Chroniques Du Cheptel - Ch. 07

BÊTA PUBLIQUE

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Estelle senti des larmes lui monter aux yeux, alors que l'une de ses mains descendait vers sa chatte pour jouer avec son clitoris qu'elle se mit à frotter avec ardeur. Après toutes ses humiliations, la jeune femme avait besoin de relâcher la pression, de ressentir quelque chose.

-- « Putain, tu suce toujours aussi bien ! Tu es née pour sucer de la bite, Estelle-la-pute ! »

Razel l'encourageait en la traitant de salope minable ou de putain bon marché. Etrangement ça la rendait de plus en plus chaude, sa chatte réagissait à chaque insulte.

Tout en se masturbant l'esprit d'Estelle vagabonda, repensant à Pizarda. Entre ses mains, elle avait jouit comme jamais, qu'est-ce-que ça faisait d'elle? Une fille à démon? Une pute? Elle s'était comportée comme une trainée avec lui et après sur scène en s'exhibant devant tout le monde. Peut-être qu'elle avait eu simplement de la chance jusqu'ici. Les gens avaient peut-être raison en la traitant comme ils le faisaient. Peut-être qu'elle le méritait. Sa chatte se contracta, elle venait d'avoir un mini orgasme à cette pensée.

-- je vais lâcher la purée dans ta jolie petite gueule. » Prévint Razel juste avant de gicler dans son gosier.

La favorite avala docilement la décharge de foutre de celui qu'elle prenait pour un marchand. Puis l'homme ressorti sa queue de la bouche d'Estelle. Il promena sa bite toujours en érection sur le visage de la belle. Il fallait plus qu'une petite pipe pour faire débander un incube comme lui.

-- « Relève toi, je vais te baiser maintenant ! » Ordonna-t-il

Un éclair de panique passa dans les yeux de la favorite.

-- « Quoi ! Non je ne peux pas faire ça. Si ça se sait, je serais répudiée. » Supplia Estelle.

-- « Lève ton cul sale pute ! » Rétorqua Razel sur un ton sans appel.

-- « Je t'en prie, non. » Murmura la chanteuse dans un souffle en se relevant lentement.

-- « De toute façon, je vais dire à tout le monde qu'on l'a fait, espèce de conne. Pose tes mains ici sur ce tonneau et tend tes fesses vers moi. » Exigeât l'incube.

Les larmes aux yeux, la favorite prit la position demandée. Les paumes de la main posées sur le tonneau, elle se tenait courbée en avant, jambes tendues, légèrement écartées, fesses tendues vers lui. Dans cette position, la dentelle de sa robe laissait voir une bonne moitié de son cul. Razel troussa la robe plus haut sur les hanches de la chanteuse, dénudant complétement son cul somptueux. Elle attendait la suite, en retenant son souffle. La première claque la prit au dépourvu, lui arrachant un petit cri, plus de surprise que de douleur.

-- « Ne bouge pas pétasse ! » Commanda l'incube en lui assénant plusieurs claques sur les fesses, faisant rosir un peu son cul.

Razel fessa encore un moment la favorite avant de venir frotter son pénis contre sa vulve échauffée. « Tu mouille comme une chienne en chaleur ! » Se moqua-t-il en lubrifiant son gland sur la cyprine qui fuyait de la chatte baveuse de la fille.

-- « Tu ne dis plus rien? C'est bien... » Dit l'incube en enfonçant lentement sa bite dans la chatte accueillante de la chanteuse. « Humm, tu es serrée comme il faut, Estelle-la-pute... »

Estelle se mordilla une lèvre pour retenir un gémissement. Elle était tellement bien lubrifiée que le sexe de l'intrus coulissait facilement en elle. La jeune-femme s'accrocha au tonneau alors que l'homme la saisissait par les hanches pour augmenter la force de ses va-et-vient se frayant un passage dans sa chatte.

Bientôt on entendit plus que le flap ; flap ; flap que faisait le bruit du pubis de l'homme heurtant le cul de la favorite, ponctué par les gémissements des deux amants, avec en bruit de fond le brouhaha qui venait de la taverne.

A un moment, Razel chopa Estelle par les cheveux pour récupérer la barrette en argent qui maintenait son élégant chignon en place. Une fois libérés, ses cheveux châtains se mirent à cascader sur ses épaules. Après quinze minutes de baise frénétique, Razel était prêt à éjaculer à nouveau. Au dernier moment il ressorti sa queue pour jouir sur le cul de la belle, inondant ses jolies fesses de foutre.

