Domino Ch. 03

Informations sur Récit
Domino découvre la peinture sur corps.
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1

Partie 3 de la série de 5 pièces

Actualisé 07/03/2023
Créé 04/29/2023
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Ils roulaient depuis une heure et aucun des deux n'avait dit le moindre mot. L'homme n'osait pas parler, laissant la jeune femme réfléchir à sa proposition. Avec son fils, il avait trop envie qu'elle vienne s'installer chez eux mais elle paraissait hésiter et il ne savait pas pourquoi.

C'est vrai que dans la tête de Domino tout était un peu embrouillé et elle avait du mal à se décider. Elle aimait les deux hommes mais avait peur qu'en acceptant, elle ne puisse plus faire ce qu'elle veut.

Avant de travailler pour le photographe, elle était juste une fille ordinaire ignorant tout de ses envies, de ses fantasmes. Elle était certes très jolie mais ne se mettait jamais en valeur, n'aimant pas les vêtements osés.

Le shooting Photo improvisé au studio et leur voyage à Brazon l'avaient transformée et la chenille avait fait place à un superbe papillon.

Non seulement elle avait adoré se montrer peu vêtue mais en plus elle avait aimé se mettre en danger avec les deux alcooliques. Même son goût pour le sexe avait évolué et elle ne savait plus quelle décision prendre.

C'est vrai qu'en acceptant d'aller habiter chez les deux hommes elle aurait deux amants rien que pour elle mais ne passerait-elle pas à côté d'expériences excitantes.

Elle était perdue et elle ne voulait surtout pas se tromper.

Pierre qui attendant la réponse depuis le matin et voulant être fixé, finit par lui demander.

- Tu as réfléchi à ma proposition, pour venir habiter chez nous.

Domino mit quelques secondes avant de répondre.

- En fait je ne sais pas, j'ai peur que ce soit un peu précipité et je préfère prendre quelques jours pour réfléchir.

- Pas de problème, tu nous donneras ta réponse lorsque tu seras prête.

La jeune femme hésita un peu avant de rajouter.

- Il y a autre chose... ma décision risquerait d'être influencée en travaillant pour toi et en te côtoyant tous les jours

- Et?

- Le mieux c'est que je démissionne pour y réfléchir.

Pierre qui ne voulait pas perdre la jeune femme eut très peur.

- Tu ne peux pas faire ça, si tu as besoin de quelques jours de vacances je te les donne mais ne démissionne pas.

- Tu me donnerais des jours?

- Oui autant que tu en veux. Saches que ta place dans mon agence est importante et je ne veux pas te perdre.

- Même un mois de vacances?

- Oui, et je te les paye si tu es d'accord pour rester mon assistante.

Domino se sentit soulagée car un mois devait lui permettre de prendre sa décision.

- Marché conclu, je serais en vacances dès que l'on sera arrivé si ça te va

- Et que vas-tu faire?

- Sûrement partir quelques jours ailleurs pour réfléchir.

Le photographe avait été généreux en donnant des congés alors qu'elle commençait juste à travailler pour lui mais il n'avait pas vraiment eu le choix.

Du coup le reste du voyage se passa vraiment bien et lorsqu'il la déposa à sa voiture, il l'embrassa longuement pour lui dire au revoir.

- Et surtout prend bien soin de toi, lui dit-il Tu es sûre de ne pas vouloir passer dire un petit bonjour à Luc.

- Pas maintenant pour ne pas fausser ma décision. On se revoit dans un mois

- Ça va être très long mais d'accord.

******

Cela faisait deux jours qu'elle était revenue chez elle et ses parents avaient été étonnés de la savoir déjà en vacances alors qu'elle venait juste de commencer. Elle avait dû leur dire que l'agence fermait en juillet et qu'elle n'avait pas le choix.

Depuis qu'elle était rentrée, elle avait dû s'habiller de nouveau normalement et cela la frustrait un peu.

Ce n'était pas en restant dans sa chambre qu'elle vivrait de nouvelles aventures. Elle n'arrêtait pas de penser à ce qu'elle avait ressenti lorsque les deux hommes l'avaient ramenée chez eux et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi cela la mettait dans cet état.

Si elle voulait trouver un endroit pour passer quelques jours de vacances, cela risquait d'être compliqué car il ne devait plus rien y avoir de libre. Elle chercha tout de même sur Internet et les rares locations disponibles étaient hors de prix.

