Confinement Bis Ch. 04

Informations sur Récit
Anniversaire d'Hortense.
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Partie 3 de la série de 5 pièces

Actualisé 06/14/2023
Créé 03/24/2023
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Réflexion d'Emma, elle n'arrive pas à dormir

Emma pense qu'elle est capable de soumettre Anne-ka, rien que d'évoquer le mot dressage elle mouille déjà tant l'excitation est grande. Elle se voit déjà contraindre cette fille pourrie gâtée à baisser la tête, lui briser son orgueil et la rendre docile en toute circonstance. Oui, oui, elle veut qu'elle obéisse sans rechigner, qu'elle devient son jouet personnel capable de réaliser tous ces fantasmes, qu'elle soit une bonne petite salope capable de lui donner du plaisir... Énormément de plaisir.

Emma n'arrive pas à trouver le sommeil alors que son amour dort comme une bienheureuse à côté d'elle. Elle décide donc de prendre son ordinateur pour s'informer d'un monde qu'elle ne connait pas bien.

Au vu de ses lectures plus enrichissantes les unes que les autres, elle envisage rapidement de chercher dans les dépendances et notamment dans l'atelier jouxtant la bâtisse, des objets, du matériel qui pourrait être utiles à ses desseins ; Explorer, éduquer convenablement son nouveau jouet. Il est impensable qu'elle échoue!! De surcroit, vu la discussion qu'elle a eue avec son amour, elle est sure de pouvoir compter sur Julie pour l'aider dans ce qu'elle considère comme sa mission. C'est un besoin absolu, elle en frissonne de délice. Elle doit la dresser pour se prouver qu'elle peut passer de l'autre côté, et surtout pour agrandir leurs jeux avec sa copine. Julie sera sa complice à n'en pas douter, pour faire de cette mijaurée leur princesse lubrique et servile. Sa dulcinée sera ravie d'avoir sa cousine rabaissée, elle en est certaine, Anne-ka fera partie entière de leur intimité.

Emma pense qu'elle est capable de soumettre Anne-ka, rien que d'évoquer le mot dressage elle mouille, l'excitation est infernale. Elle se voit déjà contraindre cette fille pourrie gâtée à baisser la tête, lui briser son orgueil et la rendre docile en toute circonstance. Elle veut qu'elle obéisse sans rechigner, qu'elle devienne leur jouet personnel capable de réaliser tous leurs fantasmes, qu'elle soit une bonne petite salope capable de donner du plaisir... Énormément de plaisir. Emma est d'ailleurs confortée dans son désir par sa chérie. Elle fut surprise et heureuse en même temps de la réaction de Julie. Celle-ci, pleinement consciente de son envie avait devancé son désir en y prenant part, en incitant sa chérie à maintenir sa cousine obéissante, la punir le cas échéant et pouvoir la partager. Depuis qu'elle était avec Emma, Julie s'était métamorphosée. Timide et peu sure d'elle-même à sa rencontre, doucement elle s'affirmait, elle devenait sans conteste le pilier du couple, la personne qui savait assagir, calmer, rassurer sa compagne, l'amie de toutes les confidences, l'amour inconditionnel de sa chérie. Emma, sous sa carapace de femme libre, ne faisait rien sans avoir l'aval de Julie.

Après le gros câlin, elles avaient toutes les deux longuement discuté jusque très tard dans la nuit, excitées par les derniers événements et surtout des conséquences. Elles ne savaient pas encore qu'elle serait leur vie dans l'après confinement, il sera toujours temps d'aviser, cependant ce qui était certain est qu'elles avaient découvert un nouvel horizon et voulaient profiter de cette période particulière de vase clos pour expérimenter des situations et des jeux aussi pervers soient-ils.

Elles se sont donc mises d'accord sur la meilleure façon de procéder afin d'amener graduellement Anne-Ka à se plier à leurs désirs, l'obliger à acquiescer toutes demandes, l'amener à repousser ses limites, la contraindre à accepter l'impensable et lui imposer le sacrifice de son amour propre comme étant pour elle une nécessité.

Ce matin, comme d'habitude, Julie est descendue préparer le petit déjeuner. Emma, de son coté, attend Anne-ka. Elle trépigne d'impatience tout en étant un peu fébrile, elle ne peut rater cette rencontre décisive, tout va se décider dans les prochaines minutes.

