Le Club - Partie 18

BÊTA PUBLIQUE

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Il n'avait pas élevé la voix mais elle savait parfaitement qu'elle n'avait pas le choix. Il avait percé à jour son secret. Elle se retourna et vint se rassoir sans jamais oser affronter son regard.

- Vous savez que j'étais commissaire dans la région Nord à cette époque. Je n'étais pas en poste à Orlasville et par conséquent je n'étais pas concerné par cette affaire mais je m'y suis intéressé quand même et quand j'ai appris que vous vouliez être mutée ici, j'ai appuyé votre demande parce que je voulais en savoir plus. Alors dîtes-moi! Quand avez-vous décidé de piéger William Dorset?

- Jamais, se défendit-elle. Jamais. C'est une faute d'écriture. Un greffier a mal recopié un rapport oubliant le terme mitochondrial tout simplement. De fait, il est devenu génomique dans l'esprit de l'expert qui m'avait remplacé lors de l'audience préliminaire. Ensuite ça a été un engrenage horrible. Serena était persuadée qu'il était le coupable. Son passé violent, sa proximité avérée de trois lieux de crime dont celui de la victime 5. La preuve ADN était le coup de grâce qu'il lui manquait. J'ai accepté de modifier mon rapport pour mettre un criminel hors circuit.

- Sauf que vous avez échoué.

La technicienne osa enfin relever les yeux et fixa le regard vert du commissaire de police. Il était dur et accusateur.

- 6 mois après la fin de cette affaire, j'ai personnellement mené une opération dans ma ville. Un témoin affirmait avoir vu un rodeur qui tentait de pénétrer dans un pavillon isolé de banlieue occupé par une jeune femme seule. Quand nous sommes arrivés, la jeune femme était morte, on l'avait violée et éventrée. Cela ne vous rappelle rien.

- La méthode Dorset.

- Exactement. Cependant, nous sommes intervenus trop rapidement pour qu'il termine son macabre rituel et mes hommes ont poursuivi le rodeur. Il était armé et ils ont dû l'abattre. Il se nommait Daniel Purdue. Le criminel tué, la victime sans famille connue ; l'affaire a été oubliée...sauf par moi. Je me suis intéressé à ce Purdue et je n'ai pas été déçu. Il se trouve que sa mère se nommait Loretta Purdue mais qu'elle avait été anciennement mariée à un certain Théodore Dorset. Il était le demi-frère de William Dorset.

- Même mère, analysa Anna anéantie, même ADN mitochondrial.

- Oui et ce n'est pas tout. Purdue était plus jeune de 15 as que Dorset et n'avait que 18 ans au début des crimes. Aucun casier judiciaire donc en tout cas comme majeur car en tant que mineur, il avait un certain passif mais qui avait été effacé car il avait su rester sage pendant quelques années. Croyez-moi, j'ai interrogé mes collègues de la brigade des mineurs et c'était autre chose que la bagarre d'ivrognes de Dorset et je garde le meilleur pour la fin. Quand on est venu arrêter Dorset cela faisait 9 mois que le petit frère était venu travailler avec lui et il le suivait dans tous ses déplacements. Autrement dit, à chaque fois que l'on pouvait localiser Dorset prés d'une victime, Purdue y était aussi sauf que j'ai fait mieux, j'ai pu situer Purdue a proximité de la victime numéro 1 ce qui avait été impossible pour Dorset. Peut-être tout simplement parce que le crime a été commis avant que les deux frères ne se retrouvent.

Anna devenait folle. En quelques phrases, Marius venait tout simplement de lui annoncer qu'elle avait envoyé un innocent à la mort. Elle s'enfonça dans son siège et si elle l'avait pu, elle aurait disparu de la surface de la terre.

- Je pense que maintenant vous avez compris mais je ne sais pas si vous avez saisi toutes les implications, continua Marius sans pitié. Oublions Dorset et Purdue, ils sont morts tous les deux et parlons des conséquences pour vous. Vous êtes en première ligne si jamais on découvrait la vérité. Votre chère amie Serena est bien plus protégée puisqu'elle se trouvait en bout de chaîne et peut plaider la bonne foi. Par contre, vous ne pouvez pas plaider l'erreur puisque vous avez affirmé sous serment avoir réalisé ces analyses. Je ne sais pas si vous avez entendu parler de la jurisprudence Iota. Un témoin a été condamné pour meurtre car son parjure avait incité un jury à envoyer un innocent dans le couloir de la mort.

