Teikoku, Épisode 01

BÊTA PUBLIQUE

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- Effectivement, reconnut Kikelin qui n'avait pas eu l'information de cette bataille. Mais nous n'avons pas de quoi vous payer.

- À ce que j'ai vu, vous avez de la nourriture et cela nous suffira pour l'instant. Le gîte et le couvert pour mes hommes, le temps que je règle certaines affaires. Ensuite nous vous laisserons tranquilles et, si nous réussissons ce que nous voulons, vous ne serez plus en danger. »

Kikelin réfléchit. Les récoltes avaient été bonnes et ils avaient de quoi nourrir l'équivalent du double du village. Il avait envisagé de vendre ce surplus au marché de l'été ce qui aurait permis d'acheter de quoi construire une nouvelle grange.

Compte tenu de la situation et, si l'homme avait raison concernant la présence de trainards, cet investissement attendrait bien une saison de plus. Leur survie le valait bien. Il accepta donc l'offre de l'aristocrate.

CHAPITRE 7

Le grand bateau cheminait le long du fleuve Alakuf, Hirsin Tas se posa sur le bord du bastingage pour regarder l'eau couler.

Ils avaient laissé leur petite troupe au village de Myrtil avec la certitude qu'ils seraient logés et nourris. Mais Ceder Rif avait déjà décidé de repartir cette fois vers le village portuaire de Karkhol.

Le capitaine avait du mal à suivre la logique de son ami et avait décidé d'exiger des explications.

« Tout ça peut te paraître bien compliqué, avait avoué Ceder Rif. Nous sommes en conquête.

- Conquérir Garolia? Je sais qu'il n'y a pas d'état et que les rois passent rarement une année entière sur le trône mais ça ne sera pas facile surtout avec si peu d'hommes.

- Garolia, ce n'est qu'un début. Je vois beaucoup plus loin que ça. Ce que je veux ce sont les 12 royaumes. »

Hirsin Tas avait soufflé devant cette déclaration. Les 12 royaumes alors là c'était le pompon.

Le monde par-delà les confins avait été depuis longtemps divisé en 12 royaumes différents, de tailles et d'importances variables. Ils étaient tous gouvernés de manière différente et accueillaient des peuplades aussi variées qu'antagonistes.

Hirsin Tas avait toujours su que son ami avait pour ambition de régner mais il avait pensé qu'il comptait seulement prendre le pouvoir à Garolia.

Ce monde était chamarré mais surtout la proie d'un immense chaos. Cela faisait longtemps que là lignée régnante légitime avait été anéantie et que, de tyrans en tyrans et de révolution de palais en guerre de sécession, le royaume avait été comme parcellé en petits territoires gouvernés par des chefs de guerre qui ne cessaient de se combattre avec l'ambition de s'installer sur le trône. L'endroit idéal pour une bande d'aventuriers qui rêvaient de se payer une part du lion.

Mais les ambitions de Ceder Rif dépassaient l'entendement. Il y avait dans les mondes de par-delà les confins, des royaumes immenses gouvernés par des rois au pouvoir absolu et soutenus par des armées parfaitement organisées. S'emparer d'un de ces mondes était déjà compliqué mais des 12 ça frôlait l'utopie.

« Dis-moi, reprit Ceder Rif, semblant changer de conversation. Tu connais bien sûr les gardiennes des portes.

- Bien entendu. Qui ne connait pas cette bande de sauvages? »

Les gardiennes des portes, en voilà un grand sujet. En même temps que les 12 royaumes avaient été créés, le fondateur avait installé dans des temples censés ouvrir sur le monde du ciel, des sortes de prêtresses.

12 femmes, toutes vierges et possédant un pouvoir issu de l'autre monde, certains disaient même le pouvoir de Dieu. On appelait cela le pouvoir christique et il faisait d'elle des guerrières hors du commun quasiment impossibles à vaincre. Elles formaient donc une sorte de caste qui bénéficiaient de la légitimité du ciel. On disait qu'elles étaient le sang de Dieu.

