La petite Fabienne

Pierre, s'arrangea donc de son côté pour sonder Jacques. Le gamin, orphelin, qui sortait de l'assistance, loin de se moquer de Jeanne, compris vite la situation. Pour lui c'était simple, pour des raisons différentes, certes, la jeune fille était seule et il fallait tout faire pour lui apporter du réconfort. Dès lors fit tout pour capter l'attention de Jeanne. Les époux Hardoin qui suivaient discrètement l'évolution de leurs jeunes employés se tenaient mutuellement informés de la tournure des évènements. Fabienne tenant sa jeune patronne au courant de son idylle naissante fut sincèrement heureuse quand Jeanne lui confessa être passée à l'acte. Pierre prit Jacques à part et le sonda sur ses sentiments. Le gamin éclatant presque en sanglots déclara qu'il était seul responsable de ce qui s'était passé, que Jeanne n'y était pour rien, qu'il l'aimait qu'il ne voulait pas qu'elle souffre en rien pour un acte dont elle était innocente. Pierre rassuré, envoya son apprenti à l'appartement où Fabienne, fine mouche laissa les deux adolescents dans son salon évoquer leurs sentiments. Au bout d'une bonne heure, elle les retrouva tendrement et chastement enlacés. Lorsqu'elle leur proposa de faire chambre commune, ils se confondirent en remerciements. Le soir même l'immeuble comptait un nouveau couple. Tout le monde y trouvait son compte. Fabienne et Pierre fêtèrent l'événement dignement. C'est sans doute au cours de leurs étreintes nocturnes cette nuit là que fut conçue la petite sœur de Jean-Pierre. Pierre dans une forme éblouissante honora sa femme à huit reprise consécutives, enfin presque, n'abandonnant la partie que lorsqu'au terme de la huitième reprise il eut le sentiment que ses couilles ne fournissaient plus!

Dans la petite chambre sous les toits la soirée avait été aussi intense, mais moins grandiose, mais les deux adultes comme les deux adolescents finirent leur nuit aussi imbriqués l'un dans l'une. Jeanne changea radicalement d'apparence, presque du jour au lendemain, son visage tristounet était depuis son dépucelage constamment éclairé par un joli sourire avenant. Son Jacques était quand à lui devenu plus adulte, s'appliquant à toujours faire mieux dans l'exécution de son ouvrage.