Des Cours Très Particuliers, E03

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Mégane passe sa première soirée avec Fernand Dernau.
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CHAPITRE 1

Le repas entre Mégane et Fernand Dernau continua dans une étrange sérénité. La situation s'était stabilisée et même le jeune serveur ne resta plus totalement fixé sur la poitrine si parfaite de la jeune femme que le décolleté mettait tellement en évidence. Cela ne voulait pas dire que la gêne de Megane s'était estompée, loin de là, mais, au moins, elle était devenue supportable.

Mégane était habituée à manger dans des restaurants et elle bénéficiait d'une cuisine raffinée chez elle mais, dans ce restaurant, elle atteignait de vrais sommets. Ses parents étaient aisés mais eux-mêmes n'avaient jamais mangé que deux fois en ce lieu où il fallait réserver des semaines à l'avance. Le prix d'un repas dépassait facilement les cent euros.

Il y avait chez cet homme un étrange mélange entre une grande discrétion dans la vie de tous les jours et une volonté apparente d'afficher sa richesse devant les personnes avec lesquelles il signait des contrats.

Ce fut, bien entendu, lui qui décida du moment de la fin du repas. Il ne sortit aucune carte de crédit et on ne lui apporta aucune addition. L'esprit désormais acéré de la jeune fille comprit tout que, tout simplement, il avait une sorte de compte. Il était clairement un habitué de ces lieux.

Elle se leva rapidement en prenant bien soin que sa jupe ne se relevât pas. Elle était courte et relativement serrée. Un mauvais geste pouvait très bien exhiber ses fesses et plus encore tant ce string qu'il l'obligeait à porter révélait son anatomie.

Ils traversèrent la salle et elle sentit à nouveau le poids des regards des hommes et des femmes sur son corps. Elle ressentit une étrange sensation comme celle qu'elle avait éprouvée au lycée dans l'après-midi sauf que, dans ces circonstances, elle attisait l'envie et la jalousie d'adultes.

Ils avaient pris la limousine. Ce qui n'était pas une habitude pour le professeur qui préférait conduire quand il se déplaçait seul. Utiliser ce véhicule était un autre moyen de montrer sa fortune et sa puissance à une personne qui était pourtant déjà en position de faiblesse devant lui.

Cette limousine était incroyablement large. Mégane se demanda même s'il n'était pas besoin d'un permis spécial pour la conduire. Lors du premier trajet, elle avait tellement été gênée par le fait qu'elle avait été obligée de révéler à un inconnu toute son intimité qu'elle n'avait pas remarqué ces particularités. Il y avait surtout une grande banquette sur laquelle on pouvait littéralement s'allonger sans difficulté.

Il s'installa avant de tapoter juste à côté de lui pour indiquer la jeune fille l'endroit où il voulait la voir s'installer. Le chauffeur ferma doucement la portière derrière elle, remonta dans la voiture et redémarra immédiatement en prenant bien soin de fermer le plexiglass de séparation. Ses deux passagers bénéficiaient donc d'une véritable intimité.

Fernand Dernau commença à avoir les mains baladeuses. Il en posa une sur le genou de la jeune femme qui se mit à trembler et résista difficilement à l'envie de le repousser. Cela faisait partie du contrat.

L'autre main remonta le long de son corps et vint se placer derrière son cou et le nœud qui retenait le haut de son vêtement. Il avait les mains agiles et le défit très facilement. Les deux lanières qui cachaient encore sa poitrine tombèrent alors sur son ventre et ses seins magnifiques et artificiels furent libérés.

Elle retint un frisson. Il ne faisait pas froid, au contraire, et, de toute manière, son corps s'était habitué puisque le vêtement ne lui tenait pas chaud. Ce fut, à nouveau, une réaction de pudeur bien qu'il l'eût déjà vue toute nue moins de deux heures auparavant.

