Le Prix De La Honte

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Emmanuelle aime être humiliée et punie.
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Le Prix de la honte

Ce soir-là, devant son ordinateur, Emmanuelle regardait s'afficher les habituelles fanfaronnades machistes qui défilaient sur ce site de rencontre. Elle n'était pas là pour se trouver un partenaire sexuel. Son ami Stéphane, qu'elle voyait régulièrement, lui assurait déjà une sexualité confortable. Non elle avait besoin d'autre chose : elle rêvait de vivre des situations plus troublantes, proches des fantasmes qui la hantaient depuis son adolescence. Comme elle aurait aimé connaître ce mélange d'appréhension et de plaisir qu'elle éprouverait en s'aventurant sur les terres vierges de la soumission, de l'humiliation et de la honte! Mais pour cela il lui faudrait un complice assez délicat et inventif pour comprendre et partager ses désirs secrets. Or elle ne trouvait rien de tel dans toutes ces déclarations banalement explicites que déparait en outre une orthographe douteuse.

Elle allait éteindre son écran quand elle aperçut soudain un message qui sonnait différemment :

- "Homme mûr aimerait rencontrer jolie jeune femme obéissante pour construire avec elle de belles histoires".

Construire de belles histoires, bien sûr, si elles ressemblaient à celles qu'elle ne cessait d'imaginer et si on parvenait à leur donner de la réalité. Dans ces conditions elle était toute prête à "obéir", pourvu qu'on respectât ses désirs.

Se regardant dans la glace, Emmanuelle estima qu'elle correspondait bien à ce que réclamait l'annonce. Jeune, elle l'était encore puisqu'elle venait tout juste d'avoir vingt-cinq ans. Et puis elle ne manquait pas de charme. Sa chevelure brune encadrait un beau visage, fin et régulier. Comme elle était déjà en chemise de nuit, elle la retira pour voir le reflet de son corps nu. Elle aimait bien se sentir nue. Elle se contempla dans le miroir comme si c'était une inconnue qui lui apparaissait. Elle ne put s'empêcher de la trouver séduisante.

Que ce soit un" homme mûr" n'était pas non plus pour lui déplaire. Elle se le représentait comme une autorité paternelle qui correspondait bien à la teneur de ses fantasmes.

Elle avait noté le numéro de téléphone placé à la suite du message. Sans se rhabiller, elle composa le numéro. On décrocha aussitôt. Emmanuelle se présenta et dit qu'elle venait de lire le message sur le site et que le ton lui en avait plu. Son correspondant qui avait une belle voix grave l'assura qu'il était lui-même enchanté qu'elle ait eu l'envie de l'appeler. Il précisa tout de suite qu'il n'était pas à la recherche d'une liaison mais d'une aventure partagée où leurs imaginations collaboreraient et qu'il ne lui imposerait jamais rien sans son accord. Cette proposition lui parut attirante et elle éprouva un petit frisson de plaisir qu'accentuait sa nudité.

Adrien- c'est ainsi qu'il s'était présenté - interrogea Emmanuelle sur ses goûts, sur ses préférences. En confiance, elle n'hésita pas à lui faire part de ses fantasmes secrets. Adrien lui fit remarquer qu'ils s'accordaient parfaitement avec les siens. Comme ils s'entendaient déjà si bien, il lui proposa une rencontre dès le lendemain qu'elle accepta aussitôt, car elle se trouvait libre ce jour-là.

Dans cette perspective, il lui suggéra une ébauche de scénario pour leur premier contact. Ce serait seulement une séance introductive pour éprouver quelques émotions ensemble. Après avoir apporté quelques légères modifications, Emmanuelle donna son accord en étant à la fois profondément attirée par cette offre et légèrement intimidée par l'audace du projet.

Le lendemain matin quand elle se réveilla, elle repensa à l'étrange contrat qu'elle avait souscrit la veille. Était-ce une folie ou l'occasion tellement attendue de satisfaire des désirs qu'elle avait jusqu'alors secrètement entretenus sans jamais oser les réaliser? Elle se prépara cependant pour cette insolite rencontre avec un inconnu dont elle ne connaissait jusqu'ici que la voix. Une voix agréable, où elle percevait à la fois de la fermeté et de la délicatesse. Après tout, elle ne risquait rien: leur rendez-vous avait été fixé dans un café animé et si le personnage lui déplaisait, elle s'était réservé des échappatoires qui lui permettraient de s'esquiver.

