Several Sadness Ch. 00 Prologue

BÊTA PUBLIQUE

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Heinman extirpa son téléphone de sa veste et fouilla quelques instants dessus avant de montrer les photos de la veste retrouvée dans le carnage à Duncan.

" Ce genre d'uniforme là? "

Duncan se contenta de hocher la tête.

" Et vous pourriez les reconnaître? "

Il détourna le regard, scrutant la pièce et fuyant le regard d'Heinman.

" Nan, désolé. "

Mayers rejoignit Heinman quand il quitta la salle d'interrogatoire. Elle semblait plutôt enthousiaste.

" Il a menti non? "

Heinman hocha la tête.

" Bien vu. Mais je doute qu'on arrive à en tirer d'avantage. "

" Ha? "

" Ça fait une paire de fois qu'il évite de justesse une condamnation pour trafic de drogue. Il leur a surement vendu de la dope et ça il ne nous le dira pas. "

La jeune femme baissa les yeux, pensive.

" Je vois... On a pas grand chose pour le moment alors? "

Heinman l'entraîna vers l'ascenseur au bout du couloir tout en continuant de discuter.

" On a un début de piste. Ce qu'il nous a dit confirme déjà ce qu'on soupçonnait à cause de la veste. C'est pas souvent qu'on trouve des preuves concrètes et irréfutables. La plupart du temps c'est un amas de petites choses qui nous mène au coupable et nous permet de le faire inculper. (Ils montèrent dans l'ascenseur qui entreprit une lente descente vers les sous sols) Faut pas oublier qu'on n'est qu'un maillon d'une longue chaîne, derrière le procureur doit avoir de la matière. Une seule grosse preuve, démolie par la défense, et on a un salopard dans les rues. "

La jeune femme acquiesça, attentive tandis que l'ascenseur s'arrêtait. Heinman la guida dans un nouveau dédale de couloir, saluant quelques collègues au passage, avant d'atteindre la morgue.

La grande salle froide habituellement calme grouillait d'agents s'agitant dans tout les sens. Il y avait déjà bien onze tables sur lesquels des internes pour la plupart s'évertuaient à reconstituer des puzzles humains.

La jeune femme aux cheveux blonds grimaça en observant ce macabre spectacle tandis qu'ils avançaient vers une des tables en question où Reynolds, ayant troqué sa combinaison pour une blouse blanche, opérait sur un des morceaux de chair à l'aide d'un scalpel.

Heinman et Mayers s'arrêtèrent près du corps partiellement reconstitué, laissant la légiste finir son oeuvre.

Elle reposa enfin le scalpel, glissant un morceau de chair dans un tube à essai qu'elle tendit à un de ses assistants et enleva ses gants, se rinçant les mains dans un petit lavabo prévu à cet effet. Elle se retourna ensuite vers eux.

" Vous tombez bien. J'ai du neuf, ça devrait vous plaire... "

Heinman lui adressa un vague sourire.

" Je vous écoute Reynolds. "

Mayers reporta son attention sur la légiste, essayant de chasser l'étrange sensation qui lui nouait l'estomac fasse à tout ces cadavres.

" On a onze corps, deux de sexe féminin, neuf de sexe masculin. Les victimes sont à peine plus jeunes que vous Mayers. (La légiste lui jeta un drôle de regard. La jeune femme tiqua légèrement, y décelant comme une once de désapprobation.) L'arme du crime n'a toujours pas été identifié, mais les dégâts sur les tissus font clairement penser à des lacérations. "

Heinman sembla soudainement dubitatif.

" Des lacérations? "

La légiste hocha la tête.

" Oui des lacérations. Vous avez un chat je crois non? (Il se contenta d'hocher la tête.) Et bien imaginez un chat avec des griffes longues de plusieurs dizaines de centimètres. "

Mayers les regarda, hésitante, avant que Reynolds ne l'encourage à parler d'un signe de tête.

" Je... Hum... Je suis sortie il y a quelques temps avec un gars qui heu... Bref, il aimait bien le fantastique et tout ça, et il avait pas mal d'armes décoratives, ça pourrait être un genre de griffe en métal non? Si c'est des étudiants qui sont mêlés à tout ça... "

La légiste hocha la tête.

