Le Club - Partie 15

BÊTA PUBLIQUE

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- Opale? répéta -- t -- elle, se crispant en entendant le nom de la pauvre fille qu'elle avait envoyé à la mort.

- Oui, elle a vécu ici, n'est -- ce -- pas? Elle s'en est sorti grâce à vous à ce que je sais. Elle a trouvé un bon emploi non?

- Oui, dans la boutique « Lupa souvenir », fit -- elle, mais...

Elle hésita puis dévisagea cet homme comme si elle le voyait pour la première fois. L'homme recula sur sa chaise.

- Et mon dossier a des chances d'être accepté? demanda -- t -- il.

- Je ne peux pas rien vous dire tout de suite, nous l'examinerons en tout cas.

- Merci madame. Je peux vous rappeler quand?

- Je le ferais, vous avez un téléphone?

- Malheureusement non.

- Alors je vais vous donner celui du foyer.

Elle lui tendit la carte du foyer qui prit avant de partir sans ajouter un mot. Elle quitta son siège pour se diriger vers la fenêtre et le regarder s'éloigner dans la rue. Rien dans son comportement ne semblait suspect et pourtant elle décrocha son téléphone.

- Maître, dit -- elle, vous vouliez que je vous appelle si jamais quelqu'un venait poser des questions au sujet d'Opale et bien c'est le cas.

CHAPITRE 5

« C'est la merde » était la seule pensée qui venait à l'esprit de Thierry. Il avait reprit sa démarche habituelle dès qu'il avait tourné au coin de la rue du foyer mais les vêtements dégueulasses qu'il portait le gênait énormément. La visite au foyer, la dernière adresse connue d'Opale, n'avait pas été une réussite. D'abord cette Christine Veron lui avait laissé une horrible impression de déjà - vu vieille de dix ans et il avait la certitude que s'il avait soulevé sa robe, il aurait trouvé une marque gravée sur sa fesse droite. Cela pouvait paraître absurde, ce n'était pas une pratique du cercle intérieur ni de Paul, son inspirateur mais pourtant Opale portait la marque du loup et comme l'aurait dit Corentin, il n'y avait jamais de hasard. Il se rassura en se disant qu'il avait obtenu une petite information : Opale avait travaillé pour Théodora Lupa. Ce n'était pas n'importe qui puisqu'elle était en train de devenir l'une des femmes les plus en vue de Lilleland depuis qu'elle avait évincé son ancien mari Lionel Durant de ses affaires. Cela ne faisait pas d'elle une femme fabuleusement puissante mais tout de même. Décidément, Opale se retrouvait mêlée à des personnes riches et influentes.

Le problème était qu'il était persuadé qu'en dépit de son regard sans vie et son air pâle, Christine Veron avait conservé une grande intelligence qui faisait qu'elle avait percé son jeu. Il risquait désormais d'être attendu.

CHAPITRE 6

Jennifer se dépêchait pour se rendre à son rendez -- vous. Elle venait de recevoir un coup de téléphone de madame Veron qui lui expliquait que son entretien avec le juge avait été avancé de deux jours et déplacé dans un autre quartier. Elle n'avait que très peu de temps pour arriver à l'heure dans un lieu qu'elle ne connaissait pas du tout. Elle avait dû prendre un bus d'un autre âge qui la conduisit dans les quartiers périphériques. Revenir dans cette zone de la ville la ramena un an auparavant quand elle était en errance et ne cessait de se battre. Elle lutta contre l'envie de fuir pour se rendre à l'adresse indiquée par madame Veron et connut une véritable douche froide.

Il s'agissait d'un terrain vague et il était évident que personne ne l'attendait en ce lieu. Affolée et un peu énervée, elle appela immédiatement Anne -- Marie mais son téléphone sonna occupé. Elle lui laissa un message puis décida d'appeler madame Veron qui elle répondit.

- Jennifer? fit -- elle. Où es -- tu?

- Je suis à l'adresse que vous m'avez indiqué, répondit -- elle de plus en plus énervée.

- Certainement pas, nous y sommes et visiblement pas toi. Tu es bien au 35 California boulevard?

- Non, fit -- elle en proie à la panique. Je suis au 35 California street.

