Mensonge & Cie - 03

Informations sur Récit
Pour obtenir le poste, M. Guillet devient un tortionnaire.
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1

Partie 3 de la série de 3 pièces

Actualisé 06/10/2023
Créé 05/21/2020
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« Félicitation! Vous êtes nos deux derniers candidats. Monsieur Guillet, vous avez brillamment trompé la vigilance et avez exploité la vanité de votre adversaire. Quant à vous, Mademoiselle Ladeau, vous avez fait preuve d'une audace et d'un talent de dissimulation sans pareil. Il y a un poste à prendre dans notre entreprise pour des personnes comme vous. Vous devrez superviser la direction stratégique de Voréal et intervenir de la façon que vous jugerez appropriée quand vous l'estimez nécessaire. Inutile de préciser que c'est un poste très bien payé. . Mais reste à savoir lequel de vous deux obtiendra ce poste... Pour le déterminer, nous allons faire un petit jeu tout simple. Je vais vous donner à chacun une carte avec un chiffre dessus. Pour gagner, vous devrez m'indiquer le chiffre donné à l'autre postulant. C'est simple? Des questions? Oui, Mademoiselle Ladeau?

— Tous les coups sont permis? Vous ne nous reprocherez pas d'avoir été trop loin?

— Bien sûr. Seul le résultat nous importe.

— Mais, si ces moyens sont... hors-la-loi? demandais-je.

— Les moyens que vous emploierez sont de votre ressort. Nous nous en lavons les mains. Voréal niera avoir connaissance d'un quelconque concours... Pas d'autres questions? Alors voici vos cartes. »

Je vis Emma prendre la sienne et la regarder. Elle la fixa assez longuement. Puis la mangea. C'était inélégant, mais elle devait craindre que je n'essaie de la lui voler en quittant le bureau. Et elle aurait eu raison.

Elle se leva et partit.

Moi je demandais au DRH : « Pouvez-vous me fournir une autre de ces cartes? Elle n'aura pas de valeur, mais j'aimerais assez en avoir deux.

— Vous avez déjà un plan en tête Monsieur Guillet, cela ne me surprend pas. Vous êtes vif et rusé. Tenez, voici une carte supplémentaire. »

Je la pris et cette fois je la regardais immédiatement, c'était le 5. La carte était finement ouvragée et la dactylographie plutôt réussit. Voréal était vraiment une entreprise de Luxe, même ce genre de petite carte faisait l'objet d'un soin particulier.

Je quittais le bureau et descendais dans le hall. Emma m'attendait. Elle semblait calme et détendue. Elle avait l'air experte dans l'art de cacher ses émotions.

« Rebonjour Jérôme... Alors comme nous sommes concurrents?

— Il semblerait.

— Ça ne va pas être facile de trouver la carte de l'autre. Mais vous avez peut-être déjà développé un stratagème?

— Pas du tout.

— Mais si vous en aviez un, vous ne me diriez pas, non?

— Vous lisez dans mon esprit.

— C'est que vous avez l'esprit ouvert peut-être.

— Si vous pensez à m'hypnotiser, c'est peine perdue. Je suis absolument impossible à hypnotiser, des experts ont déjà essayé et échoué.

— Très bien, j'éviterais de perdre du temps avec ce genre d'idées. Heureusement, j'ai d'autres tactiques de disponibles. Par exemple, je pourrais demander gentiment votre chiffre?

— Et je vous le donnerais pour vos beaux yeux...

— Je ne suis pas assez vaine pour croire que me le confierez simplement pour coucher avec moi. Non, vous allez me le donner parce qu'ici même mon ancienne concurrente s'est fait baiser par seize personnes sous mon ordre. Vous pouvez demander au réceptionniste ou au vigile si vous ne me croyez pas.

— J'y penserais... mais c'est tout? me faire baiser par seize jolies filles ne me déplairait pas.

— Ce ne serait pas de jolies filles à qui je donnerais l'ordre, mais de gros malabars. Maintenant vous pouvez faire une recherche sur Monsieur Aurechant, il s'est suicidé après que je l'ai ruinée. C'est le genre de chose que je suis capable de faire...

— Je vois. Vous me menacez des pires horreurs en espérant que je sois assez pleutre pour céder à vos intimidations.