Comme M. Adrien le lui avait prescrit, elle mit une petite robe d'été, assez courte. Un maquillage léger lui parut convenir. Elle se regarda plusieurs fois dans la glace et se trouva finalement très séduisante. Il s'agissait d'un rendez-vous avec un homme âgé avec lequel elle n'avait aucunement l'intention d'engager une relation amoureuse mais il était important qu'elle se sente désirable pour rendre plus piquantes les situations qui l'attendaient.

L'heure venue, elle se rendit au lieu du rendez-vous qu'elle avait pris la précaution de repérer sur le plan de la ville. En route, elle se dit que le processus était maintenant engagé, qu'elle allait vers l'accomplissement de ce qui jusqu'alors n'était qu'une vague rêverie.

Le cœur battant, elle entra dans le café. Elle parcourut du regard la foule des clients. Le brouhaha des conversations lui parvenait. Il lui sembla apercevoir dans un coin retiré un homme qui lisait un journal. Elle se dirigea vers lui. En se rapprochant elle reconnut le titre du journal qui devait leur servir de signe de reconnaissance.

Au moment où elle arrivait près de la table, il abandonna son journal et fit un grand sourire. C'était un homme d'une soixantaine d'années, vêtu d'un costume gris assez strict. Sur le revers de son veston Emmanuelle aperçut le ruban d'une décoration. Elle eut le sentiment de se trouver devant un homme sûr de lui, digne et respectable, une vraie figure de notable de province. Il se leva et après lui avoir délicatement baisé la main déclara :

-" Chère amie, comme je suis heureux que vous soyez venue!".

Cet accueil cérémonieux rendait encore plus troublante la situation dans laquelle elle allait bientôt se trouver.

Se rasseyant, ils échangèrent quelques propos convenus. Il lui demanda si elle avait éprouvé des difficultés pour trouver le lieu de leur rencontre. Enfin, après un silence, la regardant si intensément qu'elle ne put s'empêcher de rougir, M. Adrien lui dit à voix basse :

- "je crois que vous aviez pris hier soir quelques engagements. C'est peut-être le moment de les tenir".

Sans répondre, Emmanuelle se leva. Elle demanda à un serveur où se trouvaient les toilettes. Elle se dirigea vers l'escalier qui lui fut indiqué. C'était elle qui, la veille, avait introduit cette clause qui lui permettait de s'échapper si le personnage ne lui convenait pas. Mais maintenant elle se sentait entraînée par le mécanisme qui s'était déclenché. Elle descendit résolument vers les toilettes, s'enferma dans une cabine. Là elle retira sa petite culotte et en fit une boule qu'elle enferma dans sa main. Elle sortit des toilettes, un peu gênée, comme si tous les clients du café allaient s'apercevoir qu'elle était nue sous sa robe. Lorsqu'elle se rapprocha de la table, elle vit que M. Adrien paraissait rassuré de la voir revenir et qu'en même temps il regardait sa main droite bien serrée. De nouveau assise, elle tendit son bras vers lui et fit en sorte que la petite boule blanche passe discrètement de sa main dans la sienne. M. Adrien mit aussitôt le précieux petit objet dans sa poche de veston. Soudain, Emmanuelle se sentit vulnérable, comme si elle était désormais condamnée à se sentir nue sous sa robe, à la merci du moindre coup de vent qui l'exposerait nue aux regards offusqués.

En la priant de se rapprocher, Adrien la félicita d'avoir tenu parole mais ajouta que rien ne l'assurait qu'elle n'avait pas subrepticement remplacé la petite culotte qu'il détenait par une autre. Il lui fallait donc s'assurer qu'elle ne portait rien sous sa robe. Emmanuelle savait qu'approchait le moment le plus délicat de ce que M. Adrien avait appelé une séance d'initiation. Elle allait devoir livrer son intimité à un homme âgé, qui pourrait être son père et dont elle avait fait la connaissance il y a seulement quelques instants. Mais elle ne s'opposa pas à ce que sous la table il pose sa main sur le bas de sa robe et que très doucement il s'insinue sur la peau nue de sa cuisse. Baissant les yeux de honte, elle sentit la main remonter vers le lieu où manquait sa petite culotte. Lorsqu'il toucha la légère toison qui couvrait son pubis, il murmura satisfait :

-"vous avez bien tenu votre parole. Maintenant vous allez gentiment me décrire ce que vous ressentez".