" Oui c'est tout à fait possible, mais dans ce cas vous devriez chercher quelqu'un de vraiment costaud. Il faut une sacré force pour trancher un os. (Elle marqua une pause quelques instants.) Je garde le meilleur pour la fin. On a fait des analyses sur le sang retrouvé un peu partout dans l'appartement. Il y avait une quantité non négligeable de sang de chèvre. "

Heinman écarquilla les yeux.

" Du sang de chèvre? "

" Oui, quinze à vingt litres au bas mot. J'ai pensé que ça vous intéresserait. "

" Je ne veux même pas savoir à quoi ça aurait pu leur servir. Mais c'est une bonne piste. On remontera peut être jusqu'à un acheteur en faisant le tour des boucheries, ça ne doit pas être fréquent comme commande. Autre chose? "

" A vrai dire peut être. On a trouvé des coupures sur les paumes des victimes, mais celles ci ont l'air d'avoir été faites avec une lame tranchante, on ne retrouve pas les mêmes plaies que sur le reste du corps. Les blessures sont régulières qui plus est. Je préfère ne pas trop me prononcer mais... "

Heinman grimaça.

" Merde, je vais en parler au capitaine mais ça sent pas bon effectivement. "

Ils se saluèrent brièvement et Heinman reprit la direction des bureaux, une Mayers un peu perdue sur les talons.

" Monsieur ...? "

" Oui Mayers? "

" "Ça sent pas bon"? "

Il poussa un soupir.

" Ouais... On a déjà eu plusieurs affaires qu'on a classé en suicide ces derniers mois. A chaque fois on est tombés sur des scènes assez... Étranges. (La jeune femme le dévisagea, interrogative.) Des bougies, des symboles bizarres tracés sur le sol, des vieux bouquins qui puaient l'ésotérisme à plein nez. Mais jusque là tout laissait penser à des suicides. Pas de trace d'effraction ou de violence, simplement un ou une pauvre hère retrouvé sur son plancher les veines tranchées, le couteau dans les mains. C'est pas chouette, mais ça a été gardé sous silence pour pas faire de vague donc on a eu l'ordre de classer vite fait et de laisser ça derrière nous. Mais le capitaine soupçonnait fortement l'existence d'une secte satanique ou je sais pas trop quoi. "

Mayers se mordit la lèvre, songeuse.

" Et vous pensez que c'est lié? "

" Ouais... Les autres victimes avait des cicatrices de coupure sur les paumes... "

Elle resta silencieuse, pensive jusqu'à ce qu'il lui donne une tape sur l'épaule.

" Rentrez chez vous Mayers, allez vous reposer. Demain la journée va être longue. "

Le lendemain elle arriva au commissariat avec de sacrées valises sous les yeux, la nuit avait été courte. Elle avait enfilé un pantalon noir en tissu, un petit chemisier blanc et rajouté un pull à col roulé par dessus. Pas d'escarpins cette fois, mais des petites baskets plates, au cas où elle aurait la chance de retourner sur le terrain.

Alors qu'elle arrivait devant son bureau, elle fut surprise de voir Reynolds en sortir comme une furie, claquant la porte derrière elle. Elle la salua rapidement et poursuivit son chemin en trombe vers le couloir.

La jeune stagiaire la suivit du regard, perplexe, et se retourna vivement en entendant son nom.

Le capitaine Harper, dans l'encadrement de la porte de son bureau, lui fit signe de venir.

Il referma la porte derrière elle, tandis qu'elle saluait Heinman installé dans un fauteuil faisant face au bureau du capitaine.

Ce dernier lui désigna le fauteuil libre et alla s'asseoir en face.

Elle s'installa sur le fauteuil, tâchant de rester bien droite, mal à l'aise.

Le capitaine eut un sourire en coin qui se voulait surement rassurant.

" Mayers... Tout d'abord... Je veux insister sur un point : vous êtes une stagiaire ici, pas un agent de police. (Elle baissa les yeux en grimaçant, prête à recevoir un sermon à propos de la veille) C'est pourquoi je voulais vous remercier pour hier. Vous n'avez pas bronché quand on vous a demandé de rester tard dans la nuit et on a pu mettre la main sur un témoin. "

Elle redressa la tête, perplexe.

" ... Merci. "

Heinman opina.