— Exactement, vous m'ôtez les mots de la bouche. Bien sûr, je ne m'attends pas à ce que vous creviez de trouille à l'instant. Mais quand vous aurez fait quelques recherches sur moi, alors je crois bien que vous réaliserez à qui vous avez affaire et vous reviendrez sur votre choix de vous taire.

— Je me sens presque vexée, si je ne vous trouvais pas ça ridicule.

— Vous avez une bague au doigt. Vous êtes marié, peut-être avez-vous des enfants... une fille?

— Vous menacez ma famille? »

Je ne pus m'empêcher de hausser le ton. Je détestais qu'on s'en prenne à ma famille. Même si je trouvais ses menaces ridicules, je commençais à me dire que je prendrais beaucoup de plaisir à lui faire manger son chapeau.

« Réfléchissez. Vous ne voulez pas qu'il lui arrive quelque chose. Se faire baiser par seize types elle aussi par exemple.

— Je vais te dire un truc, Emma. Menacer ma famille, ma fille c'est la dernière chose que t'aurais dû faire. Je pensais régler cette histoire de façon civilisée, mais je vois que j'ai affaire à la pire conasse, alors n'espère pas de pitié de ma part.

— Je n'espère rien de tel. Quoi que vous ayez en tête, ne vous gênez pas... Moi, je n'en aurais aucune pitié pour vous... ou votre fille. »

Elle quitta le hall, me laissant furieux contre elle. Et contre moi. Je lui avais donné des renseignements sur ma famille, je ne l'avais pas prévu. Mais plus important, j'étais parvenu à faire germer une idée en elle. Une idée qui, j'en étais sûr, finirait par se retourner contre elle.

En attendant, je me renseignais sur ses antécédents. Elle n'avait pas menti, si on fouillait et qu'on interrogeait les bonnes personnes, on se rendait compte qu'elle avait trempé dans pas mal d'affaires louches. Elle avait dépouillé une bonne quantité de riches friqués, c'était une arnaqueuse professionnelle, et elle ne semblait n'avoir aucune empathie pour ses victimes.

L'une des personnes qui lui en voulaient particulièrement était Pierre Aurechant. Il était le fils d'une des victimes qui s'était donné la mort et gardait une rancune tenace contre Emma. Il me serait utile dans mon plan.

Pendant que j'élaborais ma stratégie, Emma ne restait pas sans rien faire. Ma fille, Jeanne, m'appela. Elle venait d'entrer à la fac quelques mois plus tôt et habitait loin de chez nous. Après quelques salutations elle expliqua ce qui l'inquiétait :

« J'ai l'impression qu'on me suit... Je ne sais pas quoi faire, est-ce que je dois aller voir la police? »

Je réfléchis, c'était une menace de la part d'Emma. Le fait que Jeanne se soit rendu compte qu'on la suivait était délibéré. Elle n'était pas du genre à se retourner toutes les dix secondes pour voir qui la suivait. Au contraire, c'était quelqu'un de confiant et d'innocent.

« As-tu vu qui te suivait?

— Je ne suis pas sûr. Un homme, je crois.

— il t'a fait quelque chose?

— Non, c'est juste que je le vois souvent. Il est là quand je pars de chez moi, et je le vois parfois en rentrant.

— Je vois... Écoute, ce n'est pas la peine d'appeler la police, c'est simplement un admirateur qui a peur de te parler.

— Tu crois?

— Mais oui mon ange, ça ne m'étonne pas que tu aies des tas d'admirateurs, jolie comme tu es.

— Alors...

— Il va finir par venir te parler, ne t'inquiète pas. »

Je mettais rapidement fin à la conversation. Faire appel à la police était inutile, ils ne pourraient rien faire pour Jeanne avant qu'il ne soit trop tard. Et ils risquaient de se mettre à regarder de mon côté, ce qui m'ennuyait. Mais ça me motiva pour régler cette affaire au plus vite et sans faire de quartier. J'envoyais un email à Emma pour une rencontre. Ça ne m'empêcha pas d'être en colère. Jeanne était un ange, la plus douce des filles, elle n'avait jamais fait de mal à personne, elle était timide et sage. C'était le rêve pour tout parent.

On convint d'un rendez-vous, je lui laissais le choix du lieu. Quand j'arrivais, Emma était déjà là ; je lui dis ce que j'avais sur le cœur :

« Si tu touches à un cheveu de ma fille, tu peux être sûr que je ferais en sorte que tu croupisses en prison. Et Voréal ne te protégera pas, car c'est moi qui serais engagé. Mon chiffre, il est dans ma tête et le seul endroit où tu l'entendras sera dans le bureau du DRH.