Il se mit à jouer avec sa poitrine. Le travail du chirurgien était littéralement fantastique car ses seins avaient gardé toute leur sensibilité. À partir du moment où sa puberté avait commencé, Megane avait gardé comme une sorte le complexe de cette lourde paire de mamelles qui tombaient lamentablement sur son ventre. Supporter le regard des autres aussi avait été difficile à accepter car on la considérait tantôt comme un objet de désir malsain ou comme une sorte d'aberration. Dans leur cruauté, certains de ses congénères au collège l'avaient baptisée la vache laitière et lui demandaient quand on pouvait lui tirer le lait. Ces petits mais réels traumatismes conjugués aux montées d'hormones et aux modifications de l'adolescence l'avait conduite au drame qui avait changé sa vie.

Après l'opération, tout avait changé. La vache à lait avait disparu et elle était devenu un objet de fantasme. Même ceux ou celles qui tentaient de se moquer d'elle gardaient au fond de la voix un accent de frustration qui faisait que leurs quolibets apparaissaient comme bien fades.

Elle se regardait souvent dans les miroirs, admirant ces deux collines si bien dessinées qui restaient fabuleusement sensibles au toucher. Elles lui paraissaient même plus réactives que quand elle avait ces deux immenses pastèques flasques. Encore une fois, il y avait un sentiment de fierté à être ainsi. Le regard des autres n'était plus une obsession mais il restait gratifiant.

Mais ce physique était, aussi et surtout, la conséquence de la volonté de Dernau de faire d'elle un objet sexuel. Elle en prenait pleinement conscience alors qu'il jouait avec gourmandise avec sa poitrine qu'elle avait été la seule à toucher jusqu'à présent. Il commença à balader ses mains sur ses seins et à lui exciter les tétons. Ils se montrèrent particulièrement réactifs, laissant penser qu'ils avaient déjà été stimulés. Il ne fit aucune remarque sur ce fait mais elle rougit en supposant ses pensées.

Il était arrivé, ces dernières années, de se faire plaisir toute seul même si ce n'était pas fréquent. Elle avait toujours eu une étrange sensation vis-à-vis de sa sexualité. Promise un homme au nom d'un simple contrat, comme une marchandise, avec interdiction de nouer des relations pouvant déboucher sur un acte sexuel. Dernau avait bien précisé qu'il exigeait d'être son premier amant.

Elle avait respecté toutes les consignes sans réelle frustration alors qu'elle avait été l'objet de bien des sollicitations, surtout après son opération.

Le frisson qui s'était emparé d'elle quand il l'avait dénudée s'intensifiait. Elle ressentait certaines émotions qu'elle n'avait jamais connues. Elle était entre les mains d'un homme qui, visiblement, connaissait le corps d'une femme et dont les caresses étaient beaucoup plus efficaces que celles qu'elle avait elle-même pratiquées avec ses mains inexpérimentées.

Il se pencha alors et commença à téter son sein gauche. Elle sentit le contact de sa langue qui se baladait autour de son téton et de son auréole. La sensation qui en découla lui fit émettre un soupir à sa plus grande honte.

Sous l'effet de cette excitation, elle n'avait pas senti la main gauche qui était redescendue le long de son corps. Elle ne s'en rendit compte que quand celle-ci se glissa sous sa jupe. Elle resserra les cuisses par réflexe puis sentit qu'il lui mordillait le sein plus durement. Elle baissa la tête, effrayée, et croisa un regard sans compassion alors qu'il mordait encore un petit peu plus.

Le message passa vite car, réfrénant son appréhension, elle relâcha ses cuisses. La main se glissa alors entre ses jambes, repoussa doucement le tissu léger de son string et commença à explorer son intimité. De nouveau, ce fut un flot de sensations nouvelles. Elle sentit sa main qui commençait à masser son clitoris comme il l'avait fait avec ses seins. Celui-ci se dressa. Il souleva la tête et la gratifia d'un sourire plein de sous-entendus mais il ne paraissait pas malveillant. Les paroles froides qu'il avait utilisé au début de ce rendez-vous semblaient s'estomper, remplacées par la recherche d'une sorte de complicité.

Sa main droite quitta alors ses seins et appuya sur sa poitrine pour l'inciter à s'allonger. Telle la poupée qu'il voulait qu'elle fût, elle suivit le mouvement sans résistance. Elle se retrouva bien allongée sur la banquette.