Anne-Ka arrive enfin.

Habillée seulement du long tee-shirt avec lequel elle s'était mise au lit, elle avait pourtant essayé de mettre une culote pour rejoindre la chambre d'Emma mais s'était résolue à oublier cette idée, le tissu sur son fessier est insupportable. Elle avait attendu que Julie descende pour se présenter devant la grande blonde, tendue, tourmentée, attirée par elle évidemment mais ne sachant pas trop à quoi s'attendre.

Elle avait eu beaucoup de mal à s'endormir cette nuit, d'une part ses fesses brulantes lui occasionnaient une douleur lancinante et puis, la punition qu'elle avait acceptée lui posait une multitude de questions : Pourquoi ne s'était-elle pas rebellée plus que cela face à cette correction innommable, comment en été-t-elle arrivée là et comment pourra t'elle gérer le regard des autre sur elle sachant qu'ils avaient été des spectateurs attentifs et qu'Emma avait dévoilé son intimité.

Timidement elle frappe à la porte et Emma lui intime d'entrer d'un ton sec : « Ne reste pas sur le pas de la porte, entre! Comment vont tes fesses ce matin? »

« Elles me brulent » répond timidement Anne-Ka.

« Allez viens ici » lui dit Emma en lui montrant la place devant le petit bureau. « Je vais te soulager. Mets-toi en appui là » continue t'elle en prenant un tube de pommade. « Je vais te mettre une bonne couche de Biafine, cela te fera du bien. »

Une fois rentrée dans la chambre, au contact d'Emma, Anne-Ka se rend compte qu'elle est totalement sous emprise de la grande blonde. Sa voix chaleureuse, son assurance, sa présence, son charisme, tout la fait chavirer. Elle exécute tout ce qu'elle lui dit sans se poser de questions. Elle est en quelque sorte rassurée, heureuse d'être là.

Il y a un mois quand elles sont arrivées toutes les trois chez Hortense elle sortait d'une idylle avec Estelle, une relation marquée par une séparation houleuse. Déprimée à l'arrivée dans ce hameau, elle s'est renfermée et puis insidieusement elle a reporté sa mauvaise humeur sur sa cousine Julie. Elle n'a pas fait le rapprochement, cependant elle constate après coup que son ancienne compagne, une grande blonde filiforme ressemble étrangement à Emma et puis hier, elle se surprend à s'enflammer des attouchements intimes que lui procure celle-ci. En fait, cette nuit, son esprit a cogité sur les événements de la soirée ainsi que sur les dernières semaines passées dans cette maison. Son corps l'a trahi, elle doit le reconnaitre. Elle recherche les causes et plusieurs hypothèses lui viennent à l'esprit sans qu'elle puisse affirmer avec certitude d'où provient son comportement. Il y a certainement une attente non exprimée, une envie refoulée, un désir enfoui, une attirance dont elle n'a pas prêté attention.

De plus, bien enfoui dans sa mémoire, il y a des événements vécus pendant son adolescence qu'elle a refoulés jusqu'à maintenant. Hier soir, ils l'ont rattrapé à la vitesse d'un boomerang.

Elle est élevée par Hubert, un père souvent absent et Christine, une maman autoritaire. Celle-ci est une mère carriériste visant toujours plus haut, une femme rigoureuse et sévère, une fervente catholique qui ne peut transiger sur la bonne moralité de sa descendance, ne peut envisager que celle-ci ait un comportement indigne des valeurs prônées par la société et pire encore que ses mœurs puissent être sujet à caution, une femme enfin ne sachant pas exprimer ses sentiments et adepte de la punition corporelle pour corriger, punir les écarts de sa fille.

Jusqu'à ses treize ans Anne-ka a bien reçue quelques claques de réprimande, deux ou trois fessées quand sa maman trouve que son comportement est inqualifiable. Cela ne l'a pas marqué outre mesure. Or l'été de ses quatorze ans, lorsqu'elle a emprunté les sous-vêtements de sa mère, celle-ci est entrée dans une rage folle et avait puni sa fille avec une fessée magistrale.

