Dégénérescence Régénérée Pt. 02

Informations sur Récit
Dégénérescence régénérée, suite et fin.
6.5k mots
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Partie 2 de la série de 2 pièces

Actualisé 08/02/2023
Créé 07/28/2023
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Nous sommes sortis de la salle de bains et retournés à la cuisine. On distingue deux voix, dans le salon en plus de celle de Madame Amélie. En vérité, la voix d'homme ne s'est fait entendre que pour exprimer les politesses d'usage, seule la voix de femme occupe l'espace sonore.

— Prête-moi un esclave, Amélie. Il sera tout content, et moi j'aurai une source d'inspiration!

— Margot! Je n'ai personne à te prêter comme tu dis!

— Allons, allons, te fais pas prier. J'vais pas te faire d'la concurrence gratis. C'est juste pour m'exciter la minette et retrouver la Muse, Érato ou qui que ce soit d'autre! Tu lui diras qu'il a gagné un tour gratuit. Un tour exceptionnel, crois-moi.

— Essaie avec Bertrand! Tu as ton homme sous la main.

— Pfff, lui? Tu sais bien ce qu'il en est... Tiens, j'ai plutôt besoin de me rafraichir la tronche, je crois que l'alcool m'a foutu un coup de chaud en montant chez toi.

— Va pas à la salle de bains, j'ai pris un bain et y'a de l'eau partout. Va à la cuisine, insiste Madame.

Nous nous trouvons nez à nez avec la dénommée Margot, suivie de Madame surprise de nous y trouver.

— Et tu n'as personne? Cachottière! Dis-moi, ces deux beaux spécimens à poil dans ta cuisine, c'est quoi?

— C'est différent, répond Madame. C'est un couple...

— ... à poil dans ta cuisine!

La femme est assez proche de moi pour que je sente son haleine avinée ou alcoolisée, ou les deux. Elle est ivre sans nul doute. Son visage est juste à la hauteur du mien. Elle a probablement l'habitude de boire, car elle se tient droite et son élocution est distincte malgré sa voix empâtée. Elle est bien plus jeune que moi, probablement d'un âge similaire à celui de Madame. Son corps est sec, elle a moins de prestance. Mais l'alcool y est sûrement pour beaucoup. Son regard est dur, méchant sans que je puisse dire ce qui est sa nature et ce qui est dû à l'alcool. Non, mais il y a un vrai reflet sadique au fond de ses yeux.

— Je te l'ai dit, ils n'ont rien à voir avec les gens que je reçois.

— Nooon... mais ils sont à poil dans ta cuisine avec un collier d'esclave autour du cou! Tu me crois saoule au point de pas le remarquer? Et en plus, y z'ont des putains de pinces à nichons aux tétons! Alors là, faut pas me prendre pour une conne! Même Bertrand n'est pas si stupide. Bertrand! Viens ici!

Un type assez quelconque se pointe dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Il est grand et maigre, en fait il est surtout maigre. Sa maigreur le fait paraître grand.

— Qu'est-ce que tu penses d'un couple à poil avec un collier d'esclave autour du cou dans la cuisine d'Amélie?

— Ben, j'sais pas? C'est des esclaves?

— Ah tu vois, Amélie! Mon mari pense comme moi! Et pourtant, il a pas inventé le beurre qui va sous le fameux fil!

— Vous pensez ce que vous voulez, mais ils ne sont pas à louer ou à prêter.

— Bertrand, regarde-moi ces mamelles bien grasses, ça te fait pas envie?

La dénommée Margot me fiche une claque retentissante sur chaque nichon ce qui provoque une ondulation de ma chair avant son rougeoiement. Madame ne réagissant pas, je ne proteste pas.

— Et ces pinces au bout des nichons qui doivent lui faire un mal de chien, de chienne je devrais dire...

Elle saisit les deux piranhas et s'en sert pour soulever mes seins. Je ne peux retenir une grimace.

— Dis-moi ma cocotte, ça te fait mal quand je tiens tes énormes nichons suspendus par leurs bouts, mordus qu'ils sont par ces pinces? Parce qu'ils ont l'air de peser bonbon tes gros nibards, hein?

Madame ne dit toujours rien, je suppose que je dois répondre.

— Oui, Madame.

— Non.

— Non? Je ne comprends pas, la regardé-je étonnée.