" Je suis d'accord, je pense qu'elle fera un très bon officier si elle poursuit dans cette voie. "

La jeune femme s'empourpra, mal à l'aise.

Le capitaine se redressa sur son fauteuil et appuya ses coudes sur le bureau, joignant les mains.

" La discussion qui va suivre doit rester entre nous. Je veux que vous compreniez bien que je vous offre une chance de faire vos preuves, mais quoiqu'il advienne, ce n'est pas très officiel. Si à un quelconque moment vous avez la moindre hésitation, que vous êtes gênée, ou que vous n'approuvez pas, vous êtes libre de quitter cette pièce, et cela n'entachera en rien vos mérites ou votre potentielle future carrière. Vous me suivez? "

" Pas vraiment Monsieur... Je, j'ai bien compris que je n'avais aucune obligation... Mais je ne suis pas certaine de comprendre ce que vous attendez de moi. "

" Heinman? C'est votre idée après tout... "

Ce dernier se tourna vers elle.

" On a retrouver l'acheteur du sang de chèvre. Et ça concorde avec le reste des pistes. C'est bien un étudiant de la fac voisine. Le problème... (Il marqua une pause, jetant un œil vers le capitaine qui hocha la tête brièvement.) Notre gamin c'est Roy Jr Johnson. "

Elle écarquilla les yeux.

" Johnson... Comme le sénateur? "

" Lui même. Autant dire qu'avec les éléments qu'on a, dés qu'on va le faire venir pour l'interroger, on va voir défiler une armée d'avocats, et on pourra se chercher un nouveau job dans la journée. "

Elle grimaça.

Harper se racla la gorge.

" Bref, là n'est pas la question. On sait qu'il passe ses soirées dans un pub avec ses petits camarades plein aux as. Je n'ai pas d'agent suffisamment jeune pour aller y faire un tour sous couverture. Si il ne se fait pas jeter à l'entrée par les videurs, tout les yeux seront braqués sur lui... "

" Du coup vous voulez que moi... "

Le capitaine la coupa vivement.

" Non, absolument pas! Ce serait irresponsable et contraire au règlement de vous envoyer sur le terrain, vous n'êtes qu'une stagiaire, vous n'avez ni la formation ni l'expérience. (Il la fixa.) Après vous êtes restée très tard hier, c'est normal que vous partiez plus tôt aujourd'hui. Et si vous vouliez aller passer une soirée dans un établissement branché, c'est de votre âge... Après si vous entendez des choses utiles à l'enquête... Rien ne vous empêche d'en parler demain à vos collègues. "

Elle esquissa un sourire.

" Après tout ce qui s'est passé hier, aller boire un verre dans un pub avec des gens de mon "âge", ne me semble pas une mauvaise idée. "

Le capitaine hocha doucement la tête.

Heinman lui posa la main sur l'épaule.

" De façon générale... Si on peut dire. Faîtes gaffe à vous et ne vous mettez pas en danger. Si vous rejoignez nos rangs un jour, ce que j'espère, il faudra que vous appreniez l'importance de ne pas en faire trop et de toujours mesurer le rapport gains et risques en infiltration. C'est des petites choses que vous apprendrez, et qui peuvent être utile. Par exemple gardez toujours votre prénom comme ça si on vous appelle vous réagirez naturellement. N'allez jamais directement vers votre cible. Et sachez que dans ce genre d'opération il y aura toujours une camionnette dans le coin avec des collègues prêts à intervenir. J'espère que vous vous en souviendrez d'ici là, même si ça ne vous servira surement pas dans les mois à venir. "

Elle lui sourit.

" Je ferais de mon mieux pour ne pas l'oublier, merci. "

Le temps de tomber accidentellement sur des dossiers oubliés sur son bureau avec notamment le nom et l'adresse du pub et elle rentrait chez elle.

Son studio n'était vraiment pas grand, son lit occupant déjà la moitié de l'espace, mais elle était plutôt contente d'avoir son indépendance et un chez elle. Elle se déshabilla rapidement, jetant ses affaires sur le lit et alla prendre une douche chaude, pensive. Elle imaginait déjà les divers scénarios d'approche qu'elle pourrait utiliser, surexcitée à l'idée d'accomplir sa première mission, même si officieuse.

