Jung-Hyun & John 02 - Découverte

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Après leur première nuit, Jung-Hyun et John se redécouvrent.
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***Mardi***

Jung-Hyun extirpa sa main gauche de sa poche et regarda son portable. Il était sept heure quarante-trois. La rame de métro surpeuplée la ballotait énergiquement en direction du bureau dans une atmosphère étouffante chargée d'humidité. En face d'elle, sa propre silhouette de dressait vaguement en réflexion derrière la vitre de la porte.

Elle reconnut son visage familier, son imperméable bleu qui recouvrait son tailleur. C'était bien toujours elle, il n'y avait pas d'erreur possible. Et pourtant quelque chose avait profondément changé dans cette femme.

John restait imprimé sur ses rétines et gravé dans son esprit. Où cette histoire la mènerait-elle? Allait-il repartir pour ne plus jamais donner de nouvelle? Regrettait-elle cette nuit qu'elle avait passée avec le Canadien?

La femme derrière la porte n'avait aucune réponse à lui donner. Le train s'immobilisa, elle descendit avec le flot de passager.

Arrivée au bureau, quelques dossiers brûlants l'attendaient. Un lot défectueux de cinq mille courroies de machines à laver exigeait remboursement, des kits de vis incomplets retardaient une livraison, une nuance de peinture était en rupture de stock nationale... Cependant aucun joint, aucune livraison ni aucune facture ne parvenait à chasser John de son esprit.

De temps en temps, elle jetait un regard par la fenêtre pour se reposer les yeux. Elle y voyait les arbres aux branches qui se dénudaient sous les coups de vent irréguliers, leurs feuilles alourdies par la pluie s'aplatissant à terre.

John était-il dehors par ce temps? Elle l'imaginait vêtu d'un casque de chantier et d'un gilet fluo, détrempé, guidant ses hommes à travers la tempête et la boue.

Elle fixa l'écran noir de son portable posé sur son bureau. Il repartirait vendredi. Son passage aussi inattendu que soudain n'aura finalement été qu'un bref rayon de soleil. Elle soupira en se replongeant dans son ordinateur.

Les emails, les réunions et les appels s'enchainèrent jusqu'à midi et demi. Puis son équipe quitta le bureau pour aller manger quelque part au pied de l'immeuble. Elle les regarda partir ; comme à son habitude elle mangerait des restes froids, seule en face de son ordinateur.

Tout à coup, elle saisit le téléphone.

« Tu es dehors par ce temps? » écrit-elle.

Mais elle hésita quelques minutes avant d'envoyer son message. Elle repensait à la soirée qu'ils avaient passé ensemble.

En apparence John n'avait pas beaucoup changé en quinze ans. Elle revit face à elle son visage carré, son nez aquilin et ses arcades saillantes qui ressortaient comme un T sur sa figure, ses yeux bleu-gris pénétrants. Ses traits étaient devenus plus matures, son regard avait gagné une sorte de profondeur qui dégageait un sentiment de volonté et de décision. Pour ceux qui ne le connaissaient pas il pouvait passer pour un autoritaire, alors qu'au fond c'était quelqu'un de sensible et d'attentionné.

Lorsqu'elle l'avait connu des années plus tôt il avait déjà cette bouille avantageuse. Il était gentil, un peu timide. Ils avaient été proches, ils avaient partagé leurs sentiments.

A cette époque déjà, elle devait reconnaitre que John se catégorisait définitivement dans les occidentaux sexy. Cependant cela n'était pas encore assez pour faire de lui un bon boyfriend material. A ce moment-là en tout cas, elle recherchait un autre type de garçon.

En y réfléchissant des années plus tard, elle avait ressenti un peu de honte, car à cet âge elle avait préféré poursuivre quelques relations plus puériles qui ne lui avait rien apportées.

Elle regardait dehors, une bourrasque secoua les vitres. Elle pressa le bouton send de son téléphone.

Les souvenirs de leur jeunesse se mêlaient à ceux de leur récente retrouvailles. Elle se revit assise devant lui, les seins à l'air, cuisses écartées sous sa robe. Le regarder lui faire l'amour était peut-être encore plus jouissif que le plaisir lui-même, ou en tout cas le premier avait largement contribué au deuxième.

