Le Club - Partie 27

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Le vrai manipulateur se révèle.
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Récit n'a pas de balises

Partie 27 de la série de 38 pièces

Actualisé 02/07/2022
Créé 08/15/2009
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Nous sommes dans une ville imaginaire nommée Lilleland, un groupe d'hommes riches et puissants a fondé un club très secret avec pour objectifs d'écraser toute la région sous leurs bottes et de soumettre de jeunes femmes innocentes à leur bon plaisir.

Les membres du club :

David Angel, 35 ans, riche homme d'affaire blasé qui débarque dans la région. Son arrivée semble être l'élément fondateur du club.

Le juge de Saint Servier, 65 ans, juge puissant, il est surtout l'homme politique le plus influent de toute la région. C'est surtout le produit d'une éducation chrétienne stricte qui l'a frustrée pendant toute sa vie et dont il s'est totalement libéré grâce au club.

Guillermo Diaz, 45 ans, c'est un ancien émigré espagnol devenu millionnaire en fondant des sociétés spécialisées dans les services. Il a décidé de diversifier ses affaires en achetant un bar plus que particulier où il fait travailler ses victimes.

Guillaume Uron, 29 ans, c'est un riche héritier aux tendances psychopathes. Il a participé à la ruine de Sabato Orso, l'un des hommes les plus puissants de la ville et s'est notamment emparé d'Excelsior, son hôtel de luxe. Il est aussi le propriétaire d'un bar à pute.

Jean Laroquette, 58 ans, directeur de l'école Oscar Bono, c'est le responsable de l'académie où sont scolarisés tous les enfants de la haute société de Lilleland mais aussi un pervers de la pire espèce.

Antonin Marius, 41 ans, commissaire de police, c'est le chef de la police de Lilleland qui cache un pourri de la pire espèce sous des allures d'homme intègre.

Les victimes du club :

Amandine Blenon, 37 ans, c'est la femme d'un notable reconnu qui s'est compromis dans de sales affaires d'escroqueries. Abandonnée par son mari et ses amis, elle est tombée entre les griffes d'Angel qui s'est emparé de tous ses biens et s'est installé chez elle, la transformant en esclave entraînant sa fille Laura, 18 ans, avec elle.

Christine Veron, 31 ans, éducatrice spécialisée dans un centre d'hébergement pour sans abri, victime d'un chantage de la part d'Angel, elle se retrouve obligée de céder à tous ses désirs.

Jennifer Guillot, 19 ans, jeune marginale du centre. Angel provoque sa chute et la transforme en esclave afin de piéger Anne-Marie Leo, 25 ans, assistante sociale dans ce même centre.

Sandrine Forci, 40 ans, bourgeoise, voisine d'Angel, elle a eu le malheur de défier ce dernier qui s'est vengé en la contraignant de devenir son esclave pour éviter la ruine de sa famille.

Madeleine et Sarah Bonnet, 19 ans et 18 ans, lycéennes, manipulées toutes les deux par le juge avec l'aide d'un voyou nommé Jérôme (par la suite assassiné par le juge), elles sont désormais les esclaves sexuelles du vieillard lubrique.

Théodora Lupa, 40 ans, commerçante et femme politique, elle a dû tout accepter du juge pour éviter de se retrouver condamner à une longue peine de prison au Mexique.

Muriel et Sandra Guri, 20 ans, serveuses. Filles d'un homme d'affaire, elles doivent désormais se plier à la volonté de Diaz pour rembourser les dettes de son père.

Delphine Rugol, 27 ans, fonctionnaire. Elle a perdu une énorme somme d'argent en jouant avec Diaz qui désormais l'oblige à travailler dans son bar en extra et en profite pour abuser d'elle quand il le désire.

Caroline Georges, 32 ans, ingénieure et responsable de projet au conseil régional. Diaz a découvert qu'elle est en réalité un imposteur et il se sert de ce secret pour la faire chanter.

Harmony Vega, 22 ans, ancienne responsable d'accueil d'hôtel, Uron l'a jetée à la rue et contrainte à finir par travailler comme prostituée dans son bar pour survivre.

