Harcèlement 04

Informations sur Récit
Mes tourments commencent.
6.7k mots
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3.2k
1
Récit n'a pas de balises

Partie 4 de la série de 6 pièces

Actualisé 12/16/2023
Créé 09/09/2023
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Une fois par semaine je crois.

_ Tu devrais penser à le faire épiler au Lazer. La, tu serais tranquille.

_ J'y ai déjà pensé, mais il paraît que c'est douloureux.

_ Et alors

_ Oui c'est vrai, on s'en fout.

Je suis debout, nu, elles manipulent mon sexe dans tous les sens. Karla est beaucoup plus douce que Patricia. Elles parlent de moi comme si je n'étais pas là.

Je trouve Karla différente, elle est beaucoup plus sûre d'elle. Sa robe n'est pas froissée, son léger maquillage n'a pas bougé, ses cheveux ne sont pas en bataille. Elle ne sent pas le sexe. Je n'ai pas l'impression qu'elle a fait des folies de son corps cette nuit. Aurait-elle raconté des histoires avant de sortir? Je n'ose pas lui demander. En même temps dans le contrat il est spécifié que je n'ai droit à la parole que si l'on m'interroge. Est ce que ma domination a déjà commencé? Oui bien sûr.

_ Bien! Sur ses belles paroles Patricia, je suis fatiguée, je vais me coucher. Demain à 13 heures j'ai envie d'un brunch. Entendu Charles!

_ Oui. Bonne nuit mon amour.

_ Bonne nuit Charles.

_ Très bonne idée. Je ne vais pas tarder moi aussi. Bonne nuit, Karla à demain. Charles va chercher mon sac il est dans l'entrée.

_ Bien Madame Patricia.

_ Charles, demain matin pour le brunch, je veux que tu connaisses par cœur chaque article du contrat. Je te donne un autre exemplaire. Il est pour toi. Tu pourras même l'encadrer si tu veux. Karla l'a déjà signé. Sur celui là, tu signes chaque article. Amuse toi bien. Bonne nuit Charles.

_ Bonne nuit Madame Patricia.

Je n'ai plus du tout sommeil.

Je range rapidement le salon. Je m'installe dehors, le soleil commence à se lever.

Le contrat à la main, devant un café, je reprends article par article. J'ai toujours eu une bonne mémoire. Apprendre par cœur n'est pas compliqué surtout quand on est motivé. Après mon troisième café, je connais le contrat par cœur. Il est 6 heures. J'ai passé moins d'une heure pour l'apprendre.

J'ai encore du temps avant d'aller faire les courses.

L'idée de l'encadrer est une drôle d'idée, mais je la trouve bien. Je récupère une ancienne affiche sous verre, que j'avais prévu de jeter. Le cadre convient parfaitement. Les deux feuilles sont à la bonne dimension. Je l'accroche sur la porte de ma "cellule" à l'intérieur.

Un long passage par la salle de bain et les toilettes. Je sors tout lisse et tout propre de partout. Je veux être prêt à toutes éventualités. Dans le contrat, il est spécifié que mon Épouse peut utiliser mon corps comme elle veut. Tous mes orifices doivent être propres en permanence.

Je déambule dans la maison sans faire de bruit. Je suis content, la maison n'a jamais été aussi propre et bien rangée.

Sur la table de l'entrée il y a un billet de 50 euros à côté de mes clés de voiture. Mon épouse a pensé à tout. Heureusement que j'ai moi aussi pensé à prendre des vêtements pour aller faire des courses.

C'est une sensation étrange de sortir de la maison habillé, de rencontrer des gens. Je me sens à la fois honteux, gêné et excité de porter ma cage de chasteté. Il y a du monde à la boulangerie. En faisant la queue je me récite le contrat. Je ne fais pas trop attention aux autres. Je reste dans mon monde.

C'est à l'épicerie bio, que l'angoisse est montée d'un cran. Mon panier à la main je choisis mes légumes quand je suis interpellé par la femme à côté de moi.

_ Bonjour Charles, comment vas-tu?

_ Euh! Bonjour Céline.

_ Ça va?

_ Oui oui, excuse moi j'étais dans mes pensées, je ne t'avais pas vu.

_ Je vois ça. Comment va Karla?

_ Très bien merci.

_ Tu lui rappelles que je passe jeudi. C'est moi qui covoiture cette semaine.

_ Parfait, je lui passe le message. Bonnes courses et bonne journée.

_ Oui merci à toi aussi.

