La Gagnante

BÊTA PUBLIQUE

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Allant s'asseoir sur une des deux chaises, elle goûta en premier à une petite mangue. Elle était sucrée mais le goût était plutôt désagréable. Elle décida ensuite de s'attaquer à une prune qu'elle recracha tellement cette dernière était acide. Soit le fruit n'était pas encore mûr, soit il était vraiment immangeable.

Il ne lui restait plus que les baies rouges et étrangement elle avait de l'appréhension. Souvent, en France, les baies étaient synonymes de danger mais là, avait-elle vraiment le choix. Tina se dit que si elle voulait rester sur son île au moins six mois, elle allait devoir prendre quelques risques. Elle n'avait pas le droit d'abandonner dès le premier jour même si elle pouvait penser qu'il y avait un danger..

Avec hésitation, elle mit une baie dans sa bouche et à sa grande surprise elle la trouva délicieuse. Le goût était un mélange entre la fraise et la cerise et elle l'adora vraiment. Du coup elle en mangea une deuxième, se traitant de tous les noms pour avoir hésité à en goûter.

C'est alors qu'elle eut la tête qui se mit à tourner et crut que c'était lié à la fatigue de la journée. Elle se leva de sa chaise pour aller s'allonger nue sur son matelas humide. Sa vue se brouilla un peu et une sorte de béatitude l'envahit.

Elle se mit à se sentir vraiment bien malgré ces vertiges inhabituels. Elle commençait à avoir un peu chaud mais c'était très agréable.

D'un seul coup elle eut un doute concernant les baies et pourtant elle n'avait pas peur. Elle n'avait pas l'impression de se sentir mal mais juste d'être transportée ailleurs. Elle ferma alors les yeux pour stabiliser ce tournis et se laissa aller à cette torpeur des plus incroyables.

Elle ne sut pas combien de temps elle garda les paupières baissées mais lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, il était là. Elle en était sûre maintenant, la baie rouge était un puissant hallucinogène et elle était en train de voyager dans des rêves érotiques.

Il se tenait debout, près du lit, éclairé par la lune qui illuminait un peu la pièce à travers la fenêtre sans volets. D'un noir d'ébène, il n'était vêtu que d'un pagne et était musclé comme un dieu.

La jeune femme adora cette apparition et ne voulut pas refermer les yeux de peur qu'il disparaisse. Elle tremblait sur le lit mais ce n'était ni de la faute de l'humidité, ni de la faute de la peur, c'était juste un effet causé par le rêve

Le noir se pencha sur elle et posa sa main sur un de ses seins qu'il caressa avec une douceur incroyable. La jeune femme gémit de plaisir ne sachant plus si son rêve était lié aux esprits de l'île où a son imagination fertile. Le plaisir monta encore d'un cran lorsque la main descendit lentement sur son ventre pour finir entre ses cuisses. Jamais encore un rêve n'avait été aussi réel et elle apprécia vraiment ce moment.

La baie rouge devoir avoir aussi un effet sédatif car malgré sa résistance elle sentit ses yeux se fermer et elle sombra rapidement dans un sommeil profond alors que sa vision continuait à la caresser.

Si les effets des baies rouges étaient aussi puissants, elle allait devoir s'en méfier.

***

Le soleil avait envahi la cabane lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle était toujours allongée sur le vieux matelas mais ses hallucinations avaient disparu. Elle ignorait quelle heure il devait être mais elle se sentait en pleine forme. Elle avait dû dormir pas mal de temps et était étonnée de n'avoir aucun effet secondaire.

Il faudra tout de même qu'elle se méfie de ces petites baies rouges mêmes s'ils étaient bien meilleurs en goût que les autres fruits.

Pour le petit déjeuner elle se contenta d'une mangue car elle voulait rester lucide. Elle avait envie d'explorer un peu son île et voir si elle ne pourrait pas compter sur d'autres ressources pour subsister.

Mais avant, elle retournerait à la plage pour essayer de remettre la main sur sa caisse. Il devait y avoir des choses vitales dedans et elle ne pouvait pas les ignorer.