Angelica Rubicosa, 23 ans, superviseuse à l'hôtel Excelsior. Pour sauver sa situation, cette jeune femme a d'abord dû se vendre à Diaz avant de devenir l'esclave d'Uron.

Bella Cathy, 32 ans, Lieutenant -- colonel de l'armée. Uron a découvert un secret dans son passé et réussit à soumettre cette femme forte.

Sonia Ordoz, 20 ans, étudiante, fille d'un riche notable prise en train de tricher à un examen important, elle est devenue l'esclave de Laroquette pour ne pas être déshéritée par son père.

Anita Fuentes, 26 ans, professeure, réfugiée politique, Laroquette a réussi à compromettre ses chances d'obtenir un permis de séjour et désormais elle est obligée de se plier à sa volonté sous peine d'être expulsée dans son pays d'origine où elle est condamnée à mort par la dictature.

Morgane Bastier, 18 ans, lycéenne, Laroquette lui fait subir un lavage de cerveau pour en faire sa parfaite petite esclave.

Amanda-Jean Carpenter, 30 ans, policière interrégionale, victime d'un chantage de la part de Marius qui tient sa sœur Olivia, 22 ans, en otage qui l'oblige à se plier aux désirs de Diaz.

Anna Belknap, 28 ans, experte scientifique de la police de Lilleland, et Serena Southerlyn, 34 ans, procureure, Marius a découvert qu'elles avaient envoyés un innocent à la mort et se sert de ce secret pour abuser d'elles à chaque fois qu'il le désire.

Gwendoline Blouse, 18 ans, sans profession, Marine Ospins, assistante sociale, 24 ans, et Savannah Elliott, 26 ans, Médecin urgentiste, trois jeunes filles qui ont subi les foudres du « Club » en tentant de faire chanter Christine Veron.

LES ENNEMIS DU CLUBS :

Thierry Diomandé, 41 ans, détective privé, père d'Opale Opaline, victime décédée d'Angel, c'est aussi un ancien policier qui a connu une guerre larvée vieille de 10 ans.

Thomas Serfati, 40 ans, appelé aussi le « frère », considéré comme un anti-héros à Lilleland, il a naguère combattu son frère, l'ancien chef de la pègre de la région dans une lutte qui s'est terminé dans le sang. Aujourd'hui, il revient à Lilleland pour aider son ami Thierry à venger sa fille.

L'unité de traque des criminels dangereux, c'est l'équipe d'Amanda-Jean Carpenter composée notamment de William Fossett, Jason Pantkin, Emily Proctor, Shemar Morgan et Spencer Gubler. Ils ont décidé de sauver leur amie en se lançant dans une enquête illégale sur les exactions du « Club ».

CHAPITRE 1

Ryan vint se planter en face de Thomas dont la mine défaite semblait le ravir au plus haut point.

- Et bien mon cher frère, lui lança-t-il en gage de salutations. Tu sembles surpris de me voir?

- Et pour cause, répondit Thomas sans se soucier de dévoiler son trouble. Tu es censé être mort.

- Et tu en sais quelque chose puisque tu as tout fait pour avoir ma peau. La balle que tu as tiré as traversé mon crane de part en part. Cependant, elle n'a touché aucune partie vitale de mon cerveau ; un vrai miracle selon les médecins qui m'ont soigné. Un autre miracle est que j'ai réussi à m'extraire des courants marins où tu avais laissé couler mon corps. La vérité est que tu as oublié la règle numéro une de Paul : «toujours voir le corps de son ennemi » et maintenant je suis de retour pour te le faire regretter.

- Alors c'est toi! Comprit Thomas pour qui de nombreuses choses devenaient évidentes. C'est toi qui es derrière tout ça!

- Tu en doutes mon cher? Je suis le marionnettiste de cette petite affaire, le joueur d'échec qui depuis des années avance ses pions dans le seul but de détruire ceux qui ont conduit à ma perte.