Céline est une voisine. Elles sont proches avec mon épouse. Fraîchement divorcée, son mari est parti avec une femme plus jeune. Elle a passé beaucoup de temps chez nous. Entraide féminine. Trois couples parmi nos connaissances ont divorcé ses 2 dernières années. L'approche de la cinquantaine. A chaque fois se sont les maris qui sont partis avec des femmes plus jeunes.

Elles sont un petit groupe de 6 femmes. Elles ont entre 36 et 55 ans. Elles se voient régulièrement. Elles s'organisent des sorties, des repas, des weekend entre " filles ". Le jeudi c'est leur soirée Pilates, entraînement physique et sportif. Mais c'est surtout un bon moyen de se retrouver entre copines.

Cette rencontre a réveillé mon angoisse.

Je lève la tête, je ne vois autour de moi que des regards féminins. Il n'y a que des femmes. Je suis le seul homme. Elles me regardent toutes. J'ai l'impression qu'elles savent toutes que je porte une cage de chasteté sous mes vêtements. Non ce n'est pas possible, je deviens paranoïaque. Elles ont toutes un drôle de sourire quand elles me salut.

Il faut vite que je sorte de là. Je sens une montée de panique, j'ai très chaud, je transpire. Je bredouille quand la jeune femme derrière sa caisse me parle. Je suis incapable d'aligner trois mots cohérents.

Qu'est ce qui m'arrive? Vite, je dois sortir de ce magasin. Être entouré de toutes ses femmes me mets très mal à l'aise.

Ouf! Je suis dans ma voiture. Mes mains sont moites. Mon cœur doit palpiter à 200. Je dois me calmer. Comme un mantra je me récite le contrat.

C'est là que je réalise ce qui m'a fait paniquer. L'article 26. Ma maîtresse a le pouvoir de dévoiler notre dynamique de couple à qui elle veut. Non ce n'est possible. Si elle le décide, Karla peut m'exhiber devant toutes ses copines. Je ne suis pas du tout sûr d'être capable de supporter une telle humiliation. Pourtant j'ai signé ce contrat. J'ai paraphé chaque article.

Mais qu'est ce que j'ai fait? A quoi je me suis engagé?

Le portail chez moi fermé, je commence à respirer. Je suis enfin en sécurité. Avant de sortir les courses de la voiture je me dénude. Je dois rester nu en permanence dans l'enceinte de la maison, sauf indications de mon épouse. C'est l'article 15. J'irai récupérer mes affaires plus tard. Je dépose les factures et le reste de monnaie sur la table de l'entrée. Je déballe les courses commence la préparation du brunch.

Il est midi trente, j'ai très faim. Le rouleau de printemps est loin derrière moi. Je mange un sandwich, bois un café. J'entends du bruit dans la salle de bain.

13 heures la table dans le jardin est installée. Il fait beau, même chaud. Le soleil va taper fort aujourd'hui. Patricia sort la première suivie de mon épouse.

Elles sont en pyjama, un petit short et un chemisier en satin noir pour Patricia, une nuisette verte pour Karla. Je les trouve très sexy. Elles sont vraiment très belles.

_ Bonjour Madame Patricia.

_ Bonjour Charles.

_ Bonjour mon amour.

_ Bonjour Charles.

Elles s'installent, je les sert, elles se mettent à parler toutes les deux. Je reste derrière elles. Je ne suis plus qu'un serveur. Je remplis leur verre, leur tasse à café, leur assiette,... Le repas pris, elles se sont levées sans un mot pour moi.

Une trentaine de minutes plus tard, elles sortent de la maison en paréo direction la piscine. Devant moi sans aucune gêne, elles s'installent. Elles sont nues! Elles se sont allongées sur des transats de la piscine. Patricia est intégralement épilée. La situation est démente. Je suis à côté de deux magnifiques femmes nues. Mon excitation n'est pas passé inaperçu. Ma tentative d'érection les fait beaucoup rire.

_ Tu as des fuites mon petit mari. C'est bien, tu as le bon réflexe. Il ne faut pas gaspiller. Lèche bien tes doigts...

_ Tu comprends Karla, maintenant, l'intérêt de la cage de chasteté.

_ Pas trop en fait.

_ Honnêtement, tu m'aurais laissé bronzer nue avec ton mari à côté?

_ Non, je ne pense pas.

_ Là, tu es rassurée. Tu sais que tu risques rien. Il a beau être excité comme un bouc en rut il ne peut pas se soulager, il ne peut rien faire.

_ Mais ça peut le rendre agressif?

