Des Cours Très Particuliers, E01

Informations sur Récit
Quand un professeur particulier utilise ses talents.
5.7k mots
4.55
8.8k
2
Récit n'a pas de balises
Partagez cette Récit

Taille de Police

Taille de Police par Défaut

Espacement des Polices

Espacement des Polices par Défaut

Face de Police

Face de Police par Défaut

Thème de Lecture

Thème par Défaut (Blanc)
Tu dois Connectez-Vous ou Inscrivez-Vous pour enregistrer votre personnalisation dans votre profil Literotica.
BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

CHAPITRE 1

Mois de juillet, en plein cœur de la ville. Assise à la terrasse d'un des cafés, Paola et Carla profitaient du soleil de l'été. Ces deux femmes au milieu de la quarantaine étaient des amies de longue date.

Paola, quarante-six ans, un mètre soixante-dix et de longs cheveux bruns lisse qu'elle retenait dans un chignon, avait un visage qui reflétait une sorte de sagesse et un calme permanent alors que Carla, quarante-quatre ans, avait de longs cheveux châtains un peu ondulé, avait un tempérament un peu plus emporté. Il fallait dire que depuis quelques temps sa patience était mise à rude épreuve.

Les deux femmes étaient mères de famille. Paola avait deux enfants. Mégane qui allait bientôt avoir dix-huit ans et Thomas qui allait sur ses douze ans alors que Carla n'avait qu'une fille, Alexandra, seize ans. C'était justement d'alexandra dont les deux femmes parlaient et la conversation était beaucoup moins agréable que le temps radieux dont elles bénéficiaient à la terrasse du café.

c'est un vrai cauchemar, assura Carla. Alexandra est devenue ingérable. Son comportement était déjà limite et ces résultats scolaires sont désastreux. Ils l'ont fait redoublée et j'ai dû me battre pour obtenir cela car ils voulaient l'envoyer dans une section professionnelle. Ses notes ne dépassent pas le cinq de moyenne et son comportement avec les professeurs est calamiteux. Je ne sais plus quoi faire.

Tu sais la vie n'est pas simple. Moi aussi j'avais eu des problèmes avec Megane quand elle a redoublé sa troisième. J'ai bien cru qu'elle n'allait pas y arriver.

Oui je me souviens. Elle avait eu un comportement plus que désinvolte avec ses études. Tu pensais vraiment qu'elle ne s'en sortirait pas.

Non. »

Paola se tut de manière aussi abrupte qu'étrange comme si les souvenirs de cette époque continuaient à la faire souffrir encore maintenant. Pourtant, Megane avait fabuleusement redressé la barre. Durant sa deuxième année de troisième, les résultats avaient été fantastiques avec plus de dix-huit de moyenne et une mention très bien au brevet. L'année suivante, en seconde ses notes ne descendaient jamais en dessous de dix-sept et elle avait été orientée vers une filière scientifique. La jeune femme était au bord du bac et la seule question qu'on se posait était si elle l'aurait avec mention très bien ou encore mieux. Elle avait déjà planifié son avenir et visait une école d'ingénieur. Si elle conservait son dossier désormais sans tâche, elle l'obtiendrait sans peine.

J'aimerais tellement qu'Alexandra suive le même chemin. Le problème c'est qu'elle est déjà plus âgée et que j'ai l'impression de ne plus rien contrôler du tout. Comment avais-tu fait pour la sortir de cette situation?

J'ai eu ..., hésita quelques secondes Paola. J'ai eu besoin d'aide. J'ai trouvé exactement la personne qu'il fallait pour remettre Megane dans le bon chemin.

Je me rappelle. Megane a un prof particulier qui l'encadre pour toutes les matières, c'est ça? C'est lui qui a réussi à la changer de cette façon?

C'est lui oui. C'est quelqu'un d'unique. C'est une connaissance qui m'avait transmis ses coordonnés et la première rencontre a été des plus effarante. Il garantit la réussite à cent pourcents et toutes les jeunes femmes qui ont été ces élèves ont effectivement réussi que ce fut leur bac ou leurs études universitaire ensuite. Ces prouesses tiennent parfois de la magie.

Je ne te savais pas superstitieuse. Tu dis vraiment vrai? Cent pourcents?