- Bon sang mais c'est en plein cœur des quartiers périphériques et en plus un des pires quartiers à tapin qui soit. Rentre tout de suite au foyer, je vais essayer d'expliquer ça au juge tout comme le fait qu'Anne -- Marie ne s'est pas présentée non plus.

Jennifer raccrocha sous le choc. Elle se dirigea vers l'arrêt de bus le plus proche en pensant à toutes les informations qu'elle venait de recevoir : elle avait peut -- être de compromis tous ses espoirs d'échapper à la prison et surtout Anne -- Marie l'avait abandonnée. Elle ressassait ces pensées quand une voiture ralentit à son niveau. Le conducteur baissa sa vitre et l'interpella. Surprise, elle s'approcha de lui.

- C'est combien? lui demanda -- t -- il.

- Pardon? répondit -- elle.

- C'est combien pour baiser? insista -- t -- il.

C'était un quartier de tapin, se rappela -- t -- elle et elle comprit que ce type l'avait prise pour une pute. Elle voulut lui répondre d'aller se faire foutre quand une sirène retentit et qu'une voiture de police s'arrêta sur le trottoir. Deux flics en uniformes en descendirent en hurlant.

- Police! Vous êtes en état d'arrestation!

Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, elle se retrouvait menottée sur le siège arrière de la voiture de police pendant que les deux flics verbalisaient le type qui l'avait interpelée. Le cauchemar continuait.

Elle se retrouva au poste de police avec une bonne douzaine d'autres filles, toutes habillées plus vulgairement les unes que les autres et elle dut patienter dans une cellule pendant prés de deux heures avant qu'on ne veuille bien l'écouter. Durant tout ce temps, elle ne cessait de se prendre la tête.

Le flic qui l'auditionna était un type bedonnant au crâne dégarni.

- Assieds -- toi, lui dit -- il sans même lever les yeux de son écran d'ordinateur.

Elle dut faire un effort sur elle -- même pour ne pas s'énerver et s'assit. Il prit son dossier.

- Racolage sur la voie publique, dit -- il. Infraction mineure. Signe -- là.

- Je ne signerais nulle part, refusa -- t -- elle. Je n'ai rien fait.

- Ben voyons, les gars t'ont chopée la main dans le sac alors que tu négociais avec ton client. Le gars a déjà reconnu les faits pour qu'on n'en parle pas à sa femme. Tu n'as aucune chance.

- Mais...

- Ecoute, j'ai quinze autres dossiers à traiter alors m'énerve pas. Signe et casse -- toi.

- Je n'ai rien fait.

- Si tu veux la jouer comme ça.

Il se tourna vers son ordinateur et tapota rapidement son nom.

- Mais dis -- moi, tu n'es pas une inconnue pour nous. Trois condamnations pour voie de fait, une pour possession de stupéfiants. Tu es en période probatoire, autant dire qu'avec cette affaire c'est la fin pour toi. C'est pas trop tôt, la place de la mauvaise graine est au fond d'un cachot.

- Mais puisque je vous dis...

- Rien à faire, dossier classé. C'est l'affaire du juge maintenant.

A ce moment, le sang monta à la tête de Jennifer qui s'emporta. Elle bondit par-dessus le bureau et agrippa le visage du flic qu'elle cogna violement contre son bureau. Le nez du type se brisa dans clac bruyant qui attira l'attention de toutes les personnes présentes dans le bureau. Plusieurs autres policiers bondirent sur elle alors qu'elle s'acharnait à taper le visage du gars sur le bois. Il fallut trois hommes dans la force de l'âge pour la maîtriser et la conduire dans une cellule d'isolement.

CHAPITRE 7

Antonin Marius admirait les toiles de maîtres disposées un peu partout dans la maison de David Angel. Il fallait le reconnaître, cet homme avait du goût que ce soit en matière d'art ou de femmes. La servante à moitié nue qui lui avait ouvert la porte l'avait tellement excité qu'il en bandait encore et quand elle repassa devant lui, il se demanda s'il pourrait y goûter avant de partir.

- Elles sont la propriété du club, lança Angel dans son dos, et pour l'instant vous n'en faîtes pas encore partie.

Voilà qui avait le mérite d'être clair. Même acculé par ses menaces, cet Angel gardait son indéfectible confiance en lui-même.

- Je pourrais très bien lancer une enquête sur les conditions qui ont conduit ces femmes à entrer à votre service, répondit Marius pour le tester.

