Le Club - Partie 28

BÊTA PUBLIQUE

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Cette petite salope avait tout simplement utilisé les passages secrets creusés par les fondateurs de la ville pour leur permettre de fuir la forteresse dans l'éventualité où celle-ci tomberait entre les mains d'envahisseurs. A l'époque moderne, les Parini s'en étaient servis dans la voie inverse pour introduire des produits illicites et des personnes recherchées de façon discrète.

Yvon écarta alors les yeux car cette découverte fut comme une révélation pour lui. Mathilde avait utilisé les tunnels pour venir jusqu'à lui alors que lui-même n'avait jamais réussi à en trouver une seule entrée depuis 10 ans qu'il était le maître de ce lieu. Seul un cercle de privilégiés parmi les Parini connaissait les plans de ce moyen de fuite et il n'en faisait pas partie. En dehors des Parini, les seuls autres personnes sensées être dans le secret étaient des membres de l'organisation du loup. Cette organisation qui était notamment connue pour avoir en son temps kidnappé des jeunes femmes totalement communes en apparence pour les transformer en véritables femmes fatales dans tous les sens du terme. Ces femmes avaient acquis le surnom de « veuves noires » car le « caïd » les envoyaient séduire ses ennemis les mieux protégés qu'elles pouvaient approcher grâce à leur charme hors du commun et qu'elles éliminaient dans leurs chambres à coucher.

Yvon comprit qu'un danger affreux pesait sur lui mais malheureusement pour lui, il était trop tard. Mathilde brandissait déjà une arme dans sa direction en affichant toujours son sourire engageant qui lui avait fait perdre son instinct de survie légendaire. Le parrain voulut crier pour appeler à l'aide mais avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche elle appuya à deux reprises sur la gâchette de son pistolet et le bruit de deux détonations étouffées par le silencieux de l'arme marquèrent la fin du dernier survivant de la lignée de Parini.

CHAPITRE 5

Profitant de la protection de la nuit, Christine s'approchait de la cantine à pas de loup. Elle savait qu'elle ne devait pas attirer l'attention des personnes qui se trouvait à l'intérieur du bâtiment en préfabriqué dans lequel Sandrine était détenue depuis le début de la soirée. L'éducatrice glissa sa tête au dessus d'une des fenêtres pour vérifier si, comme elle l'espérait, le silence des environs indiquait bien que toutes les personnes présentes à l'intérieur dormaient. Ce qu'elle vit lui glaça les veines.

Effectivement, tous les ouvriers semblaient dormir à poings fermés. Même de l'endroit où elle se trouvait, elle pouvait sentir les relents d'alcool mais le pire arriva quand elle vit enfin Sandrine. L'ancienne bourgeoise se trouvait au milieu de la pièce, des cordes attachés à ses poignées et reliées au plafond la maintenaient dans une position debout, les bras tendus.

Rassurée, Christine se dirigea vers la porte d'entrée qu'elle poussa en conservant toujours à l'esprit son obsession de ne produire aucun bruit. Elle savait pertinemment que si elle réveillait l'une des bêtes dormantes, les conséquences seraient terribles. Elle s'approcha de Sandrine. Elle était totalement nue et en dépit de la posture affreusement inconfortable, elle s'était endormie témoignant ainsi de l'état d'épuisement dans lequel elle se trouvait. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'elle avait été violée par tous les hommes qui désormais cuvaient leur vin aux alentours. Christine posa sa main sur son épaule. En sentant un contact sur son corps, Sandrine se réveilla en sursaut et eut le réflexe de crier mais heureusement, Christine avait anticipé cette réaction et posé sa main sur la bouche de sa maîtresse afin d'étouffer le bruit.

- Chut! Murmura-t-elle à son oreille sur le ton le plus rassurant qu'elle pouvait adopter dans ces circonstances. C'est moi, je viens te sauver.