Après c'était à peu près tout ce qu'elles avaient en commun. Suivants les royaumes, ces femmes s'associaient ou non au pouvoir. Certaines étant même très proches des régnants et assurant une partie de leur légitimité. Dans d'autres mondes, elles se tenaient bien à l'écart de toutes les luttes intestines se contentant d'assurer une sorte d'autorité spirituelle et, même dans certains cas, elles se comportaient juste comme de grandes salopes adorant profiter des pauvres gens qui les adoraient.

« Je ne vois cependant pas ce qu'elles viennent faire là, ajouta le capitaine.

- Je compte m'emparer de leur pouvoir.

- T'emparer du pouvoir du ciel? À ce que je sais tu n'es ni une femme et encore moins une vierge. »

Ceder Rif avait alors marqué un temps de silence. Il avait tourné son visage vers le hublot de leur cabine et sembla se perdre dans la dans la contemplation du ciel rougi par le soleil couchant.

« Je ne t'ai pas parlé de toute ma vie, reprit-il songeur. Je t'ai raconté comment j'avais été chassé de mon pays et que j'avais perdu mon droit au trône mais je ne t'ai pas précisé ce que j'ai fait les années qui ont suivi et qui ont précédé notre rencontre. J'étais un érudit dans mon monde ce qui était une qualité. Mais j'étais encore plus curieux que la plupart de mes frères et cousins et, dans certains livres, j'avais découvert l'existence d'un lieu unique, la bibliothèque de la forêt noire.

- Bibliothèque de la forêt noire? Demanda Hirsin Tas qui n'avait jamais entendu parler de cet endroit.

- Oui, c'est un endroit presque mythique mais j'ai pu y accéder. On y trouve là-bas des livres plus anciens que l'histoire même. Certains disent même des livres écrits de la main de Dieu. Je ne suis pas aussi spirituel mais c'est sûr, on y trouve des livres très anciens et certains plus vieux que la création des 12 royaumes. Et j'ai découvert certains secrets aussi grâce à eux, le pouvoir christique peut être volé aux prêtresses.

Pour cela, il suffit de leur prendre leur virginité, elles perdent alors leur pouvoir et celui qui les a prises l'acquiert. »

Hirsin Tas fronça les sourcils. Prendre une gardienne des portes? C'était aussi incongru que d'imaginer voir un cochon voler. Ce qui définissait justement les gardiennes des portes, c'était leur virginité et il était impensable qu'une seule d'entre elle acceptât de renoncer à ce qui les définissait ainsi qu'au pouvoir qui en découlait.

Il ne fallait pas être bien malin pour comprendre que cela signifiait qu'il faudrait le prendre de force et justement, vaincre une gardienne des portes était aussi facile que d'arrêter un troupeau de taureaux lancé à pleine course. On y finissait écrasé quasiment à chaque fois.

« Là ton ambition dépasse de loin tout ce que je pouvais imaginer, reprit le capitaine. Vaincre ces femmes, je ne pense pas que ça soit possible.

- C'est là que tu te trompes. Certains l'ont réussi. Pas à une aussi grande échelle que ce que ce que j'imagine mais elles ne sont pas invincibles. Il y a même un homme qui avait entrepris de s'emparer du pouvoir christique et, tu ne me croiras peut-être pas, mais il avait vaincu et possédé quatre d'entre elles.

- Admettons que tu aies raison, quatre ça ne fait pas 12 et je sais qu'elles sont loin d'être bêtes. Elles donnent parfois l'impression de mener leur vie tranquillement dans leur coin mais je me doute quand même qu'elles ont des connexions et, que si elles sentent un danger qui les menace toutes, elles sauront se coaliser afin de se préserver.

- Elles ont même un conseil, confirma Ceder Rif. Il se réunit rarement et jamais avec les 12 en même temps mais elles ont une vraie cohésion même si certaines jouent parfois un peu les rebelles. Je ne dis pas que ce sera facile et je ne suis même pas sûr que ce soit totalement possible mais la chance existe et je compte bien en profiter pleinement.