Il se recula alors. Elle avait gardé les jambes bien écartées et il lui retira son string rapidement. Il resta quelques secondes à observer cette intimité inexplorée. Il avait une expression simple comme s'il ressentait une sorte de respect. Il la gratifia d'un regard étrange comme si cette scène lui rappelait des souvenirs aussi heureux que mélancoliques.

Son regard changea d'un coup comme s'il venait de chasser brutalement ce passé si pesant et elle sentit alors de nouvelles sensations entre ses cuisses. Il avait recommencé à la caresser, stimulant à nouveau son clitoris mais aussi l'entrée de son vagin. Quelques secondes plus tard ce fut sa langue qui explora son entrejambe. Elle était agile et rapide. Mégane commença à sentir monter en elle une chaleur comme elle n'en avait jamais connu. La sensation était tellement puissante et tellement nouvelle que son esprit divaguait pour se perdre dans un semi rêve. Elle oublia où elle se trouvait et le fait qu'elle se laisser ainsi faire pour honorer les termes d'une sorte de relation commerciale corrompue.

Elle sentit à nouveau ses mains qui se baladaient sur son corps. Tout en continuant à la masturber, il reprit de lui exciter les autres parties de son corps. Une jeune femme sans aucune expérience comme elle ne pouvait que se perdre entre les mains d'un tel expert.

Elle s'abandonna alors et, à sa grande surprise, commença à pousser des soupirs profonds. Elle trahissait ainsi le plaisir qu'il lui faisait ressentir, lui donnant ainsi une victoire qu'elle n'aurait jamais voulu. Il ne dit rien, concentré sur son action.

La chaleur envahit tout son corps. Les émotions s'intensifiaient. Elle avait l'impression d'être au bord du délire. Puis ce fut comme une vague qui la traversa. Elle fut prise de spasme. Son bassin sembla échapper à son contrôle et se mit à s'agiter dans tous les sens. Elle poussa un cri qui se répercuta dans la cabine de la voiture. C'était son premier râle de jouissance.

Une fois que la tension passée, elle retomba lourdement sur la banquette, le souffle court et le regard fixant le plafond sans comprendre ce qui venait de lui arriver.

Il s'était agenouillé sur la banquette de la voiture et continuait à la dévisager alors qu'elle tentait de reprendre ses esprits.

Voilà un début des plus intéressant, déclara-t-il. J'aime quand les pucelles sont réactives comme ça. Tu es une bonne fille. »

Elle crut alors qu'il allait la prendre tout de suite, comme ça, dans cette voiture et une bonne partie d'elle le désirait à sa plus grande honte. Les sensations qu'elle avait ressenties commençaient déjà à s'estomper et elle n'en avait pas envie. C'était un plaisir qu'elle pensait impossible et qu'elle n'aurait jamais imaginé ressentir avec lui.

Cependant, il se contenta de faire redescendre sa jupe le long de son corps et renoua le haut de son vêtement. Il en avait fini avec elle pour l'instant et, chose incroyable, elle ouvrit la bouche pour tenter de l'empêcher.

Chut! Fit-il doucement en posant son doigt sur sa bouche. Nous avons tout le temps! »

CHAPITRE 2

Le coup de fil de l'avocat de Simon étonna grandement Carla. Cela faisait plusieurs jours qu'elle tentait de joindre son ex-compagnon ou son conseil, en vain. L'objectif de ses adversaires était clair, laisser pourrir la situation et compter sur la lenteur de la justice pour éreinter la jeune femme. Cette dernière n'avait, de plus, pas vraiment les moyens de payer son avocat. Celui-ci le savait et ne faisait pas preuve de beaucoup de zèle. Mais quelque chose avait changé. Elle avait accepté l'offre de Fernand Dernau.

La discussion fut rapide. Elle sentait que l'avocat était la proie d'une vraie frustration. Simon acceptait de reverser la pension et sans délai mais il fixait une condition. Les notes d'Alexandra devaient remonter et tout de suite. Il exigeait d'avoir, chaque mois, le décompte de toutes ces notes et que, si jamais, elle se retrouvait à un moment donné en dessous de la moyenne, il arrêterait tout.

Le ton de l'avocat était sec et il ne comptait pas entamer une longue discussion. De toute manière, elle était tellement surprise qu'elle ne voulait pas insister. Elle se rappela alors sa conversation avec Fernand Dernau quelques heures auparavant seulement.