— Pour moi, c'est Maitresse. Je suis là pour retrouver mon inspiration. Tu comprends p'têt pas ça poulette, mais faut que tu me mettes dans l'mood, que tu m'excites les neurones, que tu me fasses bondir la libido. Y'a que ça pour me filer de quoi écrire, un bon orgasme!. Capisco, poulette?

— Oui, Ma... Oui, Maitresse.

— Bien. Dis-moi Amélie, pour une "pas esclave", c'est une bonne soumise ta "pas esclave" à poil avec un collier d'esclave et des pinces à nibards. Et tu t'appelles comment, poulette?

Madame me fait un signe d'acquiescement de la tête.

— Emy, Maitresse.

— Bien, Emy, demande à Amélie où se trouve l'alcool et sers-nous dans le salon. Si t'es pas esclave, tu peux quand même faire le boulot d'une larbine.

Je lui tourne le dos pour m'éloigner, mais elle me retient.

— Tâte-moi ce cul, Bertrand. Il est pas fait pour être fouetté, ce bon gros cul? Hein, qu'en dis-tu?

Elle m'assène une paire de claques sonores sur les fesses. Je reste immobile. Figée. Je ne sais pas quoi faire. Alors je reste à attendre un ordre ou dans l'attente de la paire de claques suivante.

— Et en plus, aucune réaction, pas un cri, pas un soupir, dit-elle en s'adressant à son mari. La soumise idéale. Y'a plus qu'à l'enculer. Je suis sûre que tu pourrais même la faire jouir avec ton petit machin planté entre ses bonnes grosses fesses. N'est-ce pas, poulette, que mon Bertrand pourrait te faire gueuler en t'enculant après que je te l'ai fouetté d'importance ton beau fessier si excitant? Même si sa nouille est petite et difficile à bander, à mon escogriffe, il peut t'enculer et te le faire sentir passer, tu sais... et même te faire beugler! De plaisir, ça c'est pas dit!

J'hésite à l'approuver. Dire : « Oui, Maitresse » me semble impensable. Je jette un regard désespéré en direction de Madame pour tenter d'y déceler l'attitude que je dois adopter, les mots que je dois prononcer. Mais rien, Madame reste impassible. Elle nous observe simplement.

Margot, Maitresse Margot, rigole. Elle a un rire de soularde, un rire de fin de soirée ou de petit matin, celui d'un client éjecté de bar à la fermeture. Elle me fait peur, car elle a l'air de dire vrai. Le fameux Bertrand rit d'un rire coincé entre ses dents. Je comprends parfaitement qu'il me mettrait bien sa nouille entre les fesses, après s'être chargé lui-même de me fesser le cul à vif et bien plus fort si affinités (que j'aurais du mal à trouver). Il a un rire de fouine, une fouine qui veut me sauter. Je ne sais pas lequel des deux me répugne le plus. Mais pourtant, et étrangement comme chez le boutiquier SM, je trouve un côté attirant à tout ce qui me révulse chez eux.

— Bon, assez de rire, crache-t-elle avec morgue. Dommage que tu puisses pas me donner les orgasmes qui m'intéressent... mais tu pourrais quand même m'offrir quelques jouissances! Va! File faire ton boulot de larbine, "pas esclave" obéissante!

Madame Amélie cligne des yeux en signe d'assentiment. Margot, Maitresse Margot, a raison : là, en ce moment, je suis soumise : j'exécute ses ordres, les ordres d'une femme à laquelle je m'adresse, je pense déjà, en tant que Maitresse Margot sous l'approbation de Madame Amélie. Cela amène d'autres questions...

Je me rapproche de Madame. Elle me glisse un mot à l'oreille : « quand elle est ivre comme ça, il vaut mieux approuver tout ce qu'elle dit, sinon son agressivité finira par nous avoir à l'usure, et ça se terminera mal. » Puis elle m'indique l'emplacement du bar à liqueurs. Alors que je m'apprête à partir, elle me retient par le coude. « Prends-lui un truc fort! Elle ne tiendra pas indéfiniment. »

Je dispose les verres et la bouteille sur la table. Quand c'est fait, je préviens Madame.

***

Maitresse Margot arriva dans le salon d'une démarche mal assurée. Titubante est le mot exact. Je m'efforçais de conserver des pensées respectueuses, mais je trouvais que Madame faisait montre de beaucoup de patience envers cette invitée indélicate. Toni et moi devions accepter les règles que Madame définissait sans discuter, c'était un accord, un contrat implicite pour revigorer notre sexualité et nous faire découvrir de nouveaux désirs. Mais Margot en repoussait les limites de manière bien trop rustre.