En entendant enfin une voix rassurante, Sandrine se calma immédiatement et posa sur Christine un regard plein de gratitude. La directrice du foyer détacha sa maîtresse qui s'effondra dans ses bras et il fallut un véritable miracle pour qu'elles ne tombent pas tout les deux à la renverse. Après quelques secondes, Sandrine retrouva assez de courage pour se redresser et, soutenu par Christine, elle put commencer à se diriger vers la sortie. Les deux femmes avançaient à pas comptés dans la terreur de réveiller un des hommes qui dormait autour d'elles.

Ce furent dix minutes affreuses mais finalement, elles aboutirent enfin à l'air libre et Christine se détendit, pensant que tout danger écarté... Elle se trompait.

Une main saisit sa jambe et la fit basculer en avant dans l'herbe du parc. Bien entendu, elle entraîna Sandrine avec elle qui s'affala à moins d'un mètre d'elle mais elle n'eut pas le temps de s'inquiéter de son état car il y avait bien plus grave. Un africain qui dormait dans l'embrasure de la porte et qu'elle n'avait pas remarqué en entrant s'était réveillé et la tenait désormais fermement par la cheville. Il commença à lui parler dans une langue qu'elle ne comprit pas mais tellement fort qu'elle sut qu'il allait réveiller tout le reste des ouvriers. Elle imagina alors l'horreur qui ne manquerait de se produire quand ces hommes avinés découvriraient une nouvelle victime toute fraîche. Elle adopta alors la seule réaction qui lui sembla adéquate. Elle se para de son sourire le plus avenant et se glissa en direction de l'africain pour commencer à se frotter contre lui. Surpris par de telles avances, l'homme se tut immédiatement et elle en profita pour l'embrasser à pleine bouche. Elle réprima immédiatement une envie de vomir tant son haleine était pestilentielle. L'homme oublia alors totalement ses amis et commença à lui peloter la poitrine au travers de la maigre protection de son tablier de soubrette. Christine frotta alors son bassin contre lui pour augmenter son excitation qu'elle sentait déjà imposante. Il était effrayant de constater à quel point elle était capable de se livrer au plaisir d'un homme depuis qu'elle était devenue la chose d'Angel. Quand elle sentit que l'africain était au comble de son érection, elle se coucha sur le dos en écartant les cuisses dans une invitation des plus implicites. Dans le même temps, elle tourna la tête dans la direction de Sandrine et d'un hochement de tête, lui intima de s'éloigner le plus loin possible dans le cas où elle ne réussirait pas à calmer l'africain et qu'il réveille quand même les autres ouvriers. Sans un mot, l'ancienne bourgeoise réussi à se relever pour partir à quatre pattes en direction de la villa. Christine sourit en pensant que son amante s'échappait mais sa joie s'effaça quand elle sentit l'intromission du pénis de l'ouvrier en elle.

Totalement déchaîné sous l'effet de l'excitation, l'homme s'allongea sur elle de tout son long et lui vola un nouveau baiser en s'emparant de ses seins à pleines mains. Entre son haleine et l'odeur de sueur qui émanait de son corps, Christine se sentait au bord de l'évanouissement. Angel et ses complices étaient tous des pourritures mais ils restaient des hommes de qualité et même quand elle s'était prostituée au « Chat brulant », elle n'avait pas dû combler les désirs d'un homme d'une condition aussi infâme. Elle résista et se força à répondre à cette étreinte et ainsi l'africain ne se rendit pas compte du dégoût qu'il lui inspirait. Il la besogna avec toute la force que l'alcool lui laissait à cette heure avancée de la nuit et les mouvements de bassins de Christine, accompagnant chacun de ses coups de boutoir, finirent par l'amener à l'orgasme. La directrice du foyer serra les dents en sentant l'écoulement du liquide séminal entre ses cuisses.

L'africain s'écroula alors sur elle, tenant toujours sa poitrine entre ses paumes. Christine sentit alors son souffle rauque contre sa peau et quelques secondes plus tard, entendit ses ronflements d'alcooliques. Délicatement, afin de ne pas le réveiller, elle le repoussa dans l'herbe où il s'affala sans réaction. Elle se redressa alors et jeta un regard inquiet en direction de la cantine, craignant de voir surgir un autre de ces animaux attiré par les cris de son congénère mais, à son grand soulagement, personne n'apparut. Elle repartit alors en rampant mais ne fit que quelques pas avant qu'un haut le cœur ne la terrasse et qu'elle ne vide le contenu de ses intestins sur le gazon parfaitement tondu du parc de la villa.