Elle avait contacté le professeur particulier, deux jours auparavant. Il n'avait pas répondu car il était tout simplement en train de faire l'amour à sa meilleure amie mais elle ne le savait pas, bien entendu. Il ne semblait pas du tout surpris de l'entendre et de la voir accepter son offre. Elle tenta de négocier et insista sur le fait qu'elle refusait catégoriquement de lui livrer Alexandra quand elle serait majeure. Il l'avait écouté sans montrer le moindre signe d'énervement.

Aucune négociation, répondit-il laconiquement. Alexandra fête ses dix-huit ans et je la prends. Vous pouvez très bien refuser. Cela ne me dérangera pas plus que ça. Présentez-lui les choses avec précision! Il faut qu'elle ait, elle aussi, bien conscience du prix qu'elle aura à payer.

Comment pourrais-je? Lâcha-t-elle dans une nouvelle tentative mais révélant ainsi qu'elle comptait bien l'accepter. Jamais elle ne pourra...

L'argent, la Coupa-t-il. Pour vous, il est devenu indispensable comme pour elle. Quand on a été habitué à un certain mode de vie, il est très difficile revenir en arrière. Précisez-lui bien que les cours de danse, que l'équitation, que le lycée privé et les journées shopping avec les copines où on dépense des milliers d'euros seront bientôt terminés. Au début, elle se dira que c'est une promesse en l'air, qu'elle n'a que seize ans et que deux ans, c'est long. Elle ne verra que l'aspect pécunier. Rassurez-vous. J'aurai deux ans pour bien lui faire comprendre que c'est sérieux. »

Elle resta interdite devant cette explication qui révélait toutes les connaissances qu'il avait sur elles. L'espionnait-il? Non. Elle réalisa une chose. Il avait parfaitement cerné la psychologie non seulement d'Alexandra mais aussi la sienne. Il avait réussi à comprendre les moteurs qui menaient leur vie le temps d'une seule rencontre et elle eut alors la certitude quand il avait acté qu'elle céderait à son offre alors même qu'elle lui hurlait dessus, le traitant de porc.

Je vais faire preuve de bonne volonté, reprit-il alors qu'elle gardait le silence. Avant la fin de la semaine, votre ex-compagnon aura recommencé à vous verser la pension. Emmenez donc Alexandra faire une bonne séance de shopping dans un de ces beaux magasins de luxe que vous aimez tant toutes les deux! Profitez-en vous aussi! Montrez-lui que le temps des vaches maigres n'est pas encore venu et préciser-lui bien que, si elle refuse mon offre, il viendra! Rappelez-moi donc quand monsieur London vous aura signifié sa reddition. »

Il avait simplement raccroché sans attendre sa réponse comme si elle lui paraissait évidente. Elle consulta alors rapidement son compte en banque pour se rendre compte que le virement de Simon avait déjà été fait, indiquant à quel point son Fernand Dernau avait été diligent. Il avait réussi à lui forcer la main, chose que même un juge avait eu du mal à faire.

Finalement cela ne l'étonnait pas tant que ça. Simon ne connaissait que les rapports de force et, dans son monde, la force était l'argent et Fernand Dernau était un homme visiblement extrêmement riche.

Elle prit alors son téléphone et voulut l'appeler mais, de nouveau, elle tomba sur son répondeur. Elle laissa un message sans savoir, qu'à ce moment-là, c'était la fille de sa meilleure amie qu'il était en train de posséder.

CHAPITRE 3

Ils étaient en route pour rentrer à la résidence Dernau. Mégane s'était à peine remise de cet orgasme qu'il lui avait fait ressentir.

Tu ne l'as dit à personne, n'est-ce pas? Demanda-t-il alors.

Comment? Répondit la jeune femme qui ne comprenait pas de quoi il parlait.

Tu n'as jamais dit que tu étais réveillée au moment de l'accident. »

Le visage de la jeune femme se décomposa alors qu'il parlait. Ce n'était pas une question qu'il avait posée mais bien une affirmation. Il savait qu'elle n'était pas droguée au moment de l'accident. Juste soule et, encore, elle avait connu pire avant.