Estelle reprenait son souffle quand, elle entendit quelqu'un applaudir dans son dos. Elle tourna lentement la tête pour voir Clotilde qui la regardait avec malveillance. Prise d'un vertige, Estelle faillit s'évanouir, le ciel venait de lui tomber sur la tête.

-- « Ce n'est pas ce que tu crois, il m'a forcé... » Commença Estelle, d'une voix faible qui manquait totalement de détermination.

-- « De mon point de vue, tu avais l'air tout à fait consentante, Estelle ! » Répliqua froidement Clotilde qui jubilait intérieurement, c'était presque le plus beau jour de sa vie. Elle tenait enfin cette salope et elle n'allait pas la lâcher de sitôt.

-- « On se revoit bientôt poulette. » Dit Razel en se rhabillant. Il déposa une pièce d'argent sur le tonneau et quitta la réserve en faisant un clin d'œil à Clotilde.

Clotilde regardait froidement sa rivale qui, n'ayant rien pour s'essuyer, rajustait sa robe de dentelle sur ses fesses collantes de sperme frais. Honteuse, elle n'osait pas soutenir le regard de Clotilde.

-- « Ne dis rien à personne, s'il te plait. » Implora Estelle, totalement abattue.

-- « Sélanor te demandes à sa table, dépêche-toi ! Pour le reste, on parlera demain. » Répondit Clotilde sur un ton qui n'augurait rien de bon pour Estelle.

Clotilde escorta la favorite à la table de Sélanor et de ses amis ferronniers, elle prit ensuite congé pour rejoindre Victor. Estelle prit la place qui lui était réservée, entre le plus vieux des apprentis et son meilleur ami. Elle grimaça un peu en s'asseyant sur sa chaise, à cause du sperme collant qui s'incrustait dans ses fesses et dans la dentelle de sa robe.

De l'autre côté de la taverne, Razel se faisait payer à boire par ses nouveaux amis. Il leur montra tel un trophée, la barrette en argent qui ornait tout à l'heure les cheveux de la favorite. Il leur racontait avec force détail de quelle façon, il avait baisé Estelle-la-pute pour une misérable pièce d'argent.

Estelle de son côté avait l'air absente, elle buvait consciencieusement la chope de bière devant elle. C'est à peine si elle prêta attention à la main de l'ainé des apprentis qui lui caressait la cuisse. Sur un signe approbateur de Sélanor, il s'enhardit et sa main glissa entre les cuisses poisseuses d'Estelle. La jeune femme se rendit compte à cet instant-là de la manœuvre de l'apprenti et tenta de repousser cette audacieuse main. Mais Sélanor lui avait recommandé de se montrer ferme avec la favorite, s'il voulait obtenir quelque faveur sexuelle. Il écarta par trois fois la main d'Estelle qui voulait l'arrêter pour reprendre ses caresses sur le sexe échauffé de la jeune femme. Fatiguée, la favorite le laissa jouer avec sa chatte, en espérant que personne ne s'en rendrait compte. C'est alors qu'elle sentie la main du second apprenti sur son autre cuisse. Elle ferma les yeux. L'un des deux jeunes hommes avait trouvé son clitoris et le frottait avec des mouvements rapides, pendant que l'autre explorait les abords et l'entrée de son vagin. Les deux mains alternaient leurs caresses, échangeaient parfois de place en faisant des bruits mouillés. Ces manipulations grossières lui faisaient de l'effet et sa respiration commençait à changer de rythme.

Quand Estelle rouvrit les yeux, ce fut pour voir le visage d'Irissia penché vers elle, un petit sourire sarcastique aux lèvres. L'elfette leur posait sur la table une autre tournée de bières. Elle avait tout vu. La favorite rougit, envahit par la honte et le plaisir, un lâcha un gémissement. Un petit orgasme venait de la percuter.

-- « La porte de la réserve est toujours ouverte, si tu veux y faire un tour. » Annonça Irissia, en regardant Estelle dans les yeux, avant de repartir en direction de son comptoir.

