Le Club - Partie 27

BÊTA PUBLIQUE

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Visiblement comblé, le régisseur s'éloigna d'une Sandrine en sueur qui tentait de reprendre son souffle mais on ne lui en laissa pas le temps. Des mains noires et puissantes l'arrachèrent de la table et on la contraignit à se relever pour se retrouver agenouillée sur le sol de la cantine. Dans le mouvement, sa robe de soubrette que plus rien ne retenait chut dérisoirement sur le sol la laissant totalement nue devant tous ces hommes horriblement excités. D'ailleurs, il ne fallut pas quelques secondes pour que l'un d'entre eux lui présenta son pénis au niveau du visage et elle comprit parfaitement ce qu'il attendait. Consciente que résister à ces hommes totalement dominés par leurs hormones serait dangereux pour elle, elle ouvrit la bouche pour accueillir un membre noir. Elle tenta de rapidement mener cet homme à la jouissance afin de mettre fin à son calvaire au plus vite et par chance elle y arriva assez vite. Elle fut de nouveau aspergée par un flot de sperme qui lui souilla la poitrine. A peine eut-elle réussi à contenter cet homme qu'un nouveau vint prendre sa place l'obligeant à reprendre son horrible besogne buccale. Alors qu'elle se retrouvait la bouche emplit du membre de cet homme dont elle n'avait même pas vu le visage, elle sentit qu'on l'obligeait à se redresser afin de tendre la croupe. Il ne fallut que quelques secondes pour que son vagin fut envahi par un nouveau pénis en érection. Elle se retrouvait donc pénétrée dans deux orifices par des hommes sans visages sous les encouragements et les quolibets d'une vingtaine d'autres attendant leur tour.

Le calvaire de Sandrine se perpétua pendant des heures, elle fut obligée de sucer des dizaines de membres de toutes races et fut pénétrée dans tous ses orifices et souvent simultanément. Elle finit par perdre le compte en se contentant de les laisser abuser de son corps en espérant désespérément qu'Angel décida d'enfin la prendre en pitié et de la rappeler auprès de lui mais malheureusement pour elle, compter sur la compassion d'un tel homme confinait à la folie.

CHAPITRE 3

Bella Cathy et son officier en second Iorta arrivaient devant la porte de l'appartement de la lieutenant-colonel. A peine eurent-il franchis le pas le l'entrée que le capitaine abandonna le masque de respect qu'il affichait en présence d'étrangers pour se montrer tel qu'il était en réalité : un porc de la pire espèce.

- Il faut fêter te promotion, annonça-t-il en évoquant la nouvelle de l'accession annoncée de la jeune femme au grade de colonel. A poil!

Comme un robot, Bella se plia aux ordres de celui qui était censé être son subalterne et retira son uniforme. Elle ne portait aucun sous-vêtement ce qui fit qu'elle se retrouva entièrement nue devant lui. Il ne fut pas particulièrement impressionné par sa plastique sans défaut puisqu'il la connaissait parfaitement. Il la poussa sans ménagement en direction de la chambre à coucher et elle se laissa faire sans opposer de résistance mais sans montrer le moindre empressement. Elle savait que cette indifférence avait le don de le rendre fou et finirait immanquablement par le conduire à des actions odieuses à son encontre mais elle refusait de lui donner le plaisir du spectacle de ses émotions, il n'était qu'un pion minable et elle le savait.

Il la fit basculer sur le lit et lui fit écarter les jambes pour la pénétrer sans aucune préparation. L'entrée de ce sexe tendu dans sa cavité vaginale totalement sèche lui procura une horrible sensation de douleur mais elle réussit à nouveau à ne pas lui faire apparaître ce qu'elle ressentait et quand il commença à la besogner tout en lui tétant les mamelons avec cette absence de talent érotique qui le caractérisait, elle put voir monter dans son regard cette colère noire qui ne manquait jamais de l'emporter à la fin de chacune de leurs relations. Il n'arrivait jamais à réellement prendre le dessus sur elle bien qu'il s'était persuadé être son maître et cela le rendait fou. Il disposait de son corps comme il le voulait mais n'avait aucune prise sur son esprit.