_ Certain hommes oui mais pas ton mari. Tu vois son excitation, même s'il ne peut pas bander. Sa bite remplie totalement sa petite prison. Et en plus, Il coule sans se toucher g. Je suis sûre qu'il apprécie beaucoup. Demande lui.

_ Charles, tu en penses quoi?

_ Euhhhh. Ça va mon amour.

_ Charles, tu peux parler librement. Tu dois toujours répondre avec honnêteté.

_ Merci Madame Patricia. C'est très troublant en fait. C'est vrai que je suis très excité mais quel homme ne le serait pas?

Je suis devant deux magnifiques femmes. Merci de m'offrir ce fabuleux spectacle.

_ Mais Charles, tu es un homme, je te connais depuis plus de 25 ans. Tu as une très belle bite, tu sais t'en servir divinement. Tu n'as pas envie de... Je ne sais pas moi. De nous baiser?

_ Mon Amour, c'est peut être difficile à comprendre mais non.

_ Comment ça! Nous ne sommes pas baisable pour toi?

_ Oh! Mais si bien sûr. Si c'est ce que tu veux et si tu me le demande.

_ Mais c'est n'importe quoi. Tu veux nous baiser oui ou non?

_ Karla, ne t'énerve pas. Ton mari est dans un état d'esprit particulier. Tu sais j'ai lu toutes ses histoires. Je pense le comprendre mieux que toi en ce moment. Il est profondément amoureux de toi. Depuis vendredi tu réalises ses désirs, ses phantasmes.

Il a signé un contrat ou il s'engage à obéir à toutes tes demandes. Il veut te plaire. Il est prêt à satisfaire tous tes caprices, tous tes désirs. Peu importe ce que tu lui demandes. Tu sais quel est son plaisir, ce qui lui plaît, ce qui l'excite en ce moment?

_ Non.

_ Je suis sûre qu'il a envie de répondre à tout ce que tu lui demandes. Essaie. Amuse toi, on en reparle plus tard. Je suis certaine que tu vas aimer.

_ OK! Charles! Fait nous des cocktails mais peu alcoolisés...

_ Oui mon Amour.

_ Installe le parasol là...

_ Déplace les transats. Non pas là. Là...

_ Va chercher mes lunettes de soleil...

_ Passe de la crème sur mon corps...

_ Commence par mes pieds...

_ Arrête, ne touche pas à mes seins....

_ Masse mes fesses....

_ Occupe toi de Patricia maintenant. Fait lui un massage. Applique toi...

_ Va nous chercher à boire...

_ Pas assez de glaçons. Je dois tout t'expliquer! ...

_ Mon téléphone...

_ Tu peux t'installer là-bas. Met toi à genoux. Redresse toi...

_ Ma serviette! Tiens la. Oui c'est bien. Quand je sors de l'eau je la veux. Prend celle de Patricia aussi...

_ Attend nous devant les marches. Ne bouge plus...

_ L'eau est excellente. Tu ne trouves pas?

_ Oui c'est un régal de se détendre dans l'eau avec ces chaleurs.

_ Il faut que je fasse installer un jacuzzi. Sa place est prévue, oui juste là...

_ Ta piscine est chauffée?

_ Oui bien sûr. Charles a fait installer des panneaux solaires il y a deux ans. A quelle température as tu réglé l'eau?

_ 29 degrés mon amour.

_ C'est parfait, surtout après une nuit blanche. Rien de tel pour se détendre...

_ Je trouve aussi...

_ Essuie moi bien, sèche moi partout. Je déteste être mouillée...

_ Laisse nous. Revient dans vingt minutes...

_ Pourquoi nos verres sont vides?

_ Tu mets trop de temps...

_ Aller file...

_ 20 minutes ce n'est pas 22...

_ Nos verres sont vides....

_ Ce cocktail n'est pas très bon, refait le ...

Toute l'après midi Karla m'a ordonné de faire telle ou telle chose.

Patricia ne m'a plus adressé la parole. Elle a résumé parfaitement mes pensées. Elle me connait trop bien.

J'ai passé mon temps à courir, quand je n'étais pas à genoux, en plein soleil à quelques mètres devant elles. J'ai été autorisé à mettre un chapeau pour protéger mon "crâne lisse".

Karla ne m'a pas permis de me rafraîchir dans la piscine. Il a fait très chaud. Je suis épuisé. Je n'ai dormi que 4 heures cette nuit. Jusqu'où va elle pousser mes limites.

