La vie de Sophie Ch 02

Informations sur Récit
Sophie s'enfonce toujours plus dans sa soumission.
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1
Récit n'a pas de balises

Partie 2 de la série de 3 pièces

Actualisé 06/11/2023
Créé 06/07/2022
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La porte était poussée comme la veille. Sophie avait préparé la même ambiance, la musique seule changeait. Moins douce, plus rythmée, je reconnaissais les mouvements de techno qui pouvait me rendre dingue. Par association je pensais à ce produit que j'avais testé et qui décuplait ces sensations, mais aussi la sensualité. Il faudra que je m'en procure pour voir son effet sur Sophie. Je ne pensais pas à elle comme à ma chienne, pas encore, c'était un jeu, même si je sentais que mes sentiments pour elle n'étaient pas un jeu. Elle m'attendait dans le salon, mais à 4 pattes cette fois ci, comme je le lui avais indiqué, les fesses tournées vers la porte, que ce soit la première vision que j'ai en arrivant. Ses mains écartaient bien ses fesses, dévoilant son anus rempli, et irrité autour de la bouteille qui pointait toujours, son visage écrasé contre le tapis. Malgré la lueur tremblotante, je n'avais pas besoin de la toucher pour sentir son sexe très humide. Je ne cessais d'être surprise par cet aspect de Sophie dont je n'avais perçu aucun signe avant. Ou alors j'étais incapable de les percevoir.

Je m'agenouillais auprès de mon amante, me régalant les yeux avant de la toucher. Sa peau avait une douceur, une odeur, qui déjà m'envoûtaient. Je n'avais plus qu'une crainte, que tout ceci soit un mirage, qu'elle me laisse, que ce rêve s'éteigne et que je retourne à ma petite vie étriquée. Mes mains la caressaient partout, ses seins étaient écrasés à terre, aussi je la fis se redresser sur ses bras pour qu'ils pendent bien. Ils étaient magnifiques. J'en étais à la fois jalouse, envieuse et aussi ravie, car ils étaient à moi.

Une main se promena sur ses fesses, effleurant la bouteille ce qui la fit sursauter. Je compris que la douleur endurée avait été intense, il était temps de la libérer. Ne sachant pas trop comment m'y prendre, surtout face à une experte comme elle, je lui ordonnais de le faire elle-même. Sophie mit du temps à s'ébrouer, j'avais cru qu'elle ne m'avait pas entendue. Mais elle était partie, totalement livrée et abandonnée, et reprendre son corps semblait douloureux.

Je voulus qu'elle fasse en sorte que je vois tout, ce qui ne lui fut pas facile. J'étais envoûtée de voir son anus peu à peu se dilater, et cet énorme engin sortir de ses entrailles. Malgré le dégoût que m'inspiraient les traces sur la bouteille, j'étais fascinée. Ce fut à cet instant que je pris vraiment goût à la pénétration, alors que sa passion me semblait une pure perversion sans intérêt. Ce fut encore plus fascinant de voir son cul rester ouvert une fois la bouteille difficilement extraite. J'avais envie d'y plonger, ouverture qu'elle m'offrait ainsi vers son âme. Rarement je sentirais cette porte d'entrée de façon aussi intense, cette façon de s'abandonner sans pudeur et sans crainte. Instant magique.

Je demandais à Sophie d'aller nettoyer la bouteille et de revenir. Sachant intuitivement qu'elle devait rester à 4 pattes, elle hésita, avant de placer le goulot propre de la bouteille entre ses dents, et d'aller ainsi, animale, jusqu'à la pièce d'eau. Lorsqu'elle revint, je m'étais servie à boire, en vibrant au son de la musique, j'étais bien. Sans un mot elle vint se coller contre moi, posant ses lèvres sur mes pieds que j'avais dénudés. Le contact était doux, sensuel. Elle se mit doucement à les embrasser, m'envoyant des décharges dans le bas du dos. Les baisers devinrent plus appuyés, et elle se mit à lécher mes doigts, les avalant au fond de la bouche. J'ignorais cette zone érogène bien cachée, mais je ne tardais pas à me pâmer de désir. Les yeux embués, je posais mon verre, frustrée de ne pouvoir la toucher, la caresser, la pincer, la fouetter. La fouetter. Mon sac plastique était juste à côté, je choisis au hasard une des deux cravaches que je promenais sur le dos courbé à mes pieds. Sophie n'eut pas un mouvement, absorbée dans son plaisir buccal, tandis que je descendais en flattant ses fesses du bout de la cravache.