Anna reçut cette information comme une claque qui la tira de sa léthargie. Elle avait pensé que Marius allait exiger sa démission et peut-être transmettre son dossier à la justice mais elle n'aurait jamais pensé craindre une condamnation pour meurtre. Elle se mit à transpirer. Marius se leva et fit le tour du bureau pour s'approcher d'elle.

- Bien sûr, reprit-il, vous serez jugée dans la région nord et il faudra vous extrader mais je ne pense pas que cela soit vraiment difficile compte tenu de l'ampleur que prendra le scandale une fois qu'il sera révélé. Cette région ne pratique pas la peine de mort mais compte tenu de votre jeune âge vous pourrez espérer sortir à l'âge de 60 ans.

- 60 ans? fit-elle en levant un regard affolé vers lui.

- Une autre vie perdue en quelque sorte. C'est affreux, n'est-ce pas? Mais vous devez avoir compris maintenant que je n'ai pas très envie de vous envoyer en enfer. J'ai bien réalisé que vous n'étiez pas la première responsable de tout cela même si la vraie responsable n'est pas aussi facilement accessible que vous.

- Vous voulez piéger Serena?

- Chaque chose en son temps. Nous parlons de vous et de la façon dont vous allez éviter de passer vos plus belles années au fond d'une cellule... dans le meilleur des cas.

- Que proposez-vous?

- Je suis le seul à avoir fait le rapprochement entre Purdue et Dorset, aussi étrange que cela peut paraître. La preuve génétique est apparue tellement accablante que personne n'a remis en doute la culpabilité de Dorset et Purdue a fait preuve de suffisamment de volonté pour résister à ses penchants pendant tout le procès de son frère et d'intelligence pour changer de secteur « d'activité » ce qui a brouillé les pistes. En résumé, si je me tais, vous ne risquez plus rien mais pour que je me taise, il faudra être gentille.

Marius glissa sa main dans sa courte chevelure brune. Elle recula le visage quand elle sentit le contact des doigts de cet homme qui devait avoir 20 ans de plus qu'elle contre sa joue gauche. Il lui agrippa alors la nuque l'obligeant à s'approcher de lui.

- Qu'est-ce que tu crois? grogna-t-il. Les flics sont particulièrement appréciés en prison et tu deviendras rapidement une star dans l'établissement pénitentiaire où tu seras retenue. Et les femmes sont bien pires que les hommes à ce petit jeu.

Il la relâcha et elle retomba sur sa chaise. Il reposa sa main sur sa joue et elle n'eut pas la force de s'opposer à sa volonté. Encouragé par cette première reddition, le commissaire s'enhardit encore et s'accroupit pour poser les mains sur sa poitrine. Elle portait encore sa blouse de laboratoire et il entreprit d'en défaire les boutons avant d'en écarter les pans pour dévoiler une chemise bleue légère. Elle voulut se relever mais, autoritaire, il plaqua ses mains sur ses épaules pour l'obliger à se rassoir. Il devait peser plus de 35 kg de plus qu'elle, elle ne faisait pas le poids. D'un seul geste, il lui écarta les pans de la chemise en lui faisant sauter tous les boutons. Sa petite poitrine apparut à peine protégée par son soutien-gorge. Par réflexe, elle voulut crier mais il la gifla et la souleva à bout de bras comme un vulgaire paquet pour la projeter sur un canapé qui se trouvait dans un coin du bureau. Avant qu'elle n'ait eu le temps de reprendre son souffle, il était sur elle, pesant de tout son poids sur sa poitrine. Elle pouvait à peine respirer et elle sentait sa main qui se glissait entre leurs deux corps en direction de son pantalon et dézippa sa fermeture éclair. Puis avec une aisance incroyable, il réussit à lui retirer son jeans en dépit de sa résistance. Sa culotte ne fut pas rempart bien plus efficace. Elle tenta bien de serrer les jambes mais ce fut cause perdue et elle se retrouva perforée par cet homme qu'elle ne connaissait pas encore une heure auparavant. Marius entama alors de la violer sans se soucier de la douleur que le mouvement de va et vient de ce membre dans son canal vaginal pouvait lui occasionner. En dépit de la souffrance qu'elle ressentait, Anna réalisa que la porte du bureau était restée ouverte ce qui signifiait que quelqu'un pouvait entrer à n'importe quel moment et les surprendre dans cette abominable situation. Elle ne savait pas si elle devait espérer ou craindre cette possibilité qui mettrait certes fin à cette agression mais qui conduirait immanquablement à la révélation de son crime. C'était la raison pour laquelle elle ne cria pas en dépit des outrages que lui faisait subir l'odieux personnage affalé au dessus d'elle. Le commissaire interpréta parfaitement son silence et redoubla d'ardeur en profitant pour tripoter les tétons de sa petite poitrine. Totalement emprisonnée sous le poids de son violeur, Anna ne pouvait que s'étouffer de sanglots en secouant la tête pour marquer son rejet de l'acte qu'elle devait subir.

