Curiosity Killed The Cat Ch. 02

Informations sur Récit
Trop c'est trop.
4.9k mots
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4.4k
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Récit n'a pas de balises

Partie 2 de la série de 2 pièces

Actualisé 06/11/2023
Créé 11/06/2022
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- Bien pour ta première punition, comme tu débutes, je vais être très magnanime et je vais même aller dans le sens de ce que tu aimes. Je vais te raser, ou plutôt non, t'épiler les poils qu'il te reste. Tu vas voir c'est très amusant, et tu vas adorer le résultat.

Philippe ne dit toujours rien, il a mangé sa gamelle comme un chien, je sens que c'est tout à fait naturel pour lui. Moi je trouve cela révoltant. Diane jubile de me voir ainsi effrayé, elle ne cesse de se caresser avec un côté très obscène. J'avoue que je suis excité par cette situation scabreuse et glauque, par la vision qu'elle renvoie, elle me photographie ainsi à genoux et bâillonné, le sexe tendu tellement j'ai envie de jouir.

Je suis alors installé sur un fauteuil, le bâillon n'a pas été enlevé et je bave comme ce n'est pas possible. Je ne peux pas bouger tellement les sangles ont été serrées, je commence à avoir un peu peur. Je réalise que le fauteuil à l'air d'être prévu pour cela puisque même des sangles passent pour me maintenir le torse et la taille en place. Diane passe une tondeuse dans mes cheveux, je me dis que ce n'est pas bien grave, le crâne chauve est à la mode. Sauf qu'une fois la tondeuse passée, elle a laissé un centimètre de cheveux, elle vient avec de la cire chaude et des bandes d'épilation! Elle applique méthodiquement la cire sur les cheveux, et arrache les bandes avec une délectation multipliée par mes cris de douleur. Son frère est prostré dans un coin dans sa position d'attente. Cela dure des heures, je n'en peux plus de crier, de baver, de souffrir ainsi. J'ai l'impression d'être scalpé.

Quand enfin elle semble avoir fini, elle passe une pince à épiler pour s'assurer que son travail est nickel. On dirait mon esthéticienne. Mais elle n'en a pas fini et moi non plus. Elle passe de rapides bandes sur mes sourcils, et malgré mes cris je me retrouve ainsi sans sourcils. Cela me plait moins. Pire elle s'attaque à ma barbe de trois jours. La douleur est horrible, j'ai beau supplié, je ne me prends que des gifles en retour. Une série d'une vingtaine de gifles qui me laisse KO. Cette fille est folle, habitée par une vision tellement violente. Je me laisse faire, je souffre en pleurant tant c'est douloureux. Je n'arrive pas à penser.

Je n'ai alors vraiment plus aucun poil. Elle jouit du résultat, continuant à se caresser et se faire jouir sans cesse. C'est incroyable sa capacité à prendre ainsi du plaisir, et surtout à ne pas être rassasiée. Elle me montre mon visagedans un miroir, je ne me reconnais pas, ce côté lisse, brillant, elle m'a enduit d'huile, non humain sans mes sourcils. Il va falloir que je reste cloitré chez moi quelques temps après cela! Mais quand cela va-t-il finir? Juste pour une culotte souillée? Et mon sexe qui reste toujours aussi bandé, j'en ai honte. Je n'arrive pas à m'avouer que tout cela m'excite prodigieusement. Mais cela me semble un peu excessif, je n'ai jamais bandé ainsi. Un doute s'insinue en moi quand à ce que j'ai bu à mon arrivée.

Diane me demande de prendre la position de son frère après m'avoir détaché. Elle veut que je vois le traitement qu'il subit matin et soir depuis toujours! Il doit recevoir 100 coups de canne sur le dos, et 20 coups de règle sur les couilles pour ne pas oublier que c'est une honte que d'être un garçon.

- Maman a toujours été très rigoureuse avec lui. Elle me disait toujours qu'il fallait tenir les hommes. Et quand elle est disparue, j'ai pris le relais avec Philippe et bien entendu avec mon père. Pas question qu'il puisse même penser à une autre femme. Il n'a pas osé protester.

- Déshabille toi Philippe, et montre-toi à notre invité.