Sans relever les yeux, elle avoua qu'elle avait honte de sentir sa main à cet endroit.

-"Regardez-moi. Et dites-moi où se trouve ma main actuellement.

- Sur mon...sur mon sexe...

- Pas tout à fait. Il faudrait pour cela que vous écartiez un peu les jambes."

Elle s'exécuta au comble de la honte. Aussitôt M. Adrien alla placer sa main sur sa vulve dont il écarta délicatement les lèvres.

-"Vous me dites que vous avez honte mais je m'aperçois, en étant là, à cet endroit sensible, que vous éprouvez aussi autre chose."

Elle continua à le regarder sans répondre ne pouvant nier que cette situation humiliante lui procurait aussi un plaisir que son sexe tout humide dénonçait.

Il ne s'agissait pas d'aller plus loin aujourd'hui. Aussi M. Adrien retira-t-il sa main en ajoutant simplement qu'il souhaitait que désormais aucune petite culotte ne remplace celle qu'il avait dans sa poche. Emmanuelle acquiesça : elle entrait dans une nouvelle vie où sa nudité cachée l'accompagnerait inévitablement dans tous ses déplacements.

Ensuite comme de vieux amis qui échangent des souvenirs, ils continuèrent à converser à voix basse. En fait, c'était le programme de leur future rencontre qu'ils étaient en train de mettre au point. Cette fois, maintenant que la confiance s'était établie, il convenait d'aller un peu plus loin. Même s'il avait touché le cœur de son intimité, M. Adrien n'avait encore rien vu de tout ce que ses vêtements cachaient. Si un client du café avait levé les yeux sur eux, il n'aurait vu qu'un monsieur d'un certain âge s'entretenant avec une jeune femme très convenable. Comment aurait-il pu deviner que cette discussion prévoyait des situations où Emmanuelle ne serait plus du tout dans une tenue convenable?

Ils avaient fixé ce prochain rendez-vous une semaine plus tard. Durant tous les jours qui la séparaient de cette nouvelle échéance, Emmanuelle se remémora l'épisode du café en éprouvant à nouveau ce mélange de honte et de plaisir qui l'avait saisie lorsque la main de M. Adrien s'était glissée sous sa robe pour toucher sa chair nue. En même temps elle se représentait la séance bien plus audacieuse qui l'attendait.

Le jour venu, elle mit un chemisier et une jupe courte sans, bien entendu, mettre de petite culotte. Toujours un peu anxieuse, elle se rendit jusqu'à l'hôtel où M. Adrien était descendu. Elle le trouva dans le hall, assis dans un profond fauteuil, en train de boire un whisky. Elle ne put s'empêcher de rougir lorsque leurs regards se croisèrent : elle était intimidée et un peu effrayée en pensant qu'elle allait accorder à cet homme âgé de disposer d'elle et qu'elle allait devoir devant lui renoncer à toute pudeur. Il lui demanda ce qu'elle désirait boire : elle choisit de prendre un jus de fruit.

Durant quelques instants, ils bavardèrent sans évoquer ce qui allait avoir lieu un peu plus tard. De temps en temps, l'employé de la réception jetait un coup d'œil sur ce couple un peu singulier. Quand ils prirent l'ascenseur pour gagner la chambre de M. Adrien, il les suivit du regard en imaginant bien autre chose que ce qui allait réellement se passer.

Dans la chambre, après avoir refermé la porte, M. Adrien prit un air grave. Les mondanités étaient terminées : ils allaient maintenant jouer les rôles dont ils étaient convenus. S'asseyant, tout en la laissant debout, M. Adrien, sur le ton d'un tuteur mécontent de sa pupille, adressa à Emmanuelle ces paroles sévères :

- "Il m'est revenu que vous osiez sortir dans la rue sans rien porter sous votre jupe, ce que je trouve totalement indécent."

Emmanuelle protesta vigoureusement et déclara qu'il n'en était rien et qu'elle n'aurait jamais osé se promener dans cette tenue.