— Dommage... Je vois que j'ai affaire à plus fort que moi. »

Le reste de la conversation je ne m'en rappelais pas. Je me réveillais chez moi en ayant le cerveau brumeux. Mes derniers souvenirs indiquaient que j'aurais pris une cuite et je serais rentré.

Mais je savais qu'après ma rencontre avec Emma, mes souvenirs ne seraient pas fiables. J'avais emporté avec moi un traceur et un petit enregistreur, cousu à l'intérieur d'une doublure, trop petit pour qu'elle le remarque même en me fouillant. Je n'avais que le son, mais c'était suffisant pour savoir ce qu'elle avait fait.

Je mis en marche l'enregistrement, j'entendais ma voix devenir de plus en plus faible, comme sous l'effet d'un sédatif. Elle me l'avait fait boire une drogue à mon insu. Je m'y attendais. Puis un bruit de voiture, j'étais amenée quelque part. Une heure plus tard, je devais me réveiller, car je demandais :

« Où suis-je?

— Ça n'a aucune importance. En attendant, détendez-vous, relaxez-vous.

— Si tu comptes m'hypnotiser, tu n'y arriveras pas.

— C'est ce que vous prétendez, mais je crois que vous mentez, Monsieur Guillet. Je pense même que vous avez déjà été hypnotisé par le passé, c'est pour ça que vous parlez de votre prétendu état non-hypnotisable, en espérant que je rejette l'idée. Mais c'est un coup de bluff de débutant...

— Tu crois ce que tu veux.

— Merci pour la permission. Mais vous devriez vous montrer coopératif, dans votre propre intérêt. Ou plutôt dans l'intérêt de votre charmante fille... Au cours de notre conversation, j'ai remarqué que vous montiez vite sur vos grands chevaux quand l'on parle d'elle.

— C'est vrai. Si vous lui faites mal ou si...

— Ou si des racailles l'attendent à la sortie de sa fac? Qu'est-ce que vous ferez? Rien. Alors, ne faites pas des menaces que vous ne pourrez pas tenir. Vous savez déjà que je l'ai fait suivre. Il suffit de pas grand-chose pour que cette innocente filature se transforme en quelque chose de bien plus sinistre.

— Si vous croyez m'impressionner...

— Je le crois. Vous avez peur pour elle, avec raison. Mais votre égo refuse de céder à ces menaces pourtant bien réelles, alors je vais vous rassurer sur un point. Après cette séance d'hypnose, je m'assurerais que vous ne vous souveniez de rien. Vous allez vous réveiller chez vous en pensant avoir bu plus que de raison. D'ailleurs, je ne vous demande même pas de me donner votre chiffre maintenant, mais simplement de ne pas résister inutilement à l'hypnose et comme ça votre fille ne souffrira pas. Tout le monde en sort gagnant, non? »

Je ne répondais rien. Sans doute que je devais accepter son plan. Suivait une longue séance d'hypnose, elle m'injecta un sérum facilitant mon état de réceptif... Finalement elle posait la question capitale :

« Quel est le numéro de votre carte?

— Je ne sais pas.

— Si. Le DRH de Voréal vous a donné une carte, vous l'avez regardé, quel est ce numéro?

— C'était le chiffre 5.

— Bien, maintenant vous allez vous rendormir et oubliez tout ce que vous venez de vivre. Vous croirez être toujours chez vous et avoir bu la veille. »

Parfait. Mon plan s'était déroulé à merveille. Emma pensait que j'ignorais tout de ses manipulations mentales, et était persuadée d'avoir le bon chiffre. Maintenant je pouvais regarder le vrai chiffre donné par le DRH, celui indiqué sur la première carte. Je me dirigeais vers un de mes meubles-bibliothèque et, entre les pages d'un livre de Philip K. Dick, je retirais la carte qui m'avait été donnée. C'était le numéro 3. Mon chiffre porte-bonheur.

Comme j'étais censé ignorer qu'Emma et moi avions eu une rencontre. Je lui envoyais un nouvel e-mail pour lui donner rendez-vous. Mais maintenant qu'elle pensait avoir mon chiffre, elle n'avait aucune raison de vouloir me revoir et d'accepter cette rencontre.

