Nolwenn La Bretonne à Blacks 01

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Nolwenn, la belle bretonne à blacks se confesse.
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Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 01/13/2024
Créé 01/12/2024
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Je me suis toujours demandée ce que nous avions de si particulier, nous les Bretonnes. Notre image n'est pas la plus flatteuse : naïve ou bigote, mélange de bécassine et de bonne gagneuse sur les trottoirs de la rue Saint-Denis.

J'en ai entendu des histoires à notre sujet. J'ai toujours pensé qu'elles étaient exagérées. Et pourtant Paris nous a vampirisées et nous vampirise encore. Gwenn ma chère sœur me disait récemment que la majorité des femmes encartées dans les maisons closes ou sur les trottoirs de Paris, au siècle dernier, étaient bretonnes. Même dans les bordels militaires de campagne, il semble que nous étions les plus nombreuses à soulager les tirailleurs sénégalais. Après avoir servi la France de belle manière, nous revenions en Bretagne pour nous marier, comme si de rien n'était. Nous sommes nombreux à descendre d'une « pute bretonne ». Et qu'est-ce que ça peut bien faire après tout?

Dans la situation dans laquelle elles se trouvaient, ces femmes n'avaient pas d'autre choix. La nécessité fait toujours loi. Je pense à toutes ces pauvres filles venues dans la capitale le cœur plein d'espoir pour en être réduite à tapiner rue Saint-Denis, les miches à l'air, pour le compte d'un proxo. Elles se trouvaient dans la même situation que les pauvres nigérianes ou roumaines qui peuplent nos trottoirs aujourd'hui.

Il y a la chair à canon, mais il y a aussi la chair à plaisir. Le cul des bretonnes était une valeur sûre, très prisée des proxénètes et facilement disponible selon les arrivages incessants de jeunes femmes à la gare Montparnasse. Les Bretons avaient créé des associations pour éviter leur naufrage, mais en pure perte. Les proxo corses, marseillais et parisiens s'en donnaient à cœur joie pour les subjuguer et les placer sous leur coupe. Certaines ne parlaient pas un mot de français. Comment ne pas songer à leur cruelle destinée, violentée sexuellement lors de la prise en main et jetée sur les trottoirs de Paname?

Mais leur sort était-il plus cruel que celui des bonnes? Bonne ou pute, quelle différence après tout? Si les généralisations sont souvent erronées, nous savons que mentalité de la bourgeoisie parisienne est celle de la prédation. Il était commode d'avoir une bonne bretonne à sa disposition pour se soulager le matin, avant d'aller au travail, ou déniaiser l'adolescent de la famille. Et si ses charmes ne convenaient plus, il ne tenait qu'à la remercier pour en faire venir une nouvelle, plus jeune, plus belle et plus soumise. L'ancienne boniche risquait de se retrouver sur le trottoir, passant d'une bite à l'autre, en quelque sorte. Pour le vieux bourgeois, quel confort que d'avoir une pute à domicile, et en plus, elle faisait le ménage!

Comment ces filles auraient-elles pu résister à cette forme d'emprise sociale? Revenir au pays? Mais pour quoi faire? Elles avaient été contraintes au départ! Alors, elles écartaient les cuisses, résignées, serrant les dents en se disant que ça faisait partie du métier, ou pire encore, en prenant du plaisir. Elles subissaient leur sort en silence, cachant leur infortune dans le non-dit.

Cette malédiction a touché la célèbre chanteuse bretonne Frehel, dont la mère se prostituait déjà à Paris. La chanteuse addict aux stupéfiants partit soulager les turcs dans les bordels d'Istamboul avant d'être rapatriée dans un état lamentable.

La réputation est chose cruelle. Une recherche rapide sur internet m'a montré que les termes associés avec « les bretonnes » étaient souvent « Bonne » « cochonne » ou « pute ».

C'est dur à avaler. Sommes-nous quelque part conditionnées à baisser la culotte pour nous sortir d'affaire? C'est ce que m'a laissé entendre un jour mon psychiatre.

Si donner du plaisir aux hommes nous est une seconde nature, je ne pourrais le démentir.

Moi, Nolwenn Bronnec, jamais je n'aurais imaginé descendre aux enfers d'une manière aussi vile. Lorsqu'il me vient l'envie de réfléchir sur moi-même, je me sens prête à défaillir. Il me vient l'envie de plonger dans la mer d'Iroise pour me laver de toute cette crasse accumulée.