C'est ce qu'il affirme et, comme je te l'ai dit, je n'ai jamais eu de preuve du contraire. C'est quelqu'un de très sélectif et il n'a pas beaucoup d'élèves chaque année.

Il doit être très cher, non? »

De nouveau, Paola marqua un temps de silence et détourna le regard comme si elle fixait un point au loin. Carla sentait une gêne chez son amie, un genre de sentiment qu'elle ne lui connaissait pas.

Ses tarifs ne sont pas une question d'argent, expliqua finalement Paolo. C'est déjà un homme très riche. Certainement plus riche que toi et moi. Il vit sur la route de la mer dans une villa immense. Non, ce qui le motive, c'est autre chose.

Qu'est-ce qui le motive alors?

Je vois très bien où tu veux en venir mais n'essaie pas de sauver Alexandra avec lui. Ce serait une erreur.

Alexandra est au bord du gouffre. Elle a déjà un an de retard et ses professeurs sont persuadés qu'elle ne fera pas mieux l'an prochain. Si elle échoue encore que me restera-t-il comme une solution. Son père n'est pas quelqu'un de facile. Tu le sais, non? »

C'était un doux euphémisme. Simon, le père d'Alexandra, était un homme d'affaires qui avait vingt ans de plus que Carla. Elle l'avait rencontré alors qu'elle était encore jeune femme qui débutait dans la vie et dans le métier. C'était son supérieur hiérarchique. Un homme qui s'était montré des plus directs et dans toutes leurs relations il y avait toujours eu comme un parfum d'obligation. La naissance d'Alexandra avait même sonné la fin de leur liaison. Simon avait déjà une famille avec deux grands enfants et n'avait jamais voulu d'une autre fille et avait pris cette grossesse comme un piège tendue par une maîtresse intrigante.

Il avait fallu une longue et fastidieuse bataille juridique pour obtenir de lui de verser une pension alimentaire confortable et il le faisait clairement avec la rage au cœur.

Les résultats scolaires d'Alexandra étaient autant d'excuses pour ce remettre en cause son aide financière qui était essentielle pour les deux femmes.

Simon a été très clair, rajouta Clara. Soit Alexandra obtient la moyenne au premier trimestre soit il lui coupe les vivres. Je serais alors obligée de repartir devant les juges et cela serait long. Nous n'avons pas les moyens de nous passer de cette aide. »

Paola semblait étrangement hésitante. Elle avait décrit les résultats de Mégane comme phénoménaux et ce professeur comme une sorte de magicien mais, pourtant, elle semblait réticente à l'idée de voir son amie profiter elle aussi de ses services. Etait-ce une sorte de jalousie? Se sentait elle supérieure parce que ça se fille avait su réussir là où celle de Carla était en train d'échouer lamentablement? Carla n'osait pas l'imaginer. Ce n'était pas son genre bien que dans ce monde de bourgeois plutôt aisé, on se comparait toujours et on était toujours un peu en concurrence.

Je peux te donner son numéro, concéda finalement Paola. Envoie-lui juste un SMS en disant que c'est de ma part sinon il ne répondra pas. Il va exiger deux photos. Une de toi et une d'Alexandra. Ensuite, il décidera s'il veut vous rencontrer.

Dis-donc, il est drôlement exigeant. C'est nous les clients non?

Je te l'ai dit son moteur n'est pas l'argent et tu ne peux pas le considérer comme un employé classique. C'est lui qui choisit ses élèves et pas l'inverse.

Mais alors il fait ça gratuitement?

Il ne demande pas d'argent mais cela ne veut pas dire que tout cela n'a pas un prix. »

Paola se tut et tourna le regard. Carla n'était pas habituée à voir son amie la proie de tels doutes et elle savait que cela ne pouvait que sous-entendre une situation très complexe. Elle fut alors prise d'un doute.