Jung-Hyun ne pouvait pas se venter d'avoir beaucoup d'expérience, cependant elle devinait que l'âge et l'expérience avait dû bonifier ce garçon. Il avait la patience pour faire jouir une femme. Il était séduisant. Il aurait pu avoir n'importe quelle fille plus jeune et plus belle mais c'est elle qu'il avait choisi.

Elle ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une pointe de fierté en y pensant ; en le revoyant s'appliquer à satisfaire son plaisir. Le souvenir de cet homme grand et nu, virile et puissant en elle chatouillait encore tous ses nerfs.

Elle guettait son téléphone tout en avalant son déjeuner, mais l'écran du portable demeurait inexorablement noir.

Les minutes s'écoulaient dans le silence bercé des bourrasques d'octobre qui s'écrasaient contre les fenêtres. Une question trottait au fond de son esprit : qu'est-ce qu'il pouvait bien trouver en elle?

Elle n'avait rien de plus que n'importe quelle femme. Contrairement à beaucoup d'autres elle ne s'était pas fait refaire les dents, ni l'arcade du nez, ni le pli des paupières.

De l'extérieur elle n'était qu'une ordinaire trentenaire allant sur sa fin dont le visage n'avait rien de remarquable.

De l'intérieur, sa vie entière n'était plus faite que de frustrations et de pièces détachées.

La pause s'écoula, ses subordonnés remontaient un par un pour regagner leurs bureaux.

Elle repensa à ce qu'il lui avait dit lorsqu'elle l'avait recontactée. La vie intime de John n'avait sans doute pas beaucoup plus de relief que la sienne. Il passait une semaine loin de chez lui, se changeait les idées avec elle pour se remonter le moral puis il repartirait probablement comme il était arrivé.

Il ne la recontactait pas, l'anxiété la gagnait. Est-ce qu'elle n'avait pas fini par devenir elle-même une pièce de rechange? Peut-être même un consommable?

John était riche et beau, il était sans cesse aux quatre coins du monde. Sans doute qu'il devait avoir une ou deux filles pour garnir son lit dans chaque ville qu'il visitait. Elle l'imaginait à présent au fond d'un lit immense entouré de deux gamines aux cheveux blonds parfaits. Et dire qu'elle se croyait spéciale!

La vision des deux idiotes de dix-neuf ans en train de le chevaucher grandit en elle. John devenait malgré lui le protagoniste d'un de ses pornos favoris. Comme dans le film, ses filles lui faisaient assurément plein de trucs inimaginables.

Ces échafaudages de pensées mirent Jung-Hyun de très mauvaise humeur. Et le comble, c'est que ça l'excitait.

Elle s'engouffra rageusement en réunion. On lui présenta le suivi de réception des factures du mois. Il y avait des retards de paiement, des montants que les clients contestaient. Sa frustration se cristallisait en elle, car les performances mensuelles du service en seraient affectées.

Elle recadra l'équipe. Qui n'insistait pas suffisamment? Il fallait relancer, rappeler, menacer de pénalités si besoin! Mais à vrai dire, à tous ces problèmes personne ne pouvait rien.

Un employé passait en revue les livraisons planifiées pour la semaine suivante quand enfin son téléphone vibra bruyamment sur la table, déchirant la monotonie de la présentation. Le message s'afficha à l'écran :

« Non, je suis au bureau. Coincé en réunion depuis 9h. Comment vas-tu? »

Tout de suite après un deuxième message s'afficha.

« On se retrouve ce soir à mon appartement? »

Les têtes s'étaient machinalement tournées vers le téléphone, et bien que tous ne parlaient pas anglais il était certain que quelques collègues sauraient déchiffrer le sens de la question.

Elle se redressa subitement pour attraper le portable. Elle jeta regard dissuasif autour de la table qui intimida les indiscrets.

—Continuez, fit-elle sèchement.

Le portable vibra à nouveau dans sa poche. Elle se sentait soulagée et à la fois, elle en voulait à son canadien de lui répondre si tard. Et en plus, il tombait mal.