Je ne savais pas comment frapper. Mais je savais que j'en avais envie, très envie. Je m'installais pour pouvoir viser ses fesses. Le premier coup fit un très joli bruit. La langue s'arrêta un instant, le souffle coupé. Mais très vite Sophie reprit ses baisers. Je continuais alors, lui demandant de relever ses fesses pour me faciliter l'angle. Je ne voyais pas bien ce que je faisais, ni les marques que je laissais, il faisait trop sombre. J'adorais le bruit, mais aussi la sensation dans ma main, la vue de ses fesses qui pliaient sous le coup. Lorsqu'elle les contracta pour contrôler la douleur, je lui ordonnais de se relâcher, de s'offrir plus encore. Et à nouveau elle m'obéit avec un soupir. Les baisers se faisaient plus désordonnés, mais elle restait assidue à la tache. Je n'étais pas assez bien installée, je lui ordonnais d'aller s'allonger sur son lit, le cul très relevé, les jambes écartées, de m'attendre ainsi.

J'allumais un peu, juste le temps de voir ce que mes premiers coups avaient laissé comme trace. C'était magnifique. Désordonné certes, trop haut sur les reins, sans doute, mais les marques étaient profondément ancrées dans sa chair, la forme de la cravache se devinait. Je me mis nue, très excitée. J'embrassais ses fesses, je lui demandais de me les offrir, de souffrir pour moi. Je repris la cravache, mais là plus à l'aise, j'arrivais sans difficulté à viser. Je voulais que ses fesses soient marquées partout. Mais surtout autour de l'anus. Je l'obligeais à s'ouvrir, pour que je puisse la frapper dans les replis autour, arrachant parfois un petit cri qui au lieu de m'inquiéter ne faisait que raviver mon envie. J'étais épuisée, en sueur, une envie incroyable de la posséder que la cravache n'avait pas calmée, bien au contraire.

Je vins m'allonger contre elle. Son visage était en larmes. Je les léchais, émue, un peu inquiète quand même. Ses baisers passionnés me rassurèrent, un merci à peine audible finit de me convaincre. Nous nous embrassâmes avec passion, ma main plongeant avec délice dans son sexe qui ne cachait rien de son excitation. Je l'amenais comme la veille au bord de l'orgasme, mais je la laissais encore dans cet état. Je la ferais jouir plus tard, parce que mes envies n'étaient pas calmées, bien au contraire. Je l'allongeais de force sur le ventre, écartant ses bras et ses jambes, lui demandant de se détendre. Elle pouvait crier tant qu'elle voulait, mais pas bouger.

Je pris la badine, longue au bruit si effrayant, la faisant siffler plusieurs fois dans l'air. Sophie ne bougea pas, pourtant je sentis une certaine tension. Tension qui me plut. Je me rendais compte aussi que son maniement était plus difficile. Viser et toucher juste n'était pas évident. D'un autre côté la surface était assez grande pour que cela ne pose pas de problèmes. Je poussais ses cheveux pour bien dégager son dos, passais une main réconfortante, avant de prendre le recul nécessaire. Le premier coup la fit sursauter, puis trembler. J'avais frappé vraiment fort. La sensation dans la main était très différente, bien plus subtile. La marque bien plus fine, comme si la peau avait été brûlée, là ou la cravache était plus grossière. Je continuais à la frapper, doucement, laissant à mon esclave le temps de récupérer entre chaque coup, guettant à sa respiration , son état. Jusqu'à ce qu'elle se relâche alors complètement. J'enchaînais les coups, striant son dos, puis ses fesses et même ses cuisses de multiples coups, enivrée du plaisir de la marquer, de la faire souffrir, la sentant totalement abandonnée sous les coups pourtant douloureux.