Elle commençait à désespérer lorsqu'elle tomba sur une annonce qui était surprenante.

« À proximité d'Antibes -- Artiste recherche jeune femme pour exposition de Body Paint - semaine du 20 au 27 juillet -- vous serez nourrie, logée mais non rémunérée.

Si vous êtes intéressée, envoyez la photo de votre corps dénudé à l'adresse mail suivante :

art_anr03@gmail.com »

Ne sachant pas du tout ce qu'était le Body Paint, Domino regarda sur Internet pour en savoir plus. En découvrant les peintures sur corps elle trouva ça génial et eut tout de suite envie d'envoyer une photo. Elle s'imagina nue et décorée, exposée lors de l'exposition et adora l'idée.

Pensant aux photos que Pierre avait prises d'elle, elle lui envoya un texto.

« Bonjour Pierre, vous me manquez tous les deux et je pense beaucoup à vous. Pourras-tu m'envoyer une ou deux photos de moi nue que tu as prises au studio. Je te dirais pourquoi lorsque je reviendrais. Je vous aime tous les deux, plein de bisous »

Elle savait qu'il allait se poser des questions mais que pour la garder il les lui enverrait.

Le 20 juillet était dans plus de deux semaines mais si elle était acceptée il valait mieux qu'elle ait le temps pour y aller. Il ne fallut pas très longtemps pour que le photographe lui réponde.

« Bonjour ma petite puce. Je t'envoie deux photos où tu es magnifique. Luc et moi on t'aime très fort. À très bientôt. »

Lorsqu'elle regarda les photos, son cœur se serra un peu, tant ces dernières étaient obscènes.

Sur la première elle était sur le dos, cuisses écartées ne cachant rien de son inimité. Même si son corps était magnifique, elle ne se voyait pas envoyer une telle pose.

La deuxième était pire car là, elle était à quatre pattes, la tête tournée vers l'objectif pour bien qu'on la reconnaisse. Vu qu'elle était prise par l'arrière, on voyait bien son sexe et son anus.

Elle se dit que le mieux serait peut-être de faire un selfie aussi se déshabilla-t-elle pour se photographier nue dans le grand miroir de sa chambre.

Une fois que cela fut fait, elle rédigea sa réponse, inscrivant toutes ses coordonnées. Au moment d'y joindre la photo elle hésita longuement et mue par un sentiment pas vraiment contrôlé, elle décida d'envoyer les trois poses.

Même si elle était dans des postures obscènes, elle avait envie que cet homme qu'elle ne connaissait pas puisse la voir sous toutes les coutures.

C'est une fois le message envoyé qu'elle se mordit les doigts, ne comprenant pas ce qui l'avait poussé à faire une telle chose.

L'artiste ne voulait que des photos de nues et sûrement pas des poses qui pourraient être pornographiques.

Durant les heures qui suivirent, elle regretta son geste, pensant ne jamais être sélectionnée. Lorsque son portable sonna, elle était à 100 lieues de penser que c'était pour l'article qu'on l'appelait.

Lorsqu'elle décrocha, une voix avec un accent de l'est se présenta à elle.

- Bonjour mademoiselle, je m'appelle Nicolaï Krastev et je voulais savoir si c'était vous qui aviez répondu à mon annonce.

- Oui bonjour, je suis Domino Lapose et c'est bien moi.

- Je vous appelle car j'ai des doutes concernant votre corps. Il est tellement parfait que l'on se demande s'il n'aurait pas été retouché par des logiciels.

- Heu non, c'est le mien

- Dans ce cas pourrions-nous faire une visio pour que je puisse le vérifier, si cela ne vous dérange pas. Si c'est bien le vôtre, vous êtes magnifique je le veux impérativement.

Domino était excitée à l'idée que cet homme puisse aimer son corps et c'est sans réfléchir qu'elle accepta la communication vidéo. Un homme d'une quarantaine d'années, plutôt beau, apparut à l'écran.

- Posez votre téléphone assez loin et déshabillez-vous.

L'homme avait un ton assez directif et elle ne songea même pas à désobéir. Posant son portable sur son petit bureau tout en orientant la caméra vers le centre de la chambre, c'est fébrile qu'elle se posta devant tout en se dénudant.