Peu m'importait. Je savais déjà qu'elle n'était pas assez imprudente pour rester à son domicile. Mais les données du traceur allaient me donner l'adresse où elle m'avait emmenée pour m'hypnotiser. Je savais maintenant où elle se terrait, ne restait plus qu'à le cueillir. Pour cela j'avais besoin de Pierre Aurechant, il se montra ravi de participer à la suite de mon plan.

Je campais dans ma voiture à proximité de l'habitation. Il s'agissait d'une petite maison de campagne. Ce n'était pas la sienne, mais celle d'une de ses connaissances qui était partie en vacances pour deux semaines. Par prudence je fis le guet pendant douze heures et Pierre Aurechant me relaya pour les douze heures suivantes. J'avais pensé qu'Emma pouvait craindre que je trouve son abri et demande à un de ses amis de venir vérifier chaque jour qu'elle était bien là et en sécurité, mais elle n'avait pas pris cette précaution. Elle était seule.

Il ne restait plus que trois jours avant la fin du concours, il était temps de se mettre au boulot.

Nous pénétrons dans la maison, la nuit, à quatre heures du matin. Entrer est facile, un soupirail donne accès à la cave, il suffit de casser la vitre et de se laisser glisser.

Elle était dans son lit, en train de dormir. Aucun système d'alarme ne l'avait réveillée, elle avait vraiment été négligente, j'étais certain qu'elle allait vite regretter cette bévue.

Pierre ne lui laissa pas poser de questions pour son réveil. Au contraire, il posa un mouchoir plein de chloroforme sur son visage.

Nous étions masqués au cas où d'autres personnes se trouvaient dans la maison. Mais il se semblait bien que non. C'était la situation idéale, il serait inutile de transporter Emma ailleurs. Cette bâtisse fournissait une excellente base d'opérations, elle était isolée et à l'abri des regards indiscrets.

On porta Emma jusqu'au séjour. On lui menotta les mains, on lui enchaîna les pieds, cela l'empêcherait de s'enfuir. On la ligota à une chaise, on prépara la table. Puis, en attendant qu'elle se réveille, on apporta le reste du matériel de travail qu'on répartit entre le salon et la pièce d'à côté. Si elle voyait tout dès le départ, nous perdrions l'effet de surprise...

On installa une caméra vidéo et un haut-parleur.

Elle commença à se réveiller, moi j'étais dans la chambre du haut. Je visualisais la scène à travers une caméra et j'avais un micro relié au haut-parleur installé sur la table du bas. Un logiciel transformait ma voix, non qu'elle puisse avoir un doute sur mon identité, mais cela rajoutait un aspect froid et mécanique à sa situation cauchemardesque. Pierre lui était dans le séjour, il portait un masque de singe. Il n'était pas censé parler, ainsi Emme serait incapable de l'identifier.

Dès qu'elle ouvrit les yeux, Pierre me fit un signe pour m'indiquer qu'elle était en état de m'entendre. Je lui faisais savoir ce que je voulais :

« Tu vas écrire le chiffre qu'on t'a donné.

— [...], répondit-elle.

— Inutile de parler, j'ai coupé l'arrivée du son. Une arnaqueuse comme toi, tu pourrais être capable de me faire gober un gros mensonge. Tu as un papier et un stylo, tu vas écrire le chiffre. C'est ta seule possibilité pour sortir d'ici. »

Je la vis prendre le stylo et tracer un 1.

« Les cartes qu'on nous a données étaient uniques et elles utilisaient une police d'écriture peu courante pour les chiffres. Alors tu vas reproduire le chiffre qu'on t'a donné exactement comme tu l'as vu. Je saurais que c'est le bon si la calligraphie est la même.

— [...] cria-t-elle.

— Je n'entends rien, inutile de t'égosiller. Contente-toi de tracer le chiffre. »

Elle réécrivit le 1. Toujours avec une mauvaise forme.

« Bien sûr, je ne m'attends pas à ce que tu obtempères du premier coup. Tu n'es pas du genre à baisser les bras à la première menace. Alors on va jouer à un jeu. Chaque fois que tu te refuses de me donner le bon chiffre, tu auras droit à une punition. D'abord, on va te raser la tête. »

Pierre avait une tondeuse électrique à la main et en entendant que je donnais cet ordre il s'approcha d'Emma. Celle-ci tentait de se libérer de ses liens, mais elle n'avait aucune chance de se soustraire à son calvaire.