Thomas se forçait à afficher une expression atterrée pendant que Ryan exposait sa petite histoire. Pourtant, le contrecoup de la surprise était passé désormais et il avait totalement retrouvé ses esprits mais il savait qu'il pouvait tirer profit du principal défaut de son ennemi intime : la vanité.

- Et c'est toi qui détiens Sophie? demanda Thomas tout en connaissant par avance la réponse.

- Ta nièce est entre mes mains depuis des mois, répondit l'ancien lieutenant de son frère. Tu ne te rends pas compte à quel point cette situation est ironique d'ailleurs. En vérité, derrière sa recherche de son géniteur se cachait le désir de retrouver celui qu'elle considérait comme son père spirituel. En fait, elle n'a jamais cherché que le dernier de ses parents vivants c'est-à-dire, toi. Si tu n'avais pas été le roi des paranoïaques, elle ne serait pas tournée vers un inconnu comme moi et ne serait pas devenue ma chose.

Thomas fronça les sourcils mais ne prononça pas la moindre parole et Ryan ne se fit pas prier pour continuer son petit monologue.

- Et oui, elle est entre mes mains désormais et tu peux te mordre les doigts de ne pas avoir été assez précis il y a dix ans.

- Mais je peux corriger cela pas plus que tard que tout de suite, le coupa alors Thomas qui perdait patience devant la morgue de Ryan.

Il fit un pas en direction de son interlocuteur en glissant la main dans son pantalon pour s'emparer de son Glock. Ryan leva alors les mains devant sa poitrine sans se départir de son sourire de défi.

- Si j'étais toi, conseilla-t-il, avant de prendre une décision inconsidérée, je jetterais un petit coup d'œil en direction de l'entrée.

Sachant que Ryan n'étais pas doué pour le bluff, Thomas suivit ses indications et embrassa du regard la zone encadrant la porte d'entrée de la galerie d'art dans laquelle ils se trouvaient. Il ne lui fallut que quelques secondes pour identifier une jeune femme au milieu des amateurs d'art qui se massaient dans ce lieu en de samedi après midi. Elle attira son regard d'abord parce qu'elle le fixait obstinément mais aussi et surtout parce qu'il fut choqué par sa ressemblance physique avec la femme qui partageait sa vie. Bien sûr, cette belle rousse aux yeux verts était visiblement plus jeune que Martina, son visage était aussi plus rond et son nez plus petit mais pour une personne qui ne côtoyait pas cette dernière quotidiennement, elle devait apparaître comme un sosie d'une qualité exceptionnelle.

- Que penses-tu de ma petite copie? Reprit Ryan.

- Navrante, se contenta de répondre Thomas.

- Bien sûr quand on a la chance de posséder l'originale, on peut se permettre de faire le difficile mais cette petite chérie présente cependant quelques avantages non négligeables parmi lesquels d'avoir une formation totalement terminée.

- Une veuve noire, comprit Thomas en se retournant vers elle.

Il dévisagea de nouveau le sosie de Martina et il remarqua les détails que l'effet du choc de la première vision lui avait cachés. Son regard vert qui continuait à le fixer était totalement privé de lumière et il fut envahi par cette horrible impression de malaise qu'il ressentait toujours en présence de ces pauvres créatures que le lavage de cerveau inventé par le docteur Shu, le savant fou de Paul, transformait en tueuses dévouées jusqu'à la mort à leur maître.

- Tu as repris les méthodes de Paul, cracha-t-il à Ryan.

- Pourquoi en changer? Elles ont fait leur preuve. Je n'ai pas choisi cet endroit par hasard. Comme tu le vois, il est très fréquenté mais ne possède aucun système de sécurité particulier contrairement aux musées. Ma martina personnelle possède une ceinture d'explosif attachée autour de sa taille. Si jamais tu décidais de mettre tes menaces de meurtre à exécution, elle enclencherait le détonateur provoquant un véritable massacre.

Ryan défia Thomas du regard, visiblement satisfait de sa petite surprise.