En voyant l'état de sa cabane, elle décida tout de même de faire un peu de nettoyage pour la rendre plus habitable. N'ayant pas de chiffon, elle utilisa son t-shirt encore humide de la veille pour faire la poussière sur les rares meubles. Elle n'avait pas beaucoup de vêtements mais elle pouvait bien en sacrifier un pour ne pas vivre dans un taudis.

Elle finit par un petit coup de balai histoire de rendre la pièce plus sympathique. Ce n'était pas un hôtel 4 étoiles mais cela allait lui permettre de ne pas trop y être mal.

Elle alla dehors entièrement nue pour tirer de l'eau à la pompe. Une fois cette dernière dans le seau, elle se lava consciencieusement. C'est vrai qu'une bonne douche chaude aurait été la bienvenue mais elle devait apprendre à s'en passer. Et qui sait, il y avait peut-être sur son île un petit lac d'eau douce qui lui permettrait de prendre un bain même si rien n'était mentionné sur le plan.

De toute façon elle était sur une île et elle avait bien l'intention de profiter de la mer, même si elle était salée.

Après avoir enfilé ses baskets, c'est entièrement nue qu'elle se dirigea vers la plage. Elle se sentait mieux ainsi et se disait que le petit short qu'elle portait la veille ne servait à rien. Elle était comme dans un camp de naturiste géant où elle était la seule vacancière et elle aimait assez cette comparaison.

Comme la veille, L'homme de main était revenu à son poste d'observation en lisière de forêt

où il avait une vue sur toute la plage. Il avait passé une partie de la soirée à écouter la radio pour voir si elle utilisait son téléphone satellite même s'il se doutait que c'était encore un peu trop tôt.

Il allait attendre et l'observer encore une journée avant de retenter quelque chose. Il ne fallait surtout pas précipiter les choses s'il voulait que ça paraisse naturel.

Lorsqu'il la vit sortir des bois entièrement nue, il en eut la bouche qui resta grande ouverte. C'était un vrai petit canon et il sentit une érection se former dans son short rien qu'en la regardant se déplacer.

Ça risquait d'être dur de rester caché avec une telle beauté sur l'île.

Comme la veille, elle commença à faire ses allers et retours en haut de la plage lorsque soudain il la vit s'arrêter à peu près à l'endroit où il lui avait volé la caisse la veille. Elle paraissait tout heureuse et lorsqu'elle se pencha dans le sable pour se redresser quelques secondes après en tenant le petit coffre, il n'en crut pas ses yeux.

Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être la caisse de survie.

Pourtant, avec ses jumelles il lui sembla bien la reconnaître et il commença vraiment à paniquer. Sans réfléchir, il se redressa et se mit à courir comme un dératé vers son campement à l'autre bout de l'île.

Comment la caisse avait-elle pu revenir sur la plage alors qu'ils n'étaient que tous les deux sur l'île.

Lui qui dans sa carrière en avait vu de toutes les couleurs, commença à avoir peur pour la première fois de sa vie. Et si l'île abritait réellement les esprits de la tribu disparue.

***

Tina était trop heureuse d'avoir retrouvé sa caisse. Elle était pourtant sûre d'être passée devant plusieurs fois la veille mais la fatigue avait dû l'empêcher de se concentrer et de la voir.

Elle ramena son précieux trésor à sa cabane se demandant ce qu'elle allait bien découvrir dedans. Heureusement, seul un système à grenouillère fermait le couvercle et elle n'aurait pas toutes les peines du monde pour l'ouvrir.

Une fois dans sa baraque, elle était surexcitée lorsqu'elle posa la caisse sur sa table. En ouvrant son trésor, elle fut agréablement surprise par son contenu.

Il y avait pas mal de choses comme deux boîtes d'allumettes, une trousse de premier secours, deux livres, un sur les végétaux comestibles et l'autre sur la survie. Il y avait même un nécessaire de couture qui n'allait pas trop lui servir ou un Kit permettant de savoir si l'eau était potable.