J'avais tout d'une bonne mère de famille, sérieuse et irréprochable. Catholique qui plus est. Pourquoi avoir tout détruit à l'âge de 40 ans? Le destin?

Ma beauté m'aurait conduite aux enfers? J'ai toujours été la proie du désir des hommes, mais jusque-là, j'avais tenu bon et surtout, il ne m'était jamais venu à l'idée de céder à la tentation. Je réservais mes charmes à l'usage exclusif de Franck, mon légitime mari.

Plutôt grande, brune et surtout dotée de belles courbes, je ne mégote jamais un joli sourire. J'ai un beau visage, aux traits réguliers, qui me donnerait des faux airs de l'actrice Corinne Touzet.

Je suis canon me disent mes fréquentations, à commencer par mon mari et mes deux enfants. Ce que je préfère chez moi, c'est ma belle poitrine généreuse, un rien tombante mais qui affole tant les hommes. Adolescente, je m'étais rendue compte de ce pouvoir étrange, même si je préférais les jolis seins en poire de ma sœur Gwenn. J'ai toujours été un peu jalouse d'elle.

Côté nichons, nous sommes bien pourvus dans la famille. La poitrine de ma mère est très généreuse. J'ai appris récemment que notre nom « Bronnec » se rapportait aux nichons en langue bretonne.

Lorsque Franck me compare à une autre, c'est à la porn star polonaise Teresa Orlowski qu'il songe. Je ne sais pas pour laquelle des deux la comparaison est la plus flatteuse. Il est vrai que nos deux morphologies sont très similaires. Ceux qui ne connaissent pas cette dame, peuvent la voir en action sur internet. Ils auront une idée assez proche de mes formes, même si sa poitrine est un peu plus imposante que la mienne.

Si j'avais été moins belle, je n'aurais sans doute pas sombré. Je n'aurais pas suscité les convoitises des hommes en traversant la place du marché du Val fourré à Mantes la jolie et je travaillerais toujours paisiblement chez mon marchand d'art du Marais. Le regard des autres détermine tellement de choses...

Mais peut-être que tout était écrit d'avance. Franck aussi a joué un rôle non négligeable avec ses curieuses manières.

Jamais je n'aurais cru un jour me mettre à l'écriture, mais je crois que c'est encore la meilleure manière de faire le bilan. Que faire lorsque le pli de la déchéance semble pris? Se ressaisir? En avais-je vraiment envie? Ma vie, il y a peu encore, n'était que naufrage, plaisir et addiction. Je ne voyais aucune perspective de salut. Je crois que l'on éprouve l'envie de se ressaisir lorsqu'on vous tend une perche. Mais pour moi, en guise de perche, c'était le plus souvent des bites que l'on me tendait. En bonne pute bretonne, je les suçais avec avidité, plaisir sinon par habitude.

Ma famille? Elle avait déjà sombré avant moi et je ne le savais même pas.

Ma sœur, ma mère ne me donnent pas le meilleur exemple. En tout cas, je dirais tout dans ce livre. Je ne suis pas du genre à me cacher derrière un arbre. Je vous dirais comment moi, Nolwenn, la belle mère de famille, suis devenue une vraie « bretonne à blacks ».

Moi aussi, pourtant, j'étais venue à Paris le cœur rempli d'espoir, comme tant de bretonnes avant moi et en famille. Auparavant, j'étais comptable dans une entreprise d'agroalimentaire à Morlaix et je n'en pouvais plus du comportement salace du directeur. Un type aussi vicieux que bedonnant. Il faisait chanter les ouvrières et les contraignaient à la fellation pour obtenir une augmentation de salaire. Les pauvres étaient nombreuses à s'y résigner. Je les voyais sortir de son bureau le mouchoir sur les lèvres, pour nettoyer sa substance infâme. Evidemment, il avait jeté son dévolu sur moi.

Je devais venir dans son bureau pour prendre ses consignes et je voyais à son souffle court de gros dégueulasse combien je l'excitais. Il se masturbait sous le bureau en me passant ses consignes. Il a bien tenté une fois ou deux avec moi, en me faisant comprendre que si j'étais gentille.... Mais je l'ai toujours éconduit proprement. Je ne supporte pas ces types répugnants qui profitent de la misère du monde. J'en ai eu assez.