- Tu vois mon nouveau toutou, Philippe est en cage depuis toujours. Tu peux dire Philippe à quand remonte ta dernière éjaculation?

- (Il rougit, balbutie) Jamais

- Ah oui c'est vrai (Diane rit), il n'a jamais joui. Il a toujours été en cage comme cela son sexe n'a pas trop grossit, et il ne s'est jamais touché. C'est sale pour un garçon de se toucher. Et encore plus sale de se toucher dans la culotte d'une fille! Quand il a eu ses premières tentatives d'érection, nous lui avons mis cette cage avec des dents acérées et un anneau dans le prépuce pour qu'il ne puisse pas l'enlever, et cette ceinture qui la maintient bien en place. Et voilà il ne l'a plus jamais eu autrement, et je crois que ses érections sont finies pour la vie, c'est trop jouissif je trouve. Un mâle bien maté. Et c'est encore plus humiliant que de le castrer, même si l'idée me plaît beaucoup.

- Mon père a la même cage, lui aussi elle est scellée et avec un anneau au prépuce. Une ceinture pour bien la maintenir en place, et je suis certaine, même quand il est à la campagne qu'il ne peut rien faire de son zizi tout dégoutant.

- Regarde le tien, tu ne fais que bander, tu ne sais donc faire que cela? Mais rassure toi, dès demain tu seras équipé pareil que Philippe. Pas seulement sur le sexe.

- Tu as vu ses couilles comme elles sont compressées. Et toutes petites. On ne leur a jamais trop laissé le choix il est vrai et je doute qu'il produise quoique ce soit. Surtout qu'elles sont toujours très froides. Il paraît que cela fait très mal tout le temps, c'est vrai Philippe.

- Oui (c'est dit dans un murmure, tandis que moi je m'affole)

- Tu vois ainsi il est bien muselé. Je contrôle tout ce qu'il fait, ce qu'il mange, regarde comme il est mince, et il est enfermé dans ce corset depuis longtemps. C'était une idée de maman pour que sa taille soit marquée. Comme il a continué à grandir, la taille elle n'a pas bougé, c'est magnifique, tu ne trouve pas? Moi oui. Pour toi cela va être plus compliqué, mais avec l'expérience de papa, j'arriverai bien à un résultat satisfaisant tu verras. Mais j'avoue que tu me donnes d'autres idées. Tu as du voir non, dans les caisses, les seins en silicone que j'ai pour Philippe quand je le sors en soirée? Peut être que pour toi ce serait chouette que ce ne soit pas des faux seins, mais des vrais seins, qu'en penses-tu?

- Ecoute cela va trop loin, tu ne crois pas? (Mais c'est quoi son délire? Je me dis qu'elle veut me faire peur, mais en même temps je vois bien Philippe et ce qu'il subit comme sévices)

- Pas du tout, comme maman disait toujours, avec un homme tu ne vas jamais trop loin, il est là pour obéir et servir, il faut juste qu'il le découvre et après il est alors très heureux. C'est le meilleur ami du chien! (elle rit)

Elle fait s'allonger Philippe sur la table, attache ses poignets en les tirant très fort en avant. Ecarte ses jambes en les attachant aux pieds de la table, je découvre alors que ces pieds sont fixés au sol pour ne pas bouger!). Je découvre, quand elle écarte les jambes de son frère, un cylindre noir qui émerge entre ses fesses! La taille est démesurée et comme pour l'éprouver, Diane le saisit d'une main et le fait aller et venir dans son frère qui râle et gémit. Cela en est trop pour moi. J'ai envie de vomir.

Je m'ébroue comme sortant d'un mauvais rêve. Je suis certain que mon érection n'est pas due à l'excitation, enfin si Diane est sublime et la situation est affolante, mais surtout à ce qu'elle a du mettre dans mon verre. Je n'ai rien à faire ici, et tant pis pour les conséquences. Je serais la risée de l'immeuble et puis voilà. J'enlève mon bâillon sous les yeux éberlués de Diane, et je me redresse. Elle se met à me hurler dessus, prend la canne et cherche à me frapper. Je la maîtrise, heureusement son frère ne peut pas l'aider. J'ai du mal à marcher étant ankylosé, je prends mes affaires et m'habille tant bien que mal. Je m'enfuis et rentre chez moi en tremblant. Diane ne peut pas me suivre vu comment elle est affublée.