Elle écouta le reste de la réunion d'une oreille distraite, car le message de John la préoccupait. Chaque occasion de se voir comptait, cependant son mari et son fils seraient à la maison. Cette fois-ci elle ne pourrait pas passer toute la soirée avec John comme elle l'avait fait la nuit dernière.

Les deux filles accrochées à John par toutes ses extrémités avaient complètement disparu de son esprit, mais la frustration restait là, comme une tâche.

La réunion se termina, il était quinze heures.

Ils échangèrent par messages instantanés. John avait bien fait son travail, il attendait l'analyse des données par ses collègues au Canada. Il s'agissait de déterminer si telle colline était suffisamment stable pour accueillir les installations. Sauf surprise, jugeait-il, il pourrait signer le démarrage du chantier dès jeudi et repartir vendredi comme prévu.

Le soir, il serait au restaurant avec ses collègues et clients et proposait à Jung-Hyun de passer à son appartement après.

Mais ce n'était pas possible, se désolait-elle.

« A quelle heure quittes-tu le travail? » envoya-t-il.

Elle réfléchit, et conclu que puisqu'il était libre jusqu'au soir il fallait se voir dès maintenant. John prendrait un taxi et passerait la chercher. De son côté, elle prétexterait un rendez-vous avec un fournisseur pour s'éclipser plus tôt du bureau. Le plan fut acté.

Ce rendez-vous impromptu fit des airs curieux parmi son équipe, mais comme on la savait de mauvaise humeur personne ne se risqua à lui demander le nom de ce fameux fournisseur.

« Tu ne sortiras pas la tête du taxi, d'accord? Mes collègues me guettent, » lui écrit-elle.

Le taxi de John arriva vers seize heures au pied de son immeuble. Elle descendit et en effet, elle pu apercevoir les silhouettes de ses subalternes filer comme des ombres lorsqu'elle leva les yeux vers les vitres du troisième étage.

John l'attendait à l'intérieur.

***

Il la regarda monter à bord avec étonnement. En voyant cette femme en tailleur noir ajusté s'avancer vers la voiture il s'était d'abord demandé s'il s'agissait bien de Jung-Hyun.

Elle avait l'air stricte et sévère. Son costume formel de salariée la transformait en quelqu'un d'entièrement différent. Il lui était difficile de reconnaitre la femme qui était sorti si jovialement avec lui le soir précédent.

Il resta perplexe pendant quelques instants. C'était là encore une nouvelle facette d'elle qu'il ne soupçonnait pas ; lui qui croyait connaitre Jung-Hyun en faisait la déstabilisante expérience.

Elle semblait de mauvaise humeur. Elle posa son sac à main et son imperméable entre eux deux, puis elle se laissa tomber sur le dossier du siège, croisant ses jambes sous sa jupe. Elle ne lui avait encore adressé ni un regard ni un mot.

Le taxi, à qui John avait déjà donné l'adresse, s'élança.

Elle remonta enfin la tête vers lui avec une moue préoccupée.

—Je dois être rentrée à la maison à dix-neuf heures, dit-elle.

—Il faudra faire avec.

Elle ne répondit pas. Elle retourna la tête vers la route qui défilait devant eux, immobile. De son index et son majeur, Jung-Hyun tapotait impatiemment l'accoudoir de la portière.

—Donc ton projet avance bien?

Il soupira silencieusement. Il savait ce que cette question impliquait.

—Oui. Mon travail ici sera terminé jeudi.

John ne l'avait pas vu depuis une quinzaine d'années et pourtant il lui semblait qu'en cet instant il pouvait lire ses pensées comme dans un livre. Elle fixait à nouveau la route. Aussi impénétrable que son visage s'efforçait de paraître, les muscles serrés de sa mâchoire trahissait imperceptiblement la tempête dans son esprit.

—Je te promets que je reviendrai dès que je pourrais.

Elle resta immobile. Ses lèvres se pincèrent. C'était une chose de ressentir la peine de devoir quitter son amie, mais la voir souffrir par sa faute devenait terrible.

Tous les traits du visage de la Coréenne se déformèrent d'un chagrin silencieux. Son menton se mit à trembler. Elle s'effondra tout à coup contre son épaule.

John l'accueilli. Son visage serré revêtait une beauté admirable et dramatique. Il l'entoura de ses bras et la consola sans un mot pendant plusieurs minutes.