Depuis cette date Christine n'a plus rien laissé passer à sa fille et comme Anne-ka est une jeune fille rebelle, peut être aussi une jeune femme qui veut se faire remarquer, attirer l'attention de sa mère, lui montrer qu'elle est vivante.

Et puis, Christine franchit un nouveau palier.

Elle s'est vue bloqué son ascension dans le groupe, dépitée, frustrée, irascible en permanence, elle a reporté toute sa colère sur sa fille. Inversement Anne-Ka, s'est considérablement assagie, elle est même devenue attentive aux désirs de sa maman, sensible aux déboires de sa mère. Elle en arrive d'ailleurs à considérer ses punitions comme un bienfait pour elle. Jamais elle n'a remis en question les châtiments. De plus la punition terminée tout devient confus dans sa tête. Elle n'y avait pas prêté attention au début. Son corps réagit bizarrement à ces châtiments. Avec la puberté, les hormones abondantes, les symptômes de plaisir ne peuvent être ignorés. Une chaleur troublante envahit son ventre, sa vulve suinte sans discontinuer, ses seins durcissent et ses bouts pointent outrageusement. Elle associe inconsciemment plaisir et douleur, amour et châtiment aussi elle pardonne les excès de sa mère. Anne-ka ne se doute pas que sa sexualité sera fortement marquée par la domination de sa mère, la soumission dont elle fait preuve pour avoir son amour ne sera pas anodin.

Et puis il y eu cette soirée au cours de l'été de ses seize ans. Pour faire comme ses amies elle est sortie en boite. S'en est suivi une correction d'une violence sans pareil et surtout des attouchements de son père, un acte perturbant encore plus sa sexualité déjà fortement influencée par une mère dominatrice.

« Cela fait du bien! » susurre Emma dans son oreille. Elle lui applique avec douceur une nouvelle couche de crème, pendant de longues minutes elle cajole le joufflu encore rouge avec minutie et attention puis pose le tube de pommade et relève Anne-ka. Elle l'enlace, se love contre elle, se frotte et enfin lui attrape la tête à deux mains pour l'embrasser. Au début, elle colle sa bouche sur celle de la parisienne en forçant l'ouverture, puis la belle cède timidement, la langue franchit les lèvres, Emma s'engouffre, la mange goulument, pour enfin ralentir et finir sur un baiser langoureux, une main sous les fesses, elle la serre contre elle.

Anne-ka semble résister contre cette intrusion, mais rapidement sa volonté fond, son corps arrête de lutter, elle se rend. Elle découvre alors le plaisir d'être forcée, répond au désir de la grande puis savoure la langue qui la fouille. Jamais elle n'aurait imaginé l'embrasser, la tête lui tourne.

Emma n'attend pas la fin du morceau, elle agrippe délicatement le bas du tee-shirt, le soulève tout en embrassant les seins qui jaillissent, l'enlève complètement, le jette pour enfin basculer sa conquête sur le lit. Étendue sur le ventre au milieu du grand lit, Anne-ka est à la merci de la grande. Les mains d'Emma glissent sur elle, du haut vers le creux des reins, puis de doux baiser les remplacent, les doigts se posent ensuite sur l'intérieur des cuisses, délibérément Anne-ka les écarte ouvrant le passage vers l'intérieur, la main effleure les lèvres intimes, elle souffle. Les mouvements sont doux, sensuels, mais le caractère impétueux d'Emma refait rapidement surface. Elle accroche ses mains aux hanches, tire, demande à sa belle de reculer son bassin, et comme ce n'est pas suffisant à son gout, elle lui claque le cul gentiment, puis la force à se cambrer. La parisienne obtempère immédiatement, elle mouille déjà.

Emma agit de manière intuitive mais avec un objectif toujours présent, soumettre Anne-ka, lui imposer la dépendance, lui montrer que son univers gravite obligatoirement autour d'elle sans aucune restriction. Pour cela, la grande utilise plusieurs facettes. Elle est ferme et autoritaire quand cela est nécessaire et sait montrer de la douceur et de la gentillesse pour celle qu'elle aime. Et en ce moment elle est dans la phase précautionneuse, attentive. Anne-ka doit être persuadée que la grande n'est sévère que pour son bien et qu'elle sait lui accorder toute l'affection dont elle a besoin, la faire jouir comme personne ne pourrait le faire.