Il lui fallut plusieurs minutes pour qu'elle retrouve assez d'énergie pour repartir vers la villa et elle retrouva Sandrine sur le chemin. L'ancienne bourgeoise restait prostrée, terrassée par l'épuisement, à une centaine de mètres de la maison. Christine l'aida à se relever et ce furent ensemble qu'elles pénétrèrent dans le couloir de l'entrée.

- Où comptez-vous aller comme ça? Tonna alors la voix du maître des lieux.

Terrorisées, les deux femmes se tournèrent alors vers le salon pour découvrir Angel assis confortablement dans l'un des divans. Tel la statut du commandeur, le pervers seigneur des lieux les attendaient, prêt à les punir pour lui avoir désobéi.

CHAPITRE 6

La voiture de police roulait tranquillement dans les rues de Lilleland. Thierry, vêtu d'une tenue de policier qui le serrait aux entournures, se tenait assis à côté du chauffeur dont il ne connaissait toujours pas le nom. Grâce à cet inconnu, ils avaient échappé à toutes les patrouilles qui étaient lancées à leur poursuite. Le détective privé avait ainsi pu se rendre compte que ces hommes en uniforme ne ressemblaient pas à des policiers avec leurs coupes trop longues et leurs barbes mal rasées. Il se garda cependant de faire la moindre remarque tant qu'il ne fut pas certain d'être en sécurité.

Sitôt le centre-ville loin derrière eux, il se tourna vers l'inconnu pour le questionner.

- Maintenant, je veux des réponses, lui lança-t-il. Qui êtes-vous? Et pourquoi nous avez-vous sauvé?

- Je m'appelle Benoît Lamartine, répondit l'homme. Mon nom ne vous dira sans doute rien mais je suis né dans la rue San Martino à quelques pas de la place Joshua.

Thierry n'avait pas besoin d'une description pour situer la rue en question, désormais réduite à néant : elle se trouvait au cœur de la « cour des miracles ».

- Pourquoi nous avoir aidés? s'étonna le détective, soudain sur la défensive.

- Attendez, tempéra le policier.

Il arrêta la voiture et fit un signe en direction de la banquette arrière. Thierry comprit parfaitement le message et descendit. Il lui fallut quelques minutes pour sortir Constanta Molanta du compartiment secret dans lequel, elle était dissimulée pour ne pas attirer l'attention. La juge de la haute cour le dévisagea un instant mais ne fit aucune remarque ; depuis le début de leur fuite, elle avait démontré son sens du pragmatisme et son intelligence. Thierry savait cependant qu'elle se posait les mêmes questions que lui et qu'il était temps que le dénommé Lamartine leur apporter certaines réponses.

- Je veux savoir ce qui vous a poussé à nous sauver, fit-il en se rasseyant à l'avant. Vous avez assassiné un autre officier de police pour le faire.

- Il était beaucoup de chose mais certainement pas un flic, lui rétorqua alors Lamartine. Pas plus que moi, d'ailleurs.

- Que signifie cette mascarade? Grogna le juge Molanta.

- Disons que nous sommes un peu la milice spéciale du chef de la police locale, madame le juge. Un chef de la police qui accessoirement est aussi le parrain de la mafia depuis quelques temps. Nous ne sommes que des petites frappes ; les petites mains des sales affaires dans lesquelles Monsieur Antonin Marius ne veut pas risquer de se voir compromis sauf que hier soir nous avons connu une drôle de promotion. Le gros Tony, le sous-fifre de Marius, nous a tous appelé et remis ces uniformes avant de nous confier cette étrange mission : jouer aux poulets dans le cas où une alerte serait donnée.

- Alors Marius fait si peu confiance à sa propre police qu'il préfère sous-traiter les affaires délicates avec les malfrats, comprit Thierry. Mais vous n'avez pas répondu à ma question.