C'était un vrai dilemme. Essayer de sortir Alexandra du marasme dans lequel elle semblait se complaire en prenant le risque de payer un prix qui semblait affliger sa meilleure amie. Cependant, cette dernière avait accepté de payer ce prix ce qui voulait dire que le jeu en valait la chandelle pour elle

Donne-moi son numéro, décida-t-elle fermement. »

CHAPITRE 2

Carla avait envoyé le message en cita le nom de Paola et en joignant les deux photos. Une première réponse était arrivée dans la journée dans laquelle ce professeur qui se faisait appeler Fernand Dernau lui demandait un complément d'explications sur la situation d'Alexandra. Après les avoir obtenus, il y avait juste dit qu'il allait réfléchir et plus d'un mois était passé.

L'année scolaire avait donc commencé et Alexandra n'avait montré aucun signe d'amélioration dans son comportement. Elle se montrait désormais en plus insolente avec les professeurs et les premières évaluations indiquaient l'absence totale de progression voire, même pire, une régression.

Un mois encore s'écoula et elle eut droit à sa première convocation chez le principal du lycée qui tenta de la convaincre à nouveau d'envoyer Alexandra dans une section professionnelle. Ce qui aurait été la fin de tout espoir vis-à-vis de Simon.

Alexandra aurait bientôt dix-sept ans, ce qui voulait dire qu'elle était en dehors de l'enseignement obligatoire. Le principal lui rappela, avec un certain cynisme, qu'ils iraient au bout de l'année mais aussi que, sans changement que ce fût dans le comportement ou dans l'orientation, ce serait la dernière.

En désespoir de cause, et vu que le professeur « magique » de Paola ne donnait pas de nouvelles, Carla fit appel à plusieurs professeurs particuliers. Deux d'entre eux abandonnent avant même le mois d'octobre et ceux qui continuaient semblaient assez désemparés et ne plus continuer que pour le salaire.

Carla dépensait des fortunes en vain ce fut à la mi-octobre qu'elle reçut un message de Dernau. Il voulait les rencontrer toutes les deux pour discuter d'un éventuel suivi. Pour Carla ce fut comme une planche de salut. Elle ne s'attendait aucunement à la tournure qu'allait prendre ce rendez-vous.

Comme l'avait dit Paola, il vivait effectivement dans ce qu'on appelait la route de la mer qui était, en fait, une longue route qui longeait littéralement toutes les plages aux abords de la ville. C'était de loin le quartier le plus cher et le plus réputé de la région.

La maison était digne de ce quartier. Il s'agissait d'une immense villa sur deux étages. Simon était un homme riche qui possédait lui aussi une résidence au bord de la mer mais cette dernière était beaucoup plus petite que celle-là. Il apparaissait évident que Dernau était un homme très fortuné.

Ils furent accueillis par une sorte de majordome un brin guindé et à l'accent anglais. Un vrai stéréotype et un autre signe extérieur de richesse. Il les conduisit dans un immense salon. Une grande baie vitrée ouvrait littéralement sur la mer de telle manière qu'on avait l'impression qu'il suffisait d'ouvrir la fenêtre pour sauter dans l'eau.

Fernand Dernau les attendait au milieu du grand salon. C'était un homme qui avait visiblement plus de la cinquantaine avec un physique finalement très anodin. Relativement grand avec un petit embonpoint et des cheveux grisonnant qui se clairsemaient un peu. Il salua à bien aimablement la mère et la fille avant de les inviter à s'asseoir dans le canapé en face de lui.

Ils échangèrent quelques mondanités alors que le majordome les servait. Alexandra gardait le silence qui ne surprit pas Carla. La jeune fille avait été très réticente à cette visite et exprimer par son mutisme son désaccord.

Dernau ne sembla pas s'offusquer du comportement de la fille et échangeait donc exclusivement avec la mère. Il la gratifia quand même de quelques regards appuyés qui semblèrent la déstabiliser.

J'ai bien étudié votre situation, expliqua Dernau une fois les amabilités terminées. Effectivement, Alexandra est dans une situation compliquée. Il y a les notes et le comportement. C'est tout un état d'esprit qu'il faudra changer. Une personnalité à remodeler. »

Si le ton était posé, certaines paroles choquèrent Carla. Il voulait remodeler sa fille comme on l'aurait fait d'une voiture mal construite? De plus, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu mal à l'aise en face de cet homme qui ne cessait de la détailler du regard.

Je sais que vous avez une réputation sans faille, reprit la maman en tentant de passer outre toutes ces mauvaises impressions. Pensez-vous que ce soit possible de sauver son année?

