Régénération Dégénérée

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Un couple confie son imaginaire sexuel à une coach directive.
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J'ai bafouillé -- ce n'est pas vraiment mon genre -- avant de trouver la meilleure façon de débuter cette confession, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Une confession. Mes premiers mots n'ont pas été ceux-ci. S'ils avaient été posés sur papier, de nombreuses feuilles chiffonnées auraient fini à la corbeille. En enregistrement sur PC, c'est beaucoup plus simple, sélection/suppression et on recommence. Mais comme il faut bien une manière pour se débarrasser de la page blanche, qui n'est pas réellement une page et pas vraiment blanche. Donc...

J'ai quarante-trois ans et mon mari, Antoine, quarante-cinq ans. Ah, et mon diminutif est Emy. Nous sommes mariés depuis dix-neuf ans, sans enfant. Physiquement? Je ne suis pas très douée pour les descriptions physiques. Je suis une brune d'un mètre soixante-neuf (pas exactement, mais j'aime bien l'idée), j'avais une réputation de belle plante, c'était il y a longtemps. L'âge commence à faire sentir ses outrages. Sur mon visage, mes traits s'étirent, mes joues commencent à vouloir prendre la fuite, mes commissures de lèvres se marquent. Le matin au maquillage, j'ai l'impression d'être un marin en train d'écoper une barque sans fond. Mes seins sont lourds et pèsent vers le bas, la cellulite et les vergetures me guettent au détour de chaque mois. L'ironie est que je suis directrice d'un magasin de beauté, et je me déteste puisque je ne peux rien pour moi. Antoine affirme que je suis encore très bien fichue, mais que les gars ne peuvent pas se retourner sur moi comme lors de mes vingt ans. Il m'a convaincue -- il m'y a quasiment obligée -- de mettre nue sur la plage en guise de thérapie. Je n'ai jamais eu de problème avec ma nudité, même sur une plage, mais plutôt avec ce qu'elle est devenue sur moi. Passés les premiers instants où j'avais l'impression que tout le monde détaillait mes défauts physiques, j'ai très bien vécu l'absence de tissu sur ma peau, comme je l'avais toujours fait. Antoine me dit souvent que nous devons accepter notre âge même si celui-ci ne nous accepte pas.

Antoine est assez grand, un mètre quatre-vingt, un visage tout en angles, une allure assez sèche heureusement, car, comme pour moi, ses traits commencent à s'avachir et ses muscles ne vont pas en s'affermissant. Il perd ses cheveux, ce qui le tracasse tous les matins devant son miroir. L'âge se fait sentir d'autant que son job et sa position hiérarchique à hautes responsabilités ne lui donnent pas le temps de s'entretenir. Par chance, il n'a pas de ventre. Sexuellement, il n'a plus la vigueur d'antan et il me faut pas mal d'excitation et de fantasmes pour obtenir de lui la raideur nécessaire.

Aussi étrange que cela puisse paraître, j'aime toujours mon mari. Je n'ai pas été tentée par des aventures extra-conjugales. Je ne dis pas cela sachant qu'il me lira, mais parce que c'est la vérité. J'ai été attirée par d'autres hommes, pour l'originalité, le mystère, le changement, mais sans plus. Avec Antoine, nous avons eu la chance d'évoluer de la même manière et à peu près au même rythme, sexuellement parlant. Nous étions en accord, pourquoi chercher à jouer faux?

Comme convenu avec mon mari, c'est à moi d'expliquer le pourquoi de cette confession. Elle sert d'abord à nous exciter : la confession intime lue, imaginée par des inconnus est une exhibition. Antoine et moi, avons besoin de fantasmes, de fantasmes nouveaux pour émoustiller nos idées d'abord et pour les exécuter ensuite. Les caresses ne nous suffisent plus depuis longtemps, depuis toujours en fait. Regarder les autres dans des films, des clubs échangistes, tout ça ne nous correspond pas vraiment.