Il voulu lui dire qu'il serait toujours là pour elle, mais ne put se résoudre à ce mensonge. Il partait dans quelques jours, il ne pourrait au mieux revenir que dans plusieurs mois et entre-temps, il ne serait là que par téléphone.

Ils restèrent enlacés silencieusement pendant le reste du trajet sans qu'aucune larme ne s'échappe de la figure serrée de la femme.

Au dernier kilomètre, la cadre reprit ses esprits. L'indifférence froide avait retrouvé son visage. Elle se releva, disciplina se cheveux et la veste de son tailleur. Elle eut un soupir irrité en le fixant des yeux.

—Tu m'énerves, dit-elle. Maintenant mes employés vont se douter de quelque chose.

—Ça t'embête qu'ils sachent que tu as une vie?

—Ça m'embête qu'ils se racontent des histoires derrière mon dos. Je les entends d'ici inventer tout un tas de trucs lubriques sur mon compte.

John esquissa un demi sourire.

—Et ça te fait rire? dit-elle d'un ton irrité.

—Il est possible qu'on leur donne raison.

Jung-Hyun lui assena un coup de poing sur l'épaule, un sourire doux-amer sur le visage.

—Gros dégelasse.

Le taxi s'immobilisa devant l'entrée de la résidence.

***

La femme en tailleur accrocha son imper et son sac à main au porte-manteau. Elle était suivie du canadien qui, derrière elle, retirait ses chaussures.

Les épais nuages s'étaient entrouverts et le soleil couchant projetait ses rayons orangés à travers l'appartement.

Elle s'avança dans la cuisine, fixant d'un regard impassible le plan de travail sur lequelle il l'avait fait jouir avec tant d'hardiesse. Son cœur s'accélérait de lui-même.

Elle se retourna vers lui, un air théâtralement glacial sur la figure.

—Alors?

Il dévisageait l'asiatique. Sa jupe serrée et la veste sobre épousaient agréablement ses formes.

—Alors tu es ici parce que ton mari ne prend pas bien soin de toi.

—Je n'ai pas envie d'entendre parler de lui.

—Pourtant tu es tellement belle, c'est vraiment le dernier des imbéciles.

Il s'approcha d'elle, traversant les ombres de la lumière rasante. Un petit sourire taquin traversa les lèvres de la femme qui levait la tête vers le grand Canadien. Le soleil mourant dans l'horizon montagneuse éclairait dramatiquement son visage en faisant ressortir ses traits masculins.

—Et toi, comment comptes-tu prendre bien soin de moi? dit-elle.

Il était presque collé à elle, fixant sa paire de pupilles noires sous ses paupières bridées.

—On va faire des choses qu'il ne te fait pas.

Il posa ses paumes sur les hanches de la femme. A son contact, le souvenir de leur dernière aventure lui revint entre les cuisses.

—Ah oui?

—Tu meurs d'envie d'essayer tout un tas de choses.

—Tu es bien sûr de toi, John.

—Je peux lire tes pensées au fond de tes yeux.

Un sourire licencieux illumina la femme que l'excitation commençait à envahir.

—Alors qu'est-ce que tu attends? Fais-moi tout ce que tu y vois.

Il la guida vers la chambre baignée de lumière chatoyante où un grand lit les attendait.

Il adossa la femme en tailleur contre le mur à l'opposé de la fenêtre. Il la saisit par ses frêles poignets et lui leva les deux bras au-dessus de la tête. D'une de ses mains il retenait les deux avant-bras de Jung-Hyun en l'air contre le mur, laissant la deuxième libre d'explorer le corps de l'asiatique.

Dans cette posture, à nouveau à la merci de l'homme, l'excitation continuait de monter en elle.

Il regardait le doux visage de l'asiatique, sa bouche à demi ouverte respirant de plus en plus fort, ses yeux invitants.

Il descendit sa grande main le long du flanc de la femme, la passa sous la veste, caressant sa taille.

Elle réagit en tressaillant sous les attouchements de l'homme. La voir se débattre inutilement était un magnifique spectacle.