Si les choses sont bien faites, c'est largement possible.

Vraiment? Insista la maman qui voulait croire en cette assurance. Vous pensez vraiment la remettre dans le droit chemin?

J'ai fait des choses bien plus compliquées que cela. Quand je travaille avec une jeune femme, les résultats sont immédiats. »

Alexandra sembla se lasser de cette conversation où les adultes s'amusaient à parler d'elle sans jamais lui demander son avis et voulut intervenir mais Dernau l'en empêcha d'une manière des plus étonnantes.

Il posa de nouveau son regard brun sur la jeune femme dont l'expression changea d'un coup. Elle ouvra légèrement la bouche comme si elle voulait prononcer une parole qui refusait de sortir. Elle fixa alors l'homme pendant quelques secondes en gardant cette expression qui paraissait presque grotesque.

Carla observait la scène très dubitative. Elle n'était pas habituée à ce genre de comportement chez sa fille qui avait un caractère aussi frondeur que loquace.

Oui, reprit Dernau comme s'il venait de faire une sorte d'expérience. C'est plus que possible. C'est même certain.

Vous êtes bien sûr de vous, tempéra Carla qui ne voulait pas se faire trop d'illusions.

C'est simple. Nous commençons à travailler et vous n'aurez à me payer une fois que les premiers résultats seront là. Pas avant qu'elle ait eu ses notes au-dessus de quinze. »

Il semblait fournir des garanties qui soufflèrent Carla. L'assurance qu'il dégageait était communicative et elle avait tellement envie d'y croire. Mais une partie de sa phrase mit sur la table un sujet des plus prosaïques.

Justement, ajouta-t-elle. Les paiements. Quels sont-ils? Paola a été très vague là-dessus.

Je la comprends parfaitement, confirma Dernau avec un sourire qui gêna Carla. Il n'est aucunement question d'argent dans cette histoire mais seulement de plaisir. Mon plaisir. Si nous faisons affaire, les règles sont simples. Dès le moment nous commençons les paiements, vous êtes à moi.

À vous? Répéta un peu bêtement Carla qui ne comprenait pas.

Oui sexuellement. Dès que j'ai envie de vous, je vous prends quand je veux et où je veux et cela au moins jusqu'à la majorité d'Alexandra. Ensuite, elle devra payer elle-aussi. »

Il ne fallut que quelques secondes à Carla pour comprendre exactement de quoi il parlait mais ennemis presque une minute à réagir tant cela lui parut complètement incroyable.

Mais qu'est-ce que vous imaginez, espèce d'immonde de porc! Hurla-t-elle en se redressant. Jamais de la vie! »

Dernau était resté assis, ce petit sourire malsain au coin des lèvres. La réaction violente de Carla ne l'avait aucunement étonné et encore moins pris de court.

Rien n'est négociable, assura-t-il simplement. Vous acceptez ou vous partez! »

Ce fut Carla qui fut décontenancée par une telle réaction si calme. Elle se dit qu'il ne se devait pas être la première fois qu'une femme l'insultait de la sorte. Elle se sentait en difficulté devant le comportement d'Alexandra et ses conséquences mais elle n'était pas encore à ce point-là.

Se donner à cet homme était déjà affreux mais imaginer, qu'un jour, il put poser les mains sur Alexandra était tout simplement un cauchemar. Elle fit alors volte-face et voulut prendre la direction de la porte mais elle se rendit compte qu'Alexandra n'avait pas réagi.

Elle se retourna vers sa fille et vit que cette dernière était toujours restée la même position étrange qu'elle avait eu quand elle avait échangé un regard avec Dernau. Elle le fixait les yeux un peu dans le vague et la bouche entrouverte. Il fallut à sa mère répéter trois fois son prénom pour la sortir de cet état étrange. Elle se leva alors et emboîta le pas de Carla.

Vous avez mon numéro de téléphone, lança Dernau alors qu'elle arrivait à la porte. Quand vous estimerez que la situation n'est plus tenable pour vous, n'hésitez pas à me rappeler. »

La main de Carla qui s'était posée sur la poignée de la porte se crispa devant l'assurance de cet homme qui semblait persuadé qu'elle finirait par céder. Elle eut de nouveau envie de crier mais elle se retint car elle se demandait s'il ne prenait pas plaisir à l'avoir ainsi s'offusquer de ces déclarations. Elle ouvrit la porte et partit quasiment en courant.