- Pourquoi est-ce que je vous ai aidé? Je vous aide parce que vous êtes Thierry Diomandé, la seule personne au monde capable de confirmer ou non la rumeur qui circule actuellement au cœur des quartiers périphériques. Certains des anciens habitants de la « cour des miracles » continuent à travailler dans les quartiers rénovés ont affirmé avoir vu le fantôme d'un héros.

Il se tourna alors vers Thierry, le regard plein d'attente.

- Alors était-ce vrai ou non? Le « frère » est-il de retour?

Thierry se crispa mais ce n'était pas l'attente de Lamartine qui était à l'origine de cette tension mais le poids du regard noir de Molanta qu'il sentait peser sur lui.

CHAPITRE 7

Thierry avait rejoint sa chambre d'hôtel depuis une heure mais il n'arrivait pas à retrouver son calme. Il bouillait intérieurement en pensant au danger qu'il avait fait courir à Martina pendant toutes ces années tant il était conscient de l'obsession que nourrissait Ryan à son encontre.

Emily le tira de ses sombres pensées en tapant à la porte communicante de leurs deux chambres. Il lui ouvrit sans grand enthousiasme et l'officier interrégional entra sans attendre d'être invitée.

- Alors c'est lui le célèbre Ryan Iortan, déclara-t-elle en préambule et il sut tout de suite qu'elle avait compris les raisons qui motivaient la haine de Ryan.

Etrangement, il détesta l'idée qu'elle sut l'homme qu'il était réellement : un monstre capable d'assassiner froidement un de ses ennemis désarmé d'une balle dans la tête. Il ne pouvait se cacher qu'il commençait à apprécier cette jeune femme même s'il savait que s'il continuait dans cette voie-là il ne pouvait que lui apporter du malheur : toutes les femmes qu'il avait aimées d'une façon ou d'une autre avaient toute connue les pires tourments. Sophie en était le dernier exemple en date.

Elle porta sur lui un regard plein de question, attendant certainement qu'il justifia son geste qui avait conduit à la naissance du monstre qui se faisait désormais appeler l'homme au masque mais il marqua un temps d'hésitation horriblement long. La vérité était qu'à cet instant précis il n'avait voulu la mort de Ryan que dans une volonté de vengeance primaire. Elle perdit patience et ouvrit la bouche pour parler mais le bruit de quelqu'un qui tambourinait à la porte d'entrée la coupa dans son élan.

- Ouvrez-moi, hurla une voix féminine que Thomas ne reconnut pas. Je vous en prie c'est une question de vie ou de mort.

Thomas savait mieux que quiconque qu'il ne fallait pas faire confiance aux femmes quand on avait affaire à Ryan Iortan mais pourtant quelque chose dans l'intonation des supplications de la femme l'incita à lui faire confiance. Elle paraissait totalement affolée et les veuves noires ne savaient pas jouer la panique : elles étaient au-delà d'une telle émotion. Aussi incroyable que cela pouvait paraitre, il était bien plus facile de feindre l'affection ou le désir que des émotions plus négatives. Il ouvrit pour tomber sur une jeune femme brune d'une vingtaine d'années. Son maquillage légèrement défait et sa robe de soirée mal ajustée, elle donnait l'impression d'une invitée qui avait quitté précipitamment la fête.

- Qui êtes-vous? demanda Thomas qu'une impression d'urgence avait soudainement envahi.

- Je me nomme Sylvia, répondit la jeune femme. Mais mon nom n'a aucune importance. Le plus urgent est l'information que je vous apporte : Yvon est mort et tous les membres de son clan pensent que vous êtes l'assassin. Ils ont déjà chargé une équipe pour venir vous exécuter.

Alors qu'elle finissait sa phrase, les sens en alerte de Thomas lui firent sentir l'arrivée des intrus.

Ils devaient se penser parfaitement silencieux alors qu'ils avançaient dans le couloir de l'hôtel mais l'oreille exercée de Thomas ne se laissa pas surprendre. Il identifia quatre hommes qui s'approchaient à seulement quelques mètres. En un instant, son esprit bascula vers ce mode qu'il ne lui était que trop familier. En un instant, il redevint le « frère » et le reste du monde disparut.