Une fois nue, elle tourna plusieurs fois sur elle-même pour ne rien cacher de son anatomie. Elle ne voulait pas que l'homme s'imagine qu'elle avait embelli son corps à l'aide d'un logiciel, voulant lui montrer qu'elle était réellement belle.

- Fantastique, splendide, tu es magnifique. Je n'avais jamais vu de corps aussi parfait avant. Je te veux.

La jeune femme adora les compliments de l'homme, ne réalisant même pas qu'il s'était mis à la tutoyer.

Toujours avec son accent prononcé il lui demanda.

- Quand peux-tu venir nous voir.

- Heu, c'est pour la semaine du 20?

- Non, je te veux tout de suite, on s'en fout de l'exposition.

La jeune femme déglutit en entendant l'artiste. Elle ignorait ce qu'il avait l'intention de faire et pourtant elle était excitée.

- Je peux préparer mes affaires et prendre la route aujourd'hui ou demain.

- Aujourd'hui, pars aujourd'hui que je t'ai le plus rapidement possible. Je vais t'envoyer l'adresse. À très bientôt petite Domino.

Le stress s'empara de la jeune femme car elle allait se jeter dans l'inconnu. Même avec les deux alcooliques elle n'avait pas ressenti ça car elle savait que le photographe n'était pas loin. Là elle allait à l'autre bout de la France et personne ne veillerait sur elle. Elle avait peur mais était aussi excitée comme jamais.

En voyant comment son corps avait plu à cet artiste venant de l'est, elle fut à la fois fière et heureuse.

En recevant l'adresse, elle constata après avoir regardé sur Internet que l'artiste habitait dans un petit village situé dans les terres à une quarantaine de kilomètres d'Antibes. Ça avait l'air sympa comme coin et elle était pressée d'y être.

Elle décida de préparer rapidement ses affaires et prendre la route dans la foulée. Il n'était que 09h00 du matin et elle mangerait sur l'autoroute.

Avec l'argent que Pierre lui avait versé sur son compte suite aux photos qu'il avait prises d'elle, elle avait de quoi se rendre là-bas sans problème.

Ressortant son petit sac à dos, elle n'y glissa que ses minishorts et ses brassières à fines bretelles, n'y mettant aucun sous-vêtement. Elle avait été tellement bien comme ça, lors de son voyage à Brazon, qu'elle n'avait pas envie de changer.

Lorsqu'elle était rentrée de la fête de la bière, elle avait dû les laver en cachette pour éviter que sa mère ne lui pose pas trop de questions.

Il n'y avait pas que des avantages d'être fille unique car parfois d'être surprotégée pouvait être étouffant, même à vingt ans.

Elle garda tout de même un minishort et un t-shirt à bretelles pour le voyage, adorant trop se montrer ainsi. Elle avait hâte d'être entre les mains de l'artiste et de lui laisser son corps.

Comme pour la fête de la bière, elle n'emmènerait aucune chaussure à l'exception de la paire de baskets qu'elle porterait sur elle. Finalement elle ne mit pas longtemps pour préparer son sac qui était encore plus minimaliste qu'à son dernier voyage.

Laissant un mot sur la table de la cuisine pour éviter que ses parents s'inquiètent, c'est toute émoustillée qu'elle monta dans sa voiture.

Elle voulait de l'aventure et cela en prenait bien le chemin.

*****

Cela faisait deux heures qu'elle roulait sur l'autoroute et elle commençait à avoir un peu faim. En ayant moins de trois ans de permis, elle était limitée à 110 km/h et elle avait l'impression de ne pas avancer. Elle décida de s'arrêter sur l'aire suivante qui comportait des pompes à essence et surtout un magasin. Elle allait faire une pause plus longue et manger une bricole.

Lorsqu'elle arriva sur le grand parking, elle se gara à côté de la boutique. Après s'être soulagée, elle acheta un sandwich au poulet qu'elle mangea sur place. N'ayant pas envie de reprendre la route immédiatement, elle décida de se dégourdir un peu les jambes en allant marcher.

Vu sa tenue, beaucoup de gens se retournaient pour la regarder mais elle en avait pris l'habitude et n'y faisait plus attention même si elle aimait toujours ça.

Faisant un grand tour elle alla jusqu'au parking des camions, profitant du soleil. Alors qu'elle passait juste à côté de l'un d'eux, un routier d'une cinquantaine d'années sortit de sa cabine.