- "Je crains que vous n'aggraviez votre manque de pudeur par un mensonge", reprit M. Adrien en ajoutant que la soupçonnant de ne pas dire la vérité il la priait de relever sa jupe pour qu'il puisse vérifier dans quelle tenue elle avait osé venir à ce rendez-vous.

En rougissant Emmanuelle lui répondit qu'elle aurait bien trop honte de relever sa jupe.

-"Voulez-vous que je m'en charge?" lui dit-il sur un ton menaçant.

Alors, timidement (et elle était réellement remplie de honte à l'idée de ce qu'elle allait faire) elle saisit l'ourlet de sa jupe et commença à remonter le tissu sur ses jambes nues. Arrivée à mi-cuisse, elle s'arrêta comme si elle ne pouvait plus continuer.

-"Plus haut! lança M. Adrien avec impatience

Elle continua à remonter sa jupe. Bientôt il apparut qu'elle ne portait aucun sous-vêtement. Son ventre nu qu'Adrien avait touché sans le voir s'exhibait maintenant dans toute son impudeur.

Morte de honte, tout en maintenant sa jupe relevée, Emmanuelle baissait les yeux, n'osant pas regarder celui devant lequel elle s'exposait sans pouvoir cacher sa nudité intime.

Fixant son regard sur l'excitant spectacle que lui offrait la jolie jeune femme, M. Adrien s'exclama :

- "Voilà qui mérite une punition.! N'avez-vous pas honte de vous promener dans cette tenue et de mentir en plus? A propos, dites moi comment monsieur votre père vous traitait quand il vous surprenait en train de mentir.

- Il lui arrivait de me donner une fessée", confessa-t-elle horriblement gênée.

- "Eh bien c'est ce que vous méritez et que je vais vous administrer immédiatement.

- Non, non, vous ne pouvez pas me faire ça. J'ai vingt-cinq ans. Je ne suis plus une petite fille. J'aurais bien trop honte.

- Sachez que la honte fait partie de la punition."

Tenant toujours sa jupe relevée sur son corps dénudé, elle commençait à éprouver une sorte de plaisir naissant à l'idée de l'humiliation qui l'attendait.

M. Adrien lui demanda de venir s'allonger sur ses genoux, puis lentement, méthodiquement, il releva sa jupe pour découvrir ses fesses nues qui allaient être punies. Adrien prenait son temps comme pour lui laisser savourer la position humiliante dans laquelle elle se trouvait. Emmanuelle sentit ses fesses exposées sous le regard de M. Adrien. Elle était là, à moitié nue, prête à recevoir sa correction comme une petite fille désobéissante. Elle était presque impatiente que la punition commence. Quand la première claque retentit sur sa peau nue, elle ne put s'empêcher de réprimer un petit cri. Les claques se succédaient de plus en plus rapides, de plus en plus fortes. Elle pensa que si quelqu'un se trouvait dans la chambre voisine, il ne pouvait manquer d'entendre le bruit éclatant de la correction. L'idée qu'un inconnu pût penser qu'une grande fille était en train de recevoir une magistrale fessée sur son derrière dénudé ne lui déplaisait pas. La correction dura un bon quart d'heure. Sa croupe était en feu.

Lorsqu'elle se releva, sa jupe retomba mais M. Adrien lui signala que la punition n'était pas finie. Son mensonge venait d'être châtié. Il lui restait maintenant à expier son impudeur. Pour se guérir de cette fâcheuse habitude de ne rien porter sous ses vêtements, il fallait qu'elle ait honte de sa nudité. Il lui demanda donc de se dévêtir complètement, ce qu'elle n'osa pas refuser. Comme dans la chambre il y avait un grand miroir, elle aperçut son corps entièrement dénudé et ses fesses que la punition avait rendu toutes rouges.

M. Adrien exigea qu'elle se mît à quatre pattes sur le lit en écartant les jambes et en pliant les coudes de façon que son visage touchât la couverture. Elle sentit à quel point elle s'exposait dans cette posture qui révélait toute son intimité.

Impitoyablement M. Adrien lui demanda de nommer ce qu'elle lui montrait avec tant d'indécence.

- "Je vous montre mon sexe" reconnut-elle honteusement.

- Pas seulement.