Sa bière finie, Estelle put enfin prendre congé et traversa la taverne. Clotilde la suivait des yeux, Estelle se fit importuner par quelques ivrognes, avant de se faire aborder par Dickers. Le musicien dit quelque chose à l'oreille de la favorite, qui apparemment le remit à sa place et le planta là pour se rendre dans sa chambre.

*****

Arkielle se tenait dans le grand lit à baldaquin de la chambre de la tanière. Elle chevauchait son infatigable maître. Une fine sueur recouvrait tout son corps, le faisant scintiller à la lumière des chandeliers. Les gémissements et les grognements des deux amants résonnaient dans la chambre caverneuse. L'énorme chibre du démon guerrier, plus large qu'un avant-bras coulissait sans problème dans la chatte accueillante de la jolie brune. Arkielle rajusta une mèche de cheveux derrière son oreille alors qu'elle se penchait en avant, une main posée sur le puissant torse du démon, elle commençait à fatiguer, à perdre le rythme.

Horpheu grogna en attirant à lui Arkielle qui vint s'écraser sur son torse. Il approcha sa gueule du visage de la magicienne qui lui offrit sa bouche en un long baiser. Sans la lâcher et sans se retirer, il bascula la fille dans le lit pour se positionner au-dessus d'elle.

-- « Maintenant, je vais te défoncer petite esclave... » Annonça le démon guerrier en admirant le corps ferme de la fille qu'il possédait dans tous les sens du terme.

-- « Je t'appartiens mon maître, fait de moi ce que tu veux. » Murmura-t-elle en contractant les muscles de son vagin pour masser le chibre démoniaque profondément enfoncé en elle.

-- « Bonne réponse... » Dit le démon en donnant un vicieux coup de rein qui arracha à la magicienne un petit cri.

Le coup suivant fit grogner la fille et le suivant aussi. Chaque coup de rein était plus puissant et plus brutal que le précédent. Horpheu baisait maintenant son esclave sans retenue, le bois du lit craquait mais tenait bon. Le lit en chêne massif, avait été renforcé par les mêmes enchantements, qui permettaient aux coques des bateaux pirates de résister à des tirs de boulets de canon. Il pouvait soutenir les ébats d'un démon de 300 kilos de muscles. Horpheu pilonna brutalement et vicieusement Arkielle pendant une petite demi-heure avant de se soulager en elle. Au moment de jouir, il attrapa la magicienne par les cheveux pour lui fourrer sa langue dans la bouche. La fille jouie intensément pendant que son sperme épais la remplissait totalement. Le démon abandonna son baiser pour donner un grand coup de sa langue épaisse sur le visage de la jeune femme.

Arkielle avait failli défaillir de plaisir, elle reprenait doucement sa respiration dans le lit. « Tu m'as tué mon amour... » Dit-elle dans un souffle. « ...Laisse-moi une minute... ou deux... et je te fais une bonne pipe. »

-- « Non, repose-toi, tu as été parfaite, je vais faire un tour à la Cave. Pizarda n'est pas venu à la soirée poker avec les potes hier. Il doit être sur un coup, je vais voir ce qu'il trafique. Et puis j'étais censé y être ce soir, pour la sécurité. »

Arkielle avait prévu cette situation, elle se racla la gorge d'un air faussement gêné.

-- « En fait, je me suis déjà arrangée avec Piz pour qu'il te remplace à la taverne ce soir. On a toute la nuit pour nous... » Dit la jolie brune en se rapprochant sensuellement de son maître. « Je ne te l'avais pas dit mais, on manque de venin d'hydre à la boutique, il faudrait que tu ailles dans les marais en récolter. » Annonça la magicienne en caressant le torse musclé du démon.

-- « Il t'en faut pour quand? » Demanda Horpheu d'un air contrarié.

-- « Le plus rapidement possible, il faudrait que tu parte demain matin. » Répondit-elle avant de préciser. « J'en ai besoin pour une commande de potion pour un mage, il est pressé. »

La belle esclave déposait de savants petits baisers humides sur le torse de son démon.

-- « Je devais assurer la protection d'Estelle ces prochains jours... » Objecta Horpheu.

-- « Ce n'est pas grave, Piz se fera un plaisir de te remplacera auprès d'elle. » Affirma Arkielle en fixant de ses yeux verts Horpheu, un petit sourire coquin au coin des lèvres.