Baiser dans endroits inattendus est excitant et fonctionne bien, mais ne peut pas être pratiqué tous les soirs. Risquer d'être surpris, les idées d'humiliation nous excitent tout particulièrement, mais nécessitent ne pas être reconnus, car nos situations ne nous le permettent pas. Nous avons lu des livres et BD érotiques, pornographiques ensemble, lire excite nos méninges bien plus que les vidéos. Nous nous sommes découvert une attirance pour sujets traitant de l'esclavage. Dès lors nous avons élaboré nombre de scénarios, où nous fantasmions subir la vie d'un couple d'esclaves d'abord durant ces périodes antiques puis dans des mondes imaginaires frisant notre réalité. Avec des résultats extraordinaires sur nos orgasmes. Mais tout se passait dans nos têtes...

Comme je viens de l'exposer, nous commençons à vieillir et nous sommes un vieux couple aussi. Et si notre désir ne s'est pas émoussé, nos physiques se sont affaissés et notre libido tourne un peu en rond. Pour compenser notre imagination défaillante, nous avons donc pensé confier la direction de notre vie sexuelle à une personne qui serait imaginative et originale, convaincante et suffisamment directive, voire assez autoritaire si nécessaire, pour nous imposer de suivre scrupuleusement ses instructions. Et nous permettre ainsi de retrouver un regain d'enthousiasme et de vigueur. Évidemment comme cette personne aurait un certain pouvoir sur nous (et même un pouvoir certain), nous devrions pouvoir lui faire une confiance totale.

***

Nous ne savions pas à quoi nous attendre lors de la convocation pour nous présenter chez Amélie, avec l'adresse, la date et surtout l'heure précise : 15h32. Nous nous sommes présenté le jour dit quelques minutes en avance devant l'entrée d'un vieil immeuble situé dans une rue ancienne et relativement étroite.

L'entrée du bâtiment est barrée par un immense portail à double battant, sculpté dans un bois sombre et lourd évoquant les manoirs médiévaux. Une petite ouverture découpée dans le ventre de ce gigantesque Golgoth permet à un humain de se glisser simplement dans la cour intérieure à toute heure de la journée. Sur la droite de la cour, un escalier extérieur aux marches en bois permet d'accéder aux appartements desservis par des coursives d'étage et qui ont tous vue sur la cour intérieure. Nous sommes montés jusqu'au second. Arrivés devant la porte, j'ai failli sonner, mais Antoine m'en a empêchée, il n'était pas encore 15h32. À l'heure dite, la porte s'est ouverte sans que nous ne sonnions ni ne frappions, une jeune femme habillée en soubrette sexy s'est effacée pour laisser entrer. La tension en moi est montée de deux crans. La fille portait des chaussures à talons très très hauts, elle était quasiment en équilibre sur la pointe des pieds, le bout de la chaussure où reposaient les orteils était plat pour faciliter la pose au sol. Elle ne portait qu'un tablier blanc qui la couvrait du sexe jusqu'à la poitrine, les bretelles passaient sur ses épaules et rejoignaient une fine ceinture solidaire du tablier attachée à sa taille, ses fesses étaient nues et zébrées de rouge, son dos également nu n'avait pas de marque, mais une sorte de tatouage sur l'épaule droite en forme de lettre A. Elle nous guida jusqu'au salon où la maitresse de maison nous attendait, installée dans un large et profond fauteuil. Un homme nu, complètement replié sur lui-même, tête entre les mains, menton contre les genoux, lui servait de table basse. Une cafetière et trois tasses sur trois sous-tasses, des cuillères et un sucrier étaient disposés sur son dos. La cafetière semblait brûler le dos de l'homme, mais celui-ci faisait de son mieux pour ne pas bouger. J'étais impressionnée, le mot est même faible.

On m'avait recommandé Amélie, une dominatrice alors que nous ne souhaitions pas de relation SM. Mais la personne qui m'avait indiqué Amélie m'avait convaincue de son extrême discrétion et plus encore, de sa fiabilité à toute épreuve. Caractéristiques qu'Antoine et moi recherchions.

Elle nous fit signe de nous installer en face d'elle sur le tapis. Il n'y avait aucun siège. Nous nous agenouillâmes les fesses sur les talons en face d'elle, séparés par l'homme "table-basse". J'essayais de ne pas attarder mon regard sur lui, mais je ne pus m'empêcher de remarquer le large collier métallique qui cerclait son cou. Son dos était strié de rouge et de pourpre. D'où j'étais placée, j'imaginais qu'un châtiment identique avait été infligé à ses fesses. Je me demandais jusqu'à quel point allait la cruauté de la flagellation. Avait-il été fouetté sur l'intérieur des cuisses? Sur la poitrine? Est-ce qu'il bandait?