Une fois séchée elle passa un certain temps à se pomponner devant la glace. Elle opta pour un fond de teint clair qui masquait le peu de sommeil qu'elle avait eu la nuit dernière, et souligna le vert de ses yeux avec un peu de mascara. Quelques touches de blush et elle fut satisfaite du résultat. Examinant ses longs cheveux blonds elle opta pour un chignon, laissant quelques mèches s'en échapper pour ne pas faire trop sérieuse et jugea que ce serait une bonne alternative entre apparat et praticité si elle devait se battre ou agir rapidement.

Elle enfila un shorty en dentelle noire, et une petite robe noire qui faisait toujours son effet ; moulante au niveau des hanches, s'arrêtant un peu au dessus des genoux, peu décolleté à l'avant mais bras et dos nus.

Elle y ajouta une paire de chaussure ouvertes

Elle se regarda quelques instants dans le miroir, satisfaite du résultat.

A peine arrivait elle devant le pub, observant la queue qui s'étalait sur plusieurs mètres, que les deux énormes videurs lui faisaient signe de passer directement. Elle leur adressa son plus beau sourire et se glissa à l'intérieur, stupéfaite par la taille de la salle et le monde qui y gravitait.

Des tables rondes étaient disséminées un peu partout, entourées par des banquettes en cuir peuplés de jeunes gens visiblement fortunés.

{ La jeunesse décadente de Los Angeles... } pensa t'elle avec un sourire.

Déjà des hommes venaient l'aborder ou lui faisait signe de venir à leurs tables. Elle déclina poliment ou d'un sourire lorsque c'était possible et repoussa un peu plus fermement les autres, se dirigeant vers une place libre au bar.

Elle nota également les barres de pole dance disséminées dans la salle, des jeunes créatures superbes et gracieuses s'en donnant à cœur joie dessus.

Elle commanda un morito au barman tout en fouillant la salle du regard. Pas de trace de Roy pour le moment... Elle remercia le barman en s'emparant de son verre qu'elle commença à siroter distraitement.

De l'autre côté de la salle elle aperçut un escalier de fer qui montait vers un balcon, elle plissa légèrement les yeux, cherchant à mieux voir le petit groupe qui s'agitait là haut.

{ Carré VIP... Evidemment. }

Elle cherchait à un moyen d'aller y jeter un œil quand elle sentit une grosse main moite se poser sur son dos nu tandis que le propriétaire de la dite main, un gros bonhomme en costume sur mesure, les cheveux gominés, s'installait à la place libre à côté d'elle.

" Salut poupée, tu veux boire quelque chose? "

Elle lui jeta un regard désapprobateur.

" Votre main... "

Il lui jeta un sourire qui se voulait charmeur, arborant un air arrogant. Il commença à glisser sa main le long de dos, ses doigts se faufilant sous le tissu.

Il se pencha pour lui chuchoter à l'oreille, son haleine empestant l'alcool.

" J'te file mille dollars et tu viens me sucer dans les toilettes, ok poupée? "

Elle lui adressa un sourire charmeur, se tournant vers lui qui la fixait l'air bête. Elle posa la main sur son bras, ce qui le fit sourire niaisement, et, d'une série de mouvements vifs, lui tordit le bras avant de lui claquer violemment la tête contre le bar.

Le bruit de son crâne percutant le bois massif força les clients les plus proches à se retourner et il y eut un cri d'effroi tandis qu'il s'effondrait sur le sol, inconscient.

Elle entendit plusieurs personne la traiter de folle et l'insulter mais n'y prêta pas attention, retournant à son verre. Le barman la regarda avec de grands yeux. Elle se contenta de lui sourire.

" Il avait un peu trop bu, le contrecoup de l'alcool sans doute... "

Il resta muet quelques instants, perplexe, et retourna s'occuper d'autres clients.

Du coin de l'œil elle voyait déjà un vigile approcher à grands pas. Se préparant à se lever, elle remarqua toutefois que celui qui gardait les escaliers un peu plus tôt avait intercepté le premier vigile qui faisait demi tour.

Elle finissait son verre quand le vigile, un grand black en costard, un écouteur dans l'oreille, arriva à son niveau.

" Madame, si vous permettez, on vous a invité à profiter du confort de la zone VIP. "

Elle lui adressa un grand sourire et se leva, lissant sa robe.

