Le Pouvoir à la Belle Epoque Ch. 01

BÊTA PUBLIQUE

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"Vous auriez pu être tué.. dix centimètres plus bas et c'était en plein coeur !"

"Man muß gefährlich leben. Il faut vivre dangereusement" murmura t'il

"Je vous demande pardon?"

"Euh... rien... mais si nous parlions plutôt honoraires, docteur?"

"Il n'y aura pas d'honoraires. Je ne suis toujours pas médecin même si c'est mon but ultime de le devenir."

"Mais les femmes ne peuvent pas devenir médecin !"

"Et pourtant si ! Pourquoi croyez-vous que ma mère m'a prénommée Catherine Madeleine Elizabeth? Catherine comme sa lointaine cousine Catherine Gontcharov-d'Anthès, Madeleine comme Madeleine Brès, la première femme médecin française et Elizabeth comme Elizabeth Garrett, la première anglaise. Mes études d'infirmière n'étaient qu'un prélude au grand oeuvre ! Ma mère aurait voulu suivre leurs traces et c'est moi qui réaliserai son rêve."

Toute à ses explications, elle s'était penchée pour vérifier s'il n'y avait plus d'épanchement de sang sous la compresse. Satisfaite de la sécheresse du bandage, elle se rassit sur une chaise à côté de la table.

"Catherine Madeleine Elizabeth, savez-vous que cette robe est à la fois trop large et trop courte?"

"Je n'y ai jamais prêté attention; elle n'est pas à moi ; je ne m'en sers que pour le jardinage et je suis seule à m'occuper du potager et des poules"

"J'aimerais être le coq de votre basse-cour dans ce cas car le spectacle que vous offrez est délicieux !"

"Je vous demande pardon?"

"Quand vous vous penchez, votre corsage trop ample s'abaisse et dévoile votre magnifique poitrine"

Catherine ne put s'empêcher de rougir mais sa fierté lui interdit de faire le moindre geste pour rajuster sa tenue, jouant l'indifférente.

"On dirait que vous allez beaucoup mieux; je vais vous aider à vous lever et vous pourrez remonter dans votre calèche et rentrer chez vous"

Contrit, il fit passer ses jambes sur le côté de la table et elle l'aida à se relever. Assis sur la table, leurs visages étaient à peu près à la même hauteur. De son bras valide, il l'enlaça et l'attira à lui et l'embrassa doucement sur les lèvres. Elle les écarta imperceptiblement et son baiser se fit plus gourmand, envahissant. Elle gémit et s'alanguit le long de son côté droit. Il gémit à son tour et elle voulut se redresser, croyant lui avoir fait mal mais il la replaqua contre lui avec une force insoupçonnable pour un homme qui venait de se faire extraire une balle de pistolet et le baiser devint presque sauvage.

A bout de souffle, ils finirent par s'écarter l'un de l'autre, tous deux pantelants mais non sans que Catherine ne réalise l'énorme érection qui distendait le pantalon de Gauthier, encore plus impressionnante que celle de son souvenir du bal.

Toujours enlacés, elle lui dit d'une voix rauque :

"Il est vraiment temps que vous rentriez Gauthier"

"Vous n'allez quand même pas m'abandonner dans cet état" lui répondit-il en poussant son bas-ventre contre sa main droite.

"Je suis certaine que vous trouverez en ville une accorte demoiselle qui prendra soin de ce problème" rétorqua t'elle.

"Vous me refusez des soins ma douce cruelle? Soit mais je reviendrai ... I'll be back ... comme disent les Anglais !"

Sur ces paroles énigmatiques, il jeta sa redingote sur ses épaules et tourna les talons vers la sortie.

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