- Et quand vos hommes tenteraient d'entrer ici, la moitié y perdrait la vie. Et j'ai vu que vous aimiez mes tableaux, cela ne m'étonne pas de la part d'un amateur de Degas.

Marius encaissa le coup. La première menace était presque la rebuffade d'un enfant têtu mais la seconde. Il n'avait montré le Degas qu'il conservait dans le coffre de son appartement à personne. Cela voulait dire que les hommes d'Angel étaient entrés chez lui alors qu'il pensait sa maison parfaitement protégée.

- J'aurais pensé que vous vous serviriez de la protection du juge comme l'ont fait Uron et Diaz.

- Je mène mes batailles moi -- même.

- Je vois cela.

Cet Angel était redoutable et Marius commençait à l'apprécier autant qu'à le craindre.

- Vous vouliez me rencontrer, fit Angel.

- Oui puisque j'ai vocation à devenir l'un d'entre vous je tenais à tous vous connaître mieux.

- Parfait, j'aime moi aussi connaître mes alliés. Et puis j'avais besoin de vos services.

- Ah bon?

- Oui, je suis actuellement sur une petite « affaire » un peu chaude. Une jeune fille est actuellement l'invitée d'un de vos services et j'aurais besoin de la mansuétude de vos hommes pour la rencontrer afin de faire avancer mon « affaire ».

- Quel service?

- Le poste 125.

- Cela pourrait se faire, le commissaire est un de mes hommes. C'est tout?

- Non. Il y aurait actuellement un étrange personnage qui pose des questions embarrassantes au sujet d'une certaine jeune fille morte ; vous devinez laquelle. Il est passé voir une de mes esclaves qui n'a pas su tenir sa langue et paiera le prix pour ça. Il y a de fortes chances pour qu'il importune une « amie » du juge désormais. Je la fais protéger par mes hommes mais ils n'ont pas la capacité d'identifier cet homme comme l'auraient des policiers.

- Vous voudriez que mes gars prennent le relais.

- Le temps d'identifier cet importun seulement, pas d'initiative malvenue.

- Tout ça est bien beau mais vous l'avez dit vous-même, je ne suis pas encore un membre du club. Qu'est -- ce que j'y gagne?

Angel se tourna vers la servante qui leur apportait un plateau de boisson.

- Prenez -- la donc comme acompte.

Un sourire carnassier se dessina sur le visage de Marius alors qu'il s'approchait de la femme.

- Au fait, fit Angel, elle s'appelle Amandine.

- Je n'en ai que faire. Pour moi ce n'est rien d'autre qu'une chienne de plus.

- Je sens que nous allons nous entendre à merveille tous les deux.

Mais déjà Marius ne l'écoutait plus, il avait agrippé Amandine par le bras lui faisant renverser les boissons qu'elle portait et la fit se tourner. Il passa longuement sa main sur la marque qu'elle portait sur sa fesse droite.

- Alors c'est ça, dit -- il. Elle me fascine depuis que j'en ai vu la photo.

Il obligea Amandine à se cambrer au maximum et à écarter les jambes. Il enfonça un, deux puis trois doigts dans sa fente distendue par les multiples pénétrations qu'elle avait subies depuis des mois. Il continua jusqu'à lui enfoncer la totalité de sa main. Quand il commença à avancer sa paume, la jeune femme commença à crier.

- Ta gueule, salope, lui ordonna -- t --il. Si tu ne te tais pas tout de suite, c'est dans ton cul que je les enfoncerais.

Amandine serra les dents alors que finalement toute la main du commissaire commençait à coulisser dans son vagin. Elle ne put cependant pas s'empêcher de pleurer.

Finalement, Marius sembla en avoir assez de ce petit jeu et il retira une main humidifiée des sécrétions odorantes de sa victime. Avec le temps, le corps de l'ancienne maîtresse des lieux avait appris à réagir aux sollicitations de ses tourmenteurs. Marius la fit se retourner et l'obligea à sucer cette main imprégnée de sa propre cyprine puis il sortit son pénis et l'enfonça jusqu'au fond de la gorge de la suppliciée. Il commença à pistonner la bouche d'Amandine avec puissance. Comme un réflexe conditionné, la jeune femme pompait le membre raide avec ardeur mais son dégoût restait le même qu'au premier jour. Marius finit par jouir au fond de sa gorge et elle dut avaler ses giclées de sperme ; encore un acte auquel son maître l'avait trop souvent entraînée.