Je tremble de tout mon corps, je suis épuisé. Je fais alors la plus grave erreur de ma vie, je vais me coucher, non sans avoir regardé les dégâts sur mon visage et mon dos. Cette fille est folle et ce pauvre garçon est profondément maltraité. Tout cela sous mes yeux et à mon insu. Je m'endors immédiatement sans même me déshabiller.

Je suis réveillé par le bruit strident de la sonnette d'entrée, je descends ouvrir hagard. Le jour n'est pas levé. Trois policiers sont dans la cour devant ma porte, me font décliner mon identité puis m'invitent à les suivre au commissariat, sans répondre à mes questions. Je n'ai que le temps de prendre mes chaussures et une barre de céréales, je crains le pire. Et je n'ai pas tort.

Après trois heures à attendre dans une salle glauque et sans fenêtre, deux inspecteurs entrent dans la pièce, une femme et un homme, l'air mauvais. Je dois décliner toute mon identité une nouvelle fois.

- Savez vous pourquoi vous êtes ici?

- Non Monsieur

- Vraiment?

- Ben oui, enfin non je ne sais pas.

- Vous êtes accusé par Madame Diane D de l'avoir violée hier à son domicile

- Quoi? C'est une blague

- Hélas non Monsieur. Reconnaissez-vous les faits?

- Mais non pas du tout, c'est elle qui m'a séquestré et qui ma torturé! Regardez j'ai le visage tout épilé par sa faute.

- C'est cela la torture? Elle vous a épilé? Vous êtes sérieux? Si j'en crois sa déposition vous êtes bien adepte d'épilation.

- Mais non! Enfin si mais pas sur le visage.

- Ah vous êtes sélectif?

- Regardez mon dos, j'ai aussi des marques.

- Vous aimez le sm, les rapports violents?

- Mais non pas du tout, je ne suis pas du tout violent, c'est elle qui m'a infligé cela

- Et pourquoi vous aurait elle infligé cela?

Je leur raconte toute l'histoire, le flic tape méthodiquement sur son ordinateur, la femme me regardant avec des yeux horrifiés. Les choses me paraissent tellement claires. Quelle salope quand même, j'aurais du aller au poste hier soir et cela aurait été inversé. Quel con!

- Donc vous niez les faits?

- Mais oui bien entendu, je viens de vous dire ce qui s'est passé.

- Ah oui, mais vous reconnaissez avoir ses clés, être allé chez elle et fouiller ses affaires et pris une de ses culottes?

- Oui mais c'est tout.

- Le problème Monsieur, c'est que nous avons un témoin et que sa version n'est pas du tout celle là

- Mais je vous ai dit que son frère est complètement sous sa coupe.

- Cela nous a clairement paru ne pas être le cas, Monsieur. Je vais vous déférer devant un juge d'instruction pour votre mise en examen et le procureur va délivrer un mandat de dépôt immédiat.

Je suis avalé par la machine judiciaire sans possibilité de faire entendre ma voix. Il est vrai que mes explications font rire tout le monde, la Diane publique et connue ne ressemblant en rien à ce que je peux décrire. Aucune vérification de mes dires n'est effectuée, aucun crédit ne m'est accordé. Diane a des blessures à son vagin et son anus qui ne font aucun doute, Philippe indique que je suis rentré et que je l'ai ligoté à la table avant de m'occuper de sa sœur. Les voisins confirment l'avoir entendue hurler et j'ai beau dire qu'elle hurlait car je voulais partir, même mon avocate ne me crois pas. Diane a refusé la confrontation se déclarant trop traumatisée et le témoignage de toutes mes amies, qui confirme que je n'ai rien d'un violeur et que j'en serais incapable, n'y font rien. Mes analyses de sang montrent un reste de cialis dans mon sang, l'affaire est jouée, j'étais tellement excité que je suis allé me soulager en elle.