- OK, imaginons : tu bats et tu violes une de ces prêtresses. Voilà tu as un pouvoir divin mais seul contre une armée tout ce pouvoir ne suffira pas et, à ce que je sais, ces prêtresses elles n'ont pas d'armée.

- Le pouvoir christique, ce n'est que la première étape. Il nous faut effectivement des hommes et beaucoup. C'est pour ça aussi que nous allons à Karkhol. Il y a des mercenaires et j'espère en recruter suffisamment. »

Hirsin Tas n'avait pas insisté car la discussion était allée déjà bien loin mais il savait que leurs finances étaient déjà aux limites et que payer une armée de mercenaires était hors de leurs moyens.

Cependant, avec le temps, il avait appris une chose de Ceder Rif. C'était un homme qui échafaudait toujours des plans et qui prévoyait toujours ses coups trois ou quatre coups à l'avance. Il avait donc certainement déjà une idée de comment il réussirait à monter cette armée.

CHAPITRE 8

Ils arrivèrent à Karkhol trois jours après leur conversation. L'endroit était un peu mieux famé que Parisshy mais on était quand même loin du haut du panier.

Il s'agissait d'une ville portuaire du royaume de Malo, située à l'embouchure du Alakuf et qui donnait sur le delta de la mer bleue.

Hirsin Tas se dit qu'il allait rencontrer des marins avec en prime une ribambelle de mercenaires et autres traînes savates qui pullulaient dans tous les ports. Et cela sans compter tous les marchands d'esclaves qui profitaient de la loi malouéenne qui autorisait leur activité.

Ils se retrouvèrent à nouveau dans un établissement offrant des services de plaisir.

L'ambiance était quand même bien plus agréable que lors de leur précédent voyage. Pas de fumée de Marwan, des tables propres et des chaises en bon état.

Le serveur vint immédiatement à leur rencontre et se montra bien plus poli que celui qu'ils avaient rencontré à Parisshy.

« Dites-moi, demanda Ceder Rif après avoir passé la commande. Est-ce qu'une certaine Souraya travaille toujours ici? »

Le serveur sourit doucement, visiblement il avait l'habitude qu'on s'enquit de cette jeune femme. Il se contenta de tourner le regard en direction de la scène qui se trouvait sur leur gauche.

Une jeune femme venait d'arriver. Elle devait mesurer dans les 1m60, et sa tenue qui rappelait celle des princesses de l'orient dissimulait à peine son anatomie. Une anatomie qui valait le détour.

La jeune femme était belle et ronde avec une poitrine voluptueuse, un ventre bien plat, des hanches très fines et un fessier rebondi. On était bien loin de la Leora de Parisshy car là on avait vraiment affaire à une poupée de plaisir.

Elle avait le teint hâlé des filles du Sud mais avec une chevelure blond cendré qui ressortait sur sa peau brune. De loin, son regard bleu qui détonnait dans son physique semblait briller dans la semi-obscurité de l'endroit.

Elle commença à danser sous le regard presque hypnotisé d'une bonne partie des hommes présents.

Ceder Rif se pencha pour mieux regarder et afficha alors un sourire des plus radieux.

« C'est elle, déclara-t-il sans que Hirsin Tas fut certain qu'il lui parlât. Je la veux! »

Le serveur ne parut aucunement surpris et se contenta de hausser les épaules.

« Elle est très demandée, expliqua-t-il. Les prix sont très élevés.

- Je paierai ce qu'il faut mais je la veux maintenant et tout de suite. »

Pour illustrer ses propos, il sortit une dizaine de pièces d'argent qu'il posa sur la table.

Cette fois, le serveur fut pris de court et Hirsin Tas comprit qu'il n'avait pas envisagé de proposer une telle somme. Ceder Rif ne semblait pas s'en occuper, il voulait juste être sûr d'avoir ce qu'il voulait.

CHAPITRE 9

Ceder Rif fut donc conduit avec tous les égards jusqu'à une grande chambre située à l'étage de l'établissement. Elle était acceptable même s'il avait été habitué à un luxe plus important.