Ton petit copain n'était pas autant un salaud que ça, en fait. Il aurait pu le dire et essayer de te faire porter le chapeau.

Je n'ai rien fait. C'est lui qui a provoqué l'accident.

Parce qu'il était trop pressé et parce qu'il savait ce que vous deviez faire ensuite. Toi-même, tu l'avais incité à aller plus vite alors même que tu n'en avais pas vraiment envie. »

Cette fois-ci, elle comprit parfaitement. Ce soir-là, elle avait fait le mur et elle avait bu mais ce que ses parents ne savaient pas, c'était que ce n'était pas la première fois et qu'il lui était arrivé de boire bien plus encore. Son petit ami avait, comme à son habitude, tout tenté pour la convaincre de coucher avec lui mais, à aucun moment, ne l'avait forcée ni droguée.

Forcée? Quand même un peu quand elle y repensait. La jeune femme qu'elle était à l'époque, dévorée par ses doutes et complexée par cette poitrine proéminente, avait perdu tellement confiance en elle qu'elle avait finalement accepté de coucher avec lui pour se donner l'impression qu'elle était le centre des intérêts.

Était-ce à cause de l'alcool? Elle avait finalement par accepter de partir avec lui puis, emportée par l'enthousiasme qu'elle ressentit à ce moment-là, s'était même montrée pressée. Elle lui avait demandé expressément de trouver un endroit calme, loin des regards. C'était pour cela qu'ils avaient pris la voiture alors qu'il n'avait pas de permis. Elle avait joué à la femme fatale comme elle en avait vu dans certains films, se servant de son physique pour l'exciter. Elle avait fait comme si elle était pressée et il avait accéléré sous l'effet de ses envies. Non. Elle n'avait pas provoqué l'accident mais il y avait quand même une petite part.

Elle avait été assommée par le choc, peut-être plus sur l'effet de l'émotion que d'une blessure quelconque. C'était pour cela que les médecins avaient interprété qu'elle était droguée et qu'elle dormait au moment de l'accident. Elle n'avait pas rétabli la vérité car elle avait rapidement compris qu'endormie, elle courrait moins de risque. Le juge l'aurait certainement sanctionnée plus lourdement s'il avait su qu'elle était là consciente et qu'elle avait pu inciter son ami à éviter l'accident.

Vous allez le dire? S'inquiéta-t-elle. Le révéler?

Pourquoi cela? Tout est jugé et tu payes déjà de nombre de façons.

Je voulais dire... A mes parents...

Tes parents étaient déjà bien aveugles. Je n'ai pas envie de leur rendre la vue. De toute manière, je pense que tu te tortures déjà assez bien toute seule.

Suis-je un monstre? Je n'ai pensé qu'à moi et pas aux autres victimes.

Tu as caché un fait qui, finalement, est bien annexe. Ton petit ami est arrivé à la fête avec cette voiture qu'il n'avait pas le droit de conduire. Il a bu en sachant qu'il devait la reprendre. Tu as juste changé l'heure de son départ. Il aurait peut-être provoqué un autre accident plus tard et tué d'autres personnes. Non. Tu n'es pas responsable. Et non. Tu n'es pas un monstre. Ces remords et ces cauchemars que tu fais parfois sont autant de preuves que tu es une personne pas si mauvaise que ça et je ne suis pas une punition du ciel. »

Elle le regarda, l'air étonné. Depuis le début, elle l'avait un peu considéré comme une sorte d'ennemi. Celui qui voulait lui imposer des choses qu'elle refusait et puis, la conscience venant avec l'âge, d'un satyre qui comptait bien profiter de la situation. Dans son comportement, il n'avait jamais montré aucune compassion. En sa présence, il s'était comporté de manière tout aussi professionnelle que froide. Ce comportement, conjugué à ce qu'il faisait subir à sa mère qu'elle avait parfois surpris à pleure alors qu'elle revenait, en milieu de nuit, d'un rendez-vous avec lui, lui avait fait penser qu'il était peut-être finalement comme une sorte d'ange vengeur. Un démon peut être envoyé pour la punir de ces crimes et de sa lâcheté.