Ce qui plût le plus à la jeune femme était le ceinturon sur lequel un couteau type combat était accroché et une gourde qu'elle pouvait également y pendre.

Sur la ceinture se trouvait une petite poche dans laquelle se trouvait une boussole et où elle pourrait aussi y glisser la carte de l'île.

Elle n'hésita pas une seconde et ajusta le ceinturon autour de sa taille. Même si elle restait nue, avec ce harnachement elle se sentait comme une guerrière. Avec la gourde pleine et son couteau, elle pourrait explorer son île en toute sécurité.

Elle ouvrit le livre sur les végétaux pour voir si elle trouvait des choses sur les baies rouges mais rien n'y était mentionné. Si ces bouquins ne lui étaient d'aucune utilité, ils lui apporteraient au moins un peu de lecture les soirs où elle s'ennuierait.

Prenant un seau vide, elle décida de s'enfoncer dans les bois, vers le nord pour découvrir un peu mieux sa forêt. Avec sa boussole elle n'avait plus peur de se perdre et de toute façon, le bois ne faisait pas non plus des milliers de kilomètres carrés. Si elle émergeait de la forêt sans savoir ou elle était, il lui suffirait de longer l'orée jusqu'à la plage qu'elle connaissait.

Sa première expédition ne fut pas spécialement une réussite. Elle griffa plusieurs fois son corps nu en passant trop près des ronces et ne découvrit aucune nouvelle variété d'arbres fruitiers.

Par contre, elle admira les grands arbres dont elle ne connaissait pas la variété et put voir pas mal de petits animaux s'enfuir à son approche.

Elle remplit tout de même son seau de quelques mangues et de baies rouges, ne s'occupant plus des prunes qui étaient immangeables.

Il y avait tout de même quelque chose qui la perturbait alors qu'elle s'enfonçait dans la végétation. Elle n'arrivait pas à deviner ce qui la mettait mal à l'aise et elle préféra faire demi-tour au bout d'une heure de marche. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle traverserait la totalité de sa forêt mais le malaise qu'elle ressentait prit le dessus sur sa volonté.

Elle fut surprise de retrouver sans problème sa clairière et se trouva même idiote d'avoir interrompu son expédition. Elle n'arrivait pas à expliquer ce qui lui était arrivé mais ses craintes disparurent une fois de retour en territoire connu.

****

Franck Cassoute était perdu, la caisse avait bien disparu de son campement et il était sûr que ça ne pouvait pas être la fille qui la lui avait pris. Il ne croyait pas aux esprits mais pour l'instant il n'avait aucune explication.

Il fallait qu'il trouve une autre idée mais ne savait pas trop quoi faire. Même s'il avait encore du temps devant lui, il n'aimait pas être ainsi à court de solution. Il avait pensé mettre le feu à la cabane mais c'était un peu trop expéditif et le téléphone satellite risquait d'être détruit.

En plus, cet après-midi, lorsque la fille avait exploré la forêt, il avait eu très chaud. Elle était passée à moins de deux cents mètres de son campement alors qu'il pensait être bien à l'abri

Finalement cette jolie fille risquait de lui poser pas mal de difficulté et il allait devoir jouer serré

***

Tina passa le reste de la journée à réorganiser sa cabane et à nettoyer autour. Avec les vieux outils, elle désherba autour du puits et des abords de son baraquement, transpirant comme rarement à cause de la chaleur moite.

Elle dut remplir sa gourde à de nombreuses reprises pour se désaltérer mais lorsque le soleil commença à disparaître, elle était assez contente de ce qu'elle avait fait.

Comme la veille, elle mangea en premier les mangues mais cette fois en les épluchant. Elle hésita pour ce qui était des baies puis se trouva stupide. Non seulement elle avait bien dormi mais elle avait aussi eu des rêves très érotiques.

Après avoir posé son ceinturon sur une des étagères de son placard, elle alla s'allonger, une poignée de baies rouges dans la main. Elle savait que les premières allaient lui tourner un peu la tête et elle préférait ne pas prendre de risque.