Souraya l'attendait déjà. Il pu la détailler encore un peu plus. Elle devait avoir à peine 20 ans et toute la fraîcheur inhérente à ce jeune âge. Elle ne devait pas être prostituée depuis bien longtemps même s'il ne doutait pas que bien des hommes avaient déjà profité de ses charmes. Si on attendait la majorité des femmes pour les mettre dans des bordels, il n'y avait aucune limite pour les réduire en esclavage.

Il s'approcha et elle se redressa pour se mettre à son niveau. Il ne lut dans son regard que de la soumission et il comprit qu'elle avait subi un dressage en règle.

Il savait que la femme qu'il recherchait avaient été réduite en esclavage et il se doutait qu'elle eut un comportement comme cela.

Il tendit alors les mains pour tâter ses seins généreux. Elle tendit la poitrine afin de lui faciliter le travail et commença à se passer les lèvres autour des la langue pour attiser encore un peu son désir.

Ceder Rif tira alors sur le soutien-gorge qui cachait à peine sa poitrine et les deux belles mamelles furent libérées. Il commença à jouer avec ses tétons qui se dressèrent rapidement. Sa réactivité le combla.

Il se serra encore un peu plus à elle, glissa sa main sous le tissu de sa culotte et commença à tâter son intimité. Elle était déjà bien humide et il apprécia cela.

Souraya abandonna son attitude passive et vint se coller à lui. À son tour, elle posa la main sur son entrejambe et commença à lui masser le sexe au travers du tissu de son vêtement. Dans le même temps, elle approcha son visage du sien pour l'embrasser.

Le jeune homme accepta volontiers cette offre et ils s'embrassèrent profondément et longuement.

La prostituée défit alors le pantalon de son client et prit le pénis entre ses mains pour le masturber. Elle était visiblement experte en la chose et obtint une érection en très peu de temps.

L'homme n'était pas en reste. Il continuait à caresser la jeune femme tout en l'embrassant goulument. Puis cette dernière bascula en arrière, l'entraînant avec elle.

Il se retrouva donc allongé sur elle, le sexe en érection au contact de son entrejambe. L'invitation était évidente et il l'accepta bien volontiers.

Il plaça alors son pénis à l'entremise de ses petites lèvres et là pénétra d'un coup sec. Comme elle était très bien lubrifiée, la pénétration se passa sans problème.

Il commença alors à aller et venir en elle, doucement mais fermement tout en continuant a profiter de tous ses atours.

Souraya se mit à gémir et à complimenter son amant comme elle avait sans doute appris à le faire depuis qu'elle était devenue une esclave sexuelle.

Ceder Rif ne savait pas si elle simulait totalement ou si son esprit avait été conditionné au point qu'elle crut vraiment ressentir du plaisir avec ses clients. Il n'en avait en réalité pas grand-chose à penser car le passé de prostituée de cette femme allait bientôt s'arrêter.

Il continua ainsi à lui faire l'amour avec une véritable tendresse et obtint d'elle un étrange comportement.

Elle cessa de crier pour le fixer de son regard bleu azur d'un air interrogateur. Elle n'avait visiblement pas l'habitude qu'un homme la prit en cherchant réellement à créer une intimité avec elle.

Ceder Rif en fut satisfait. C'était exactement l'effet qu'il voulait produire. Il continua à aller et venir en elle tout en la caressant, touchant des zones érogènes de telle façon qu'elle se mettait à gémir doucement de ce plaisir dont elle ignorait jusqu'à l'existence.

Le coït dura de longues minutes. Les deux amants redoublaient d'ardeur et de passion. Puis il finit par jouir, se retirant d'elle au dernier moment et éjaculant sur le drap du lit. De nouveau, elle se montra circonspecte devant ce signe de respect.

Ceder Rif se rhabilla prestement avant de se tourner vers un miroir, parfaitement conscient que quelqu'un les observait.

« Je veux parler au propriétaire, lança-t-il à l'intention de cet espion. Tout de suite! J'ai une affaire à lui proposer. »

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