En voyant la jeune femme, il ouvrit de grands yeux ne s'attendant pas à voir une créature aussi peu vêtue.

- Tu cherches un client?

- Pardon?

Domino ne comprit pas ce que l'homme lui demandait.

- Je voulais savoir combien tu prenais pour une pipe.

La jeune femme réalisa alors que l'homme la prenait pour une pute et au lieu de la choquée, elle trouva cela troublant. C'est vrai qu'elle était habillée très léger mais pas une minute elle n'aurait pu penser être prise pour une prostituée. N'importe quelle femme se serait mise en colère mais Domino trouvait cela tellement excitant qu'elle ne put s'empêcher de répondre.

- heu! 10 euros

L'homme ouvrit de grands yeux en entendant le tarif.

- C'est une promo? et pour la totale c'est combien.

La jeune femme qui n'en avait pas la moindre idée répondit au hasard.

- 30 euros

- À ce prix je ne vais même pas réfléchir, montes avec moi dans ma cabine.

Domino était partie pour se dégourdir les jambes et se retrouvait invitée à monter dans un camion. Même si elle était pressée d'arriver dans le sud elle avait envie de le suivre, ne sachant pas vraiment pourquoi.

Lorsqu'elle grimpa dans la cabine devant le camionneur, elle sentit une montée d'adrénaline s'emparer d'elle. L'homme la regardait en ayant du mal à réaliser que cette beauté allait bientôt être dans sa couchette pour à peine 30 euros.

- Tu fais ça depuis longtemps?

- Heu, non, je débute

- Je comprends tes tarifs alors. Déshabilles-toi et passe-moi une capote, je n'en ai pas.

Domino hésita avant de répondre.

- Je n'en ai pas...

- Comment ça! tu n'en as pas.

- C'est que... je préfère le faire sans et je comprendrais que tu ne veuilles pas.

- Tu plaisantes, c'est génial. Depuis le temps que j'ai envie de me vider les couilles dans une pute, j'espère juste que tu es clean..

La jeune femme ne savait pas de quoi l'homme parlait mais acquiesça pour ne pas passer pour une idiote. Pour montrer sa bonne volonté elle retira son t-shirt et son petit short sous le regard ébahi du routier.

- Putain, mais d'où tu sors. Tu as un corps à faire bander un ankylosé du nœud voir même un eunuque.

- Heu, oui... peut-être, dit la jeune femme qui ne comprenait pas vraiment ce que disait le camionneur.

L'homme se dépêcha de se déshabiller lui aussi alors que Domino s'allongeait sur l'étroite couchette. En partant le matin, elle ne s'attendait pas du tout à être baisée sur l'autoroute et elle était tout excitée.

En fait l'homme qui devait être habitué aux putes et au sexe rapide, s'allongea sur elle, la pénétrant sans fioritures avant de se mettre à la prendre en donnant de grands coups de reins.

Même si la jeune femme adora se faire baiser ainsi, elle fut un peu frustrée en sentant le sperme gicler dans sa vulve. L'homme s'était soulagé sans chercher à donner du plaisir à sa partenaire, éjaculant rapidement tellement il était excité.

Une fois qu'il se fut retiré, il fouilla dans la poche de son pantalon qu'il avait jeté sur le sol et lui tendit les trente euros demandés. Regardant le corps de la jeune femme il lui dit.

- Tu devrais augmenter tes tarifs car là, tu te fais baiser à ce prix-là.

En se rendant compte du jeu de mots pourris qu'il venait de dire sans vraiment le vouloir, il éclata de rire.

- Allez, casses toi, je dois y aller.

Domino, sans un mot, se saisit des billets puis se revêtit. Elle dit juste au revoir au routier lorsqu'elle quitta la cabine et retourna à sa voiture sans trop savoir si ce qu'elle venait de faire était condamnable ou pas.

Depuis qu'elle avait rencontré le photographe elle ne savait plus trop faire la part entre le bien et le mal dans la mesure où elle y prenait du plaisir.

Elle se serait bien lavé le sexe qui débordait de sperme mais ne pouvait pas aller le faire dans les toilettes de la station. Une fois qu'elle fut dans sa voiture elle dégrafa son minishort et, glissant un mouchoir au niveau de sa chatte, elle s'essuya le mieux qu'elle put.