— Il est parfois un peu trop désobéissant, intervint Amélie interrompant le cours de mes divagations. Je me demande s'il ne le fait pas exprès.

Cette remarque capta aussitôt mon attention, elle nous souriait d'un air entendu.

— C'est le lot des esclaves..., ajouta-t-elle sur un ton fataliste. Tous plus ou moins masos!

Elle laissa s'installer un silence, puis elle reprit la parole.

— Être présents à l'heure exacte puis comprendre mes désirs sans un mot, est un début satisfaisant.

Sans s'interrompre elle se tourna vers la soubrette.

— Maid, sers trois cafés sur des sous-tasses, ordonna Amélie d'une voix sèche.

Maid, la servante, remplit trois tasses, sans manquer d'en renverser dans les sous-tasses.

— Tu le fais exprès, comme à chaque fois! Tu cherches à être punie, petite garce! la sermonna Amélie.

— Je vous jure que non, Maitresse.

— Ne mens pas, et ne jure pas!

Amélie nous expliqua que son maitre lui laissait Maid pour un soi-disant dressage un jour par semaine, mais qu'en fait il s'en débarrassait. Et que cette gourde croyait que plus elle aurait de marques sur les fesses, plus son idiot de maitre l'aimerait. Elle renvoya Maid à la cuisine, sans administrer à ses fesses la punition attendue par la soubrette.

Amélie nous demanda de lui exposer notre requête en étant concis.

Je devais nous présenter et j'avoue que j'étais un peu émue par tout ce que je venais de voir. Je mis un instant et un raclement de gorge avant de pouvoir commencer. Pour éviter tout impair, je lui demandai tout d'abord comment je devais m'adresser à elle, elle me répondit que Madame ferait l'affaire tant que nos rapports restaient dans le domaine du "madame-monsieur". Je lui expliquai donc la raison de notre présence et notre volonté d'essayer une véritable relation de dépendance vis-à-vis d'elle dans laquelle elle déciderait de notre vie sexuelle de couple par l'accomplissement de fantasmes qu'elle imaginerait, pourvus qu'ils soient risqués, humiliants, avilissants ou de tout ce qui lui passerait par la tête. Notre exigence étant que ce soit "safe", c'est-à-dire ne risquer aucune répercussion dans notre vie quotidienne, qu'elle soit vitale ou sociale. Elle serait garante de notre sécurité.

Madame Amélie s'assura que j'avais terminé. Puis, elle se leva pour être bien au-dessus de nous. Elle tint son propre discours d'une voix très autoritaire.

— Je ne suis pas une prostituée. On ne vient pas me voir le vendredi soir pour une petite séance, on laisse la gratification, on repart et à la semaine prochaine peut-être. Non. Je ne connais pas la demi-mesure. Si vous désirez placer votre vie sexuelle entre mes mains, sous mes ordres et sous mon autorité, alors ce sera de manière permanente et absolue. Vous n'oublierez jamais que votre vie sexuelle m'appartient, que vous m'avez définitivement abandonné cette liberté, que vous êtes entièrement soumis à mes directives sexuelles, que votre vie entière est imprégnée par votre soumission sexuelle. Ce qui revient à dire que vous serez mes esclaves sexuels.

Elle avait observé un léger silence avant de prononcer la dernière phrase et elle laissa résonner les deux mots dans nos esprits : esclaves sexuels. Puis, s'étant rendue compte de mon trouble, elle reprit son discours en me regardant droit dans les yeux. Son regard me transperçait. Elle avait compris le pouvoir qu'elle exerçait déjà sur moi.