Comme la veille, elle adora le goût du fruit le trouvant délicieux sauf que cette fois-là, elle en mangea une dizaine les uns derrière les autres. Le vertige qui s'empara d'elle fut moins agréable que la veille, sûrement à cause de la quantité de baies prises mais son organisme réagit rapidement et elle se sentit vite mieux.

Tout son corps fut comme la veille envahit par une sorte de chaleur agréable et sa vue se troubla légèrement. Elle eut rapidement les paupières qui s'alourdirent alors qu'elle essayait de lutter. Mais les baies étaient puissantes et elle s'assoupit rapidement.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, sa vision était moins trouble et il était de nouveau là. Dans son rêve elle ne pouvait pas bouger un muscle mais elle le voyait bien, comme si une lumière venant d'ailleurs l'éclairait.

Il était toujours aussi beau, sa peau noire et son corps musclé le faisant ressembler à une statue antique. La seule différence était que dans le rêve de la veille il portait un pagne alors que là, il était entièrement nu, le sexe en érection.

Les baies hallucinogènes avaient vraiment un effet incroyable sur son imagination et elle ne pouvait détacher ses yeux du membre tendu qui paraissait énorme. La vision s'approcha d'elle et comme la veille il se mit à la caresser.

Elle se mit à gémir tant cela était réel, adorant cette main douce qui caressait sa peau. Il se pencha sur elle et elle sentit sa bouche l'embrasser alors qu'elle avait l'impression que son corps flottait au-dessus du matelas.

Elle savait qu'il y avait des produits narcoleptiques qui pouvaient donner cette sensation mais la chose la plus forte qu'elle ait prise jusqu'à ce jour était une cigarette empruntée à une copine.

Lorsque l'illusion se coucha sur elle, elle eut même l'impression de ressentir son poids et ne put s'empêcher de pousser un long feulement lorsque le membre glissa lentement en elle. C'était du pur bonheur mais sa vue était de plus en plus trouble. Tout son corps répondait au plaisir et elle eut même le ressenti des va-et-vient en elle qui multiplièrent encore plus sa jouissance.

Mais la puissance des baies était telle que le sommeil finit par la gagner et elle sombra dans un monde peuplé de créatures magnifiques.

****

Il fallait impérativement qu'elle arrête de prendre ces petits fruits rouges. Elle ne voulait pas devenir accro même si le plaisir qu'elle avait ressenti était incroyable.

Elle était toujours allongée sur le dos alors que le soleil éclairait la pièce. Lentement, elle glissa sa main entre ses cuisses pour se caresser et constata qu'elle était tout humide.

En souriant, elle se dit qu'en vendant ses baies dans son ancien lycée elle se serait fait une petite fortune.

Elle se leva et mangea une mangue avant de l'aller se laver. Aujourd'hui elle essayerait d'aller trouver des crustacés car maintenant qu'elle avait des allumettes, elle pourrait essayer le petit barbecue dans le placard.

***

Durant les deux semaines qui suivirent, Tina finit par prendre ses marques. Elle se mit à vivre selon le lever et le coucher du soleil et essaya à plusieurs reprises de chasser ou de pêcher mais en vain. Les livres qui avaient été glissés dans sa caisse ne lui servirent absolument à rien et à part un crabe qu'elle réussit à manger après l'avoir cuit, elle continua à se nourrir de fruits.

Durant les quinze jours, il lui arriva parfois de manger des petites baies avant de se coucher mais le beau noir ne réapparut plus. Soit elle s'était trop habituée aux fruits,, soit ses rêves avaient évolué mais cela lui permettait tout de même de bien dormir.

De vivre toujours nue, la jeune fille avait pris un teint bronzé qui lui allait bien et elle se sentait de mieux en mieux. Tous les jours, elle allait à la plage pour se baigner une petite heure, observée de loin par l'homme de main qui n'avait toujours pas trouvé de solution.

Cela ne l'empêchait pas de se rincer les yeux et de fantasmer sur ce corps tellement tentant.

La jeune femme avait presque oublié sa vie d'avant, celle ou elle était obligée de se lever à heure fixe pour aller travailler, celle ou elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait à cause des qu'en dira-t-on.