Finalement, Marius, le visage empourpré par son plaisir, se retira de sa vagin pour éjaculer sur son ventre. Sa chemise fut en partie maculée du sperme poisseux de ce salopard qui ensuite la força à se redresser. Elle remit sa culotte et son pantalon aussi bien qu'elle le put, referma sa blouse sur sa chemise défaite et tenta de réarranger sa chevelure en bataille.

Le commissaire quant à lui s'était assis sur le rebord de son bureau et l'observait d'un air impassible.

- Retourne travailler, ordonna-t-il. Je te ferais appeler quand j'aurais besoin de toi. Désormais tu fais parti de mon équipe spéciale et tu y a même une place tout particulière.

Elle se leva et quitta le bureau de l'homme qui désormais tenait son destin entre ses mains.

CHAPITRE 8

David Angel trônait dans le bureau de Stéphane Forci comme s'il était chez lui et d'une certaine façon, c'était le cas. Depuis qu'il était entré dans leur maison, les Forci avaient compris que leur puissant et détestable voisin n'était aucunement venu pour se livrer à des amabilités.

Il savait tout de leurs difficultés actuelles et il ne fallait pas être devin pour en déduire qu'il en était à l'origine. Stéphane Forci trouvait dément que cet homme ait concentré autant de moyens contre eux simplement parce qu'ils avaient eu le tort de s'opposer à la construction d'un mur de séparation. Toujours était-il que l'homme affaire venait de leur affirmer qu'il était devenu l'actionnaire principal de leur banque et donc par là même le nouveau propriétaire de leur maison.

- Et ce n'est pas tout, rajouta-t-il avec un sourire carnassier. Je suis aussi l'heureux président de la société qui est en train de vous arracher tous vos clients les uns après les autres. je peux aussi vous dire que votre demande de découvert sera rejetée par votre banque et que les autres se montreront réticentes à vous aider puisque mes sociétés et celles de mes associés, toutes florissantes, ont des comptes dans toutes banques de la ville. Vous ne pourrez pas sauver votre entreprise ni la vendre puisque tout le monde sait que je suis son ennemi et vous savez comment on m'appelle dans le monde des affaires? L'ange exterminateur.

- Mais vous êtes fou, s'emporta Sandrine qui perdait patience. Vous venez chez nous, nous annoncer que vous allez nous détruire.

- Mais pas du tout, ma chère. Si je suis ici c'est parce que je veux vous offrir une solution pour éviter la ruine totale. Voyez-vous vous m'avez défié et je ne supporte pas ça mais je suis magnanime et je vous offre une porte de sortie. Je sais que vous avez trois jeunes filles qui vont toutes dans des écoles réputées et qui fréquentent les meilleurs milieux. Le changement de vie serait terrible pour elles... surtout si je décide de m'attaquer aussi à la petite affaire familiale de votre père, monsieur. Je ne peux rien contre la retraite de votre mère, madame mais je ne pense pas qu'elle puisse grand-chose pour aider 5 personnes.

Stéphane écoutait cet homme parler comme hypnotisé. Il semblait tout savoir d'eux et venait de leur prouver qu'il était capable du pire.

- Vous avez parlé d'une porte de sortie, réussit-il enfin à articuler.