J'ai l'impression d'être en mode robot. Je ne réfléchis plus, je fais ce qu'elle me dit de faire. Je prépare le repas du soir. Je grille même des brochettes au barbecue. J'ai mangé seul dans la cuisine entre leur plat et leur dessert. Elles ont mangé dehors. Pour le café, je suis resté à genoux au pied de la table. Je crois que je me suis endormi à un moment car j'ai entendu la voix de Patricia raisonner fort à mes oreilles.

_ Charles! Charles! Charles!

_ Euhhhh? Oui? Madame Patricia.

_ Je t'écoute.

_ Quoi?

_ Je t'écoute.

_ Oui, je n'ai pas entendu. Excusez moi. Vous voulez quoi?

_ Tu devais apprendre quelque chose. Non? Je t'écoute. Je n'aime pas du tout me répéter.

_ Excusez-moi Madame Patricia. Je me suis assoupi.

_ Redresse toi, les mains derrière ton dos, baisse les yeux.

_ Contrat d'appartenance. Article 1 je suis Charles Z.. je suis marié à Madame Karla Z... j'habite au numéro 27 rue... Je m'engage à respecter...

Je récite mot par mot les trente articles que j'ai répété en boucle toute la journée dans ma tête. J'ai vu qu'elle tenait le contrat sans ses mains. Je ne sais pas pourquoi mais dire à voix haute tous ses mots, toutes ses phrases me plonge dans une sorte de transe. Mon corps s'est redressé, ma fatigue a disparu, mon sexe lui aussi tente de se dresser. J'ai la tête baissée pourtant je ressens les regards intenses de mon épouse et de Patricia.

Elles se sont rapprochées. Je vois leur pieds. Quand je termine, la main de mon épouse me caresse la tête.

_ C'est très bien mon chéri, je suis très fière de toi. Va t'allonger. Tu l'a bien mérité. Tu peux dormir tranquille, tu as été parfait. On va passer te voir tout à l'heure.

Elle a attrapé ma barbichette, elle a relevé ma tête. Son visage est magnifique. Elle me regarde avec amour.

_ Merci mon Amour, je t'aime.

_ Relève toi mon chéri, moi aussi je t'aime.

Elle me serre dans ses bras, m'embrasse sur la bouche. Ses lèvres sont magiques. C'est un baiser intense. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti un désir aussi fort de mon Épouse.

Des larmes coulent sur son visage comme sur le mien. Elle me tient la main, m'accompagne jusqu'à mon lit dans le garage. M'embrasse en me disant qu'elle m'aime. Je me suis endormi avec ses lèvres sur les miennes...

Ail! On m'arrache les couilles? Je ne rêve pas? La douleur est bien réelle.

Pourquoi? Qui? Non! Merde! Ce n'est une érection nocturne. Ma cage est une torture. Où je suis?

Encore un réveil un violent. Un passage par les toilettes calme très rapidement ma tentative d'érection.

Il est 5 heures. Ça va devenir une habitude. 10 minutes après je suis de retour dans le lit. Je m'endors aussi vite que je me suis réveillé. J'ouvre les yeux 2 minutes avant la sonnerie du réveil, programmée à 7h30. La maison est silencieuse. Sur la porte intérieure de ma "cellule", il y a un mot scotché.

{ Mon Chéri, petit déjeuner à 9h30. Demain ça va être une journée difficile pour toi.

Tu dois être lisse et propre de "partout".

Je t'aime. }

Que va t'il m'arriver? Journée Difficile?

Il faut que j'arrête de me poser autant de questions. C'est une torture psychologique que je m'infflige tout seul. Je ne suis plus maître de ce qui peut m'arriver. Je dois faire confiance à mon Épouse. Elle m'aime, elle ne mettra jamais mon intégrité physique et mentale en danger, c'est un extrait de l'article 29 du contrat. J'essaie de me rassurer comme je peux.

Je passe un long moment sous la douche et sur les toilettes. Je suis propre de partout.

Le petit déjeuner pour mon épouse et Patricia est prêt à l'heure. J'ai été chercher du pain et des viennoiseries. J'attends patiemment qu'elles se lèvent. Patricia est la première debout, comme la veille son ensemble en satin lui va à merveille. Karla arrive quelques minutes plus tard. Je leur sert le petit déjeuner dehors en terrasse.

_ Charles, quand tu auras fini le service, va dans le garage. Vide l'établi et déplace le dans la longueur face à la porte. Revient nous voir quand ce sera fait.

_ Bien Madame Patricia.