— Si je vous accepte en tant qu'esclaves sexuels, vous serez mes esclaves sexuels tout le temps, vingt-quatre heures par jour, sept jours sur sept. Toute l'année. On n'est pas esclave à mi-temps. Vous avez une vie, vous la garderez, je ne la détruirai pas. Ce qui ne veut pas dire que je n'interférerai pas. Aucune de vos décisions professionnelles ne sera dictée ou influencée par votre nouvel état. Votre vie ne pâtira pas de votre vie d'esclaves sexuels. Mais pendant que vous dînerez en ville, vous resterez pleinement mes esclaves sexuels. Pendant que vous dirigerez vos affaires, vous serez toujours mes esclaves sexuels, même si vos décisions de dirigeants seront toujours vos décisions et non les miennes.

Je me sentais au bord du KO, comme si Madame Amélie m'avait asséné plusieurs uppercuts consécutifs, directement dans les dernières inhibitions pudibondes entourant mes fantasmes. Elle finit en exigeant notre reddition complète pour envisager de nous accepter.

— Si vous n'êtes pas prêts pour cela, vous n'êtes pas prêts pour moi. Dans le cas contraire, envoyez-moi un SMS très explicite de soumission dans les deux jours et je vous renverrai les instructions à respecter pour pouvoir vous présenter à moi.

J'étais groggy. Je frissonnais. Je regardai Antoine. Nos regards se croisèrent. Ce qu'Amélie, Madame Amélie exigeait allait bien plus loin que ce que nous désirions. Pourtant, tout mon corps s'était liquéfié, mon esprit s'était ému lorsqu'elle avait prononcé son discours. Toute ma moelle épinière avait vibré lorsque j'avais entendu les mots esclave et sexuel s'appliquer à moi. Ces mots m'avaient foudroyée comme l'arc électrique d'un orage magnétique. Un instant, j'étais restée figée dans une incroyable gangue de jouissance, la respiration coupée, incapable de penser autrement qu'en palpitations de ma vulve qui inondaient mes cuisses. Mon opinion venait de se faire sur cette impulsion irréfléchie mais intuitive qui provenait du plus profond de mon être, de mes entrailles. Et quoi de plus normal, puisqu'il s'agissait de sexe. Dans le regard d'Antoine, je crus également déceler sa propre opinion.

Dès le soir même, j'ai envoyé le SMS suivant :

« Madame Amélie, Antoine et moi, vous prions humblement de nous accepter comme vos esclaves sexuels, sincères et dévoués. Nous espérons pouvoir exécuter les fantasmes que vous imaginerez pour combler nos attentes, assouvir nos perversions, et nous avilir pour votre bon plaisir, vos . »

Je m'abstins d'apposer une signature, elle ne nous avait pas encore acceptés.

***

J'étais impatiente de recevoir une réponse. Le discours de Madame Amélie m'avait retourné les sens et j'aurais été très déçue d'un refus de sa part. Je reçus enfin un SMS détaillant les premières instructions. Ce n'était pas exactement une acceptation, mais un essai, aussi bien pour nous que pour elle. Tout devait se passer le vendredi suivant. Elle nous indiquait d'aller récupérer un collier qu'elle avait commandé pour chacun de nous dans une boutique d'accessoires SM. Nous devions les demander au vendeur de sa part, les essayer et les porter.

Le SMS précisait que pour remercier le vendeur de sa coopération, je devais être nue sous un manteau fermé seulement par deux boutons au milieu du manteau et chausser des talons aiguilles avec des talons d'au moins dix centimètres. Rien d'autre.

Nous recevrions la suite des instructions lorsque le collier serait installé.

Le SMS m'avait excitée. Madame Amélie ne nous refusait pas. Ensuite, cette première directive était une sorte de jeu de pistes qui se dévoilerait peu à peu. De quoi faire turbiner notre libido et bien plus. Nue sous un imper... Depuis combien de temps ne l'avais-je pas fait? Je crois que c'était lors d'une fête étudiante. Mais là, le défi était plus grand, juste deux boutons boutonnés, deux boutons laissant accès aux seins et à la minette au détour d'une enjambée trop précipitée, d'un geste du bras trop ample. Me faire reluquer, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé... et même, exhiber un sein ou ma chatte par un bien malencontreux hasard que j'aurais moi-même provoqué tout à fait intentionnellement, l'idée m'excitait vraiment. Et puis, il y avait la suite que je ne pouvais qu'imaginer, ce collier à récupérer et essayer dans une boutique SM, devant les autres clients? Dans une cabine? Ou pas, ou plus... si ce fameux vendeur exigeait d'être récompensé, il pouvait imaginer tant de choses, en plus de me voir nue sous un imper! L'idée me faisait mouiller par avance.