Le visage empourpré, Marius se tourna vers Angel.

- Vous aurez tout ce que vous voulez et même plus.

CHAPITRE 8

Laroquette se réveilla au petit matin, la main posée sur la fesse de Sonia. La jeune fille avait parfaitement su, à son corps défendant, réconforter le vieillard de ses émotions. Il se leva et la laissa dans sa position. Il pensa bien la réveiller pour la baiser une nouvelle fois mais il devait oublier la bagatelle pour se concentrer sur des choses plus importantes. Il rejoignit son bureau et alluma la télé comme il le faisait chaque matin.

C'était l'heure des informations régionales et il tomba sur une nouvelle qui modifia totalement sa journée.

- Terrible accident de la route cette nuit sur l'autoroute Bleu6, annonça le présentateur. Une voiture personnelle a percuté un camion faisant deux morts, les occupants de la voiture. L'une d'elles est monsieur Jorge Ramos, représentant connu de la communauté hondurienne de la région, et l'autre est une jeune enseignante nommée Bethany Carter.

Laroquette comprit que les deux hommes avaient tenu leur promesse et en sus lui avaient fait un fabuleux cadeau en la personne de l'autre victime. Il se dit alors qu'ils ne lui avaient pas menti non plus sur la nature du DVD. Il le sortit de son étui et le mit dans son ordinateur personnel. Il se lança et afficha un sommaire. Le premier chapitre était tout simplement une notice explicative. Il fut fasciné par ce qu'elle décrivait.

- Si un dixième ce qui est écrit est vrai, se dit -- il, alors je suis assis sur une mine d'or.

Il lui restait encore détail à régler et pas des moindre. Il prit son téléphone et appela le juge.

CHAPITRE 9

Anne -- Marie avait accouru dès qu'on l'avait averti de l'incarcération de Jennifer. Elle ne comprenait rien à cette journée. D'abord Christine l'avait forcé à prendre sa journée pour aller consulter un médecin pour son ancienne blessure depuis longtemps oubliée. Ensuite, elle avait perdu son téléphone portable et enfin elle apprenait que Jennifer avait été arrêtée pour racolage. C'était comme un mauvais rêve.

Elle arriva au poste 125 où elle fut accueillie par un officier en uniforme.

- Je suis venue voir mademoiselle Guillot.

- C'est que cette demoiselle est en isolement, lui répondit l'officier.

- Pardon?

- Elle a agressé un de nos inspecteur, il est actuellement à l'hôpital.

- C'est impossible.

- Croyez -- moi les dizaines de fractures de l'inspecteur Joris lui disent que c'est tout à fait possible.

Epuisée par une journée passée à courir de bureau en bureau à la recherche d'un médecin fantôme puis après un téléphone définitivement disparu, Anne -- Marie perdit toute patience, elle attrapa l'officier par le col.

- Mademoiselle Guillot est placée sous la tutelle du foyer et sous surveillance du juge Porty. Alors vous allez vous arrangez pour que je la vois afin que je puisse faire mon rapport au juge dans les plus brefs délais ou vous expliquerez avec lui après qu'il ait appelé votre supérieur.

L'officier blêmit.

- C'est bon, abandonna -- t --il. Je peux vous arranger une entrevue mais rapide et je vous préviens c'est une harpie.

Anne -- Marie n'écoutait plus les paroles du policier. Elle le suivit dans les couloirs du commissariat jusqu'à une petite pièce où elle attendit pendant quelques minutes. Une des portes s'ouvrit et Jennifer entra alors. Anne -- Marie fut terrassée en voyant l'expression qu'elle affichait. Elle apparaissait encore plus enragée que le premier jour où elle avait mis les pieds au foyer presque un an auparavant.

- SALOPE!!!! Hurla la jeune femme en se jetant sur elle.

Un des policiers qui se trouvait dans la pièce s'interposa mais il fallut que le second intervienne à son tour pour réussir à la maîtriser. Jennifer battait des bras et des jambes pour se libérer et il était évident que le seul objet de sa colère était Anne -- Marie.