-- « Hum. »

-- « En attendant et puisque nous allons être séparés quelques jours, je veux que mon maître garde un bon souvenir de son esclave. » Dit Arkielle en prenant en bouche le majestueux chibre de son amant. Elle avait récupéré et était décidé à ne pas le lâcher de la nuit...

Le plan de la magicienne se déroulait à merveille, les hydres à cinq têtes étaient de grandes créatures qui vivaient dans les immenses marécages de l'ouest du continent. Le temps d'y aller et de revenir, il se sera passé une bonne semaine et avec de la chance, peut-être même deux, De quoi lui donner le temps d'évaluer la situation avec Estelle. Elle arriverait à démontrer à Horpheu que la favorite n'était qu'une trainée comme les autres et non pas la fille qu'il admirait. Une fois que Sonny l'aura destituée, Horpheu n'aura plus la tentation de la réclamer pour lui. Il se contentera juste de la sauter, comme n'importe quelle autre putain, pour la jeter après.

*****

Il n'était pas loin d'une heure du matin quand Clotilde se présenta dans le bureau d'Hynys. La gérante demi-elfe épluchait encore ses livres de compte tout en buvant un verre de vieux rhum en compagnie d'Eton, son amant et homme de confiance.

L'homme à la redingote noire offrit une chaise à Clotilde. « Tu te joins à nous? » Demanda-t-il en désignant le flacon de rhum...

-- « Non merci Eton, je crois que j'ai déjà suffisamment bu d'alcool pour ce soir, mais je veux bien un verre d'eau. » Répondit Clotilde en soupirant d'aise, l'air parfaitement détendue.

-- « Ton ami, Victor est un homme fascinant, je discuterais bien avec lui à l'occasion. » Dit Eton en servant la jeune femme.

-- « D'accord, je lui dirais. » Acquiesça Clotilde, en le remerciant pour le verre.

-- « Qu'est-ce qui t'amène dans mon bureau à cette heure? » S'enquit la demi-elfe, refermant l'un de ses livres de compte, pour reporter son attention sur Clotilde.

-- « Je viens te prévenir par courtoisie. J'ai surpris Estelle en train de baiser avec un client dans la réserve... Elle a accepté d'être payée une pièce d'argent pour sa... prestation. » Annonça Clotilde avec un air franchement satisfait.

-- « Elle reconnaitra les faits? » Demanda Hynys sans montrer de signe d'émotion particulier. Sans doute était-elle déjà au courant pensa Clotilde.

-- « J'ai d'autres preuves de ses infidélités, des cristaux, alors elle ne pourra rien nier. » Affirma tranquillement Clotilde.

-- « Au vu de son comportement récent, je ne suis pas vraiment étonnée. Mais une pièce d'argent la passe, ce n'est vraiment pas cher payé. » Dit Hynys, joignant le bout de ses doigts d'un air songeur. Les passes étaient facturées dans son établissement entre trois et cinq pièces selon la fille.

-- « Même une vieille tapineuse avec les seins ramollis, prend deux pièces d'argent la passe. Une pièce pour Estelle, c'est donné. » Ironisa à son tour Eton avec un sourire amusé.

-- « Question de point de vue. Payer une pièce pour sauter cette truie, je trouve que c'est encore trop cher payé. Mais la rumeur c'est répandue qu'elle acceptait ce tarif, alors bon... » Dit Clotilde l'air faussement déçue. Intérieurement, elle exultait de sa victoire et de la déchéance de sa rivale.

-- « Ok... Je vais suspendre le remboursement de ses dépenses... » Déclara Hynys en prenant un dossier dans un tiroir pour en tirer une note. « A commencer par cette facture d'un chapelier, pour un montant de six pièces d'or pour une capeline. Si je rajoute les autres factures du mois, il y en a pour... attend je calcule en pièces d'argent... Il y en a pour 137 pièces... »

-- « Elle est plutôt dépensière cette péronnelle. » Se marra Eton.

-- « C'est une victoire pour toi, tu es certaine que tu ne veux pas trinquer? » Demanda Hynys en refermant le dossier.

-- « Bon d'accord, juste un verre alors. » Accepta finalement Clotilde en affichant sourire joyeux.

Eton servit à boire à Clotilde pendant qu'Hynys fouillait son bureau à la recherche d'un papier.