Une de mes ex m'aide beaucoup. Déjà elle vient me voir, et elle n'a pas même l'ombre d'un doute. Il lui est arrivé de ne pas avoir envie de faire l'amour avec moi et de se forcer pour me faire plaisir. Et elle se souvient très bien que dès que j'ai détecté cela, j'ai débandé et j'ai arrêté. Mon moteur c'est le désir de l'autre, alors le viol... Avec son aide j'arrive à prendre de la distance, à me déconnecter de la situation. Et finalement à la vivre sereinement. Evidemment je paie le phénomène MeToo et je comprends à quel point les hommes ayant maltraités les femmes, leur voix ne compte plus. Et qui pourrait croire le démon qui habite Diane? Moi-même je ne l'ai pas vu en 20 ans!

Et plus les mois passent, la justice est d'une lenteur, plus je développe une compassion pour Philippe. Il vit un enfer, un inceste destructeur depuis sa plus tendre enfance, avec la complicité de son père. C'est amusant, cela me révulse encore plus que ma propre situation. C'est vrai que la prison c'est difficile, mais bien moins que je ne le craignais. En fait je n'ai absolument rien à penser, du coup je peux me mettre complètement à l'arrêt et observer le monde, me cultiver. Je crois qu'en préventive je suis assez protégé de la violence, évidemment plus tard ce sera plus difficile.

Car mon avocate n'est pas très positive. Elle cherche des axes de défense, mais toutes nos demandes d'expertise psychiatrique, de perquisition, voire d'auscultation des protagonistes sont rejetées avec force, les quelques articles de presse décrivant notre axe de défence comme indécent. Mon avocate a beau m'expliquer que le plus simple serait d'accepter les faits, de ne pas communiquer sur d'autres dimension et que je pourrais m'en tirer avec 5 années de prison, cela me semblerait une lâcheté, un abandon, et je ne m'y résouds pas. Et pas une seule seconde je n'ai regretté mon geste de partir et m'en aller. Que serais-je devenu. J'ai le sentiment que cela s'est joué à quelques minutes et qu'après j'aurais été irrémédiablement capturé. Et détruit. Là je me sens vivant. Incroyablement vivant.

La salle d'audience est pleine à craquer, le brouhaha intense. Au premier rang je vois Diane avec Philippe et leur père. Elle me regarde et je suis certain qu'elle a envie de sourire, mais garde son personnage mormon et triste sur elle. Son père me fusille du regard, Philippe est encore plus maigre que dans mon souvenir et ne dit rien. De l'autre côté de la travée, mon amie qui m'a soutenu, cela me fait du bien. Le procès est prévu sur trois jours. C'est long et pénible, je connais tous les éléments par cœur, seule la réaction du jury m'intéresse. C'est certain qu'en correctionnelle cela aurait été plus confortable pour moi, mais compte tenu de la gravité des faits, je suis jugé en pénal.

Le jugement du jury me semble déjà figé au bout de la première journée et de la présentation des faits, les violences subies par Diane, mais aussi son témoignage qui mérite un oscar, celui de Philippe plus compliqué et qui répond peu aux questions posées. Le juge est bienveillant et le laisse repartir sans que sa version des faits n'ai clairement été exposée, mais tout le monde fait comme si c'était le cas. Mon sort semble scellé.

Le deuxième jour m'est consacré. Les témoins de moralité, pourtant nombreux, n'intéressent pas le jury, pas même les avocats de la défense ou le procureur. Tout le monde s'accord pour dire que je suis un mec super, mais que j'ai disjoncté. Que l'histoire que je raconte n'a ni queue ni tête et le psy de service d'expliquer que j'ai du prendre du viagra et que ma tête a explosé et que j'ai fait n'importe quoi. Qu'à son sens je n'étais pas vraiment responsable, mais que les faits étaient bien là. Mon avocate voudrait tant utiliser cet argument pour une peine réduite, voire en hôpital psychiatrique. J'ai un défaut, je suis tétu, et je ne veux pas que Diane gagne, d'une façon ou d'une autre.

Au troisième jour ce sont les plaidoiries. Rien de surprenant, tellement facile pour l'accusation et tellement difficile pour ma pauvre avocate qui n'a pas d'argument pour me disculper et ne peut utiliser toutes les ficelles du métier. De toute façon le jury n'écoute pas. Je crois que je vais avoir droit à mes 10 années, sachant que j'en ai déjà effectué une. Perdu pour perdu, je demande à parler au jury avant la délibération.