Il continua son coït tout en lui maltraitant la poitrine avec ses dents puis ses mains, elle voyait qu'il perdait tout contrôle et que désormais le risque était grand qu'il devienne violent. Peu lui importait, il pouvait bien la tuer. Il éjacula en elle comme il aimait le faire à chaque fois et scruta son regard dans l'espoir d'y discerner une pointe de plaisir ou de dégoût mais il en fut pour ses frais et alors la rage l'emporta et il se mit à la frapper.

CHAPITRE 4

Iorta s'était allongé sur le dos et fixait le plafond de la chambre en soufflant bruyamment. A ses côtés, Bella restait immobile recroquevillée sur elle-même suite au traitement qu'il lui avait infligé. Il lui jeta un coup d'œil furtif et constata qu'une nouvelle fois, elle allait porter des bleus pendant plusieurs jours. Heureusement, il savait cogner dans des zones qui ne dépassaient pas des uniformes et elle pourrait se rendre à la caserne dès le lendemain. Il maudissait cette salope et son refus de lui céder totalement alors qu'il savait pertinemment qu'elle s'abandonnait totalement entre des griffes bien moins puissantes. Cette pensée fit monter en lui une nouvelle vague de rage et il s'arracha du lit pour ne pas y succomber une nouvelle fois : il ne fallait pas risquer de blesser celle qui était devenue son défouloir favori. Il traversa la chambre pour arriver dans le living et il se figea alors.

Uron était installé dans l'un des canapés en face de lui et le fixait de son regard bleu si transperçant. Il sursauta devant la présence totalement inattendue du millionnaire.

- Mais que faîtes-vous là? Tonna le capitaine sur un ton qui trahissait sa surprise.

- Je visite une amie, répondit Uron nullement désarçonné par sa colère.

Bien que plus jeune qu'Iorta de plus de 15 ans, il se comportait comme le maître des lieux et le militaire réalisa amèrement que c'était exactement ce qu'il était. Tout ce qui se trouvait dans cet appartement lui appartenait et c'était aussi lui qui tenait réellement Bella en son pouvoir. D'ailleurs cette salope de colonel ne ratait jamais une occasion de rappeler à Iorta cette vérité et ce dernier savait que le millionnaire obtenait d'elle toutes les redditions qu'il n'arrivait jamais à lui arracher.

- Où est-elle? demanda simplement Uron sans prolonger les amabilités.

- Dans la chambre, elle se repose. Je...

- Appelez-là! Et mon cher... Enfilez donc un caleçon!

Iorta réalisa alors qu'il affichait sa nudité devant cet homme et il fut prit d'un accès de pudeur. Il repartit vers la chambre tout en hurlant à Bella de bouger son cul.

Bella se présenta dans le salon, nue elle aussi, sous le regard scrutateur d'Uron et elle se sentit immédiatement envahie par ce sentiment malsain qu'elle ressentait toujours en la présence du monstre qui avait détruit son existence. D'un geste du doigt, il lui intima de venir vers lui et elle trembla à l'idée de la torture qu'il lui réservait. Il n'était pas fait du même bois qu'Iorta et elle savait qu'il réussirait sans problème à la faire pleurer et hurler et cela de mille manières différentes. En dépit de cela, elle s'approcha quand même et elle put ainsi voir son sourire mauvais alors qu'il constatait l'ascendant qu'il possédait sur elle. Il lui ordonna de s'arrêter à seulement un 50 centimètres de lui et il porta son regard vers la table basse qui se trouvait en face de lui. Elle suivit son regard des yeux et constata qu'il y avait posé son pistolet Pamas sur lequel on avait équipé un silencieux. Il lui prit le poignet et la conduisit à prendre l'arme en main. A ce moment, Iorta réapparut dans la pièce. Il avait enfilé son caleçon militaire et d'où il se trouvait il ne pouvait voir ce qu'elle tenait dans sa main droite.

- Tue-le! Ordonna simplement Uron sans élever la voix.