Il pencha sa tête vers elle et colla ses lèvres sur les siennes. Il remonta sa main entre ses épaules, à la base de son cou délicat tout en l'embrassant.

Elle inspirait et expirait fort par le nez, sa bouche étant entièrement obstruée par la langue de John qui s'enroulait autour de la sienne.

Il glissa sa main vers le col de son chemiser et entrepris d'en défaire les boutons un à un. Arrivé au quatrième niveau, il senti le soutien-gorge sous ses doigts. Il continua, dépassa le nombril.

À chaque bouton il la sentait se raidir par réflexe. Son ventre était sensible et chaque caresse la chatouillait délicieusement. Il la sentait qui tentait d'abaisser les bras lorsque la sensation devenait trop forte, mais il lui tenait inflexiblement les poignets fixés au-dessus de la tête.

Enfin il arriva au dernier bouton. Le chemisier de Jung-Hyun était entièrement ouvert à présent. Il passa sa main à l'intérieur, caressant son ventre. Puis il remonta dans son dos et dégrafa habilement le soutien-gorge.

Elle senti ses seins se libérer de leur carcan. Ses tétons déjà durs frottaient librement contre les bonnets lâches. Si la main de John qui explorait son buste éhontément poursuivait sur sa trajectoire, il finirait par trouver ses mamelons excités sous sa paume.

Leurs bouches toujours soudées l'une à l'autre, elle senti ses grands doigts atteindre la chair tendre de ses seins. Lentement, il remontait contre la délicate et bouillonnante enveloppe graisseuse.

Il décolla sa bouche de la sienne. Sa main poursuivait inexorablement sa montée le long de sa poitrine. Le visage de John était à contre-jour et seuls ses yeux de lion dominant perçaient à travers l'ombre. Il la fixait comme une proie qu'il s'apprêtait à dévorer avec une lenteur cruelle.

Elle senti l'index et le majeur de l'homme qui labouraient ses chairs mammaires en montant millimètre par millimètre. Ses deux doigts formaient un V qui glissait sur sa peau, entre ses phalanges se dressait le téton nu, à vif, qui lui titillait les sens.

Il s'immobilisa. Elle vit un sourire malin parcourir le visage de l'homme à travers la pénombre.

Puis ses deux doigts se refermèrent sur son mamelon, en pinçant délicatement la pointe.

Elle laissa échapper un léger gémissement. Il la fixait toujours, et les deux doigts l'enserrèrent plus fermement.

Elle senti son entre-jambe fondre petit à petit, ses nerfs entièrement éveillés inondaient son cerveau de sensations décuplées.

La paume du mâle glissa entièrement contre son sein. Il la malaxa pendant quelques longues minutes, caressant chaque détail de la base de ses poitrines aux contours de ses auréoles excitées.

Sa fente, déjà, abreuvait sa culotte.

Après l'avoir correctement échaudée, il lâcha ses seins. Elle senti la puissante main descendre vers ses jambes, qu'il palpa au-dessus des genoux.

Lentement à nouveau, elle le senti qui remontait vers le haut, effleurant la peau douce et érogène de l'intérieur de ses cuisses.

Sous les caresses chatouillantes de cette main elle ne put s'empêcher de refermer ses jambes avec un petit rire réflexe. Son corps barrait de lui-même le chemin de son sexe à l'intrus effronté.

—Ouvre les cuisses, ordonna-t-il.

Le ton implacable de sa voix fit descendre entre ses reins une bourrasque de désire obscène. Bataillant contre elle-même, elle écarta ses deux cuissots tremblants.

Il poursuit sa route le long de ses abducteurs. Son corps avait perdu absolument tout souvenir de ce que pouvait lui faire éprouver la main d'un homme remontant ses chairs à fleur de peau.

Chaque terminaison nerveuse que le bout de ses doigts atteignait déclenchait dans ses muscles l'impérieux instinct de se refermer. Mais luttant de toute ses forces elle parvint à se retenir, car il le lui avait ordonné.

Elle pouvait deviner le plaisir sadique qu'il éprouvait à la regarder se débattre contre elle-même, faisant durer chaque seconde de son supplice. Il la maintenait dans cette posture, les deux mains fermement maintenues contre le mur au-dessus de sa tête.

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