- Mesdames et Messieurs du jury, Monsieur le président. Je voudrais prendre ici la parole non pas pour vous faire changer d'avis. Je sais que vous avez tous et toutes pris votre décision, et franchement, à votre place, je l'aurais prise dans la même direction. D'un côté une jeune femme bien sous tous rapports, catholique fervente, dont on ne connaît aucun écart. Et de l'autre moi avec des explications complètement farfelues et délirantes.

- Je vais vous surprendre, car si je ne cherche pas à vous faire changer d'avis, c'est que ces dix années de prison que j'encours ne sont pas très graves. Il y a 10 ans je n'aurais peut-être pas même été jugé, et le fait que des crimes aussi abominables que des viols soient maintenant jugés et que les femmes s'expriment est un réel progrès, même si cela reste à développer, même si certains innocents en font les frais. Combien de femmes innocentes font elles les frais des viols?

- Je voudrais revenir sur mes déclarations. Enfin le terme est mal choisi, je ne souhaite pas les retirer. Mon but n'a jamais été de dénigrer Diane pour excuser un forfait que je n'ai pas commis. Je me dis qu'au moins elle ne recommencera plus car un cas similaire prendrait du coup une épaisseur nouvelle. C'est déjà cela. Mais là où je partirai assommé de ces 10 ans en prison, c'est que son frère Philippe, lui est dans sa prison à elle, bien pire que toutes les prisons, et ce depuis son enfance et pour la vie entière. Et cela parce que personne n'a voulu non pas me croire, mais juste mener des investigations pourtant simples à réaliser. Une fois encore le but n'était pas de dénigrer Diane, mais d'expliquer ce qui s'était réellement passé ce soir là.

- Je vous remercie de votre écoute, je sais qu'un jour ou l'autre la vérité sera faite, et sachez que je ne vous en voudrai pas, ni à vous ni à Monsieur le président, de votre décision de m'incarcérer.

Mon avocate me regarde les yeux ronds, n'ayant pas été mise au courant et effondrée du résultat que cela va donner, dédouanant le jury de toute culpabilité. Le président semble aussi interloqué tandis que Diane, sortant pour la première fois de son calme, me fusille du regard. Le juge et quelques membres du jury interceptent son regard, c'était mon objectif. Sauront ils le décoder? Philippe est toujours prostré. Le jury se retire pour délibérer, nous n'avons pas beaucoup de temps à attendre sans doute.

Je suis encore libre dans l'enceinte du tribunal et je vais prendre l'air avec mon amie. L'endroit est vraiment superbe, le soleil nous réchauffe, elle me soutient incroyablement. Nous avons préparé l'intervention ensemble et elle m'affirme que plus d'un juré a été ébranlé. Par ma sincérité et surtout par mon détachement complet de la peine prévue. Il est clair que ma prise de parole n'avait pas le but de l'empêcher ou l'alléger, et du coup une crédibilité très particulière.

Au bout de deux heures nous décidons de rentrer, le verdict va sans doute être énoncé. C'est alors que passant devant l'entrée des visiteurs, une idée évidente jaillit de ma tête. Je cours rejoindre mon avocate, lui glisse un mot dans l'oreille, le cœur battant. Elle-même interloquée me dit que cela vaut la peine d'essayer d'autant que les jurés semblent mettre un temps anormalement long à rendre leur verdict.

Nous nous retrouvons dans le bureau du juge avec mon avocate, celui de la défense, le procureur et Diane accompagnée de Philippe et leur père.

- Monsieur le juge, j'ai une requête de dernière minute à vous demander.

- Dites-moi, dépêchez-vous, le jury peut rendre sa décision d'un instant à l'autre.

- Précisément je souhaiterais que vous supendiez leur délibération

- Maître je vous connais assez pour savoir que vous êtes sérieuse, mais ne voulez pas m'en dire plus.

- Si Monsieur le président, mais chaque seconde compte.

- Bien.

Il fait appel à l'huissier et demande au jury de prendre un café et d'arrêter leur délibération en attendant plus de nouvelles. Le procureur s'énerve mais le président lui fait remarquer que nous n'avons fait aucune action dilatoire depuis le début du procès ce qui est à remarquer. En fait le procureur fait son show mais semble curieux. Je le trouve bien moins antipathique vis-à-vis de moi que dans la salle d'audience. C'est une salle de théâtre apparemment!

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