Pierre passa les crans de la machine dans les cheveux d'Emma. Il enclencha le bouton « on » et fis un premier aller au milieu du crâne. Je vis une belle quantité de tignasse tomber. Une ligne de peau blanche mise à nue se forma ; Emma se mit à pleurer... j'aurais pensé qu'elle se montrerait plus résistante, mais en fin de compte c'était une petite chose effrayée. Je trouvais qu'après tout ce qu'elle avait fait subir à ces victimes, quand elle se trouvait à leur place, elle se montrait bien lâche.

Un autre coup de tondeuse, les cheveux tombaient par poignées entières, laissant des touffes isolées assez ridicules sur son crâne. Cela lui donnait l'air d'une idiote. Et à se retrouver ligotée à une chaise, après m'avoir laissé retrouver sa trace, c'était assez justifié.

Pierre continuait à passer la tondeuse avec le plus grand sérieux. Toute la chevelure d'Emma retombait touffe par touffe sur ses épaules, ses vêtements, ses genoux. Son crâne devenait de plus en plus lisse. Elle regardait ses fins cheveux tomber avec horreur, ses larmes coulaient sans s'arrêter. J'attendis que Pierre rassemble tous les cheveux pour les mettre bien en évidence avant de les jeter sadistiquement à la poubelle. Il apporta un miroir pour qu'elle puisse regarder sa nouvelle tête privée de sa splendide blondeur.

Je la vis reprendre le stylo, tracer un 7 qui ne correspondait absolument pas à ce que je voulais.

« Un peu de sérieux... Je ne tiens pas à passer le reste de la semaine ici...

« [...]

« Quoiqu'il en soit, puisque tu refuses d'aider, on va passer au niveau supérieur. Tu as dit que tu n'espérais aucune pitié de ma part, alors je vais exaucer ton vœu... »

Pierre se mit à lui découper ses vêtements jusqu'à ce qu'elle soit totalement nue. Il ne faisait pas très chaud et elle se mit vite à trembler. Pierre alla chercher un seau, qu'il remplit d'eau sous les yeux d'Emma.

« Maintenant, ce qui va se passer, c'est que nous allons remplir une grosse seringue. »

Je vis Pierre prendre une seringue d'un litre. Il posa l'embout dans le seau et se mit à pomper l'eau. Une fois la seringue pleine, il se rapprocha du cul d'Emma jusqu'à enfoncer le bout arrondi de la seringue contre son petit trou.

« Dernière chance...

— [...]

— Tant pis pour toi. »

Pierre poussa le piston lentement, pour bien qu'elle sente le liquide monter progressivement dans son intestin et commencer à l'envahir. Ce ne fut pas la seule poussée à laquelle elle eut droit, Pierre remplit la seringue pour transvaser l'eau dans son cul jusqu'à ce que le seau soit vide. Je vis les yeux d'Emma s'élargir au fur et à mesure que son estomac gonflait.

Pierre, lorsqu'il eut vidé le seau, poussa un plug anal dans le fion d'Emma. Il attacha une chaîne dessus pour être sûr que, quelle que soit la pression exercée, le plug reste en place. Une fois ce travail accompli, il quitta la pièce pour venir me rejoindre. Il regarda l'écran avec plaisir en voyant Emma gigoter sur son siège, elle devait avoir une envie de chier extraordinaire, un besoin compulsif de se vider, et elle était incapable de l'accomplir.

« Je voudrais te prévenir que tu cours un grand danger si tu persistes à refuser d'écrire le chiffre que je veux ; du genre a complètement péter ton système d'évacuation des excréments. Si l'eau reste trop longtemps en toi, il est possible que par la suite tu te trouves incapable de te retenir de chier. Ce serait alors une longue vie de couche-culotte qui t'attend. »

Elle se mit à hurler, du moins je crois, impossible de l'entendre. Je continuais :

« Tu crois vraiment qu'un simple job vaut ce risque? Tu vas te retrouver en train de chier sans le vouloir en public, quand tu prendras le bus, quand tu seras au travail. Imagine, tu es à une réunion familiale, et tout d'un coup tu remplis ta culotte de merde sans pouvoir te retenir... C'est ce que tu veux? Ne sois pas bornée... »

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