- Je vous montre aussi mon... (elle hésitait à prononcer le mot)... mon anus.

- Qu'éprouvez-vous en ce moment?

-J'ai honte de vous montrer mon sexe et mon anus, murmura-t-elle d'une voix presque inaudible.

- Je veux vous l'entendre dire à voix haute.

Emmanuelle dut répéter cette phrase si humiliante.

M. Adrien lui ordonna alors de tourner la tête vers lui tout en restant dans la même position. Elle le vit prendre un cahier de dessin et un crayon. Il désirait, comme il le lui dit, "immortaliser sa honte". Elle entendait le grattement du crayon sur le papier. Pendant un long moment Emmanuelle dut rester ainsi outrageusement exposée pendant que M. Adrien s'emparait de l'image qu'elle lui offrait pour la fixer sur le papier. Maintenant que la situation se prolongeait, elle sentait à nouveau un élan dans tout son corps qui l'incitait à se caresser. Cependant faute d'en avoir la permission, elle n'osait pas le faire, d'autant plus qu'elle devait rester immobile pendant que M. Adrien terminait son croquis. Mais elle se dit que plus tard quand elle serait seule, elle reprendrait cette pose indécente et se caresserait jusqu'au plaisir en revivant toute cette scène si troublante.

Quand il eut fini de dessiner, M. Adrien appela Emmanuelle pour lui montrer son "chef-d'œuvre". C'est vrai qu'il dessinait très bien et Emmanuelle vit alors l'image du spectacle qu'elle avait offert à M. Adrien pendant tout ce temps. Le dessin donnait une telle impression de réalité qu'elle ne put s'empêcher de rougir. On la reconnaissait bien : les traits de son visage étaient fidèlement reproduits.

M. Adrien détacha alors la feuille du cahier. Emmanuelle crut alors que c'était pour la lui donner mais il la posa sur un petit guéridon, après avoir écrit le nom d'Emmanuelle et la date. Il se contenta de dire :

- "laissons ce petit souvenir au personnel de l'hôtel".

Emmanuelle, qui était encore nue, rougit à nouveau à l'idée que cette image obscène d'elle-même serait livrée aux femmes de ménage qui ne manqueraient pas de la remettre à l'homme de la réception qui l'avait vue monter dans cette chambre. Tous ces gens seraient les témoins de son humiliation dégradante.

Après qu'elle se fut rhabillée, M. Adrien lui parla du nouveau projet qu'il avait conçu pour elle. Il l'invitait chez lui, à la campagne, l'un de ces prochains dimanches. Le programme qu'il lui proposa et auquel elle apporta, comme toujours, quelques retouches, lui parut particulièrement alléchant. Ce serait une épreuve peut-être encore plus difficile mais son imagination la savourait déjà. Quelle chance d'avoir trouvé un guide qui comprenait si bien ses désirs secrets et y prenait lui-même tant de plaisir!

Le dimanche qu'elle désirait et redoutait à la fois arriva finalement. Elle prit un petit train régional qui devait la conduire à la gare où M. Adrien l'attendrait. Elle avait mis un joli tee-shirt et une jupe noire un peu plus courte que celle qu'elle avait portée lors de leur dernier rendez-vous. Comme elle n'avait rien sous sa jupe, elle fit attention en s'asseyant de ne pas trop se découvrir. Elle y prenait d'autant plus garde qu'assis un peu plus loin, deux jeunes garçons ne cessaient de regarder dans sa direction. Emmanuelle était spontanément très pudique. C'est pour cela qu'elle vivait les situations dans lesquelles M. Adrien savait la placer comme d'excitantes transgressions.

En descendant du train, elle aperçut M. Adrien qui était déjà sur le quai. La félicitant de son élégance, il la conduisit jusqu'à sa voiture. Ils traversèrent une jolie campagne agréablement boisée avant d'atteindre la propriété de M. Adrien. C'était une vieille demeure qui donnait sur une longue pelouse en pente entourée des arbres d'un parc qu'on voyait s'enfoncer dans le lointain. Au bas de la pelouse, une table était dressée. C'est là que M. Adrien recevrait ses invités. Des voisins, lui avait-il dit, à peu près de mon âge. Il fit entrer Emmanuelle dans la cuisine où travaillait une vieille femme qui jeta sur elle un regard peu aimable.

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