- SALOPE! répéta -- t -- elle. Tu m'as abandonnée! Tu m'as envoyée dans un piège! Maintenant je suis foutue! Je vais te crever!

Les policiers firent sortir Jennifer de la salle, Anne -- Marie n'avait pas réussi à prononcer la moindre parole.

Un autre officier arriva. Il semblait plus âgé que le précédent et il tenait un dossier à la main.

- Mademoiselle Leo? dit -- il. Je suis le sergent Yutl, je suis chargé du dossier de mademoiselle Guillot.

- Que risque -- t -- elle, demanda -- t -- elle toujours sous le choc de cette apparition furieuse.

- Le pire. Prostitution et agression sur officier de police ; avec son passé, elle n'échappera à la prison.

Anne -- Marie encaissa le coup. Elle avait passé des mois à travailler avec Jennifer pour l'aider à se sortir de ses démons et voilà qu'ils revenaient soudainement comme un boomerang, imprévisibles. Elle quitta le commissariat pour rejoindre le foyer. Il était tard et elle fut surprise de retrouver Christine qui travaillait encore.

- Alors, demanda la directrice?

- C'est mauvais. Ils veulent l'envoyer en prison mais je ne vais pas m'avouer vaincue. Demain, je contacte le juge pour tenter de le convaincre...

- Ce n'est pas la peine, je l'ai déjà appelé pour plaider sa cause. Il n'a rien voulu entendre pour lui c'est la goutte d'eau. Il m'a dit qu'il suivra les requêtes du procureur et d'après ce qu'il m'a dit compte tenu de la gravité de son agression et son passé, elle risque au moins 5 ans de prison. C'est fini pour elle, nous ne pouvons plus rien.

Ce fut le coup de grâce. Le monde sembla se mettre à tourner autour d'elle et il fallut que Christine la rattrape pour l'empêcher de s'écrouler par terre.

CHAPITRE 10

Théodora Lupa descendait de sa voiture pour rejoindre son immeuble quand Thierry l'accosta. Il fut étonné de constater qu'une femme aussi riche se déplaçait seule.

- Madame Lupa, lui dit -- il. Je souhaiterais vous parler. Je suis détective privé et j'ai question à vous poser au sujet d'une de vos employées.

- Je dirige de nombreuses entreprises, répondit -- elle en évitant son regard, j'ai beaucoup d'employés.

- Celle dont je vous parle a travaillé directement sous vos ordres dans votre boutique d'antiquités, elle se nommait...

- Je n'ai pas le temps de vous parler.

Elle voulut se dérober mais, décidé à ne pas lâcher prise, il lui agrippa le bras. Elle leva la tête et il croisa son regard. Il fut terrassé par l'expression de résignation qu'il y lut.

- Madame Lupa, tenta -- t -- il alors, est -- ce que je me trompe si je dis que vous avez une marque au fer rouge sur la fesse droite?

- Mais... Que..., balbutia -- t -- elle. Partez ou j'appelle à l'aide!

- Madame Lupa. Qui qu'ils soient, ils ne sont pas aussi puissants qu'ils veulent bien vous le faire croire. Faîtes -- moi confiance et je vous aiderais.

- Laissez -- moi tranquille!!!!

Elle le repoussa alors et s'enfuit en direction de son immeuble. Il ne tenta pas de la poursuivre, il savait que c'était inutile. Il se dirigea vers sa voiture sans avoir conscience qu'au même moment deux hommes étaient en train de le prendre en photo.

- Suis -- le, dit -- l'un d'entre eux à l'autre. Je passe cette photo au fichier central et je préviens le commissaire Marius.

CHAPITRE 11

Jennifer était assise sur la paillasse de sa cellule d'isolement à ressasser sa rage. Elle maudissait Anne -- Marie, Christine, les flics et, en fait, le monde entier. Elle n'attendait qu'une chose que la porte s'ouvre pour se jeter sur l'inconscient qui tenterait de venir la raisonner.

Justement, la porte s'ouvrit mais l'homme qui entra n'avait rien de raisonnable, bien au contraire. David Angel pénétra dans l'antre du fauve avec l'assurance du dompteur. Jennifer se redressa quand elle le vit la défier du regard et pendant un instant elle garda sa rage enfouie, attendant le bon moment pour lui arracher les yeux. Sûr de lui, Angel s'avança encore d'un pas.