Crise de la Quarantaine

BÊTA PUBLIQUE

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- Jamais? Mais alors pourquoi toutes ces rumeurs?

- Parce que je suis super sexy?

- Rires, oui c'est vrai. Et tu n'as jamais eu envie, ou essayé?

- Non jamais, je ne suis attiré que par ma femme. Avant toi je veux dire.

- Florence? Oui elle est très belle et brillante

Un silence s'installe, je sais qu'Amélie est un peu gênée, elle voudrait savoir, et je me dis qu'il le faut. Aussi je lui explique notre relation, à sens unique jusqu'alors, que Florence sait très bien que je suis séduit par elle depuis son arrivée dans la boîte, qu'elle est très heureuse pour moi car elle la trouve jolie, pure, intéressante. Amélie est un peu surprise, pas tant de la relation que du fait que Florence soit au courant. Mais elle réalise vite que c'est bien mieux ainsi.

Elle grimpe sur moi, me chevauche, m'offrant ses merveilleux seins pendant qu'elle me masse de son sexe. Je voudrais me retenir mais elle voudrait que je vienne, aussi je la laisse gagner et hurle mon plaisir comme jamais, tandis qu'épuisée, elle s'abat sur moi. Nous nous regardons, et rions de notre bonheur.

Je ne me sens pas du tout coupable vis-à-vis de Florence, depuis le temps qu'elle me pousse, et surtout c'est elle qui a manœuvré pour que je puisse la séduire. Ou Amélie me séduire. En tous cas elle était à la manœuvre. Même si je dois bien l'avouer, c'est autre chose que des amants occasionnels aussi nombreux soient-ils. Ou que ses agapes avec sa copine, même si je sais bien que c'est bien plus que du sexe entre elles.

Même si je sens Florence jalouse de cette énergie retrouvée en moi, de ce désir insatiable, elle m'incite à y aller à fond, dans la limite de la discrétion due à notre situation hiérarchique. Plus d'une fois cependant, elle se refuse à moi, ce qui ne lui était jamais arrivé. Elle avoue oui que ce n'est pas facile, mais qu'il lui faut juste du temps et que parfois, elle sent que j'ai envie d'Amélie et que comme elle n'est pas là, c'est sur elle que je passe mon envie. Je crains qu'elle n'ai pas tort, aussi je fais bien attention à l'avenir de développer mon désir que pour elle.

Nous abandonnons rapidement le cheval, les week-ends étant trop précieux. Nous nous éclatons comme deux collégiens, même si Amélie manque par trop de perversion. Bien des jeux lui sont incompréhensibles y compris des pratiques que je pensais banales comme la sodomie. Mais il reste tant de plaisir avec elle, surtout à la regarder évoluer, s'épanouir, sourire.

Sa transformation en quelques mois est stupéfiante. Elle prend une nouvelle assurance, une profondeur dans les réflexions, et une beauté irradiante qui me fascine. Elle est tellement gaie et joyeuse, c'est contagieux. Au boulot, je sens la souffrance de Louis, son chef de produit, qui semble fou amoureux d'elle. Je le dis à Amélie, qui n'en croit rien, et qui de toute façon est la plus heureuse des femmes.

Je l'emmène à Deauville dans le plus bel hôtel, j'ai fait une folie avec une suite, vue sur la mer. Nous dînons dans le grand restaurant en-bas. Je l'ai convaincue de ne dîner qu'en jupe avec un bustier corset lacé dans le dos. Je la trouve incroyable. Sa peau satinée est magnifique, et je sens tous les hommes la dévorer du regard. Nous allons ensuite dans la piscine, déserte à cette heure-là, et y faisons longuement l'amour avant de se réchauffer dans le Sauna. Dans le Hammam nous recommençons et je manque m'étouffer à la lécher longuement. Amélie découvre vraiment le plaisir féminin et ne s'en lasse pas. C'est épuisés et collés que nous remontons dans notre suite, affalés sur le lit, mais loin d'être rassasié. Nous faisons l'amour encore toute la nuit, comme si c'était notre dernière heure!

Quand je la dépose chez elle au retour, Amélie garde longuement le silence. Prenant sa respiration, elle m'explique qu'elle ne peut et ne veut pas rester comme cela dans l'ombre. Qu'elle me désire dans sa vie, mais aussi avec ses amis, sa famille, à tout partager avec elle. Que je dois choisir entre elle et Florence. Qu'elle comprendra très bien que je choisisse Florence, mais elle est devenue trop jalouse, elle ne supporte pas que je ne sois pas là toutes les nuits dans son lit.

Elle ne me regarde pas, je suis figé sur place. Je comprends tellement, et je ne me suis tellement pas posé de question avant. Je me sens détruit de l'intérieur. Pourquoi maintenant? Je ne m'y attendais vraiment pas. Elle me regarde enfin, les larmes coulent, elle sait très bien ce qu'il en est. J'ai le cœur fendu en deux. Je voudrais la consoler, mais je suis le dernier à pouvoir le faire. Elle s'enfuit en larmes, je suis prostré sur mon volant, vidé, comme une baudruche percée. Je n'ai pensé qu'à moi comme un sale con. Bien entendu qu'elle a besoin d'autre chose que de week-ends glamours.

Je reste là un temps infini. Je n'arrive pas à penser. L'idée même de la tristesse d'Amélie me tord les tripes comme jamais. A cet instant précis je regrette toute cette aventure, n'ai-je fait au final que du mal? A Amélie? A Florence? A moi-même? Comment aurais-je pu faire autrement? Car si je ne lui ai jamais dit, je sais depuis le premier jour à quel point je suis amoureux d'elle. Tout en elle me fait vibrer. Mais je ne puis courir après elle. Sans doute pour moi, mais surtout pour elle. Qu'ai-je donc à lui offrir.