" Avec plaisir. Je vous suis. "

Il la guida jusqu'au bas de l'escalier où il s'arrêta, se retournant vers la salle pour en garder l'accès.

Elle grimpa les escaliers, prenant soin de garder les cuisses proches l'une de l'autre compte tenu du monde qu'il y avait en dessous.

Arrivant sur le balcon, elle balaya rapidement l'espace des yeux.

Des piles de coussins étaient étalés en cercle, des petites tables rondes portant des bouteilles de champagne de chaque côté, une bouteille vide avait été posé au milieu du cercle, sur le sol et un groupe de jeune étaient installés sur les coussins, observant la bouteille, visiblement amusés.

Ils étaient cinq en tout, un jeune homme brun, plutôt séduisant, finement musclé, les manches remontées au dessus des avant bras, la chemise déboutonnée jusqu'au milieu du torse, exposant un curieux tatouage mystique qui ressemblait fort à un pentacle.

A sa droite, une jeune femme brune qui semblait un peu éméchée avait du abandonner ses chaussures quelque part. Elle était très maquillée mais restait plutôt jolie, d'autant que son petit haut et son short en soie révélait une bonne partie de son corps bronzé.

A côté, le second jeune homme, un black plutôt fin, portait un costume pourpre qu'il arrivait à rendre classe, il semblait assez enjoué et ne quittait pas des yeux sa compère avinée.

En face lui, un grand gaillard blond aux bras énormes et à la mèche saillante riait de bon cœur, menaçant de faire craquer sa chemise blanche en popeline. La dernière participante, une jeune femme rousse aux joues couvertes de tâche de rousseur semblait le taquinait. Elle, portait une robe particulièrement courte et de jolies souliers. Elle semblait pleine de vie et particulièrement joyeuse, ce qui arracha un sourire à Mayers.

Le brun qu'elle avait identifiée comme Roy Johnson se tourna vers elle, lui souriant chaleureusement, bientôt suivi du reste de la bande.

" Ha mais c'est notre ninja en herbe! "

Ils pouffèrent gaiement et elle se joint à l'hilarité générale.

Le blond indiqua la place libre entre lui et son ami au costume pourpre.

" Pardonne le, il s'amuse d'un rien. Joins toi à nous. "

La jeune femme rousse lui sourit à son tour.

" Fais attention à ceux là, ils ont toujours des idées bien arrêtées. Ils en oublient même leurs manières. (Elle se pencha en avant pour lui faire la bise.) Je suis Jessie, voilà Roy, Mélinda (elle désigna la brune qui lui adressa un sourire béat), le flamboyant Simon.. "

Le jeune homme au costume pourpre éclata de rire et lui piqua les côtes du bout des doigts.

" Ne la fais pas fuir tout de suite... "

" Ha non, ne nous abandonnes pas avec ces trois là, pitié. (Son visage s'illumina à nouveau, le regard pétillant, elle se tourna enfin vers son acolyte blond.) Et le monsieur muscle là, c'est Marc. "

Celui ci lui prit la main souriant, et y déposa un baiser.

" Et nous sommes plus que ravi de te rencontrer. "

Elle se mit à rire à son tour.

" Tout le plaisir est pour moi. Je suis Lynn... "

Roy se redressa un peu et prit un air grave.

" Et bien Lynn, puisque tu es là, il faut que nous parlions de choses très sérieuses... (Mélinda pouffa et il lui donna un petit coup de coude, l'air menaçant avant d'éclater de rire à son tour avant de reporter son attention sur Lynn, les yeux brillants.) Tu tombes à pic en fait, on allait jouer à un jeu et il nous manquait une joueuse. Tu connais le jeu de la bouteille Lynn? "

Elle esquissa un sourire.

" Pas vraiment... Mais je suis joueuse! "

" Elle est joueuse! Parfait (il sourit à nouveau.) Les règles sont simples ; celui qui joue fait tourner la bouteille pour désigner son partenaire. Puis on refait tourner la bouteille et celui sur qui elle s'arrête choisi le gage. Si le gage est effectué, le joueur désigne le suivant, si le gage est refusé, il offre un vêtement pour continuer à jouer, où il se retire, on ne force personne. "

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