Ces deux mots résonnèrent dans la tête de Bella et elle saisit l'arme à de main pour la braquer en direction de l'homme qui quelques instants auparavant l'avait rouée de coups. Iorta devint livide et fit mine de lever les bras. Bella hésita un instant : elle n'avait jamais tué que des ennemis au combat, même si au fond d'elle, le terrible souvenir d'une femme tuée d'une balle perdue ne cesserait jamais de la hanter. Cette fois, il était question d'exécuter froidement un homme désarmé et le fait qu'il s'agissait d'une pourriture ne changeait rien à la donne. Cependant, l'ordre lui avait été donné par Uron et elle savait parfaitement ce qu'elle risquait à ne pas lui obéir : Uron était capable d'horreurs sans nom même quand elle se montrait totalement docile alors elle ne voulait pas savoir comment il se comporterait si jamais elle se rebellait. C'était l'affreuse vérité de sa nouvelle vie : rien ne comptait plus que la volonté de l'homme qui n'avait de cesse de la faire souffrir. Cette certitude acquise, Bella appuya sur la détente de son arme. Le bruit sourd de la détonation lui provoqua un arrêt de la circulation mais elle tira encore à deux reprises encore. Les projectiles percutèrent Iorta en pleine poitrine et il fut projeté en arrière sur plusieurs mètres jusque dans la chambre. Il n'eut même pas le temps de pousser un cri et son agonie fut brève.

Pendant un instant, l'idée de retourner l'arme contre Uron traversa l'esprit de Bella mais cette idée e dissipa aussi vite qu'elle était venue : les preuves que détenait le millionnaire ne disparaitrait pas avec lui bien au contraire... mais était-ce la vraie raison?

- C'est parfait, estima Uron. Tu es prête pour la mission que nous comptons te confier.

CHAPITRE 5

Ryan regardait défiler les bâtiments de Fortlud avec une satisfaction qu'il n'avait plus ressentie depuis des années. La seule idée de la rage que devait ressentir Thomas en ce moment le comblait d'aise et justifiait le fait d'avoir laissé ce dernier en vie. Son plan se déroulait idéalement, il avait enfin réussi à amener ce salopard à sortir de sa cachette et désormais il était vulnérable et surtout il avait laissé son amour sans protection. Justement, Ryan ragea de ne pas avoir de nouvelle de son agent. Il décrocha son téléphone et composa le numéro de son agent infiltré.

- Oui? fit la voix d'une femme visiblement surprise.

- Veuve noire! Annonça-t-il.

Le silence qui suivit traduisit parfaitement la tension qui s'était emparée de son interlocutrice. Le mot de code qu'il venait d'utiliser avait réactivé les effets de son conditionnement et elle était redevenue l'esclave docile qu'elle n'avait jamais cessée d'être.

- J'attendais votre appel, maître, fit-elle finalement sitôt sa véritable personnalité enfin revenue à la surface. Que voulez-vous que je fasse?

- Tu le sais très bien chienne. Ramène-la moi!

- C'est que...

- Je ne veux aucune discussion, si je t'ai infiltrée au sein du réseau c'est uniquement dans ce but alors maintenant remplis ta mission même si tu dois y laisser la vie.

- Tout ce que vous désirez.

Ryan raccrocha, satisfait et persuadé qu'il ne s'agissait désormais plus qu'une question de temps avant que l'univers de Thomas ne s'effondre comme un château de carte. Et dire que tout cela avait été rendu possible grâce au désir d'une fille de retrouver son père.

CHAPITRE 6

Tout cela avait commencé après que son premier plan ait échoué. Il avait d'abord tenté de piéger Thomas dans la guerre intestine du réseau qu'il avait lui-même alimenté à coups de millions distribué aux jeunes loups ambitieux du réseau qui rêvaient de prendre la place de Yearlerman. Tout se passait comme il l'avait prévu puis ce salaud de Thomas, au lieu de se jeter dans la mêlée comme il en avait l'habitude, avait disparu des radars anéantissant tous ses espoirs. Il avait dû abandonner l'idée de le faire éliminer proprement et s'orienter vers un projet de plus longue haleine. Il repartit alors vers Lilleland où tout avait commencé et après quelques mois il découvrit qu'une certaine Sophie Olivier recherchait activement toutes les personnes qui avaient côtoyé son père, Paul Romero. Intrigué, il avait organisé une rencontre en dissimulant habilement son identité. Ce fut donc un vieillard handicapé que la bâtarde de Paul crut rencontrer. Qu'elle immense déception pour lui de constater à quel point, elle différait de son père et que le but réel de ses recherches était de retrouver la trace de son oncle, celui qui lui avait sauvée la vie alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Heureusement, elle n'avait aucune chance de réussir là où Ryan et sa fortune échouaient lamentablement depuis des années et ce dernier put se servir de sa vulnérabilité pour nouer une relation de confiance qui allait la faire tomber dans ses filets.