— Qu'attends-tu? Sers-moi un verre! Allez, grouille, grosse bécasse! fit Margot en soulignant ses paroles d'un revers de la main.

Elle se laissa tomber dans un fauteuil. Je m'apprêtai à lui amener son verre.

— Non, pas toi! Lui! ordonna-t-elle en désignant Toni. Tu remplis, il me sert. Eh bien, occupe-toi aussi d'Amélie, qu'attends-tu, que je me murge toute seule? Regarde, Bertrand est obligé de se servir lui-même! Et c'est tout juste s'il sait le faire...

Tandis que je servais un verre à Madame, Toni apporta le sien à Maitresse Margot. Il le lui tendit sans autre cérémonie.

— Non, pas comme ça! Putain, Amélie, tu ne leur as rien appris. Même pas à servir correctement!

— Je te le répète, ce ne sont pas mes esclaves! Et tu devrais manger quelque chose, pour compenser ce que tu bois.

Apparemment, elle se moquait de ce que Madame pouvait lui dire à notre propos.

— Un type à poil avec un collier d'esclave et des pinces à nibards dans ton appartement, pour moi, ça sera toujours un esclave, hoqueta Margot. De plus...

Elle voulut continuer, mais sembla chercher ses mots.

— En plus, si c'est un couple!

— Tu fais chier, s'énerva Madame.

— Bois un coup, ça te passera!

Je fus surprise, car Madame avala le contenu de son verre cul sec. Et se resservit aussitôt.

— Ben tu vois, ça va pas mieux comme ça? ironisa Margot.

— Non, fit Madame en lui jetant un regard furibard.

Bien que non présenté suivant ses critères, Margot avala son verre d'un seul trait et me le retendit à bout de bras.

— Remplis... esclave!

Je ne cherchai pas le regard de Madame, j'obéis. Maitresse Margot rigola. D'un rire forcé. Je pensais que Maitresse Margot avait une foi énorme dans son foie. J'espérais pour elle que son foie ne soit pas aussi gros que sa foi.

— Tu vois, poulette, je commence à être assez bourrée pour branler ton mec sans être dégoutée. Et, putain, voilà qu'y bande pas, ce cochon!

Elle avait commencé à jouer avec la verge de Toni pour qu'il entre en érection. Mais Toni ne réagissait avec la fermeté souhaitée.

— J'attends d'un esclave qu'il me montre un peu plus de respect lorsque je lui fais l'honneur de le branler. Ton esclave est mal éduqué, Amélie, il mérite une punition.

— Il doit sentir que tu méprises les hommes, ça le refroidit sûrement, répondit Madame.

— Il se trompe, je méprise pas les hommes! Je les hais! Et je les méprise aussi, d'accord! Tous les hommes ne méritent pas mieux que d'être nos esclaves et ils le sont plus ou moins... ou sont condamnés à le devenir.

Bertrand se racla la gorge pour marquer sa désapprobation.

— Heu, pas moi...

— Oh, mais toi, je t'ai épousé! C'est pas mieux!

Elle claqua la bite de Toni à plusieurs reprises. L'afflux de sang provoqua son gonflement.

— Ah, tu vois? Il suffit de le frapper pour qu'il bande! Un peu...

Elle voulut lui taper dans les couilles, mais le rata.

— Eh merde! T'as raison, je commence à être bien bourrée. Je vais pouvoir le baiser... et il aime ça, le bougre, il se met à être raide. Espèce de salopard, tu me plais mieux comme ça!

Elle avait vidé son verre. Elle me le tendit encore une fois, accompagné du même : « Remplis, esclave! ». Seul le ton changeait. Il était moins ferme, mais le mot esclave suivait l'ordre de remplissage de plus près. Elle ajouta : « Accompagne-moi! » en direction de Madame, mais son verre était encore à moitié plein. Je songeais que celle-ci l'imitait en mode limité.

Maitresse Margot avait réussi à se mettre debout, en prenant appui sur Toni. Elle m'arracha le verre d'alcool des mains et le vida d'un trait. Elle s'essuya la bouche d'un revers de la main.

— Bon, je crois que ça va le faire, bafouilla-t-elle.