J'étais trop concentrée sur elle pour être vraiment excitée, c'est un autre plaisir qui m'envahissait. Lorsque enfin je reposais mon bras, Sophie resta sans bouger, les yeux mi-clos, un étrange sourire aux lèvres. Pas de larmes, rien. J'hésitais, un peu mal à l'aise de m'être laissée emportée ainsi. Je passais doucement mes mains sur son corps endolori, lui massant tendrement la nuque. Mais rapidement le contact de sa peau remit le feu à mon désir. Mes mains descendirent vers ses reins, je lui massais doucement l'anus, mes doigts pénétrant facilement dans son cul si souple, la sensation nouvelle pour moi, était délicieuse. Elle était trempée, aussi bien du sexe, que du cul, et la caresse était d'une douceur inouïe. J'introduisais un doigt, puis deux, faisant attention à ne pas la blesser, puisque je voyais bien qu'elle était très irritée. Mais au lieu de se refuser, Sophie semblait lancer ses fesses à l'assaut de mes mains. Excitée, je rajoutais deux autres doigts, sentant ma main s'enfoncer en elle, la malaxer, l'ouvrir encore davantage, et mon esclave onduler sous mes caresses. Je glissais mon autre main sous son ventre, atteignant son clitoris que je massais doucement, cherchant à sentir comment elle prenait son plaisir.

Je n'en eu guère le temps. Son orgasme vint très vite, et même si j'avais eu envie de le contrôler, cela aurait été impossible cette fois-ci. Sophie se mit à hurler au rythme de mes caresses, à moins que cela ne soit l'inverse, jusqu'à ce que son corps se tende comme un arc pendant une vingtaine de secondes, la respiration coupée! J'étais tendue à ses côtés moi aussi le souffle coupé. Elle mit longtemps à revenir et prendre conscience d'où elle était. Elle se lova contre moi, m'envoya un merveilleux sourire avant de s'endormir. Curieusement je n'avais pas pris mon plaisir ce soir là, mais cela ne me manquait pas, j'avais eu bien d'autres émotions. Je touchais du doigt comme j'étais amoureuse. De Sophie, du plaisir qu'elle me donnait en me permettant de me découvrir. A quel point elle se donnait à moi, sans rien se cacher.

******

Avec le temps, notre proximité aurait pu générer de nombreuses rumeurs sur notre homosexualité rampante. Nous étions inséparables, nous habitions ensemble. Il n'en fallait en général pas plus. Curieusement ce n'était pas le cas. Peut être car l'une comme l'autre nous étions et restions très féminines et très dans les clichés de la séduction. Je crois surtout que c'est parce que l'amour qui nous unit n'avait rien à voir avec une attirance homosexuelle. Je n'étais pas attirée par d'autres femmes, comme Sophie ne l'était pas plus. Nous nous étions trouvées l'une comme l'autre, peu importait le sexe. Nous ne cherchions pas un certain miroir narcissique dans l'autre, ni une protection par rapport au mâle dominant et violent, mais cette passion était toute tournée vers l'autre. Même si j'ai pu avoir quelques histoires hétérosexuelles depuis, j'ai pu mesurer à quel point ma relation amoureuse à Sophie était unique. Quant à la réciproque, son amour confinait à la dévotion et à l'absolu.

Au matin je me réveillais avant elle, encore une fois. Sophie n'était pas une grande dormeuse mais les émotions étaient les plus fortes et elle avait besoin de récupérer. Ses marques étaient impressionnantes, je résistais à les suivre du doigt. Ma violence de la veille avait disparu et une immense tendresse m'envahissait. Je lui préparais un cachet d'aspirine pensant que peut être cela la soulagerait. Elle se retourna et m'adressa un grand sourire, les yeux à peine entrouverts. Son ventre, ses seins, son sexe m'attirèrent. Envie de les caresser, de les mordre, de les flageller maintenant que j'avais appris cette sensation. J'avais aussi très envie d'apprendre à la remplir, comme elle aimait, encore plus. M'enfoncer en elle. Mais il me fallait partir, le travail qui m'attendait était affolant. Un léger baiser et je disparus sachant qu'elle ne pourrait pas non plus traîner très longtemps au lit.

La catastrophe m'attendait à mon arrivée. Le directeur marketing avait décidé d'avancer d'une semaine la présentation annuelle du plan marketing de ma marque. Cela signifiait que j'avais une semaine de moins pour faire tout le travail, je serais donc en charrette jusqu'à Lundi. Je craignais même d'y passer tout mon week-end. J'étais surtout déçue pour Sophie, pour ce que nous créions toutes les deux. La déception passée, je songeais aussi que cela nous permettrait de souffler un peu, de réaliser peut-être. J'espérais que Sophie ne reviendrait pas en arrière. Mon chantage me semblait bien pauvre par rapport à tout ce qu'elle m'avait offert. Il n'en était même plus question, elle comme moi n'en ferions plus jamais mention, sauf pour nous rappeler le doux souvenir de notre rencontre.