Alors nous avons pris la route de Paris, avec Franck qui était tout heureux de rejoindre la capitale. Il est parisien d'origine, mon Franck et il me tannait depuis longtemps pour quitter la Bretagne. Il a toujours été attiré par les lumières. Comme il disait, il n'avait eu qu'un seul tort dans la vie, celui d'épouser une belle bretonne, rencontrée au hasard des vacances.

Nous avons trouvé un logement, un joli T4, mixité sociale oblige, dans une tour du val fourré, rue Boileau, à Mantes la jolie. Mais la banlieue ne nous faisait pas peur. Il faut bien dire que nous ne pouvions aspirer à mieux eu égard à nos revenus.

J'avais trouvé du travail sans difficulté chez un marchand d'art du marais, comme comptable, chez Mr Cohen. Un homme à l'abord sympathique mais comme tous les autres, au fond. Franck a opté pour un travail peu dérangeant, la vente de journaux. Il gagnait peu, mais comme il déteste vivre enfermé, je n'ai rien dit. Nous gagnions juste de quoi vivre correctement avec les allocations. Nos deux enfants, Enora et Erwann ont été scolarisés dans le secteur. Une nouvelle vie s'offrait à nous. Erwann, l'aîné, était sans doute un peu trop tendre pour un lycée de banlieue. Avec Enora, qui est une fort belle jeune fille de dix sept ans, nous n'étions pas davantage rassurés. Nous voyions les jeunes blacks du bas de la tour qui n'avaient d'yeux que pour elle. Mais que pouvait-on y faire?

Les premiers mois de la vie parisienne se sont écoulés sans encombre. Je m'absentais tôt le matin pour rejoindre mon travail à Paris tandis que Franck partait aux journaux ou restait se prélasser, ses belles petites fesses que j'aime tant, bien à l'air sur la couche. C'est vraiment un beau gars, mon Franck. Il avait toutes les filles qu'il désirait et c'est moi qu'il a choisie. J'en ai tiré un motif de fierté pendant toutes ces années. Et malgré toutes les épreuves que nous avons traversées, je dois me résigner à l'idée que je l'aime toujours.

Le soir, je rentrais à Mantes la jolie, et je remontais dans la tour, franchissant non sans mal le barrage formé de tous les zonards, qui n'ont rien d'autre à faire qu'à fumer ou à vendre du shit. J'avais droit aux quolibets d'usage, « salope » « et la Bretonne, tu suce? ». Au début, je dois dire que ça m'impressionnait. Je n'avais pas l'habitude que l'on me parle comme ça. Et puis, j'ai mis ça sur le compte de leur jeunesse. Je n'avais pas à m'effaroucher pour si peu. C'était devenu un petit jeu entre nous. Amin me demandait si je suçais pendant que Boubakar, le beau guinéen, matait mes fesses alors que je montais les escaliers. Et je leur répondais sur le même ton « et non, la bretonne ne suce que son mari » ou quelque chose du genre. La meilleure manière d'éviter les problèmes est de faire preuve d'assurance.

Je n'ai même pas dit grand-chose le jour où Amin me mit la main aux fesses, alors que je grimpais quatre à quatre les escaliers devant lui. Juste un Oho dérisoire. Mais qu'aurais-je pu dire d'autre? Il a tout juste quinze ans. Je lui ai lancé un regard noir, avec un léger sourire de femme mûre pas si consternée, dans le fond.

Et puis, durant le premier été, je n'avais pas de congés et nous avions dû rester sur Paris. Il faisait une chaleur étouffante, ce jour-là. J'étais vêtue d'une robe légère, sans soutien-gorge. Je pense que je devais les exciter grandement. J'ai croisé Boubakar, le beau black au joli sourire. Il a maté mes fesses, comme d'habitude. J'ai grimpé les escaliers et puis j'ai entendu, « et Nolwenn! »

Je me suis retournée machinalement. Que pouvais-je faire d'autre? Et le l'ai vu, pantalon de survêtement baissé, exhibant fièrement un long sexe noir. J'en suis resté bouche bée. Il souriait bêtement de sa violente érection, découvrant ses belles dents blanches. Surprise, je suis restée à regarder ce long sexe de longues secondes, me demandant ce qu'il m'arrivait. Et puis je suis montée dans l'appartement.