Florence me connait assez pour ne rien dire quand je rentre. Je vais me coucher, j'ai besoin de dormir, que demain soit un tout autre jour, même si demain je dois aller travailler et croiser Amélie. J'aimerais ne pas me réveiller demain. Je ne peux même pas pleurer sur l'épaule de Florence, ce serait tellement déplacé. Il ne me reste qu'à reprendre ma poker face.

Je ne suis pas surpris de trouver Louis dès mon arrivée à me guetter, pour m'annoncer qu'Amélie veut démissionner. Je la fais venir dans mon bureau avec lui. Elle est décomposée, magnifique, tellement touchante. Je lui explique à quel point nous sommes satisfaits d'elle, comme ces derniers mois elle a explosé et pris une assurance et une maturité que tout le monde a ressenti, même Louis m'en a fait part régulièrement. Elle me regarde enfin, surprise, pensant sans doute que je serais soulagé qu'elle parte. Non je n'ai pas cette lâcheté, au contraire, je veux m'assurer du meilleur pour elle. Qui me confirme qu'elle n'a pas une autre offre. Je lui propose de refaire un point dans trois mois, que peut-être nous pourrons lui proposer des perspectives plus en adéquation avec ses capacités d'ici-là. Elle balbutie, Louis rayonne, il l'aime tellement.

Cela m'a soulagé, j'aurais aimé lui dire à quel point je l'aime, à quel point c'est une belle personne, mais au moins je lui ai fait comprendre comme je la respectais.

Les semaines ont passé, les trois mois sont arrivés. Amélie a été nommée chef de produitt sur une marque phare, elle est rayonnante. J'ai toujours le même pincement en la croisant. Je crois ne jamais lui avoir dit que j'avais craqué pour elle dès notre premier contact. Sur mon mail privé, je reçois enfin un message que j'attendais depuis son départ.

« François, ce n'est qu'avec le temps que les grandes souffrances s'apaisent et laissent transparaître la pureté de ce que nous avons vécu, la passion qui nous a étreints, et le bonheur qui fut le mien. Nous n'avons jamais posé de mot, mais nous savons tous les deux ce qu'il en était. Tu m'as rendue tellement heureuse, tu m'as tellement apporté, je ne te remercierais jamais assez.

Aujourd'hui j'ai rencontre un homme avec qui j'ai envie de faire un bout de chemin. C'est vrai que cela n'avait pas de sens entre nous dans cette optique. J'ai continué à m'ouvrir à plein de choses et tu serais surpris comme j'ai découvert et pris plaisir à la sodomie! Je regrette tellement de ne pas t'avoir offert cette virginité là, mais je ne pensais qu'à toi ce jour-là.

Dis-moi pour toi, pour Florence. Je sais comme tu sais cacher tes émotions, mais nos âmes sont connectées et ta souffrance a toujours résonné en moi. Cela fait si prétentieux de l'écrire!

Amélie »

J'ai honte mais je bande quand je lis son message, tant je retrouve tout d'elle. Elle me manque tellement. Quelle audace de m'écrire ainsi, quelle assurance surtout. C'est fou comme quelques mois ensemble l'ont faite changer d'espace de référence. J'ai envie de lui dire tant de choses.

« Amélie,

Tu me manques et chaque jour je pense à toi. Ne prends pas cela comme une pression, mais comme l'empreinte que tu as laissée en moi. Tu m'as tellement donné et apporté. Imagine-toi que depuis notre rupture, comme par une magie particulière, j'ai fait défiler le compteur qui était resté à 0 toutes ces années. Je suis certain que cela te fera rire ce besoin de compensation. Puisque j'en ai la réputation, autant donner raison à ceux qui médisent ou m'envient. C'est divertissant, mais cela ne rempli en rien le gouffre que tu as laissé en moi.

Florence a partagé ma tristesse tant elle t'aime et a senti quelle belle âme tu étais. Elle est quand même soulagée car a douté de mon choix. Mais il n'y avait pas de choix possible, tu le sais aussi bien que moi.

J'ai craqué pour toi le premier jour où nous nous sommes croisés à ton arrivée. Cela a été d'une brutalité inouïe, me coupant le souffle. Je tremblais chaque fois que je te voyais, je te désirais, je rêvais de toi. Mais bien entendu, aucune ouverture possible, et je voyais bien à quel point je ne pouvais t'intéresser, étant hors de ta sphère. Jusqu'à ces sorties équestres ensemble, qui ne sont le fruit d'aucun hasard, mais d'un champ magnétique auquel je ne pouvais résister. Je t'ai laissée mener ensuite, ne voulant prendre aucun risque de te blesser.

Tu es une belle personne, et je me félicite tous les matins d'avoir pu partager de si beaux moments avec toi.

François »

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Anonymous
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3 Commentaires
jcnant64jcnant64il y a 2 mois

J'ai rarement lu un aussi beau texte.

Vous qui m'avez si souvent fait peur avec vos fantasmes extrêmes, m'avez scotché cette fois-ci.

J'adorerais lire d'autres histoires dans ce style.

Merci encore.

AnonymousAnonymeil y a 9 mois

Merci pour ce récit d'un respect et d'une douceur immenses, comme j'aimerais en lire bien plus souvent...

AnonymousAnonymeil y a environ 1 an

C'est beau, doux, violent et douloureux à la fois, d'une poésie rare en un sens.

Bravo

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