Sophie arriva 10 minutes après moi au boulot, et vint se présenter à moi comme je le lui avais demandé. Je voulais qu'ainsi elle sache que je la contrôlais, mais c'était pour toutes deux le plaisir de se voir. J'avais toujours hâte de savoir comment elle serait habillée, si ses seins libres seraient visibles. Je comprenais que l'usage des pantalons serait interdit, puisqu'elle risquait à tout moment de les marquer. Son excitation était tellement visible. Peut être devrais je trouver une solution, je la trouvais très craquante dans un jean serrée, faisant ressortir ses fesses rebondies.

Ce matin là son décolleté était vertigineux. Elle pouvait se le permettre car ses seins étaient assez bas, je trouvais cela presque limite. Sa grande jupe volait dès qu'elle marchait découvrant ses cuisses, ne montrant rien mais suggérant tout. Je voyais aux regards des personnes qui nous croisaient, que cela ne laissait personne indifférent. Moi non plus, j'adorais qu'elle fasse envie. Mais chose nouvelle, je remarquais aussi les regards qui m'étaient portés. Pourtant j'étais habillée comme d'habitude. Trop parano pour penser que c'était des regards amicaux voire plus, j'imaginais tout un tas d'explications vaseuses.

Nous étions toutes deux à la machine à café.

« Bonjour ma petite Sophie, comment vas-tu ce matin?

-Bien mon amour, très bien. Je sentis mon sang devenir bouillant à son ton et à ses mots. Je réalisais qu'il s'agissait quasiment de notre premier échange sur notre relation.

-Je suis très heureuse, tu sais, tu es très belle et j'aime que tu m'appartiennes.

-Oh oui, si tu savais, mais peut être le sauras tu un jour?

-Et si tu me le disais. Tiens oui, voilà une bonne idée pour combler la galère dans laquelle je suis tombée ce matin. Je suis en charrette jusqu'à Lundi, impossible de te voir d'ici là. Alors je voudrais que tu me prépares une surprise pour lundi soir, où tu me dises tout, ce que tu ressens, tes émotions, tes envies. Je veux que tu me surprennes, que tu me combles, que tu me fasses jouir sans fin.

-Lundi! Mais c'est dans 5 jours. Tu ne peux vraiment pas avant? Comment vais-je faire?

-Je sais, mais je vais travailler comme une folle, notre cher directeur marketing a avancé les budgets d'une semaine!

-Je suis désolée, si désolée. Tu sais je pense à toi à chaque instant. J'attends de te voir, tes ordres, tes envies. Je guette ce que tu penses, j'aimerais tant savoir toutes tes pensées, y répondre, te combler, rester à tes pieds à te lécher comme hier soir. C'était magique pour moi.

-5 jours c'est long c'est vrai, mais aussi cela nous permettra de faire le point. J'ai tellement peur de me tromper, que tu t'évanouisses. Je voudrais que dans ta surprise, dans tes cadeaux, tu t'engages, encore plus que ce que tu as fait. Même si c'est déjà beaucoup.

-Je le ferais, je vais prendre ces 5 jours pour y réfléchir, mais je le ferais sois en sure.

-Et ton ami?

-Yves? Elle sourit doucement. Je l'avais complètement oublié celui là. Je vais régler cela, tu sais Lundi ce sera réglé. Mardi est férié, est ce que...

-Nous verrons ma douce, nous verrons. Rends toi totalement disponible, et je verrais ce que je fais de toi.

-Oui Lydie, je serai totalement disponible.

-Comment va ton dos?

-Il va bien, il est magnifique. Je me suis regardée, admirée je devrais dire. J'adore ces marques, j'aime m'appuyer pour sentir encore ta main sur moi. Tu sais, jamais... »

Nous dûmes nous interrompre, ma chef de produit me cherchait partout. Le travail avant tout, pas de doute.