Elle étudiait à Fortlud où Ryan préparait ses plans de vengeance mais surtout elle se retrouvait ainsi isolée de sa mère si protectrice et de ce maudit Thierry Diomandé qui pouvait toujours constituer une gêne. Heureusement, comme ces derniers s'opposaient à sa volonté de renouer avec le souvenir de son père, Ryan n'avait eut aucun mal à la convaincre de leur cacher son existence. Sous son déguisement, il avait petit à petit gagné sa confiance jusqu'à la convaincre de le suivre jusqu'à un lieu qui, lui avait-il affirmé, avait été essentiel dans la vie de son père. Elle l'avait accompagnée jusqu'à une villa isolée en poussant la chaise roulante dont elle le croyait prisonnier. Elle s'était montrée dubitative en voyant la grande bâtisse à trois étages en granite qui semblait abandonnée depuis de nombreuses années. Il n'avait jamais précisée qu'il s'agissait de la « Campagnarde », le site où le docteur Shu avait peaufiné ses techniques de conditionnement devenues légendaires. Il l'avait guidée dans ces ruines qu'il savait abandonnée en raison des horribles souvenirs qu'elle évoquait aux habitants de la région. Il fallait être une étudiante de Lilleland comme Sophie pour être ignorante du sombre passé de ce lieu où des centaines de jeunes femmes avaient subies de multiples sévices dans le but de briser leur volonté.

Ryan l'avait amenée dans le salon du rez-de-chaussée dont la baie vitrée, totalement brisée donnaient sur les maquis qui s'étendait tout alentour. La jeune fille ne cachait désormais plus son incrédulité.

- Je ne vois pas ce que nous faisons ici, déclara-t-elle en détaillant le crépis sale des murs.

Ryan mit un certain temps à réagir tant les émotions l'assaillaient. Bien qu'il n'ait pas vécu aussi longtemps que ses autres complices en ce lieu, il le ramenait tout de même à une époque où il était toujours un jeune homme charismatique qui n'aurait pas eu besoin de tous ces subterfuges pour attirer une petite grue comme Sophie dans son piège.

- Ton père a vécu ici au début de sa carrière, expliqua-t-il sans mentir. Et d'après ce que j'ai appris, il aurait abandonné des reliques.

Le visage de la jeune femme s'illumina à cette affirmation. Ryan avait peut-être perdu son physique mais il conservait toujours son intelligence.

- Mais je ne vois que des déchets sans intérêts, estima Sophie.

- C'est normal, confirma Ryan, tout ce qui a de la valeur est conservé à la cave où ils ont été préservés des dégâts du temps.

Il fit rouler son fauteuil jusqu'à la porte de la cave mais Sophie le devança... comme il l'avait escompté. La jeune fille poussa la porte qui donnait sur un petit escalier descendant sur plusieurs mètres. Elle hésita un instant devant l'obscurité qui s'ouvrait devant elle et se mit à chercher l'interrupteur d'une lampe quelconque. Ryan profita alors du fait qu'elle lui tournait le dos pour se redresser dans son fauteuil et la poussa, la faisant basculer dans l'obscurité de la cave qui allait retrouver sa fonction d'origine : celle d'une salle de torture.

CHAPITRE 7

Thomas sortit de la galerie d'art en courant mais il savait qu'il était bien trop tard : Ryan et sa veuve noire étaient loin. Emily sortit à sa suite.

- Alors c'est lui qui est responsable de tout? Comprit l'officier interrégional.