Aussi elle plaque sa bouche sur l'abricot. « mmmmmmmmm » gémit Anne-ka. Elle tremble de plaisir. La langue entre en action, elle lape, devient curieuse, taquine les lèvres, s'enfonce dans le méat juteux et aspire tout ce qui coule. La parisienne gémit en continue et ces doux bruits plaintifs ne font que griser la grande, elle se déchaine. Sans aucun répit la langue alterne maintenant entre la rosette qu'elle apprivoise, la vulve qu'elle fouille puis, colle sa bouche sur le bouton d'amour, le titille, l'aspire puis le mordille. La réaction est immédiate. Anne-ka cri sur un premier spasme, puis un deuxième et enfin, l'orgasme éclate, suivi d'un râle profond. Elle tombe ensuite dans un abime, doux, chaleureux, le lit est moelleux, les bras de sa chérie sont tendres.

A la fois médusée par la puissance du plaisir, et ce qu'elle vient d'imposer à sa belle, Emma entrevoit tout le potentiel de leur relation, ce qu'elles feront, ce qu'elle pourra lui ordonner. Cela la grise. Elle n'a jamais envisagé ce rôle de dominatrice mais il faut bien reconnaitre qu'elle y prend plaisir, de jeux en jeux, elle devient même machiavélique et perverse. Elle va l'emmener au plus profond de ses retranchements, elle saura la soumettre, la faire obéir, la rendre docile.

Cette matinée confirme des intuitions aussi, après un baiser protecteur, sur le front d'Anne-ka, elle lui intime d'aller s'habiller simplement et de la rejoindre ensuite en bas pour le petit déjeuner.

Ce matin

« Ça sent bon! » s'exclame Olivier.

Arrivé derrière Hortense il se colle contre elle, passe ses mains sur son ventre, la resserre tendrement et plonge son visage dans son cou, elle sursaute. Occupée avec les tranches de pains qu'elle dispose dans le grill, elle devient moins concentrée sur sa tâche, frissonne quand il l'embrasse, quand enfin la langue devient inquisitrice, papillonne sur la peau, remonte inexorablement vers l'oreille, lèche autour pour enfin suçoter son lobe, elle tremble. Olivier abandonne pourtant ses taquineries car Julie descend les escaliers.

Le petit déjeuner pris avec Hortense et Julie, Olivier se pose dans le canapé en attendant qu'Emma descende. Ils ont prévu ce matin de ranger l'atelier car c'est un capharnaüm et ils voudraient faire l'inventaire des outils qui leur serviront pour le jardin. Allongé, perdu dans ses pensées, il rêve.

Depuis trois mois qu'ils sont tous confinés ensemble beaucoup d'événements se sont produit cependant Olivier se demande encore comment lui et sa frangine en sont arrivés là. Le comportement de sa sœur est une énigme. Comment une très belle femme, une femme équilibrée, éduquée, intelligente et instruite, une femme de caractère avec l'habitude de prendre des responsabilités peut changer de nature aussi fondamentalement une fois déshabillée en prenant autant de plaisir à ce qu'elle fait... pour lui c'est la femme idéale, chic en public, mais sans inhibitions au lit.... Et aussi ailleurs.

Il voudrait comprendre aussi ce matin il traine seul dans le salon, l'ordinateur sur ses genoux.

Au début il avait agi sans trop se poser de question, son cerveau reptilien avait commandé tous ces actes or maintenant il était toujours aussi fou d'elle mais en plus il se voyait vivre avec Hortense. Il devenait amoureux, il avait pratiquement oublié charlotte, et en comprenant mieux "son Hortense" il lui paraissait évident qu'ils pourraient faire un long chemin ensemble. En surfant sur internet il lit un certain nombre d'écrit par des psychologues relatant les diverses causes de ce type de comportement.

En premier chef il tombe sur un sujet souvent évoqué selon lequel la soumise a une image dégradée d'elle-même, par rapport à un aspect physique, ou à une « valeur » sur le plan sexuel. Être traitée ainsi lui semble être juste ; elle n'a que ce qu'elle mérite. Il peut y avoir des causes anciennes, un choc émotionnel, une maltraitance en tant qu'enfant, qui peut être combinée à un sentiment de culpabilité et aussi une difficulté à accepter tout ou partie de son apparence physique.