- Exactement, répondit son voisin. Je pourrais dissoudre mon entreprise et m'arranger pour que vos clients reviennent vers vous aux conditions que vous aviez fixé auparavant. Cela ne comblerait pas les pertes que vous avez accumulées mais comme la banque se montrerait indulgente vous sauveriez les meubles. Par ailleurs si vous acceptez, je peux vous trouver un logement décent en centre ville voire dans les quartiers rénovés pour vous et votre famille.

- Alors vous nous rendriez notre société si nous acceptons de vous laisser notre maison, pensa comprendre Stéphane.

- Pas du tout, le contredit Angel. Je possède déjà votre maison.

- Mais que voulez-vous alors? S'énerva Sandrine qui ne comprenait plus rien.

- Mais vous ma chère, lui répliqua Angel. C'est vous que je veux.

CHAPITRE 9

Nerveuse, Mathilde tapa à la porte d'entrée.

- Entrez, fit une voix féminine.

Mathilde hésita.

- Entrez, répéta la voix sans faire montre d'impatience.

La jeune étudiante réussit enfin à agir et appuya sur la poignée. L'appartement semblait immense. La pièce où elle se trouvait était deux fois plus grande que sa petite chambre d'étudiante pour laquelle elle payait pourtant un loyer exorbitant mais elle était aménagée d'une manière plus que baroque. Un grand lit à baldaquin avait été installé sur la gauche de la porte d'entrée et en face se trouvait un comptoir de bar large de plusieurs mètres. C'était à cet endroit que se trouvait une femme, assise sur un tabouret. Elle était jeune, petite, brune et menue mais ce qui choqua le plus Mathilde était qu'elle était totalement nue. Elle tourna vers l'étudiante un regard bleu azur dont le manque d'expression lui glaça le sang.

- Tu dois te déshabiller, lui expliqua-t-elle. Si le maître te trouve habillée quand il entrera, il ne sera pas content.

- Mais...

- Pas de vêtements à l'intérieur, c'est une des règles.

Elle parlait comme un automate et Mathilde voulut la raisonner mais la bruit d'une porte qui claquait attira son attention. Elle tourna la tête et vit l'homme au masque. Il était grand, musclé et portait ce masque rouge qui lui valait ce surnom.

- Te voilà arrivée, constata-t-il sans perdre de temps en amabilités. C'est bien j'aime les femmes ponctuelles.

- Je l'ai prévenue, maître, fit la jeune femme brune en s'approchant de lui, mais elle n'a pas voulue se déshabiller.

Un sourire sournois se dessina sur le visage de l'homme au masque, visiblement comblé de la servilité de la jeune femme.

- Ce n'est pas grave, fit-il. Nous allons lui apprendre les règles.

- Les règles? s'étonna Mathilde qui commençait à trembler devant ce couple effrayant.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre, l'homme au masque la saisit par le bras et la projeta en direction de l'endroit d'où il était arrivé. Il l'enferma dans une salle totalement sombre et elle commença à tambouriner à la porte pour sortir.

- Patience, lui lança l'homme au masque au travers de la porte. J'arrive tout de suite.

Il se retourna vers la jeune fille. Elle était agenouillée à ses pieds et attendait son bon vouloir. Il lui caressa le haut de la chevelure.

- J'ai tout préparé pour elle, lui déclara-t-il. Elle a déjà connu un début de conditionnement avec Yvon ce qui va nous faciliter le travail. Heureusement parce que je n'ai pas autant de temps à perdre qu'avec toi ma petite Sophie.

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Anonymous
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2 Commentaires
AnonymousAnonymeil y a environ 14 ans
Très exitant

Pour faire varier les cas, avez-vous pensé à introduire une shemale dans l'histoire ?

Par exemple, une sœur et un frère qui tomberaient entre les mains de Laroquette dans son établissement. Laroquette utiliserait son programme pour forcer le frère à prendre des hormones femelles et la sœur à tomber amoureuse de son frère.

Ça pourrait donner :D

misterbonemisterboneil y a environ 14 ans
Trop Complexe

Cet épisode est beaucoup plus réussi que le précédent, mais la trame de l'histoire demeure très, trop complexe. Les références aux passé, à la guerre des deux freres etc. rend le récit très lourd.

Avez vous considéré faire un appendice, une histoire séparé qui résumerait le contexte, l'historique, les personnages etc. de Lillande?

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