- Et ne crois pas que je n'ai pas vu le petit manège de ta complice. Qu'elle ne tente pas de s'approcher ou je déclencherais un carnage.

Thomas se retourna pour constater qu'Emily avait quitté sa position pour se rapprocher mine de rien de la copie de Martina.

- Vas-y et tu mettras ta propre vie en danger, le défia Thomas qui connaissait trop bien son vieil ennemi.

Le sourire de Ryan s'élargit encore.

- Je ne parlais pas d'ici mais d'un autre lieu. En ce moment même, ta chère petite nièce m'attend à la terrasse d'un café équipée du même attirail. Si elle ne me voit pas arriver à l'heure prévue...

- J'ai parfaitement compris, coupa Thomas qui commençait à en avoir assez de ce petit jeu.

- Alors nous allons mettre fin à cette discussion, décréta Ryan visiblement comblé. Tu vas me laisser partir en premier si tu tiens vraiment à la vie de ta nièce.

Thomas serra les dents de rage, il fit cependant un pas dans la direction de son interlocuteur.

- Profite bien de cette petite victoire, déclara-t-il, car la prochaine fois que nous nous rencontrerons, tu regretteras amèrement que la balle que je t'ai tirée en pleine tête n'ai pas réussi à mettre fin à ses jours.

Le sourire de Ryan s'effaça alors pour laisser la place à un rictus de haine.

- Mais il ne se passe pas un jour sans que je ne le regrette, affirma-t-il.

Et comme pour illustrer son propos, il retira son masque dévoilant alors son visage. Thomas vit alors que la totalité de sa face droite n'était plus qu'une masse informe recouverte de boursouflures qui laissaient à peine la place à son œil. Le haut de son de crâne était affreusement aplati et dégarni. Une femme qui passait à moins d'un mètre d'eux poussa un hoquet d'horreur en voyant ce masque informe qu'était devenu le visage du naguère séduisant Ryan Iordan et Paul comprit que la balle qu'il lui avait tiré dans la tête avait finalement fait des dégâts bien plus conséquents qu'il ne l'avait cru.

CHAPITRE 2

Sandrine avançait d'un pas mal assuré dans le soleil couchant. Ses escarpins la faisaient trébucher sur le chemin mal entretenu qui conduisait aux baraquements du chantier du mur de la propriété d'Angel. L'ancienne bourgeoise arriva devant l'entrée de la salle principale où elle savait que tous les ouvriers employés à cet ouvrage bientôt terminé se réunissaient une fois leur journée de travail terminée. Elle tapa à la porte et attendit en posant la main sur son épaule nue pour tenter se réchauffer. Bien entendu, Angel ne lui avait pas permis d'endosser un vêtement décent et sa tenue de soubrette ne lui permettait pas se protéger de la fraîcheur de la soirée.

La porte s'ouvrit et elle vit apparaître un visage qu'elle reconnut immédiatement pour son malheur. Il s'agissait de la face ronde et basanée du chef de chantier. Quand elle était encore une femme libre et qu'elle menait les associations opposées à la construction de la muraille, elle avait fait face à cet homme qu'elle savait pertinemment n'être qu'un simple exécutant. Elle l'avait alors rabrouée avec tout le mépris que le sentiment de supériorité bourgeoise qu'elle ressentait à l'époque semblait lui donner le droit. Désormais, elle allait devoir entrer dans l'antre de cet homme avec le statut d'une moins que rien et elle savait qu'elle ne pouvait attendre que le pire de cette situation.

L'homme arbora un rictus mauvais et lui fit signe d'entrer.

- Ne restez donc pas dans ce froid, madame Forci, lui dit-il et le fait qu'il se souvenait parfaitement de son identité ne la rassura pas.