Ce n'est pas le cas d'Hortense, du moins il ne le pense pas. Anne-ka pourrait très bien être dans cette catégorie. Plusieurs fois quand lui et ses colocataires avaient demandé des nouvelles de ses parents ou ne serait-ce qu'évoquer le prénom de son père elle était devenue livide et changeait automatiquement de sujet. Elle était fermée comme une huitre. De plus il est surpris que cette nymphe devienne aussi vite soumise, acceptant la punition assez rapidement et plus surprenant, semble terriblement excitée suite à la fessée. le BDSM répondrait il à ses attentes inconscientes? On verra pense t'il.

En ce qui concerne sa sœur il lit par contre, un peu plus loin dans ses recherches, un article d'un professeur spécialiste en la matière qui lui semble être adapté en tous points au comportement d'Hortense. Il explique en détail la psychologie et indique le processus qui mène la patiente à désirer une soumission par contrainte. En effet si une femme a des désirs, qu'elle ressent comme honteux, parce que son éducation, son environnement condamnent certaines pratiques sexuelles, voire même le simple fait de prendre du plaisir, elle peut avoir besoin pour jouir de s'imaginer être contrainte, que ce soit par une contrainte physique, par exemple matérialisée par des menottes ou des liens, ou bien une contrainte morale, une discipline imposée. Bien souvent d'ailleurs ces patientes recherchent une certaine violence dans l'amour car si elles perçoivent que vous la désirez avec force, puissance, cela décuple leur désir. Le meilleur aphrodisiaque, c'est le désir de l'autre. Elle se sent désirée avec force. Ce n'est donc pas la violence d'un geste ou d'une attitude qui fait monter son excitation, mais le sentiment de la puissance du désir du partenaire à son égard. Et quand cette énergie violente en apparence fait partie du jeu amoureux, elle n'est jamais blessante, elle est respectueuse tout en étant extrêmement énergique. L'expression de l'agressivité amoureuse peut même aller pour certaines personnes, jusqu'à des jeux sadomasochistes qui sont acceptés parce que chacun respecte l'autre et sait très bien jusqu'où il peut aller.... Le plaisir pris, à lui seul, compense tout le reste.

Toute cette lecture a considérablement renseigné Olivier sur la face cachée d'Hortense et il y voit une quantité insoupçonnée de territoire qu'il n'a pas encore visité. Sans se l'avouer, ses sentiments auprès de sa frangine évoluent de jour en jour. Si elle reste de par la filiation sa sœur il n'en demeure pas moins qu'il la regarde maintenant comme une femme, une amante passionnée, une adorable salope qui l'excite continuellement, une perverse lubrique qui sous son habit de BCBG sage et conventionnelle sait le provoquer, atteindre son côté obscur, révéler ses fantasmes de domination pour enfin mieux la satisfaire et la combler. Il y a encore quelques semaines il ne présageait pas de ses gouts or maintenant qu'il a mordu dans le fruit défendu il est comme drogué. Sans s'en rendre compte il se prend au jeu, cela devient même une addiction.

Il envisage d'aller plus loin dans la perversion pour le bonheur d'Hortense mais aussi bien sûr pour lui.

Confession sur l'oreiller...

Cinq semaines déjà! Comme le temps passe vite se dit Hortense. En arrivant à la maison familiale on lui aurait dit qu'elle coucherait avec Oliv, qu'elle oublierait toute retenue, qu'elle deviendrait en l'espace de quelque jours cette femelle lubrique et envisage avec la plus grande normalité de franchir de nombreux interdits, elle aurait écarté ces inepties, envoyé balader sèchement la langue de vipère qui se serait permis ne serais ce qu'évoquer une intimité trop proche entre elle et son frère.

Mais voilà, maintenant elle a franchi un cap, avec Olivier elle se sent capable de toutes les turpitudes, faire fi des tabous l'excitent, elle se révèle vicieuse et heureuse de l'être. Ce confinement est comme une bulle hors du temps où elle peut laisser libre court à ses fantasmes, ses envies, elle a soif de nouveauté, elle veut tout tester.