Il saisit le Lupo placé sur la table à côté de son lit et bondit dans le couloir afin de prendre les devants et de surprendre ses agresseurs. Les quatre hommes se figèrent de surprise en réalisant que leur cible se jetait littéralement dans leurs pattes. Thomas ne leur laissa pas le temps de se reprendre et arma. Sa première balle frappa le plus proche de ses adversaires en pleine bouche et sa tête éclata éclaboussant de sang ses trois acolytes. La seconde frappa celui qui se trouvait sur la gauche en plein ventre le propulsant contre le mur. La troisième traversa littéralement la poitrine de celui qui se trouvait sur la droite pour aller se loger dans l'œil du dernier qui se trouvait juste derrière. En moins d'une minute, la bataille était finie et Thomas ne put s'empêcher de relever l'amateurisme de ces hommes. A ce moment, il se détendit et reporta son attention vers les deux femmes qui se trouvaient dans la chambre et ne réalisa l'ampleur de son erreur que quand il fut trop tard. Un cinquième homme surgit du recoin du couloir et tira dans sa direction. Thomas eut à peine le temps de plonger en arrière que la balle lui effleura l'épaule droite. Il chuta brutalement sur le sol dans un bruit sourd et ne put s'empêcher de crier, indiquant ainsi à son adversaire que son tir n'avait pas eut l'effet escompté. Il entendit l'homme qui s'approchait rapidement pour achever le travail. Encore sonné, Thomas tentait de se redresser quand le bruit d'une détonation lui indiqua qu'une nouvelle balle venait d'être tirée et le fait qu'il fut encore vivant montrait qu'un imprévu avait surpris son adversaire. Il en profita de ce répit pour se relever et constater que tout danger était écarté. La seule personne debout dans le couloir était Emily qui se tenait droite en braquant son arme encore fumante à l'opposé de la position de Thomas. Ce dernier sut qu'elle venait de lui sauver la mise. Il n'avait cependant pas le temps à perdre en remerciements.

- Nous devons partir tout de suite, annonça-t-il en saisissant le poignet de l'officier interrégional.

- Comment? fit-elle avec une expression lointaine sur le visage.

- Yvon était le dernier des Parini, précisa-t-il. Ce qui veut dire que la succession est désormais ouverte ce qui n'était plus arrivé depuis prés d'une centaine d'années et elle va être féroce. Dans moins d'une journée, tous les prétendants au trône de parrain de Fortlud n'auront qu'une idée en tête : me mêler à la lutte, soit pour venger la mort d'Yvon, soit pour se faire un nom en me tuant soit en s'alliant avec moi. Quoi qu'il arrive je ne peux plus faire un pas dans la ville sans risquer de provoquer un massacre de ce genre ; Ryan a bien prévu son affaire. Partons maintenant!

Emily hocha la tête mais il n'était pas tout à fait certain qu'elle ait parfaitement saisi son explication. Le chaos allait frapper Fortlud et il ne voulait pas y être mêlé surtout qu'il se doutait qu'en ce moment même Ryan s'enfuyait vers une retraite plus sereine dans la montagne où il se savait intouchable. Il tira Emily dans le couloir quand il se sentit retenu par la hanche.

- Emmenez-moi avec vous, le supplia la jeune femme qui l'avait prévenu de l'imminence de l'attaque. Je ne peux pas rester ici sinon il finira par me piéger comme il l'a fait avec Mathilde.

- Qui? demanda Thomas qui sentait que cette question avec de l'importance.

- L'homme au masque, je le sens en permanence dans mon dos.

Thomas savait pertinemment que cette jeune femme était en proie à la paranoïa, un sentiment que Ryan suscitait très aisément mais il retint une information essentielle : elle connaissait le nouvel avatar de son ennemi et pouvait lui faire des révélations. Il lui fit signe de le suivre, après tout, si elle était une veuve noire, il saurait bien la percer à jour.

CHAPITRE 8

- C'est à mon tour, déclara gaiement Hassan en s'approchant du canapé sur lequel Bella était affalée.