Vendredi me parut long à arriver. Je ne fus pas très efficace au magasin, mes employées durent trouver la patronne rêveuse.

***

Nous entrâmes dans la boutique SM comme des ados qui vont faire leur premier achat tabou. C'était le début d'après-midi, nous ne pensions pas trouver foule, mais il y avait un peu de monde, manifestement des habitués et habituées. Nous étions des éléphants dans un magasin de porcelaine, de plus mon imper d'exhibitionniste et ses révélations fugaces attiraient parfois l'attention. À la différence de la rue où je maintenais plus ou moins les pans de l'imper ensemble, dans le magasin je laissais ces coquins révéler ce que bon leur semblaient. Et ils ne se gênaient pas.

Un gars au look gothique heavy-metal nous aborda en nous demandant si nous étions envoyés par Amélie. Il s'agissait du vendeur. Il nous amena au comptoir. Il nous montra les colliers : deux larges cercles de métal, pour l'instant presque ouverts en demi-lune, pourvus de quatre anneaux d'environ cinq centimètres de diamètre installés à quatre-vingt-dix degrés autour du collier. Il nous dit :

— Je vais vous les mettre autour du cou, il y a environ cinq minutes pour les ajuster et les rouvrir. Ensuite il n'y a que celle qui a la clef, Amélie, qui peut les ouvrir, sinon impossible sans cette clef. Garantie. Aucun moyen. Donc je vous mets le collier, je le ferme, si c'est pas bon vous le dites de suite et on ajuste à la bonne dimension.

On fit l'essayage devant tout le monde. Enfin, pas grand monde ne s'y intéressa. Ce fut rapide pour Antoine.

Pour moi, moins, car le vendeur reluquait ma poitrine. Il écarta les pans de mon imper de manière à ce que mes seins soient exposés à l'air libre. Je ne protestai pas et Antoine ne dit rien, cela faisait sûrement partie des « remerciements ». Mes nichons me parurent soudain m'entrainer vers le sol, comme si le regard vicieux du type les inclinait dans cette chute lourdingue. Le gothique les palpa avidement. Il était évident que le vendeur prenait du plaisir à les malaxer et les relever, puis à les faire sauter dans ses mains comme s'il soupesait des bourses remplies de monnaie. Il jouait avec... et ça me plaisait. J'aimais la vulgarité avec laquelle il usait de mes loches comme des jouets. Plus le gars plantait ses doigts dans mes nichons, serrait, compressait, imprimait ses marques, plus je me sentais comme une source de plaisir faisant jaillir son liquide. Car je mouillais, je mouillais à la folie d'être ainsi exposée et paluchée dans ce lieu public comme une vulgaire trainée. Le vendeur manipula et serra si fort mes tétons qu'un jet de lait jaillit. Il rigola et recommença en pinçant méchamment mon mamelon. Je me retins de crier. Au bout de quelques secondes, je faillis le supplier de me tordre le nichon, car la douleur accroissait mon plaisir, m'amenait au bord d'une jouissance inconnue. Le gothique n'en finissait pas de tirer et tordre mes mamelles, mais à présent que mes cris et gémissements les avaient attirés, des voyeurs et des voyeuses mataient le spectacle avec un intérêt non dissimulé. Mon tourmenteur le commentait en me rabaissant au niveau de la truie, s'étonnant que des yeux habitués à des tenues physiquement parfaites puissent s'intéresser à mes mamelles misérables aussi fatiguées qu'à l'évidence elles ne pourraient servir qu'à branler des queues ou illustrer les terribles lois de la gravité. Tout en pinçant les tétons, il secouait mes loches dont la chair s'agitait par vagues, puis il les lâchait d'un seul coup pour qu'elles s'écroulent lamentablement sous leur poids et l'inertie du mouvement. Après un long moment de ce traitement dégradant et douloureux, il me laissa ainsi et proposa à deux filles de me sucer les tétons : « y'a du bon lait là-dedans! » dit-il plein d'un mépris dédaigneux.

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