Cependant, une idée lui vint soudain à l'esprit et elle fut si rude qu'elle se fixa d'un coup à tel point qu'Alexandra manqua la percuter dans son dos.

Paola, pensa-t-elle à haute voix. Elle a accepté cela? »

CHAPITRE 3

Dernau était resté tranquillement assis dans son canapé, nullement surpris par la réaction de Carla.

Quand il avait reçu le premier message de cette bourgeoise, il avait immédiatement contacté Paola Pour avoir plus d'information. Il savait que c'était avant tout une question d'argent et que par conséquent, elle n'était pas encore assez au bord du vide pour accepter sa proposition.

Il avait accepté de les rencontrer afin de faire une petite démonstration de ses capacités. Il savait que dans les jours qui allaient venir madame Carla Orléane allait avoir bien des découvertes bien des surprises

Il allait falloir laisser infuser un peu mais il avait saisi la situation. La pension mensuelle du père de la petite, le dénommé Simon London, représentait une belle somme et l'essentiel des revenus des deux femmes. La mère avait certes une activité mais ça tenait presque du loisir avec des horaires plus que légers et un salaire en conséquence, surtout qu'elle avait un train de vie en totale inadéquation avec ses revenus propres. Ce n'était qu'une question de temps et il avait d'autres petits jouets pour s'occuper en attendant.

Tu peux venir! Lança-t-il impératif. »

Une des portes situées à l'arrière de la salle s'ouvrit alors timidement et le visage de Paola apparut. La mère de Mégane avait écouté toute la conversation au travers de la porte en craignant d'être obligée de venir y participer et ainsi de s'exposer au regard de son amie. Il fallait dire que la tenue qu'elle portait en ce moment était tout simplement obscène.

Elle portait une sorte de bustier qui laissait sa poitrine nue, noir et extrêmement ajusté autour de son ventre et de ses hanches fines. En dessous, elle avait juste un ensemble jarretelles et porte-jarretelles qui laissait son entrejambe totalement nu. En fait, les vêtements qu'elle portait servaient surtout à mettre encore plus à exposer sa nudité.

Dernau lui fit un simple geste pour lui dire de le rejoindre et elle s'exécuta lentement mais sans hésitation. Il fallait dire que cela faisait déjà plusieurs années qu'elle avait accepté sa proposition et qu'elle lui appartenait comme il venait de le dire à Carla.

Ce que Carla ne savait pas, c'était que la crise d'adolescence de Mégane avait été bien plus grave qu'elle ne le pensait. Ses problèmes scolaires n'avaient été que la phase émergée de l'iceberg et la jeune femme était allé bien loin dans les bêtises, beaucoup trop.

Elle avait seulement quinze ans et demi quand elle avait rencontré un garçon. Un dénommé William qui lui allait sur ses dix-sept. C'était le stéréotype même du petit gosse de riche qui se croyait au-dessus des lois et qui ne cessait de multiplier les gestes idiots.

Un soir, Mégane avait fait le mur et l'avait rejoint lors d'une espèce de soirée. Paola n'avait jamais su ce qui s'était passé ce soir-là mais ce qui était sûr c'était que Mégane avait pris de l'alcool, d'après les examens, et sans doute certaines drogues plus difficiles à déceler. Selon les policiers, William l'avait peut-être droguée dans l'espoir de de la contraindre à faire certaines choses mais ils n'avaient pas eu l'occasion d'aller aussi loin.

Lui aussi passablement saoul et ayant consommé de la drogue, il avait mis la jeune femme dans une voiture alors qu'il n'avait même pas le permis et était parti à destination du bord de mer. Ce fut sur ce chemin qu'il provoqua un accident et tu as tous les membres d'une famille.

Ses parents, qui avaient l'habitude de payer pour compenser toutes ses erreurs, n'avaient pas eu, cette fois-ci, les moyens de ramener à la vie deux parents et leur jeune enfant de cinq ans et la presse s'était acharné sur lui.

12