Nous ne fîmes que nous croiser jusqu'au vendredi, Sophie ne venant pas travailler le week-end contrairement à moi. Tous les matins elle venait se présenter à moi, et m'offrait un petit cadeau avec un court mot écrit en lettres de sang. J'ai gardé ces mots écris sur sa carte de visite :

Jeudi matin : Lydie, vous me manquez

Vendredi matin : Lydie je suis à vous

Samedi matin : Lydie, je suis passée rien que pour vous

Dimanche matin : Lydie un dimanche sans vous, hélas

Lundi matin : Lydie, que ce soir vous me preniez toute entière

J'étais heureusement bien trop absorbée par mes tableaux et mes préparations pour trop penser à Sophie. J'aurais tellement aimé un grand poster d'elle dans le bureau, pouvoir la regarder et me repaître pendant des heures de sa beauté.

******

Nous n'avions aucun repère, et ne faisions partie d'aucun cercle ni groupe. Nous ne nous sentions aucun point commun avec les lesbiennes, notre amour était autre. Les couples hétérosexuels nous regardaient d'un mauvais œil, alors que les hommes étaient très excités à nous voir toutes les deux ensemble. Mais ni rien, ni personne ne nous attirait. Nous n'avions aucune connaissance d'un quelconque milieu sadomasochiste, où pourtant nos pratiques étaient assez banales. Les quelques émissions télévisées que nous avions regardées nous avaient montré un milieu que nous jugions assez ridicule. Nous étions seules au monde, et cela nous allait très bien, même si cela ne signifiait pas que nous ne voyions personne.

Ces 5 jours de travail furent sûrement les plus importants de ma courte carrière. Je travaillais comme une folle sous les directives de ma chef de produit qui jour après jour me laissait de plus en plus la bride sur le cou. Elle n'était guère brillante et avait acquis ce poste à l'âge et à la persévérance, mais je dois avouer qu'elle n'a jamais rien fait pour me contrarier bien au contraire. Et à la fin de ces 5 jours, mon bonheur fut complet lorsqu'elle m'annonça que comme j'avais apporté une grande plus value aux projets futurs, je serais chargée de la présentation.

Chaque instant de libre je le consacrais à Sophie. A l'imaginer, à la regarder en songe avec ces images d'elle endormie qui me plaisaient tant, à imaginer tout ce que je ferais d'elle. Lorsque je songeais au Lundi soir, mon cœur battait.

Une énergie longtemps refoulée en moi s'était libérée en quelques jours, depuis ce vendredi où j'avais surpris Sophie. La présentation du Lundi fut un énorme succès, qui fit le tour du département marketing. Jamais je n'avais eu autant d'assurance et d'esprit de conviction. Sophie, les yeux brillants de plaisir vint me féliciter. Je sentais à quel point elle avait envie de se mettre à genoux, à mes pieds et que je la serre ainsi! Nous devrions attendre le soir. Notre troisième soir. Je les comptais, je voulais ne jamais rien oublier.

21h. Décidément c'était notre heure. Elle sonna à la porte de mon studio. Je la fis rentrer. Nous nous embrassâmes comme si notre vie en dépendait. J'étais liquéfiée par ce baiser. Je dénouais ses cheveux souples, enlevait son manteau sous lequel elle était nue, je le lui avais demandé. Cela m'amusait, me plaisait de la sentir vulnérable, j'aimais exercer un pouvoir, arbitraire, gratuit, et surtout jouissif. Son corps était pour moi à chaque fois un choc. Comme si je trouvais en elle ce que j'avais toujours cherché, sans même le savoir.

Mes doigts sur son dos furent ravis de découvrir quelques croûtes légères, souvenir de la badine. 5 jours après les traces étaient estompées mais restaient bien visibles. Elle m'avoua s'être regardée matin et soir, et même s'être caressée en repensant à cette soirée. Mais sans aller jusqu'au bout, je le lui avais désormais interdit. Mon désir maladif de découvrir ce qu'elle m'avait préparé s'était évanoui, je n'avais plus envie que d'elle. J'avais aussi un cadeau pour elle mais nous verrons cela plus tard. Je n'étais plus qu'une femme ayant besoin de prendre son plaisir, j'avais envie de la serrer, de l'étouffer, et c'est en riant que nous nous abattîmes sur le lit qui nous attendait.

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