Elle avait encore pas mal de route à faire avant d'arriver chez l'artiste et elle avait perdu assez de temps même si elle avait aimé sa petite aventure.

N'étant pas trop habituée à faire des longs trajets, elle s'arrêta deux autres fois pour faire des petites pauses. Cette fois, elle resta à côté de son véhicule, ne voulant pas arriver après que la nuit soit tombée.

Elle fut contente de quitter l'autoroute et même si ensuite elle roulait presque au pas, elle fut envahie par une joie intense lorsque le bleu de la mer apparut. C'était magnifique et elle se sentit dès ce moment en vacances, réalisant qu'elle n'avait apporté aucun maillot de bain.

Petite, ses parents l'avaient déjà emmenée en vacances à la mer mais c'était la première fois qu'elle y allait toute seule. D'après son GPS, elle avait encore trente minutes de route à faire et après avoir vu la Méditerranée, elle était gonflée à bloc.

Lorsqu'elle rentra dans le village de l'artiste, elle le trouva magnifique tant cela faisait penser aux cartes postales. Des maisons en pierres blanches, des petites ruelles et même une fontaine au centre d'une grande place, renvoyaient aux clichés que l'on avait du sud.

Son GPS la guida jusqu'à une grande maison sur deux étages qu'elle trouva très jolie.

Elle s'attendait à arriver à un studio d'artiste et fut surprise de se trouver devant une habitation.

Elle se gara dans la cour et, hésitante, sortit tout de même de son véhicule. D'un coup elle ne se sentit pas trop à l'aise, se demandant si elle avait bien fait de venir. C'est alors qu'une femme, plutôt belle et devant avoir dépassé la quarantaine, sortit de la maison, tout sourire.

- Tu dois être Domino, bonjour, je m'appelle Hélène et je suis la femme de Nicolaï

- Bonjour, enchantée de vous connaître.

La jeune femme, en venant ici, ne s'imaginait pas que l'artiste soit marié et du coup son stress la quitta un peu. De savoir qu'une autre femme serait dans la maison la rassura un peu.

- Vous êtes française?

- Oui, mon mari est venu de Bulgarie il y a une vingtaine d'années et j'ai été un de ses premiers modèles. Ça a été le coup de foudre et il n'est jamais reparti.

- C'est un conte de fées si je comprends bien...

- Pas vraiment mais bon.... Tu comprendras lorsque tu connaîtras mieux Nicolaï. En tout cas il n'a pas menti, tu es magnifique. Mon mari a dû s'absenter mais ne reste pas là, prends tes affaires, je vais t'emmener dans ta chambre.

- Merci madame.

- Ne m'appelle pas madame et tutoie-moi, on risque de passer beaucoup de temps ensemble.

- Oui mada... Hélène.

La femme emmena Domino dans une chambre plutôt grande et équipée d'un grand lit. Certes, le mobilier datait un peu mais l'ensemble rendait plutôt bien. Une porte donnait sur une petite salle d'eau équipée d'un WC et seuls les barreaux à la fenêtre contrastaient avec l'ambiance qui régnait dans la pièce.

- C'est pour ne pas tenter les voleurs. Ta chambre est au rez-de-chaussée et n'a pas de volets. Ça ne te dérange pas?

- Heu non, ça ira, merci.

- Je viendrais te chercher lorsque Nicolaï sera revenu. Il n'est pas loin de dix-huit heures et tu as sûrement envie d'une bonne douche après ce long voyage.

- Heuu, oui...merci.

Domino, depuis qu'elle était arrivée, avait du mal à faire des phrases entières, Elle ne voulait pas se l'avouer mais elle était plutôt impressionnée par cette belle femme et comprenait pourquoi, plus jeune, elle avait servi de modèle à l'artiste.

Lorsque la femme eut quitté la chambre, Domino se dépêcha de se dévêtir afin de se laver. Elle s'était juste essuyée après que le routier l'ait baisé et elle avait besoin de mieux se nettoyer.

Elle était ici pour que l'artiste utilise son corps et elle voulait qu'il soit irréprochable. Lorsqu'elle se retrouva sous le jet d'eau bouillante, elle se savonna avec beaucoup de vigueur, nettoyant chaque centimètre de peau comme si sa vie en dépendait.

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