Elle n'eut pas le choix cependant et entra. Elle se retrouva dans une grande cafète où une bonne quinzaine d'hommes d'origine diverses et certainement tous immigrés étaient attablés en dégustant des plateaux repas aux menus les plus simples possibles. Toutes les conversations cessèrent à son entrée et elle sentit le poids de tous les regards peser sur elle. Elle fit un effort sur elle-même pour résister et tenta de se convaincre qu'elle ne risquait rien et qu'Angel s'amusait seulement avec ses nerfs. Le monstre qui avait détruit sa vie était bien trop possessif pour décider de la partager ainsi avec des personnages aussi peu ragoutants que ces ouvriers sans aucune éducation. Elle avait déjà connu les horreurs des partouzes du Club mais il s'agissait de parties fines menées par des hommes de la haute société qui, s'ils étaient de pervers sans cœur, n'avaient rien à voir avec ces immigrés qui pour la plupart ne savait même pas lire le français correctement.

- Vous avez quelque chose pour moi? Demanda le chef de chantier tout en se penchant ostensiblement pour admirer ses fesses nues.

Elle ne pipa mot, se contentant de tendre à cet homme le rouleau de papier qu'Angel lui avait confié. L'homme le prit, le déroula et le lit doucement. Un large sourire se dessina sur son visage alors qu'il se tournait vers ses hommes.

- Le patron est content de nous les gars, annonça-t-il avec une grande fierté dans le ton de sa voix. Il l'est tellement qu'il a décidé de nous offrir une très grosse prime sur notre dernier salaire.

Tous les hommes présents crièrent alors leur joie avec tout le manque de tact dont ils étaient coutumiers. Son message délivré, Sandrine se dit qu'il était temps pour elle de quitter cet endroit infâme et de rejoindre au plus vite la sécurité toute relative de la villa.

Alors qu'elle faisait demi-tour, le chef de chantier l'attrapa alors par le poignet.

- Pas si vite ma belle! Tonna-t-il. Ne pars pas comme ça. La prime ne se résume pas seulement en un chèque un peu plus gros à la fin du mois. Monsieur Angel est quelqu'un de bon sens et il sait que des vrais hommes comme nous ont aussi besoin de réconfort.

Le cœur de la soubrette s'arrêta de battre dans sa poitrine en saisissant parfaitement où le régisseur voulait en venir.

- Tu fais partie de la prime de mérite, ajouta-t-il en l'attirant à lui. Nous t'avons toute à nous jusqu'à ce que ton maître te rappelle.

La fin de la phrase résonna dans la tête de Sandrine comme un glas funeste : « jusqu'à ce que ton maître te rappelle ». Cela voulait dire que si l'esprit pervers d'Angel le désirait, elle pouvait rester la prisonnière de ces porcs pendant plusieurs jours.

Le régisseur quant à lui n'en était pas encore à ce genre de considérations, il se contentait de goûter à l'instant présent. Il la tenait serrée toute contre lui, ses mains fermement plaquées sur ses fesses. Sandrine sentait monter en elle un sentiment d'horreur quand la main droite du régisseur tira sur le nœud du ceinturon de son tablier dans le but de défaire la maigre protection de sa pudeur. Serrée contre le corps puissant de cet homme comme elle l'était, elle était incapable de résister à sa manœuvre et elle sentit son tablier se détendre. Autour d'elle, elle entendait les voix des autres ouvriers qui se faisaient de plus en plus fortes. Ils commentaient la scène qui se déroulait sous leurs yeux dans des langues qu'elle était incapable de comprendre mais elle saisissait parfaitement la teneur de leurs propos.

Le régisseur l'obligea à reculer sur plusieurs mètres, entre les bras de ce géant basané, elle paraissait se perdre et elle ne possédait pas la force nécessaire pour l'empêcher de faire d'elle tout ce qu'elle voulait maintenant qu'elle n'avait plus la protection de son statut de bourgeoise hautaine. L'homme le savait et semblait bien décidé à en profiter pour lui faire ravaler les humiliations qu'elle lui avait fait subir naguère.