Ce soir-là, j'ai pris une longue douche. J'avais du mal à chasser de mon esprit cette longue queue dure de jeune africain hilare. La pointe de mes seins avait durci. Mon clitoris aussi. J'ai ressenti le besoin de me caresser. Cela m'a interrogé sur mes attirances sexuelles. J'avais bien fantasmé un peu sur la queue des noirs lorsque j'étais plus jeune, comme beaucoup de femmes j'imagine, mais j'avais chassé ces idées-là depuis longtemps.

J'en ai parlé à Franck qui s'est mis à rire.

- Tu ne vas quand même pas faire un fromage car il t'a montré son sexe. Non mais tu as quel âge, Nolwenn?

C'était toujours la même chose avec Franck. Il ne se formalisait de rien. Je le trouvais changé. Je ne savais plus trop ce qu'il faisait de ses journées. Il partait de longues sur Paris ou je ne sais où. Enfin, il était heureux. C'était bien là l'essentiel.

C'est à peu près à ce moment-là que j'ai retrouvé ma sœur Gwenn. Elle occupait un joli appartement rue Abbel Ferry dans le 16eme arrondissement. L'entrée impressionnait autant que celle d'un château. Ma sœur avait quitté la Bretagne depuis si longtemps pour devenir mannequin à Paris, que je me demandais si nous trouverons encore des choses à nous dire. Elle avait eu l'air surprise que nous demandions à la voir. Cela faisait dix ans au moins que nous ne nous étions vus.

Nous avons frappé à sa porte. Elle nous a reçu dans un superbe appartement. Elle était aussi belle que dans mes souvenirs, avec une belle maturité en plus. Gwenn n'avait rien perdu de ses beaux traits réguliers et rayonnait toujours autant. Son joli sourire découvrait sa superbe dentition blanche, bien régulière. Je discernais encore les quelques tâches de rousseurs qui émergeaient de son maquillage. Le sourire est ce que nous avons en commun, avec la taille. Pour le reste, il faut vraiment chercher. Elle est aussi blonde que je suis brune. J'ai trouvé qu'elle faisait encore plus classe qu'avant dans sa robe légère, qui laissait découvrir la forme de ses jolis seins en poire.

Nous sommes tombés dans les bras l'une de l'autre. Nous avons longuement discuté. Je lui ai dit que nous habitions dans la banlieue. Elle n'a rien trouvé d'autre à dire qu'il nous fallait faire attention aux blacks et aux maghrébins, mais que les blacks des banlieues étaient vraiment les pires.

- Mais tu es raciste, ai-je répliqué.

- Oui et alors, il est où le mal? Il faut sortir ma petite dame. Ici ce n'est pas la Bretagne où il n'y a que des bisounours. Il y a un vrai problème d'immigration. Je vote Le Pen et j'en suis fière.

J'ai préféré clore le débat politique. J'ai vraiment été très déçue de ma sœur, ce jour-là.

Nous avons parlé longuement de Maman qui semblait s'étioler quelque peu sur Brest.

Je l'ai beaucoup interrogé sur la carrière, ne comprenant pas pour quelle raison nous avions coupé les ponts.

- J'ai fait une grande carrière de Mannequin, pas pour les grands couturiers non, mais pour beaucoup de grandes marques de cosmétiques. J'ai fait de la pub, aussi.

- Oui, a coupé Franck. Il me semblait bien t'avoir vue dans le catalogue de la redoute au rayon lingerie.

- Tu ne crois pas si bien dire. Je fais mon âge et je ne travaille plus que dans la lingerie à présent. A-t-elle répondu avec un brin de déception.

- Mais les affaires marchent à voir ce superbe appartement. Si tu savais où nous vivons...

- Il ne faut pas se fier aux apparences. C'est de plus en plus dur. En arrivant à Paris, j'avais l'embarras du choix. Aujourd'hui, je dois poser de plus en plus déshabillée, si tu vois ce que je veux dire.

- Non, j'ai du mal à comprendre, répondis-je

- Tu poses nue? a surenchéri Franck qui a toujours eu un petit faible pour ma sœur.

- Ça m'est arrivé! Ils recherchent beaucoup de femmes de 40 ans. Des Milf a-t-elle répondu.

- Ouah il faudra me montrer les photos!

- Tu n'as qu'à regarder sur internet! a-t-elle coupé court en rigolant.

- Mais sous quel nom apparais-tu?