Son regard était tourné vers moi, mais j'eus l'impression qu'il me transperçait.

— Dégage! me gueula-t-elle dessus.

Elle ajouta aussitôt sur un ton radouci :

— T'es mignonne, hein! Dans le genre cochonne à poil, j'veux dire... je t'travaillerais bien les mamelles, y'a de quoi faire, mais...

Elle hoqueta et ne termina pas sa phrase.

Je retournai près de la table. Bertrand se pressa contre moi. J'eus un mouvement pour m'éloigner de lui, mais j'étais coincée par la table.

— Bouge pas, ça va devenir intéressant, souffla-t-il à mon oreille. Elle est prête.

— C'est quoi ce cirque? grommelai-je.

Ses lèvres effleurèrent mon cou et en suivirent la courbure jusqu'à l'épaule. Son corps se colla contre le mien. Je frissonnai. Il en profita pour me chuchoter l'explication du spectacle à venir.

— Elle a besoin d'orgasme pour imaginer et créer. Elle l'a dit, elle méprise, mieux ou pire, elle hait les hommes. Son problème est que seuls les mâles lui permettent d'atteindre l'orgasme, le seul, le vrai, le nirvana, le paradis de la chatte, celui qui la rend créative. Donc, elle doit dominer les mâles, les avilir. Mais elle doit être complètement saoule pour pouvoir les baiser et pour que l'ivresse lui permette d'oublier le dégout d'avoir été touchée par ces... créatures.

— Et toi qu'est-ce que tu fais?

— Moi, là-dedans, j'enregistre ce qu'elle déblatère pendant l'orgasme, pour que ça devienne matière à écriture.

Il eut un rire sarcastique avant de continuer.

— Quant à toi, sache que dans sa vie courante, quand elle n'est pas pétée, elle a des relations avec des filles soumises pour son hygiène corporelle et mentale. Et je crois que tu lui plais bien. En tout cas, à moi, tu me plais rudement.

Il me caressa les fesses et me souleva le sein gauche dans une gestuelle qui me rappela le vendeur de la boutique SM.

— Tu me dégoutes, dis-je sans le repousser.

— Tu vois, tu peux presque comprendre Margot. Alors, fais comme elle, bois un coup ou deux, je te baise, et tu m'oublies. Tu sais, Margot, je l'amuse, parce que j'ai rien d'un mâle classique. Parfois, je lui ramène des mecs et, parfois, je lève quelques cocottes soumises pour elle. Et bien sûr, plus important, sans moi, pas de traces de ses déblatérations orgasmiques!

Comment un type tel que lui pouvait-il s'y prendre pour ramener des filles à sa femme, cette question me laissait à la fois perplexe et songeuse.

— Comment tu sais que je suis soumise?

— Sans déconner, tu t'es vue?

— Ça peut être un jeu.

— Dis pas de connerie. Ton mari et toi, vous vous cherchez, c'est tout...

Il m'intriguait, non que l'évidence de notre situation ne lui dicte pas cette réponse facile, mais il semblait moins con que ce que je pensais et que son allure le présentait.

— Et ouais, j'ai un petit don. Sinon, je ne m'en sortirais pas, dit-il avec un sourire moqueur.

Sa main se faisait insistante sur mon cul, son pouce était inséré dans ma raie. Le gras de la première phalange me massa le contour de l'anus et commença à forcer ma rondelle. Son index et son majeur suivaient mon périnée jusqu'à ma vulve. Je pris conscience que cet escogriffe plié en deux sur moi était doté de doigts longs et maigres à l'image du personnage, suffisamment longs pour introduire un index et un majeur dans ma chatte et un pouce dans mon cul dans le même mouvement. Je couinai. J'étais sur le point de protester, mais Bertrand était un grand manipulateur et la paroi sensible entre mon cul et ma chatte était aussi fine et sensible que la séparation entre mon dégout et le plaisir. Je me laissais aller en évitant de regarder le porc tout me concentrant mes sens sur la caresse jouissive que me prodiguait ce vicieux personnage.