Finalement, Tina était heureuse dans son île et la technologie ne lui manquait absolument pas.

Parfois elle pensait à ses parents et aurait bien voulu les avoir au téléphone mais elle savait que si elle le faisait fonctionner, elle perdrait l'île. Elle avait pris l'habitude, pour combattre la solitude, de parler à voix haute et parfois même elle se répondait. Ce n'était pas de la folie mais juste une façon pour elle de se sentir moins seule.

Elle avait aussi exploré son île en contournant la grande forêt, allant jusqu'aux falaises qu'elle avait trouvées majestueuses. Pourtant, son endroit préféré, c'était la plage et son sable fin où elle se rendait chaque matin et depuis quinze jours qu'elle était là, elle avait vraiment l'impression d'être en vacances.

Finalement, son petit atoll était vraiment magnifique et elle se dit que dans moins de six mois, lorsqu' il serait définitivement à elle, elle y ferait venir toute sa famille.

***

Il n'avait prévu que quinze jours de vivre, pensant que cela serait largement suffisant. Il s'était rationné mais maintenant ses provisions étaient presque épuisées. Il avait bien essayé de manger lui aussi ces petites mangues, mais pour lui ce n'était pas de la nourriture.

Pourtant, ce n'était pas le manque de victuailles qui le perturbait car il était habitué à se serrer la ceinture. Ce qui le tracassait, c'était la discussion qu'il venait d'avoir avec son patron par téléphone.

Simon Radisson voulait des résultats rapidement car il avait besoin d'argent. Ce qu'il lui avait demandé de faire ne lui plaisait vraiment pas car il s'était habitué à la jeune fille. Mais il savait qu'il n'avait pas le droit de refuser et ferait ce pour quoi il avait été payé, et bien payé.

Fouillant dans son sac il en sortit son pistolet et un rouleau de corde. Même s'il n'aimait pas l'ordre qu'on lui avait donné, il allait le rendre beaucoup plus agréable en s'amusant un peu avec la fille. Après tout, personne ne saura jamais ce qui se sera passé sur cette île.

Il mangea un peu avant de passer à l'action, préférant attendre que la nuit soit tombée pour agir. Ce serait plus facile s'il patientait qu'elle soit endormie. Il n'avait pas envie de lui courir après surtout qu'elle avait l'air assez sportive.

Lorsque la nuit tomba, il alluma sa torche mais ne voulait pas précipiter les choses. Il sentait l'adrénaline monter en lui maintenant qu'il allait passer à l'action et cela lui plaisait.

Il s'assit sur la souche morte à coté de laquelle il avait planté sa tente et laissa son imagination vagabonder. Même s'il aimait la nature, il commençait à en avoir vraiment marre de cette satanée île et il n'avait qu'une hâte, retourner à Paris et faire la fête avec ses potes

Lorsqu'il estima avoir attendu suffisamment, il se leva et prit la direction de la clairière, essayant de marcher le plus silencieusement possible. Il avait glissé son arme dans la poche de son short et tenait le rouleau de corde d'une main et la lampe de l'autre. Il savait qu'il en avait au moins pour quarante cinq minutes avant d'arriver à la cabane mais préférait y aller lentement pour ne pas se blesser.

Une sorte de joie sadique l'envahit lorsqu'il pénétra dans la clairière. La cabane était devant lui et la fille allait bientôt être à sa merci. Depuis le temps qu'il l'observait de loin il en était presque devenu obsédé.

Il se remémora les ordres comme quoi il devait tout faire pour qu'elle passe ce coup de téléphone et cela lui plaisait assez.

C''était la deuxième partie du plan qu'il n'aimait pas du tout.

Il devait la faire disparaître pour que l'on croie à un suicide et il détestait l'idée même s'il l'avait déjà fait dans le passé.

En rentrant dans la cabane il éteignit sa lampe torche. La lumière de la lune éclairait suffisamment l'intérieur. Lorsqu'il vit le corps nu étendu sur le matelas, il s'arrêta quelques secondes pour l'admirer.