Franck n'aspirait qu'à la voir à poil. Je lui faisais les gros yeux.

- Il n'y a jamais de nom, tu sais bien, lui-a-t-elle répondu en souriant.

Gwenn croisait et recroisait ses longues jambes sur le canapé, visiblement contente de l'effet produit sur mon mari. Je la retrouvais-là comme elle était avant, toujours l'air un peu supérieur et très fière de l'effet produit sur les hommes. Dans ces moments-là, je me souviens que je la détestais. Je crois bien qu'au final, on ne change jamais vraiment. Franck n'avait d'yeux que pour l'entrecroisement de ses jambes et son décolleté généreux.

- Et ça te plaît de faire ces choses-là? Maman est au courant? ai-je questionné.

Gwenn a poussé un long soupir.

- Oh maman, tu sais...

- Je ne pense pas que ça lui plairait, ai-je poursuivi.

- Même si je faisais du porno, elle s'en fouterait.

- Je ne suis pas d'accord avec toi, opposai-je

- Ah bon, tu ferais tu porno? ajouta Franck un brin provocateur.

- On m'a demandé de faire quelques scènes! dit-elle d'un air détaché.

J'ai cru défaillir. Elle avait dit ça avec une telle franchise.

- Et alors, tu as tourné? s'exclama Franck très intéressé.

Je le déteste quand il est comme ça.

- Je n'ai pas encore dit oui! répondit-elle en serrant affectueusement le menton de mon mari.

Cette femme est si classe que je ne l'imaginais absolument pas prise en levrette dans un porno sordide. Et puis c'est ma sœur quand même.

Elle a regardé sa montre. Elle avait un rendez-vous. Nous avons dû partir, très impressionnés par cette rencontre.

Sur le chemin du retour, Franck était volubile. Il n'y en avait que pour Gwenn.

Arrivé à l'appartement, il a passé son temps sur internet dans l'espoir de la voir nue. A chaque fois qu'il trouvait une photo dégueulasse ressemblant un peu à ma sœur, il me la mettait sous le nez. Heureusement, il n'a rien trouvé.

Après cette rencontre, je ne savais vraiment pas quoi penser.

J'en ai parlé à maman au téléphone et je ne lui ai rien caché de notre entretient.

- Tu sais, Gwenn est un peu fantasque! a-t-elle répondu.

- Mais si elle faisait du porno, tu te rends compte?

- C'est le cousin Lucien qui serait content. Il a toujours fantasmé sur elle!

- Mais c'est tout ce que ça t'inspire Maman? Ce serait la honte absolue dans la famille.

- Elle a quarante deux ans, que veux-tu que je te dises, Nolwenn?

-

J'en ai déduit que Maman était un peu déphasée. Je trouvais qu'elle évoluait mal. 62 ans, pourtant, ce n'est pas si vieux, mais c'est un peu comme si elle manquait de centre d'intérêt ou de passion. Elle a toujours vécu un peu « petit ». Par contre, elle s'est toujours démenée pour nous élever, seule, après l'abandon de notre père. Un marin dont je n'ai plus le moindre souvenir. Un pauvre type certainement. Elle ne s'est jamais remariée non plus et s'est montrée toujours discrète sur sa vie privée. Plusieurs fois, je lui ai laissé entendre que nous ne serions pas choquées si elle refaisait sa vie.

Pour son âge, c'est une vraie beauté. Malgré ses rides au coin des yeux et son expression de fatigue, elle a tout pour inspirer encore le désir des hommes. Elle est dotée d'une paire de seins à faire bander les morts, et conserve encore de très belles courbes. J'ai toujours pensé que ma sœur tenait plus d'elle, avec ses cheveux blonds. Mais je crois avoir largement hérité de sa belle poitrine.

Pour Gwenn, je ne savais vraiment pas quoi en penser. Allions-nous nous entendre ou vivrions-nous à proximité l'une de l'autre sans jamais nous voir, tels des étrangers? Il était encore difficile de le savoir.

******

La vie parisienne a suivi son cours. Je trouvais que Franck se laissait aller de plus en plus. Je le soupçonnais de ne plus aller livrer les journaux. J'étais inquiète pour les enfants. Quelques bruits avaient couru que Enora accordait ses charmes dans les caves. Inquiète, j'en ai parlé à Boubakar qui m'a rassuré. Ce n'était que des racontars.