-- « Ah voilà, Monsieur Colton m'a remise cette note. A minuit, il avait reçu quarante-trois demandes d'informations de la part de clients pour Estelle, c'est plutôt pas mal d'autant plus que la nuit n'est pas finie ! »

-- « Normal, ça fait trois ans qu'elle tortille du cul en étant intouchable... Ça crée de la demande, et puis elle est franchement belle. » Justifia Eton, le regard brillant d'une certaine excitation.

-- « Je voulais aussi te prévenir que je prends en main son dressage dès demain matin. » Annonça Clotilde en vidant son verre de rhum. « Il va falloir faire patienter les clients, je veux tester ses limites et m'amuser un peu avec elle. »

-- « Tu as besoin de quelque chose? » Demanda Hynys.

-- « Théo me fournit tout ce dont j'ai besoin. Mais si tu pouvais attendre encore un peu de temps avant de lui donner la facture... J'ai l'intention d'augmenter le montant de ses dettes. » Révéla Clotilde.

-- « Ça me va. » Conclu Hynys.

*****

Le vent mugissait en s'insinuant entre les bâtiments de la ville donnant une ambiance lugubre à la nuit, ce n'était pas pour rien que l'île s'appelait Sinistrevent.

Il devait être dans les deux heures du matin, quand Pizarda utilisa une clef, pour pénétrer silencieusement dans l'appartement de la favorite et s'introduire dans sa chambre.

Arkielle était venu le voir en coup de vent tard dans l'après-midi pour lui exposer une curieuse demande. Sans en connaître les détails, elle savait qu'il baisait avec la favorite et qu'il se passait quelque chose de lubrique et de pervers autour d'elle. Il n'avait pas nié. Pour une raison qui lui échappait, la magicienne voulait qu'Estelle se fasse sauter par plus de démons, qu'elle en collectionne sur elle les odeurs.

Après avoir dominé Estelle, comme il l'avait fait ce soir à la Cave-du-fort, Pizarda savait qu'il n'avait plus besoin du mot de commande pour sauter la favorite. Alors autant en faire profiter quelqu'un d'autre et faire plaisir à Arkielle en même temps. La magicienne lui serait redevable pour ce service. C'est pour cette raison qu'il était venu en compagnie d'un ami.

Le démon qui l'accompagnait, était l'un de ceux avec qui il jouait au poker. Il s'appelait Blek. C'était l'un des deux cents démons de la faille que Sonny avait ramené du continent pour les installer dans les sous-sols de l'île. Celui-ci était très poilu avec des cornes sur le front, un peu comme un minotaure, mais un minotaure au pelage noir et rêche avec une tête qui tenait plus du bouc que du taureau. Il sentait un subtil mélange de chien mouillé et d'œuf pourri. Il le trouvait parfait pour Estelle. Pizarda lui avait promis une petite chatte bien serrée et docile.

Consciente d'une présence dans sa chambre, la favorite remua dans son lit pour se retourner. Elle n'arrivait pas à trouver le sommeil et ressassait en boucle sa folle journée. Préoccupée par la discussion que lui avait promise Clotilde, elle avait beaucoup pleuré, seule dans son lit ; sa destitution lui semblait inévitable.

-- « Qui est là? » Demanda-t-elle angoissée en allumant la lampe à huile de sa table de chevet pour éclairer la pièce.

-- « Tu sais, quand tu as tenté de me soudoyer en parlant d'habiller Plume en rouge. L'espace d'un moment j'ai hésité. Tu connais mon point faible pour les rouquines et tu as voulu en profiter. Ce que tu ne sais pas, c'est que quand Sonny reviendra de son voyage, tu te seras prise tellement de bites qu'il ne voudra plus de toi, même comme paillasson. Tu ne peux pas m'offrir Plume. Comme favorite tu es finie, tu es juste Estelle-la-pute. Je dirais même Estelle-la-pute-à-pas-cher. » Ricana le démon guerrier.

-- « Va-t'en... laisse-moi. » Pleurnicha Estelle serrant le drap de son lit contre elle, dans un geste de protection dérisoire, une larme coula sur sa joue.

-- « Je vais te baiser, Estelle-la-pute, mais pas ce soir, parce que je veux que tu t'en souviennes. Ce soir tu vas faire plaisir à mon ami pendant que je te regarderai. Oui j'aime bien regarder aussi quand tu n'as pas d'inhibitions. »

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