Le régisseur l'obligea à reculer jusqu'à ce que ses fesses nues percutent le rebord d'une table et il la força à s'allonger sur ce support. Les hommes qui y mangeaient quelques minutes auparavant repoussèrent leurs assiettes et autres couverts en urgences afin de lui laisser l'espace nécessaire pour s'étaler. Le régisseur en profita pour faire passer le col de son tablier par-dessus sa tête pour descendre sa tenue juste en dessous de sa poitrine. Il profita de cette opération pour lui voler un baiser le plus baveux qu'il put. Il insinua sa langue entre ses lèvres entre-ouvertes et la fit se balader dans sa bouche pendant quelques secondes à la recherche de la sienne. Dans un élan de fierté, Sandrine réussit à échapper à ce french kiss mais le seul fait de sentir le contact de ses lèvres épaisses sur les siennes lui laissa un goût amer.

Le régisseur descendit alors la tête en direction de son entrejambe et alors qu'il libérait le haut de son corps plusieurs paires de mains prirent sa relève. Ses seins se retrouvèrent malaxés dans tous les sens par les doigts sales et boudinés de ces immigrés multicolores. Elle tenta de se débattre mais on lui saisit les bras pour les étirer au maximum afin de l'emprisonner fermement. Cette manœuvre eut la conséquence perverse de la contraindre à dresser la poitrine et ce fut comme une invitation : les caresses brutales redoublèrent. On lui malaxa les seins et un audacieux commença même à lui mordiller le téton droit. Elle cria et le régisseur releva la tête de son entrejambe où il avait entamé de lui lécher son antre de féminité. Il poussa plusieurs ordres en différentes langues et calma les plus chauds de ses hommes. Cette intervention ne rassura pas une seconde Sandrine qui avait parfaitement saisi les propos du chef de chantier quand il s'était exprimé en français. Il avait simplement ordonné à ses hommes de patienter un peu et que leur tour n'allait pas tarder à venir. Les caresses sur sa poitrine reprirent de plus belle alors qu'elle sentait la langue du régisseur qui s'introduisait dans son intimité. Une horrible chaleur commença à monter en elle et elle ne put s'empêcher de se contracter sous l'effet du plaisir que cet homme lui procurait. Elle entendit alors les commentaires fuser autour d'elle et elle comprit qu'on la traitait de « chienne » et de « salope » dans une bonne demi-douzaine de langues différentes. Le chef de chantier parut satisfait de son travail car il se redressa en la forçant à écarter les jambes. Il se plaça alors entre ses cuisses et déboutonna son pantalon qu'il fit tomber sur ses genoux. Dans un effort surhumain, Sandrine redressa la tête pour voir le pénis basané de cet homme s'insinuer entre ses cuisses puis elle sentit le contact chaud de son gland contre son l'entrée de son vagin. Elle hurla quand elle sentit le sexe mâle s'enfoncer en elle. Elle fut dégoûtée de constater que son vagin était parfaitement lubrifiée et que son corps était devenu affreusement réceptif aux caresses les plus odieuses suite au traitement qu'Angel et ses comparses lui faisait subir depuis qu'elle était devenue leur chose. Cet état de fait ravit le régisseur qui ne se priva pas de le faire remarquer à ses ouvriers tout en profitant de l'hospitalité de la cavité qu'il venait d'investir pour la pistonner sans ménagement. Il se mit à donner de puissants coups de reins qui donnèrent l'impression à Sandrine d'être totalement empalée. Chaque coup de pilon de son violeur la projetait littéralement en avant et il fallait les poignes fermes des ouvriers qui l'emprisonnaient pour la faire tenir en place. Elle ne pouvait cependant pas retenir ses cris tant le régisseur se montrait brutal dans son coït et elle sut qu'il en profitait pour évacuer toute la frustration des humiliations qu'elle lui avait fait subir lors de leur première rencontre. D'un ordre impérieux, il écarta ses hommes et s'empara alors de ses seins qui se tendaient toujours aussi fièrement comme une provocation obscène. Il les tordit brutalement, arrachant de nouveaux cris de douleur. Cette étreinte affreuse se prolongea pendant de longues minutes avant qu'enfin le rustre hispanique ne se retira d'elle pour éjaculer sur son ventre. Deux jets de spermes puissants maculèrent sa poitrine nue et deux autres s'échouèrent sur sa blouse retroussée.