C'est alors que je remarquai que Margot chevauchait Toni allongée sur le dos. Je pouvais la voir de trois quarts dos. Emportée par les élucubrations de Bertrand, mon attention s'était détournée des agissements de sa pochetronne d'épouse dominatrice. Son attitude m'était incompréhensible d'autant que sans connaitre aucun des codes comportementaux de ce monde, je me rendais bien compte que le sien était hors norme. Elle était parvenue à se désaper entièrement malgré son ivresse. Elle avait enfourché Toni comme une cavalière une monture de rodéo. Sauf que c'était elle qui s'agitait furieusement et non l'étalon à dresser. Elle avait accroché une chaine entre les deux petits monstres et l'usage qu'elle en faisait rappelait celles des rênes d'un bourrin. Les bonds et sauts de cabri qu'elle effectuait au-dessus de la queue de mon mari frisaient la démence. Tantôt, à califourchon sur le ventre de Toni, ses fesses absorbaient et libéraient la bite frénétiquement ; tantôt Margot basculait vers l'avant, exposant sa croupe, dévoilant sa vulve enserrant la queue masculine, mais le rythme ne faiblissait jamais.

Malgré cette fureur, Toni n'éjaculait pas. Margot ne se privait pas d'insulter son esclave, de le gifler à tour de bras comme elle aurait cravaché sa monture, de tirer sur la chaine de douleur des tétons mordus pour freiner l'étalon. Toni bandait dur, Toni bandait ferme, Toni bandait constamment, pour que Margot tout à son aise puisse le baiser implacablement. Car il n'y avait aucun doute, c'était sans conteste : Margot baisait son mâle soumis, son esclave méprisable comme elle le marmonnait dans un galimatias à peine articulé.

Pendant ce temps-là, Madame vidait son verre qu'elle semblait déguster par petites gorgées en se délectant du spectacle. Elle avait plongé sa main inoccupée derrière un pan de son peignoir et se cajolait un sein légèrement découvert par le tissu impertinent. Bertrand me branlait le cul et le con, je le laissais faire. C'était à la fois extraordinairement bon et terriblement dégradant. Mes deux orifices n'avaient jamais été masturbés simultanément d'une seule main comme le faisait cette fouine. Et Bertrand y parvenait avec succès, car je devais mordre le dos de ma main pour tenter de retenir mes criaillements de plaisir sans grand succès. Non seulement cette fouine fouillait mon fondement, mais il fouillait mes désirs de femme, me dégradant par des mots humiliants et me couvrant de fange, m'obligeant à reconnaître ma jouissance dans l'avilissement.

J'étais... je ne sais plus où j'étais. Je ne sais plus ce que je fis, ce que je dis ou ce que je criai lorsque l'orgasme me prit. Bertrand me raconta, et je n'ai pas de raison de ne pas le croire, que les trois femmes que nous étions jouirent quasiment en même temps.

***

Dimanche.

Le retour a été épique.

Nous n'avions aucun vêtement. Nous n'avions pas nos clés d'appartement, restées dans la boutique SM. La boutique était fermée et le gothique ne répondait pas. D'un seul coup, nous avions conscience de ne plus rien posséder ; seul un collier enserrant notre cou marquait notre appartenance. Madame a joué de notre dénuement pour nous faire sentir fragiles et dépendants de sa volonté autant qu'esclaves de nos fantasmes. Complètement soumis à ses désirs, nous fûmes les jouets que nous rêvions d'être. Raconter cette journée ne serait que raconter des banalités, inutiles à cette confession mais des banalités qui ont comblé nos attentes.

.

Dimanche soir.

Nous en avons longuement discuté. Antoine et moi étions d'accord. Plus ou moins. Il était évident que nous avions pris un plaisir certain à découvrir plusieurs facettes de notre sexualité de couple. Découvrir dans le sens retirer une couverture, car nous soupçonnions l'existence de ces "penchants" que nous explorions déjà sous forme de fantasmes. Nous les avions effleurés dans leur réalité. Mais Antoine ne voulait pas que nous nous exposions aux risques que nous ferait courir une Margot ou tout autre personnage du même genre du fait de nos postes à responsabilités. Étais-je plus aventureuse que lui ou avais-je moins à craindre de Margot ou avais-je moins à perdre dans ma vie professionnelle, en fin de compte, je regrettais l'abandon de notre relation avec Amélie. Toutefois, je réussis à convaincre Antoine de me laisser prendre mon temps pour lui annoncer notre décision.

***

Plus tard.

J'en étais encore à réfléchir à la meilleure manière de présenter notre volonté d'arrêter notre relation à Amélie lorsque l'une des employées de mon magasin, Armelle, une jolie jeune fille plutôt débrouillarde et bonne vendeuse, entra dans mon bureau.

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