléances de dizaines de personnes qu'elle n'avait jamais vu pour la plupart. Anita se joignit à la file mais elle ne s'attendait à l'accueil qu'elle reçu.

Quand elle s'approcha de Danielle Ramos pour lui serrer la main, cette dernière la fixa et son visage devint rouge sous le coup de la colère.

- Je vous connais Anita Fuentes, vous étiez sa pute, lui cracha -- t -- elle au visage. Vous et l'autre salope britannique êtes responsable de sa mort et vous osez venir ici, vous n'avez aucune fierté.

Anita resta sans voix devant ces accusations. Elle sentit le poids des regards accusateurs des autres personnes autour d'elle et la seule réaction dont elle fut capable fut de fuir avouant ainsi un crime qu'elle n'avait pas commis.

CHAPITRE 4

- Anne-Marie, fit Christine en lui tapant sur la joue. Réveille-toi.

L'assistante sociale sortit de l'inconscience en se demandant où elle se trouvait puis le visage de la directrice du foyer lui remémora tous les événements de cette horrible journée. Jennifer avait replongé dans ses démons et était désormais promise à la prison. Officiellement, la jeune fille était perdue pour eux. C'était un échec total, un échec personnel.

Christine l'aida à s'assoir et lui apporta un verre d'eau.

- C'est ainsi, dit-elle. Ce sont les aléas de notre métier, nos protégés sont avant tout les maîtres de leur propre destin.

Anne-Marie écouta le discours de Christine d'une oreille distraite. La directrice ne semblait pas très en forme, elle l'avait connu bien plus inspirée. Elle revit Jennifer, le regard plein de rage, tentant de se jeter sur elle en vociférant des insultes et des menaces de mort. Elle n'aurait jamais cru que cette enfant dont elle avait été si proche pourrait un jour la haïr à ce point.

Christine termina son discours sur la nécessité de prendre du recul et de ne pas se laisser dévorer par ce métier puis lui demanda si elle allait mieux. Elle lui mentit en répondant qu'elle se sentait bien et la directrice s'éclipsa pour aller régler des affaires plus urgentes. Dès qu'elle fut certaine qu'elle se fut éloignée, Anne-Marie se jeta sur son sac et en sortit sa boîte d'antidouleur. Elle l'ouvrit et en sortit plusieurs comprimés. D'habitude, elle n'en prenait qu'un seul à la fois mais elle se sentait trop atteinte et elle en avala trois d'un coup, oubliant qu'elle était sur son lieu de travail et que n'importe qui pouvait la surprendre. L'effet fut fulgurant, elle s'envola dans un état second, faisant fi du reste du monde.

Au même moment, Christine revint discrètement et ferma la porte à clé. Il était probable que sans ce geste quelqu'un aurait trouvé la jeune assistante sociale en plein trip mettant définitivement fin à sa carrière. Cependant, ce geste n'avait rien de bienveillant ; il préparait juste une déchéance encore plus profonde.

CHAPITRE 5

Antonin Marius n'avait jamais mis les pieds au « Fundo » mais il devait avouer que cette ambiance glauque de dépravation le comblait totalement. Ce soir-là pas moins de quatre jeunes femmes déambulaient, culs nus, entre les tables et les clients s'en donnaient à cœur joies, fouillant leurs parties intimes dès qu'elles passaient à leur portée. Marius remarqua aussi que l'on était en train d'installer une estrade, signe que Diaz prévoyait d'organiser des spectacles pour combler encore un peu plus ses clients. Une jeune femme brune qu'il ne connaissait pas vint lui déposer son verre et il en profita pour glisser deux doigts dans la fente de ses lèvres vaginales. Il remonta rapidement vers le clitoris et le tritura avec gourmandise. Docile, la jeune femme resta en place, les jambes flageolantes en attendant qu'il se lasse de la tourmenter. Ce fut Diaz qui mit fin à son petit jeu. Il vint s'assoir en face de Marius et d'un regard froid, il congédia Angelica Rubicosa. Marius la laissa partir à regret, fantasmant sur le jour où il serait intégré comme membre à part entière du club.

- Pourquoi m'avez-vous demandé de venir? questionna -- t- il toujours en proie à la frustration de devoir laisser passer tous ces petites croupes appétissantes.

- Je sais que vous êtes en train de constituer votre liste de chasse, affirma Diaz.

- Oui et j'ai déjà déterminé l'une de mes cibles, confirma -- t --il. Il est ironique de constater que ce pauvre Franco ait été remplacé par une jeune technicienne tout ce qu'il y a de plus alléchante.

- C'est très bien et il se trouve que je suis celui qui doit vous désigner votre « figure imposée » et je tenais à vous donner son identité au plus vite.

Il fit glisser un petit papier sur la table. Marius le lut et fronça les sourcils.

- C'est une blague?

- Je ne blague jamais quand il s'agit de chasse mon cher.

- C'est une policière.

- Et alors vous venez de me dire que vous cibliez justement une policière.

- Mais ce n'est pas la même chose. Celle-là appartient à la police interrégionale, je n'ai aucune autorité sur eux et s'ils viennent mettre leur nez dans nos affaires...

- Ils seront en dehors de leur juridiction et notre ami le juge se fera un plaisir de le leur rappeler avec tambours et trompettes. Ce n'est pas négociable, je veux cette femme et puis c'est tout. Je suis même prêt à l'échanger contre l'une de mes deux serveuses à temps plein.

Antonin Marius réfléchit une seconde, soupesant le pour et le contre.

- Très bien, accepta-t-il, mais je pose une condition. Je veux avoir une latence pour ma troisième cible. Je veux ne pas être obligé de la choisir tout de suite et pouvoir attendre d'avoir commencé à chasser mes deux autres proies.

- Ce n'est pas habituel mais je pense que je peux obtenir cela de nos amis mais vous avez tort de prendre cela à la légère. Rien ne vaut la plaisir de prendre dans ses filets un poisson qui nous a tellement fait saliver. La voie de la facilité n'apporte pas autant de satisfaction.

- Côté difficulté vous m'en donnez pour deux avec cette Amanda-Jean Carpenter.

CHAPITRE 6

La voiture de police quitta le commissariat 125 en direction du bord de mer. Menottée à l'arrière, Jennifer rongeait son frein en se demandant où les deux inspecteurs la conduisaient. Les deux types avaient débarqués au commissariat en brandissant un arrêt du juge affirmant qu'elle se retrouvait désormais sous la tutelle d'un certain David Angel. Les inspecteurs s'étaient incliné autant devant l'arrêt que devant l'autorité des deux gars qui semblaient être des pontes dans leur hiérarchie. Durant tout le trajet, ils n'avaient cessé de parler et de plaisanter sur tous les sujets possibles, lui jetant parfois des coups d'œil à la dérobée au travers du rétroviseur.