Elles sont étrangement silencieuses, durant le petit déjeuner. J'ai débarrassé, nettoyé, rangé la cuisine, je suis dans le garage. Les outils sont vite rangés dans des cartons. L'établi est assez lourd, le plateau est en bois massif. Il fait 15 centimètres d'épaisseur. Les pieds et le socle sont en fer forgé. Nous étions quatre pour l'installer. C'est un ancien étal de boucher des années 50. Le déplacer me demande beaucoup d'efforts. Je ne sais pas ce qu'elles ont prévu. Je me doute qu'il va servir pour moi. Je monte dessus, allongé, assis, debout. Il ne bouge pas. On peut en faire le tour très facilement. Il y a beaucoup de place autour.

Je sens une angoisse montée en moi. Je prends mon temps avant de les rejoindre.

Karla est dans le jardin sur son téléphone. Patricia n'est pas là. J'attends devant mon épouse. Droit les mains derrière mon dos. Elle lève les yeux me regarde.

_ Les mains sur la tête. Tourne toi. Écarte les jambes. Penche toi en avant. C'est bien ne bouge plus. Redresse toi.

En face de moi la vitre de la baie vitrée me renvoie l'image de mon épouse derrière moi, son téléphone à la main. Elle prend des photos, des vidéos. Elle tourne autour de moi.

_ Tu peux aller au garage. Ne passe pas par la maison, passe par l'extérieur. Frappe à la porte quand tu y es. Attends debout les mains sur la tête dos à la porte. Mais d'abord, bois ce verre, tu dois t'hydrater.

C'est bien. Tu peux y aller.

En quelques secondes je suis devant. Je frappe comme demandé. Je prends la position. J'attends. L'attente semble durer des heures. Comme la veille, je me récite le contrat. L'article sur les punitions et les châtiments corporels ne me rassure pas trop. C'est la confiance en Karla qui calme mon angoisse. Attendre, c'est apprendre la patience. Enfin la porte s'ouvre.

_ Charles, ferme les yeux. Laisse toi guider. Garde les yeux fermés. Avance. Arrête toi. Je vais t'équiper.

Elle me met des bracelets aux poignets et aux chevilles, un collier autour du cou, fixe une large ceinture autour de ta taille et pour finir me met une cagoule en cuir, qu'elle fixe derrière mon cou. Il y a des trous pour les yeux, la bouche et le nez.

_ Voilà c'est fait. Tu peux ouvrir les yeux.

Mon garage ne ressemble plus du tout à celui que je connais. Des grands draps noirs recouvrent les murs. L'établi a disparu sous une grande couverture rouge. Il y a des spots de lumière aux quatre coins de la pièce, sur un trépied au bout de la pièce, je vois un téléphone. Il est allumé, il y a une petite lumière rouge. De chaque côté il y a trois petites caméras.

Sur le côté gauche, sur une table, parfaitement alignés, il y a une dizaine d'instruments de " torture " des cravaches, des fouets, des paddle, des cannes, des pinces...

Le décorum est saisissant. Des frissons me parcourent tous le corps. Je suis dans une salle de torture.

Patricia est spectaculaire. Ses cheveux sont attachés, elle habillée tout en noir. Elle porte un corset en cuir, une longue jupe en cuir et pour finir, des cuissardes avec des talons vertigineux. Je n'ai pas trop le temps de l'admirer. Elle accroche une laisse à mon collier.

_ A quatre pattes! Baisse la tête! Aujourd'hui tu vas apprendre une leçon très importante.

Avance! Tourne sur toi! On va faire quelques tours.

Je dois la suivre. Elle marche dans toute la pièce. Elle accélère, ralentie, s'arrête. Je dois suivre son rythme. Je suis à une trentaine de centimètres de ses bottes. J'ai la tête baissée. Au début elle tire souvent sur la laisse, puis peu à peu j'arrive à me synchroniser avec ses pas.

A un moment j'aperçois des talons noirs et une paire de jambes recouverte d'une matière brillante. Je n'ai pas le temps d'en voir plus. J'entends alors, les clacs des chaussures derrière, puis à côté de moi. Patricia s'est arrêtée. Moi aussi. Elle ne bouge plus. Pourtant on tire sur la laisse. Je dois repartir. J'avance maintenant au rythme de l'autre femme. C'est Karla?

Je ne reconnais pas les chaussures. Le pas n'est pas du tout le même. Elle marche plus lentement. Je fais des tours et des tours, je tourne en rond. Puis le rythme accélère, je dois suivre. Je m'adapte rapidement. Mes genoux sont de plus en plus douloureux. C'est étrange mais je n'ai pas envie de me plaindre. Je ne comprends pas pourquoi elles me font faire ça mais je ne veux pas les décevoir. Au moment où la douleur dans mes genoux devient difficile à supporter, elle s'arrête.

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