- Oui, confirma Thomas, et j'espère que vous avez tiré des informations de cette rencontre parce qu'il ne nous en donnera pas d'autres.

- C'est un narcissique incontestablement, tout dans son comportement durant votre conversation indique une forte volonté de domination mais le plus important reste qu'il vous hait et cela transpire dans chacune de ses expressions.

- Cela ne m'étonne pas et vous avez assez bien résumé le personnage mais vous avez juste oublié une chose : son intelligence. Nous devons le prendre de vitesse et le retrouver avant qu'il ne mette en marche la fin de son plan.

- Pourquoi? Questionna Emily alors qu'ils se dirigeaient vers leur hôtel. Pourquoi se révéler alors que l'anonymat était sa meilleure arme?

- Vous êtes une experte alors à votre avis?

- L'arrogance. Il n'a pas pu résister au plaisir de triompher devant vous et en ce moment même il doit boire son petit lait en se pensant à la tempête qui doit vous éteindre.

- Tout à fait mais à nous maintenant de profiter son énorme défaut. Quand Yvon va apprendre qu'un membre du cercle intérieur est encore en vie, il va changer de comportement. Paul et ses complices ont organisé le massacre de toute sa famille et il sait pertinemment que Ryan vivant, ses jours sont comptés. Nous voilà avec un allié de circonstance et pas le moindre.

Sur ce il prit son téléphone.

- Oui c'est Thomas, dit-il. Il faut que nous parlions : Ryan est toujours vivant.

CHAPITRE 8

Bella Cathy avançaient dans la rue de Saint Omer, au cœur des quartiers résidentiels de Lilleland. La militaire s'arrêta devant le portail d'une grande résidence. Un garde s'approcha alors et la salua.

- Colonel, fit l'homme. Cela faisait longtemps que nous n'étiez pas venue.

- Oui, répondit Bella en se forçant à sourire. Le juge peut-elle me recevoir?

- Je pense qu'elle sera toujours heureuse de vous voir.

Le garde chargé d'assurer la sécurité du juge Costanza Molanta décrocha un téléphone et contacta la femme qui habitait dans la grande villa située à plusieurs mètres en arrière. Il revint rapidement vers elle.

- Le juge vous attend, lui annonça-t-il avec un rictus qui se voulait un sourire engageant.

Avec son métier, elle avait l'habitude de ce genre d'hommes rudes qui ne savaient pas exprimer leurs émotions. Il ouvrit le portail et la laissa entrer sans prendre la peine de la fouiller : il savait pertinemment qu'elle portait une arme mais aussi qu'elle appartenait au cercle très restreint de personnes autorisées à la conserver quand elle entrait dans cette résidence.

Costanza Molanta n'était pas un juge comme les autres. En plus d'être une femme politique très influente, elle représentait une figure de la ville depuis des années quand ses décisions courageuses avaient précipités la chute du « caïd » et de sa clique. Depuis, elle bénéficiait d'une protection particulière de peur que d'anciens partisans de Paul Romero ne veuillent le venger.

Avec le temps, le dispositif de sécurité s'était allégé mais attenter à la vie du juge Molanta restait quand même une opération audacieuse... sauf quand on s'appelait Bella Cathy, lieutenant-colonel de l'armée nationale et surtout fille du parrain de cette même juge. Jamais le juge ne pouvait imaginer que la jeune femme qu'elle avait toujours considérée comme sa jeune sœur pouvait concevoir de l'assassiner mais elle n'était, bien entendu, pas au courant que cette dernière était devenu le jouet sexuel de manipulateurs particulièrement pervers.

Bella pénétra dans la villa de la résidence et fut accueillie par le maître d'hôtel qui l'orienta, à sa grande surprise, vers le bureau du juge. Elle grimpa donc à l'étage de la villa pour se retrouver devant la grande porte en bois de chêne. Elle tapa.

- Entrez! Fit la voix du juge Molanta.

Bella entra dans ce bureau qu'elle connaissait parfaitement. Il était comme Costanza, distingué et fonctionnel, avec un bureau en once de noyer et une bibliothèque uniquement remplie de manuels de droit. Bella ne s'attarda donc pas sur cet environnement pour se fixer immédiatement sur la juge.